Viginantes n°14 - URPS ML PAYS DE LA LOIRE

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n° ISSN : 1959-2167
N°14
Juin
2013
Un mot d actualités !
Chers Confrères,
Le Centre Régional de Pharmacovigilance de Nantes a le plaisir de vous adresser le
numéro 14 de son bulletin d information sur le bon usage des médicaments, VigiNantes.
N hésitez pas à exprimer vos souhaits de voir certains sujets de pharmacologie et de
pharmacovigilance traités et à nous donner vos impressions sur les thèmes qui vous
intéressent.
Le CRPV reste bien sûr à votre disposition pour toutes vos questions sur le bon usage du
médicament et vos notifications d effets indésirables.
Cordialement
Le CRPV de Nantes
Tél. : 02 40 08 40 96 Fax : 02 40 08 40 97
email : [email protected]
Sommaire
Comité rédactionnel
Responsable : Pr Pascale JOLLIET
Gwenaëlle VEYRAC
Anne Lise RUELLAN
Julien MAHE
Caroline JOYAU
Interne : Clotilde VAN WESSEM
Nouveau symbole / Droit de réponse
p. 2
Contraception hormonale non-orale et risque thromboembolique
p. 3
Nouveaux anticoagulants oraux et amiodarone : risque d interaction
p. 4
Réévaluations bénéfice / risque à l EMA
p. 5
Informations ANSM
p. 6
ASMR de nouveaux médicaments
p. 7
Revue de la littérature
p. 8
Nouveau symbole
Dr Julien MAHE
Tous les médicaments bénéficient d'un système de
surveillance après la mise sur le marché ; celle-ci est une
des missions de la pharmacovigilance. De nouvelles
dispositions communautaires relatives à la sécurité des
médicaments sont entrées en vigueur en 2012 ; une
première liste européenne de 103 médicaments sous
surveillance renforcée a été publiée par l'EMA le 25 avril
2013. Cette liste sera réactualisée tous les mois par le
PRAC (Pharmacovigilance Risk Assessment Committee).
Dans cette liste on peut citer le CHAMPIX® (varénicline)
indiqué dans le sevrage tabagique et le PANDEMRIX®
(vaccin grippal pandémique H1N1), tous deux inscrits
pour le motif d'étude de sécurité post-autorisation afin de
confirmer, mieux caractériser ou réfuter un signal de
sécurité qui a été identifié comme associé à ces
médicaments ; l'ELIQUIS® (apixaban) un nouvel
anticoagulant oral inscrit en tant que nouvelle substance
active, tout comme le ZELBOBRAF® (vemurafénib)
indiqué dans le traitement des patients adultes atteints d un
mélanome non résécable ou métastatique porteur d une
mutation BRAF V600.
Afin d'identifier plus facilement les médicaments
appartenant à cette liste, dès l'automne 2013, un nouveau
symbole, un triangle noir inversé, sera mis en place dans le
Résumé des Caractéristiques des Produits (RCP) et la
notice de ces médicaments.
L'inscription à cette liste s applique systématiquement à un
médicament contenant une nouvelle substance active
autorisée dans l UE depuis le 1er janvier 2011 et aux
médicaments biologiques (vaccin ou un médicament
dérivé du sang) dont la connaissance est limitée depuis la
commercialisation. Cette inscription concerne également
les
médicaments
pour
lesquels
des
données
complémentaires sont nécessaires après l'obtention de
l'AMM ou encore pour des médicaments nécessitant des
études supplémentaires afin d'obtenir des données sur leur
utilisation prolongée ou sur un effet indésirable rare
observé pendant les essais cliniques.
Les patients et les professionnels de santé sont vivement
encouragés à déclarer au Centre Régional de
PharmacoVigilance (CRPV) dont ils dépendent
géographiquement tous les effets indésirables suspectés
d être dus à des médicaments portant le triangle noir,
de manière à augmenter les connaissances sur ces
médicaments.
Les médicaments soumis à une surveillance renforcée seront identifiés
par un triangle noir dans la notice - Communiqué de l'EMA.(25/04/2013)
Le triangle noir est complété d une courte phrase
expliquant sa signification :
Ce médicament fait l objet d une surveillance
renforcée.
