Étude de cas appliquée à l`évaluation de la présence de Legionella

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Étude de cas appliquée à l'évaluation
de la présence de Legionella dans
les filières de traitements et de
valorisation des déchets
SOMMAIRE
¾ DONNEES GENERALES ET BIBLIOGRAPHIE
9 Les bactéries du genre Legionella
g
et fièvre de Pontiac
9 Légionellose
9 Notions de réservoirs, d’exposition et de DMI
¾ ETUDE DE CAS
9 Organisation et déroulement
9 Résultats
¾ CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
-2-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
1) Bactérie
B té i ubiquiste
bi i t à tropisme
t i
hydrique
h di
2) Présence possible dans environnements humides
(boues, sédiments, composts)
Large réservoir
naturel
La bactérie
Taxonomie
Caractéristiques
Exemple
Legionella
g
Genre
1 genre
Legionella
E è
Espèces
48 espèces environ
pneumophila
hil
Variables de 1 à 16
sg 1
Sérogroupes
pour une espèce
-3-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
La bactérie
Espèce
p
les plus virulente
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
9
1976
1968
Épidémie de
Philadelphie
9
9
9
Épidémie de Pontiac
(Ville du Michigan)
1965
1ère Épidémie,
Washington
Années
1940
1ers cas, USA
9
9
9
9
9
9
9
9
9
-4-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
‰ Conditions d’une infection
Quantité de bactéries (survie, multiplication, …)
RESERVOIRS
+
Taille des gouttelettes
Persistance dans l’atmosphère (% humidité, t°C)
BIOAEROSOLS
+
Contexte (distance à la source, protection, …)
INHALATION
+
DMI certainement variable
Souches
20 UFC < ID50 < 129 UFC
Virulence
+
Individus
Statut immunitaire
-5-
FIEVRE DE PONTIAC
(Majoritaire)
LEGIONELLOSE
(Minoritaire)
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
‰ DMI : une donnée nécessaire à l’évaluation
du risque mais …
DMI certainement variable
20 UFC < ID50 < 129 UFC
La DMI =>
> une approche de l’évaluation du risque adaptée ?
¾ Trop
p d’incertitudes
Calcul des valeurs de DMI, LD50 et ID50 incertain
Virulence extrêmement variable des Legionella
Sensibilité variable des individus
¾ Étude dose-réponse
Caractérisation des expositions = difficile
(nombre de personnes exposées et mode d’exposition)
-6-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
‰SOURCES CONNUES
Méthodologie adaptée
= Norme NF T 90 431
La légionellose
Données disponibles
p
Eaux chaudes
sanitaires
Eaux minérales
naturelles
t ll –
Etbmt thermaux
Évaluation et gestion du
risque possible
Circuits de tours
aéroréfrigérantes
1er niveau seuil
=
1 000 UFC/L
-7-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
‰ CONTEXTE :
¾ PLAN NATIONAL SANTE ENVIRONNEMENT
Réduire de 50% l’incidence de la légionellose
g
d’ici à 2008
La légionellose
Données InVS
SANTE PUBLIQUE : évaluation du risque sanitaire
⇒ Exposition des riverains
⇒ Exposition des personnels
France
⇒ Exposition des utilisateurs
-2006 : 1443 cas
-Taux d’incidence 2006
= 2,3
2 3 / 100 000 habitants
¾ Sources de légionelloses non identifiées …
-Environ 10 % de
cas mortels
-8-
8 juillet 2008
Legionella et légionellose
‰ AUTRES SOURCES
Centre de traitement des déchets et de valorisation ???
Connaissance des filières de
traitement des déchets
Connaissance des
spécificités des Legionella
IPL SEDE
IPL SEDE / RECORD
Synthèse et analyse
IPL SEDE
IDENTIFICATION DES FILIÈRES
È
POTENTIELLEMENT À RISQUES
-9-
8 juillet 2008
L’étude
IDENTIFICATION DES FILIÈRES POTENTIELLEMENT À RISQUES
U ttriple
Un
i l objectif
bj tif
¾ Situer le risque « légionelle » dans le contexte du traitement des déchets.