Droit de réponse
Nous vous rapportons une réaction du Professeur LOPES, Professeur en Gynécologie
VigiNantes n° 13 :
Obstétrique au CHU de Nantes suite à la diffusion du
« Je souhaiterai que l'information concernant ces risques des pilules estro-progestatives ne fasse pas l'amalgame comme l'a faite la presse depuis 4
mois entre les différentes molécules. Parler de 2°, 3° et 4° Génération est non scientifique car on utilise le terme développé par le marketing de
l'industrie pharmaceutique pour mieux vendre les pilules les plus récemment mise sur le marché. Le comparateur est le Lévonorgestrel. Les autres
molécules doivent faire l'objet de comparaison, comme l'a faite l'étude danoise (Lidegaard), seule étude de cohorte suffisamment grande pour
permettre des conclusions. Les risques sont augmentés avec le gestodène, le désogestrel et la drospirénone. Il ne faut pas diffuser la notion que des
molécules comme l acétate de nomégestrol, l'acétate de chlormadinone auraient les mêmes risques que la drospirénone. Si on les qualifie comme dans
VigiNantes N°13, de progestatifs de 4° génération, on fait une double erreur : seule la drospirénone est une molécule récente et il a été montré que
l'acétate de chlormadinone était une molécule extrêmement bien tolérée sur le plan métabolique et relativement neutre sur les modifications des
troubles de l'hémostase. Le Lutéran* (bien que n'ayant pas l'AMM) est souvent proposé en contraception pour les cas difficiles comme chez les
personnes ayant des problèmes d'anomalies lipidiques, d'insuffisance rénale et de risques vasculaires. Le risque lié à l'acétate de cyprotérone est bien
plus important et il est dangereux sur le plan scientifique d'en faire l'amalgame, ce qu'ont fait sans que je le comprenne pourquoi les autorités
sanitaires. »
Effectivement nous nous étions, dans ce numéro, alignés sur le tableau des contraceptifs oraux commercialisés en France au 1er janvier 2013 diffusé
par l'ANSM (version du 11 février 2013). Cette classification a été imposée par l industrie du médicament dans une stratégie commerciale évidente.
VigiNantes n°14
Juin 2013
2
Contraception hormonale non-orale et risque thromboembolique
Dr Anne-Lise RUELLAN
Point sur l évolution des ventes de COC
Dans le cadre de son plan d actions sur les contraceptifs
oraux combinés (COC), l ANSM a publié une récente mise
à jour des données sur l évolution des pratiques liées à
l utilisation des COC en France. L actualisation de ces
données en date du 30/05/2013, avec une période
d observation étendue à cinq mois (décembre 2012 à avril
2013) montre une diminution globale de 2,8% des ventes de
contraceptifs hormonaux par rapport à la même période de
l année précédente. La vente des pilules dites "de 3ème et
4ème génération" a baissé de 44% en avril 2013
comparativement à avril 2012. Celle des pilules dites "de
1ère et 2ème génération" a augmenté de 28 % sur la même
période. Les ventes d estroprogestatifs non oraux
(dispositifs transdermiques et anneaux vaginaux) ont
diminué de 10%, baisse à mettre en parallèle avec
l augmentation des ventes des autres dispositifs (implants,
dispositifs intra-utérins) (23%) (1). Ces derniers résultats
vont dans le sens d une minimisation des risques liés aux
COC oraux, cependant qu en est-il des dernières données
de la littérature concernant la contraception hormonale nonorale ?
Risque thrombo-embolique associé à la contraception
hormonale non-orale
Les contraceptifs non-oraux disponibles en France
correspondent à des associations d éthinylestradiol et de
norelgestromine (6 mg) pour le patch (Evra®) et
d étonogestrel (11,7 mg)
pour l anneau vaginal
(Nuvaring®). Parmi les cinq études pharmacoépidémiologiques évaluant le risque thrombotique associé
aux contraceptifs non-oraux, seules deux d entre elles ont
révélé une augmentation du risque avec le norelgestromine
et l étonogestrel. Les résultats de l étude de l équipe de
Lidegaard réalisée de janvier 2001 au 31 décembre 2010
chez les femmes âgées de 15 à 49 ans montrent que les
femmes exposées à la contraception par voie transdermique
ou l anneau vaginal ont respectivement 7,9 et 6,5 fois plus
de risque de développer un évènement thrombo-embolique
comparativement aux non-utilisatrices (avec une incidence
respective de 9,7 et 7,8 évènements pour 10000 femmes
exposées). Comparativement, ce risque est faiblement
augmenté chez les utilisatrices des implants sous-cutanés
contenant un progestatif seul avec une incidence de 1,7
pour 10000 femmes exposées, contrairement à celles
utilisatrices du dispositif intra-utérin à base de
lévonorgestrel, pour lequel l incidence est estimée à 1,38
pour 10000 femmes exposées.
Avec une incidence de 7,8 évènements pour 10000 femmes
exposées, l anneau vaginal est associé à un risque plus
élevé que celui associé à la prise d un contraceptif combiné
contenant du lévonorgetsrel, ce risque associé s aligne à
celui des contraceptifs dits de "3ème et 4ème génération".
VigiNantes n°14
Juin 2013
Par ailleurs, le risque plus faible associé aux implants souscutané contenant seulement de l étonogestrel estimé à 1,7
pour 10000 femmes exposées confirme les données de la
littérature concernant l utilisation des progestatifs seuls (2,
3). Le faible risque thrombo-embolique associé aux
dispositifs
intra-utérins
contenant
seulement
du
lévonorgestrel a déjà été démontré (2,4).