¾ Identifier la présence de réservoirs potentiels dans les installations
de traitements des déchets
¾ Évaluer la p
pertinence des méthodologies
g employées
p y
p
pour la recherche et le
dénombrement des Legionella au sein d’un centre de traitement de déchets
Organisation
1ère partie bibliographique
Identifier un type
d’installation et un site
2ème partie d’Étude de cas
- 10 -
8 juillet 2008
L’étude : déroulement
Données de la partie
bibliographique
Eléments pour les choix des sites
et des matrices à analyser
Choix d’un site
Choix de(s) matrice(s)
à analyser
STEP / Centre de compostage / autres ?
Matrices solides
?
(ex : composts / boues / …)
Matrices liquides
(ex : Eaux de bassin de STEP / Lixiviats / …)
Matrice air
(dans un second temps
sur les
l points
i t les
l plus
l contaminés)
t i é )
Pl d’expériences
Plan
d’
éi
(réplicats, volumes analysés)
NF T 90 431
Choix
h
d’une
d’
méthode d’analyse
Variantes NF T 90 431
PCR quantitative
Recherche de
Legionella spp.
FISH
- 11 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
Réservoir naturel => Quantités limitées
En conditions « artificielles » entretenues par l’activité humaine
=> Prolifération potentielle
La bactérie
Optimale = 35°C
Conditions favorables ?
Température
Tolérée = de 1 à 5 g/l
Sel métalliques (dont fer)
Nutriments
Salinité
Présence possible jusqu
jusqu’à
à 30 g/l ?
Optimal = neutralité
Flore associée
O2 dissous
Multiplication = 2,2 mg/l
Tolérée = 25 < T°C < 45
Relation avec les autres
microorganismes
Survie = 0,2 mg/l
Toléré = 5,5 < pH < 8,5
- 12 -
pH
p
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
CARACTERISTIQUE D’UN RESERVOIR
Température
entre 25 et 43°C
+
+
N ti
Nutriments
t
+
Stagnation / absence
de renouvellement
+
Potentiel
d’aérosolisation
+
Biofilm
Flore associée
- 13 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
RESERVOIR POTENTIEL
RECENSEMENT et CLASSEMENT
Exemple 1,5.10e7 L. p sg 1 par g de boue
Échelle de proba
abilité
de conta
amination
n initiale
PAR TYPE DE DECHETS
+
Données bibliographiques attestant
de fortes contaminations possibles
Les boues de STEP
(urbaines et industrielles)
Données bibliographiques attestant
d’une contamination possible
Déchets ménagers
Déchets hospitaliers
p
Bois d’emballage non traité
Et déchets verts
-
Pas de données bibliographiques mais légionellose
sporadique de cas groupés ou nosocomiale :
sporadique,
contamination non exclue
Pas de données bibliographiques témoignant
de contamination / a priori matrice peu favorable
- 14 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
RESERVOIR POTENTIEL
Richesse en nutriments
boues de STEP
Quantité et diversité importantes
de micro-organismes
% d’humidité important
au moins transitoirement
Gregersen
et al., 1999
Sur site
Investigations suite à
é i d de
épisode
d cas groupés
é
dans la région de Lens
en 2003.
Étude
de cas ?
Éléments théoriquement
favorables
Après
transport
Données
terrains
Boue décanteur STEP
Environ 107 UFC/ g de boue brute
Boue de STEP
Environ 1010 UFC/ g de boue brute
Boue de lagune
Environ 108 UFC/ g de boue brute
?
?