L étude de Lidegaard permet d évoquer un risque moindre
d accidents thrombo-emboliques associé aux dispositifs
intra-utérins contenant seulement du lévonorgestrel, au
même titre que la contraception hormonale orale à base
d un progestatif seul. A l inverse, le patch contenant de de
la norelgestromine ou l anneau vaginal contenant de
l étonogestrel seraient associés à un plus grand risque
d évènements thrombo-emboliques. Ces résultats sont
confirmés par l étude de Sidney et al. (5). Les deux auteurs
évoquent également une plus forte incidence d évènement
artériel chez la femme âgée de plus de 35 ans et une
prévalence des accidents thrombotiques veineux chez la
femme jeune (<35 ans) avec l utilisation de ces dispositifs.
Mesures
En mars 2013, nous rappelions dans le dernier numéro du
VigiNantes, les dernières recommandations de l EMA
concernant l ajout d information dans le RCP d Evra®:
« les données des études épidémiologiques récentes qui
suggéraient que l incidence du risque d évènement
thromboembolique veineux (ETV) était deux fois plus
importante en comparaison aux femmes qui utilisent un
COC à base de levonorgestrel » (6). Le 30/05/2013, afin de
prendre en compte les résultats des études évoquées
précédemment dans cette synthèse, les autorités de santé
des Etats membres dans lesquels Nuvaring® est autorisé ont
souhaité apporter des modifications au RCP, en précisant
que le risque thrombotique veineux et artériel, est au moins
identique à celui observé chez les utilisatrices de COC
contenant du lévonorgestrel (7).
Liste des références
1. Point d information ANSM. Le 30/05/2013. Nouveau point sur
l évolution de l utilisation des contraceptifs en France.
2. Lidegaard Ø et al. Risk venous thromboembolism from use of oral
contraceptives containing different progestogens and estrogen doses :
Danish cohort study 2001-9. BMJ 2011; 343.
3. Lidegaard Ø et al. BMJ 2012. 1-9. Venous thrombosis in users of nonoral hormonal contraception : follow up study, Denmark 2001-1.
4. Lidegaard Ø. et al. Hormonal contraception and risk of venous
thromboembolism : national follow-up study. BMJ 2009; 339.
5. Sidney S et al. Recent combined hormonal contraceptives (CHCs) and the
risk of thromboembolism and other cardiovascular events in new users.
Contraception. 2013. 87 : 93-100.
6. Point d information. ANSM. Le 27/02/2013. EVRA® (patch contraceptif)
et risque de thrombose veineuse : préférer un contraceptif oral combiné
(COC) de 1ère ou 2ème génération
7. Point d information. ANSM. Le 30/05/2013. Anneau vaginal Nuvaring®
: risque de thrombose veineuse ou artérielle associée à cette
contraception estroprogestative.
3
Nouveaux anticoagulants oraux et amiodarone: risque d interaction !
Dr Julien MAHE
(1),
L'étude EMIR
dont l'objectif principal était d'estimer
l'incidence des hospitalisations motivées par la survenue
d'un effet indésirable, a permis de retenir 97 cas d'effets
indésirables médicamenteux. L'analyse pharmacologique
pratiquée a permis d'établir que 30% de ces effets étaient la
conséquence d'une interaction médicamenteuse. Une
meilleure connaissance des interactions médicamenteuses
permet d'aboutir à des recommandations incluses dans le
RCP afin d'améliorer le bon usage des médicaments et ceci
est d autant plus vrai que les médicaments sont
nouvellement
commercialisés.
Les
nouveaux
anticoagulants oraux n échappent pas à cette règle.
Le dabigatran (PRADAXA®), inhibiteur direct de la
thrombine, est un substrat de la glycoprotéine P (P-gp). Son
association avec des inhibiteurs de la P-gp laisse supposer
une interaction d ordre cinétique conduisant à une
augmentation des concentrations plasmatiques du
dabigatran. Ce risque d interaction pharmacocinétique se
retrouve avec le rivaroxaban (XARELTO®) et l apixaban
(ELIQUIS®), inhibiteurs du facteur Xa, métabolisés en
partie par le CYP3A4 et substrats de la P-gp.
Le niveau d interaction avec l amiodarone, puissant
inhibiteur du CYP3A4 et de la P-gp, varie selon les
molécules.
Pour le dabigatran, le RCP indique une précaution d emploi
avec l amiodarone dans l indication « prévention des
évènements
thrombo-emboliques
veineux
»,
en
recommandant l utilisation d une dose de 150mg par jour.
L EMA a contre-indiqué en juillet 2012 l association entre
le dabigatran et la dronédarone (structurellement proche de
l amiodarone et suivant les mêmes voies de
métabolisation) en raison d un doublement des
concentrations plasmatiques de dabigatran lors d une coadministration entre ces molécules.
Pour le rivaroxaban, le RCP n apporte aucune information
concernant l amiodarone mais précise que les données
sont limitées concernant la dronédarone et que
l association est donc à éviter. Le thésaurus « interactions
médicamenteuses » de l ANSM indique que le rivaroxaban
est contre-indiqué avec les inhibiteurs puissants du
CYP3A4.
Enfin pour l apixaban, le RCP précise que l amiodarone
n est pas considérée comme un inhibiteur puissant et
qu aucun ajustement posologique de l apixaban n est
nécessaire en cas de co-administration.
Le risque d interaction entre ces nouveaux anti-coagulants
et l amiodarone ne doit pas être sous-estimé au regard du
risque majoré de saignement. Une surveillance clinique et
une adaptation posologique doivent être instaurées afin de
sécuriser la prise en charge du patient. Les données de
Pharmacovigilance ainsi que certains cas rapportés dans la
littérature(2) doivent alerter le prescripteur quant au risque
de cette interaction.
1- Effets indésirables des Médicaments : Incidence et Risque, sur les
hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux (EMIR).
Coordination CRPV de Bordeaux. Décembre 2007.
2- Fountzilas C, George J, Levine R. Dabigatran overdose secondary to
acute kidney injury and amiodarone use. N Z Med J. 2013 Mar
1;126(1370):110-2.
Question posée au CRPV :
Quel est le niveau d interaction
entre le SEROPLEX® et le TERCIAN® ?
Le citalopram et son énantiomère l escitalopram sont des antidépresseurs de la classe des inhibiteurs sélectifs de la
recapture de la sérotonine. En décembre 2011, l ANSM en accord avec l EMA a émis une alerte sur le risque
d allongement dose-dépendant, de l intervalle QT associé à la prise de ces molécules. Les doses maximales
recommandées chez l adulte ou chez le sujet âgé ont été diminuées (respectivement 40 et 20 mg) et les précautions
d emploi ainsi que les interactions médicamenteuses ont été modifiées dans le RCP. Le thésaurus « interactions
médicamenteuses » de l ANSM dans sa mise à jour de décembre 2012, indique que le citalopram et l escitalopram sont
désormais contre-indiqués avec les médicaments susceptibles de donner des torsades de pointes.
Une étude publiée récemment dans le British Medical Journal vient corroborer ces données.[1] Cette étude a été réalisée
à partir des données informatiques concernant 38 397 patients traités par antidépresseurs (citalopram, escitalopram,
fluoxétine, paroxétine, sertraline, amitriptyline, bupropion, duloxétine, mirtazapine, nortriptyline et venlafaxine) ou
méthadone (opioïde connu pour prolonger l'intervalle QT, inclus pour démontrer la sensibilité du test) et ayant réalisé
un ECG au moins 14 jours après la prescription. Les résultats ont montré un allongement significatif de l intervalle QT
pour le citalopram, l escitalopram et l amitriptyline mais pas pour les autres antidépresseurs. Cet allongement est dosedépendant puisque le QT a été augmenté de 7,8 ms pour une augmentation de dose de citalopram de 10 à 20 mg et de
10,3 ms pour une augmentation de dose de 20 à 40 mg.
Les neuroleptiques, tels que la cyamémazine, entraînent un allongement de l intervalle QT. L association avec
l escitalopram expose à un risque augmenté de torsades de pointe par addition d effet. Il est donc préférable de choisir
un autre antidépresseur n exposant pas le patient à un tel risque.
1- Castro VM, Clements CC, Murphy SN,et al. QT interval and antidepressant use: a cross sectional study of electronic health records. BMJ. 2013
Jan 29;346:f288. doi: 10.1136/bmj.f288.
VigiNantes n°14
Juin 2013
4
Réévaluation du bénéfice/risque par l EMA
Dr Julien MAHE
La nouvelle législation Européenne sur la pharmacovigilance, adoptée en décembre 2010, s est mise en place en juillet 2012. Ce nouveau
dispositif réglementaire a pour objectif de promouvoir et de sécuriser la santé publique, en renforçant l'actuel système européen de
pharmacovigilance (clarification des rôles et des responsabilités des différents acteurs, implication des patients et des professionnels de
santé, amélioration de la collecte d informations essentielles sur les médicaments, plus grande transparence et meilleure communication)
associé à l évaluation du rapport bénéfice-risque des médicaments. L EMA (European Medicines Agency) voit donc la mise en place
d'un nouveau comité scientifique, le "Pharmacovigilance Risk Assessment Committee" (PRAC). Le PRAC est chargé d évaluer tous les
aspects de la gestion des risques des médicaments à usage humain en émettant des recommandations qui sont soumises au CHMP
(Comité des médicaments à usage humain). Chaque Etat Membre y est représenté par un ou deux délégués.
Voici les avis de décisions sur certains dossiers en cours de réévaluation du rapport bénéfice/risque :
Réévaluation du rapport bénéfice/risque du tétrazépam :
L ANSM a porté ce dossier devant le PRAC en janvier 2013
devant une fréquence élevée d effets indésirables cutanés, parmi
lesquels des effets rares mais graves, voire mortels, tels que des
syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell et d hypersensibilité
médicamenteuse (DRESS). Après analyse de ces effets
indésirables cutanés et compte tenu de la spécificité du profil de
sécurité de cette benzodiazépine et des incertitudes quant à son
bénéfice thérapeutique, le PRAC a recommandé la suspension de
l autorisation de mise sur le marché (AMM) des produits
contenant du tétrazépam. Décision approuvée par le CHMP le
29/04/13. L ANSM recommande aux prescripteurs de ne plus
initier de traitement par tétrazépam.
Réévaluation du rapport bénéfice/risque des médicaments à
base de codéine :
Le PRAC avait initié en novembre 2012 une réévaluation des
médicaments à base de codéine utilisés comme antalgiques chez
l enfant (cf VigiNantes 13). En effet la codéine est transformée en
morphine par le CYP2D6, dont l activité varie selon le profil
génétique des individus : les «métaboliseurs rapides» sont
susceptibles de développer une production augmentée de morphine
et donc un risque toxique avec insuffisance respiratoire.
Les membres du PRAC ont émis les recommandations suivantes :
-indication restreinte aux enfants de plus de 12 ans après échec
du paracétamol et/ou des AINS,
-prescription à la plus faible dose efficace et pour la durée la
plus courte possible,
-contre-indication après amygdalectomie ou adénoïdectomie
prenant en compte le facteur de risque additionnel que
représente le syndrome d apnée obstructive du sommeil,
-non utilisation au cours de l allaitement (le passage de la
codéine dans le lait représentant une voie d exposition de
l enfant),
-rappel aux prescripteurs sur la voie de métabolisation de la
codéine.
Sans attendre la décision finale, l ANSM a émis une alerte le 12
avril 2013 pour limiter la prescription des analgésiques codéinés
chez l enfant et son interdiction chez la femme allaitante.
Des recommandations sont attendues puisqu aucune alternative
thérapeutique n a été proposée chez l enfant de moins de 12 ans.
Nous rappelons que le tramadol en gouttes possède l AMM
uniquement chez l enfant de plus de 3 ans.
VigiNantes n°14
Juin 2013
Réévaluation du rapport bénéfice /risque des médicaments à
base de ranélate de strontium :
Le ranélate de strontium (Protélos®) est utilisé chez la femme
ménopausée ou chez l homme dans le traitement de l ostéoporose
afin de réduire le risque de fractures. En raison des risques
d accidents thromboemboliques veineux et de réactions cutanées
allergiques graves (DRESS), la France avait initié une réévaluation
du rapport bénéfice/risque du produit. De nouvelles données rendent
compte d une augmentation du risque d infarctus du myocarde ; ce
nouveau risque s ajoute à ceux déjà identifiés par l ANSM. Le
PRAC recommande donc une restriction de l indication du ranélate
de strontium au traitement de l ostéoporose sévère, une contreindication chez les patients présentant une pathologie
cardiovasculaire et un renforcement des précautions d emploi
chez les patients présentant des facteurs de risque
cardiovasculaires. Le CHMP a suivi la recommandation. Toutefois,
le PRAC a souhaité poursuivre la réévaluation du bénéfice/risque de
cette spécialité afin de s assurer de l efficacité et de la sécurité
d emploi de ce produit au sein de la nouvelle population cible :
ostéoporose sévère chez les sujets à haut risque de fracture (femmes
ménopausées et hommes). Dans l attente des résultats de la
réévaluation du rapport bénéfice/risque initiée en mai 2013, les
prescripteurs doivent prendre en compte ces nouvelles contreindications et donc évaluer le risque cardiovasculaire de leurs
patients déjà traités par Protélos®.
Réévaluation DIANE 35® :
A l issue de l évaluation, le PRAC a considéré comme modérée
l efficacité de Diane 35® et de ses génériques dans le traitement de
l acné. Le PRAC a donc proposé de restreindre l utilisation de
Diane 35® et ses génériques à une population cible pour laquelle le
rapport bénéfice/risque reste favorable sous réserve de modifications
portant sur les indications, contre-indications et précautions
d emploi.
-L utilisation de Diane 35® et ses génériques devrait ainsi
désormais être restreinte aux femmes en âge de procréer, qui
présentent une acné modérée à sévère, dans un contexte
d hyperandrogénie et en cas d échec des traitements de
première intention (topiques et antibiothérapie par voie
systémique).
-L indication devrait également préciser que cette combinaison
hormonale est contraceptive et ne doit pas être utilisée avec
d autres contraceptifs hormonaux.
-Les contre-indications et précautions d emploi seront
renforcées afin de prendre en compte le risque
thromboembolique de ces produits.
-Mise en place d un plan de gestion des risques ainsi qu une
communication renforcée à l attention des femmes et des
professionnels de santé.
Dans l attente des décisions européennes finales, les AMM de Diane
35® et ses génériques sont suspendues en France ; les lots
disponibles sur le marché ont été retirés à compter du 21 mai 2013.
5
Informations ANSM
Dr Caroline JOYAU
Incivo® (télaprévir) et réactions cutanées sévères :
INCIVO® est indiqué en association à l'interféron pégylé et
la ribavirine dans le traitement des patients adultes ayant
une hépatite C chronique due à un virus VHC de génotype
1. Ce médicament est associé à un risque de réactions
cutanées sévères (incluant syndrome d'hypersensibilité
médicamenteuse (DRESS) et syndrome de Stevens
Johnson), identifié dès son développement clinique.
Récemment ; deux cas de syndrome de Lyell dont un décès
ont été rapportés au Japon. Il est important de respecter les
recommandations sur le suivi et la prise en charge des
éruptions cutanées graves avec l arrêt immédiat du
télaprévir ainsi que de l interféron pégylé et de la ribavirine
qui peuvent également contribuer à la survenue d éruptions
cutanées. Enfin, les patients doivent être informés de la
nécessité de contacter immédiatement leur médecin en cas
de survenue d une éruption cutanée ou d aggravation d une
éruption cutanée préexistante.
Incivo (Télaprévir) - Prise en charge des réactions cutanées
sévères - Lettre aux professionnels de santé
ANSM
08/04/2013
Compléments alimentaires à base de levure de riz
rouge :
La levure de riz rouge est présente dans de nombreux
compléments alimentaires commercialisés en France.
L ANSM rappelle que ces produits contiennent de la
lovastatine possédant des caractéristiques chimiques
communes avec les statines. Ainsi ces produits peuvent
présenter
une
activité
pharmacologique
hypocholestérolémiante mais aussi le même profil d effets
indésirables (principalement musculaire ou hépatique).
Dans d autres pays de l Union Européenne ainsi qu en
Amérique du Nord, la lovastatine est commercialisée en
tant que médicament sous forme de comprimés de 10, 20 ou
40 mg. Suite à des signalements d effets indésirables
similaires à ceux des statines, l ANSES (agence nationale de
sécurité sanitaire de l alimentation, de l environnement et du
travail) mène actuellement une analyse des risques éventuels
à la consommation de ces compléments alimentaires, dont
le statut ne garantit aucunement la composition et la qualité.
Il est donc recommandé :
de ne pas considérer ces compléments alimentaires
comme une alternative à la prise en charge médicale de
l hypercholestérolémie,
de ne pas consommer ces produits en cas d un traitement
concomitant par statine, du fait d un risque de surdosage,
de ne pas prendre le relais par ces produits si un traitement
par statine a été arrêté en raison d effets indésirables,
de ne pas consommer de complément alimentaire à base
de levure de riz rouge en cas de prise d autres médicaments
pouvant interagir avec les statines (fibrates), en cas de
grossesse ou d allaitement ou en association avec du
pamplemousse.
Compléments alimentaires à base de levure de riz rouge :
mises en garde de l ANSM - Point d'information 14/02/2013
VigiNantes n°14
Juin 2013
MabThera® (rituximab) et réactions cutanées sévères :
Mabthera® est un anticorps-monoclonal indiqué dans les
lymphomes non-hodgkiniens, la leucémie lymphoïde
chronique et la polyarthrite rhumatoïde. Chez les patients
atteints de maladies auto-immunes, des cas de réactions
cutanées sévères, tels que syndrome de Lyell (nécrolyse
épidermique toxique) et syndrome de Stevens-Johnson ont
été rapportés lors de l'utilisation du rituximab, avec une
fréquence très rare. Parmi ces cas, un cas fatal de syndrome
de Lyell a été rapporté. Le laboratoire précise que certains
cas se sont produits le jour même de l administration ou
dans les quelques jours qui ont suivi. D autres cas ont été
rapportés dans les semaines qui ont suivi, voire jusqu à
quatre mois après l administration. Il est important de
préciser que lorsque le délai de survenue est court, les
réactions se sont produites lors de la deuxième injection ou
lors des injections ultérieures.
Des cas similaires avaient été auparavant observés chez les
patients atteints d'hémopathies malignes et décrits dans
le RCP et la notice de ce médicament.
Aussi, en cas de survenue de réactions cutanées sévères, le
traitement par MabThera® doit être définitivement arrêté.
MabThera (rituximab) - Risque de syndrome de Lyell et de
syndrome de Stevens-Johnson - Lettre aux professionnels de
santé ANSM 14/05/2013
Arrêt de commercialisation de ROHYPNOL®
(flunitrazépam)
L arrêt de commercialisation, non lié à des problèmes de
sécurité, a pris effet au 30 avril 2013 pour le modèle
hospitalier et prendra effet le 30 septembre 2013 pour le
modèle public.
Le laboratoire, en accord avec l ANSM, rappelle les
modalités de sevrage pour cette benzodiazépine à demi-vie
longue. Les modalités d arrêt du flunitrazépam suivent les
recommandations de l HAS sur l arrêt des benzodiazépines
et celles de l ANSM sur l arrêt des hypnotiques, disponibles
sur internet.
Point d information ANSM du 19/04/13.
6
Sélection de nouveaux ASMR et SMR des médicaments
Clotilde VAN WESSEM
La Commission de la Transparence (CT) de la Haute Autorité de Santé (HAS) évalue les médicaments ayant obtenu une Autorisation
de Mise sur le Marché (AMM) lorsque les laboratoires souhaitent obtenir leur inscription sur la liste des médicaments remboursables.
Elle donne au Ministre de la santé des avis sur la prise en charge des médicaments par l Assurance Maladie et/ou pour leur utilisation
à l hôpital. L avis de cette Commission porte sur l appréciation du bien-fondé de l inscription du médicament sur la liste des
médicaments remboursables formulée en fonction du service médical rendu (SMR). La CT évalue aussi l amélioration du service
médical rendu (ASMR) apportée par le médicament par rapport aux médicaments disponibles. Les avis sont disponibles sur le site de
la HAS (http://www.has-sante.fr). Voici une sélection d avis émis depuis janvier 2013.
Nouvelles indications
VOTUBIA® (evérolimus) : Inhibiteur de la mTOR, dont
l indication s étend aux adultes ayant un angiomyolipome
rénal associé à une sclérose tubéreuse de Bourneville qui
présentent un risque de complications mais qui ne
nécessitent pas d intervention chirurgicale immédiate.
Dans cette indication le VOTUBIA® apporte une
amélioration du service médical rendu importante
(ASMR III).
Nouveaux médicaments
ADCETRIS 50mg ® (brentuximab vedotin) : Anticorps
monoclonal indiqué dans le traitement du lymphome
hodgkinien CD30 positif récidivant ou réfractaire chez
l adulte après greffe autologue de cellules souches
(ASCT), ou après au moins deux traitements antérieurs
quand l ASCT ou une polychimiothérapie n est pas une
option de traitement. Le brentuximab est également
indiqué dans le traitement du lymphome anaplasique à
grandes cellules systémique récidivant ou réfractaire chez
l adulte. Les données sont très limitées mais le
pourcentage de répondeurs est élevé. Ainsi, en l absence
d alternative thérapeutique validée, la CT considère
qu ADCETRIS® apporte un progrès thérapeutique
modéré (ASMR III) dans ces indications.
Immunoglobuline humaine de l hépatite B LFB® :
Dans le cas particulier d un sujet qui vient d être
contaminé ou d un sujet qui doit être immédiatement
protégé, il faut combiner une immunisation passive par
des immunoglobulines spécifiques anti-HBs et une
immunisation
active
grâce
au
vaccin.
L immunoglobuline humaine de l hépatite B LFB ® est
commercialisée en France depuis 1995 dans le cadre
d une ATU de cohorte et est actuellement la seule
immunoglobuline disposant d une AMM pour
l immunisation passive de l hépatite B :
- en cas de contamination accidentelle chez les sujets
non immunisés (y compris lorsque la vaccination est
incomplète ou inconnue),
- chez les hémodialysés en attente de l'efficacité de la
vaccination,
- chez le nouveau-né en cas de mère porteuse du virus
de l hépatite B,
- chez les patients n ayant pas développé de réponse
immunitaire après vaccination contre le virus de
l hépatite B (anticorps contre l hépatite B non
détectables) et qui ont besoin d une protection continue
contre cette maladie. L immunoglobuline humaine de
l hépatite B LFB® apporte un progrès thérapeutique
important (ASMR II) dans ces indications.
Qu est-ce que le Service Médical Rendu (SMR) ?
APROKAM® (céfuroxime) : Médicament à base de
céfuroxime administré en dose unique par voie intracamérulaire, indiqué dans la prévention des
endophtalmies post-opératoires après une chirurgie de la
cataracte. APROKAM® apporte une amélioration du
service médical rendu mineure (ASMR IV) par rapport à
la stratégie habituelle de prévention des endophtalmies
post-opératoires liées à la chirurgie de la cataracte. C est
le seul antibiotique ayant une AMM dans cette indication
et se place donc en traitement de première intention.
BRETARIS GENUAIR® (bromure d aclidinium) :
Spécialité à base de bromure d aclidinium, un nouvel
anticholinergique de longue durée d action, indiqué dans
le traitement bronchodilatateur continu de la BPCO. En
l absence d étude clinique à long terme comparant le
bromure d aclidinium au bromure de tiotropium, son
comparateur le plus proche, la place du bromure
d aclidinium dans la stratégie thérapeutique ne peut être
définie. La Commission considère que le SMR est
insuffisant dans l indication de l AMM et donne un avis
défavorable à l inscription sur la liste des spécialités
remboursables aux assurés sociaux.
VigiNantes n°14
Juin 2013
L attribution d un niveau de SMR permet de déterminer si le
médicament présente un intérêt clinique pour être pris en charge par la
solidarité nationale.
- L attribution d un SMR insuffisant implique un avis défavorable à
l inscription sur la liste des médicaments remboursables
- L attribution d un SMR suffisant (c.a.d. important, modéré ou
faible) implique un avis favorable à l inscription sur la liste des
médicaments remboursables et suivant le niveau attribué un taux de
remboursement par l Assurance Maladie (15%, 35% , 65% ou 100%).
Qu est-ce que l Amélioration du
Rendu (ASMR) ?
Service Médical
L attribution d un niveau d ASMR permet de déterminer si le
médicament apporte un progrès par rapport aux traitements
disponibles, et, si oui, à quelle hauteur .
Le progrès thérapeutique est coté par la Commission de la
Transparence en ASMR de I à V.
Principale conséquence d une ASMR V :
un médicament qui n apporte pas de progrès (ASMR V) ne peut être
inscrit au remboursement que s il apporte une économie dans les coûts
de traitement.
Le niveau d'ASMR figure sur les avis de la Commission de la
transparence qui doivent notamment être remis par les visiteurs
médicaux lors de toute présentation verbale d'un médicament.
(Décret du 16 juin 1996 - article R.5047-3 du Code de la Santé
publique)
7
Revue de la Littérature
Rôle du CRPV
Dr Caroline JOYAU, Dr Julien MAHE
Azithromycine et risque de décès d origine cardiovasculaire
Svanström H et al. Use of azithromycin and death from cardiovascular
causes. New Engl J Medicine 2013, 368 : 1704-1712
Il s agit d une étude de cohorte danoise incluant des patients
adultes âgés de 18 à 64 ans traités par azithromycine pendant 5
jours, sur une période de 1997 à 2010. Les résultats de cette étude
mettent en évidence une augmentation du taux de décès d origine
cardiovasculaire parmi les patients traités par azithromycine
comparativement à l absence de traitement (RR: 2,85 ; IC95 :
1,13-7,24). Cette augmentation de mortalité n est pas retrouvée
quand la comparaison est effectuée avec un traitement par
pénicilline V (RR : 0,93 ; IC95 : 0,56-1,55). L augmentation de la
mortalité d origine cardiovasculaire par l azithromycine serait liée
à l existence de facteurs de risques cardiovasculaires sous-jacents,
ainsi dans la population standard d adultes jeunes ce risque serait
faible.
Nitroprussiate et traitement des épisodes psychotiques aigus de
la schizophrénie
Hallak et al. Rapid improvement of acute schizophrenia symptoms after
intraveinous sodium nitroprusside. A randomized, double-blind, PlaceboControlled trial. JAMA Psychiatry. 2013 May 8:1-9
Etude mono-centrique, contrôlée randomisée en double aveugle
contre placebo pour évaluer l efficacité du nitroprussiate de sodium
au cours d épisodes psychotiques aigus chez 20 patients
schizophrènes dans les 5 premières années de leur maladie. Dix
patients ont été traités par une perfusion intraveineuse de 4 heures de
nitroprussiate et les dix autres patients ont reçu du sérum glucosé.
L efficacité du traitement a été évaluée durant les 4 heures du
traitement et régulièrement durant les 4 semaines suivantes.
L efficacité du traitement par nitroprussiate est apparue significative
dès la deuxième heure de traitement et ce jusqu à la quatrième
semaine. Aucun effet indésirable n a été déploré parmi les patients
de l étude. Ces résultats sont à confirmer avec des études plus vastes.
Du recueil de l observation à la
prévention du risque.
Le Centre Régional de Pharmacovigilance a
pour mission de répondre à vos questions sur
les médicaments (bon usage, effets
indésirables, modifications de posologies ou
d indications, interactions, risques pendant la
grossesse, l allaitement ou selon d autres
terrains particuliers) et de recueillir et
d analyser
vos
notifications
d effets
indésirables médicamenteux.
Nous vous rappelons que « les professionnels
de santé déclarent tout effet indésirable
suspecté d'être dû à un médicament ou produit
mentionnés à l'article L. 5121-1 dont ils ont
connaissance.
Les autres professionnels de santé, les patients
et les associations agréées de patients peuvent
signaler tout effet indésirable suspecté d'être
dû à un médicament ou produit mentionnés au
même article L. 5121-1 dont ils ont
connaissance. »
(Loi du 29 Décembre 2011)
Notre objectif est d améliorer la
connaissance du risque lié au médicament
et ainsi de favoriser une meilleure
utilisation en optimisant la balance
bénéfice/risque.
Vos déclarations peuvent être faites par
téléphone, par courrier ou par fiche de
déclaration disponible sur le site officiel de
l ANSM
Mise à jour du calendrier vaccinal
BEH 14-15 du 19 avril 2013; www. infovac.fr
L édition du calendrier vaccinal 2013 est marqué par une refonte du
calendrier vaccinal caractérisée par :
une diminution du nombre d injections pour diphtérie, tétanos,
coqueluche, polio, haemophilus influenzae type b (Hib) en
conservant une protection tout aussi bonne contre les maladies
concernées,
un rappel supplémentaire contre la coqueluche à l âge de 6 ans,
avec maintien du rappel à 11 ans,
pour les enfants en collectivité et en dehors d une période
d épidémie de rougeole, un retour à l âge de 12 mois pour le 1er
ROR,
l avancement de l âge de la vaccination contre le Papillomavirus
Humain à 11 ans au lieu de 14 ans,
pour les adultes, des injections de rappels plus espacées (20 ans) et
à des âges fixes (25 ans, 45 ans, 65 ans puis tous les 10 ans).
Ce bulletin est également diffusé
gratuitement par courriel. Merci de
signaler vos adresses électroniques à
l adresse suivante :
[email protected]
Sites utiles :
ANSM :
HAS :
EMA :
FDA :
http://www.ansm.sante.fr
http://www.has-sante.fr
http://www.ema.europa.eu/
http://www.fda.gov
Le bulletin VigiNantes est rédigé et diffusé par le CRPV sans aide de l industrie pharmaceutique
VigiNantes n°14
Juin 2013
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