- 15 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
RESERVOIR POTENTIEL
Données
terrains
complémentaire
Sur site
STEP
Sur site
LAGUNE
Contexte épidémie
de HARNES
270 m
44% de STEP positives (n=97)
Environ 330 UFC/m3 d’air
Proximité
immédiate
Environ 5 400 UFC/m3 d’air
- 16 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
¾Taux d’humidité relative de l’air
¾Température de l’air
¾Virulence fonction des
conditions de multiplication
¾Présence d’oxygène, d’ozone, d’OAF
¾Présence de radiations comme UV
¾Survie fonction de la virulence
État physiologique
Conditions physico-chimiques
ambiantes
MODALITES D’EXPOSITION
Nature de la suspension
p
Atmosphère déjà
favorable à une
sensibilisation allergique
Taille des aérosols
¾ Présence de molécules favorables
Ex : Maintien de l’hydratation
¾ Diamètre inférieur à 5 µm
¾ Présence de molécules défavorables
Ex : Chlorure de sodium
Bouillonnement
B
ill
t
I
Impaction
ti
Aspersion
- 17 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
MODES D’EXPOSITION
Les expositions du point de vue d’un déchet
Exemple : étapes potentielles de formation de bioaérosols infectieux
FORMATION
AERATION STEP/LAGUNES
TRANSPORT
POMPAGE, DEPOTAGE, DEGAZAGE …
NETTOYAGE
CAMIONS EQUIPEMENTS
CAMIONS,
MELANGE
INCINERATION,, COMPOSTAGE
BOUES
DIVERSITE DES ETAPES D’EXPOSITION
- 18 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
POTENTIEL D’EXPOSITION
+
Réservoir
STEP
COMPOSTAGE
OHT
Incinération
Co-incinération
Procédés thermiques
Présence de boues potentiellement
fortement contaminées
Émissions fortes et continues
Traitement de déchets contaminés (boues
boues) /
multiplication probable / Émissions fortes
plus ou moins intermittentes
Traitement de déchets contaminés (boues
boues, composts
composts)
/ multiplication improbable /
Phase
h
de
d broyage
b
obligatoire
bl
=> aérosols
é
l
-
-
Traitement de déchets contaminés (boues
boues, composts
composts) /
multiplication improbable / Conditions peu favorables à
l’émission de bioaérosols
- 19 -
+
Émission de
bioaérosols
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
POTENTIEL D’EXPOSITION
+
Réservoir
STEP
COMPOSTAGE
OHT
Incinération
Co-incinération
Procédés thermiques
-
Traitements avec
procédés biologiques
+
Émission de
bioaérosols
- 20 -
8 juillet 2008
L’étude : données bibliographiques
PROPOSITION DE SITE
STEP OU CENTRE DE COMPOSTAGE
+
Réservoirs
Accueil de déchets avec un niveau de contamination
potentiellement élevé (OM et surtout boues de STEP)
Utilisation de réseaux d’eaux pour les étapes
d’aspersion / Potentiel de contamination à
différentes phases du procédés
Filière avec le potentiel de survie et de prolifération
le plus élevé (humidité, pH, t°C, flore associée, … )
- 21 -
Aérosolisation
Nombreuses étapes avec
aérosolisation :
déchargement
broyage
retournement
criblage
…
50 à 90% des particules mises en
suspension intègrent la fraction
alvéolaire
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
PROPOSITION DE SITE
CENTRE DE COMPOSTAGE
Données complémentaires appuyant ce choix :
Cas documentés ( Ex Legionella longbeachae, Steele T. et Mc Lennan A., 1996 )
L’attention déjà portée sur ces sites concernant l’impact sanitaire
de l’émission d’aérosols (Aspergillus fumigatus, endotoxines, …)
Double intérêt :
¾ analyse des composts = contamination centre de compostage
¾ analyse des boues entrantes = contamination station
- 22 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
Stratégie pour le choix du site de compostage
Éviter de réaliser une campagne
sur un site non contaminé
SCREENING SUR ECHANTILLONS
DE BOUES DE STEP
Expéditions d’échantillons
de boues au laboratoire - IPL SEDE
RECHERCHE DE POSITIFS
Analyse suivant méthodes de
culture sur gélose et/ou PCR
SELECTION DU CENTRE DE COMPOSTAGE
TRAITANT CETTE BOUE
- 23 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
Échantillons
moyens
Analyses
en duplicates
Mise en œuvre
de deux méthodes
- 24 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
METHODES ANALYTIQUES
de s’affranchir d’une
• Choix d’une méthodeCapable
d’analyse
flore interférente importante
Mé
éthodes s
systématiiquement
menées
s en para
allèle
1.
NF T 90 431
Unité Formant Colonie/l (UFC/l)
= Bactéries capables de se multiplier
Variantes NF T 90 431
¾ Information quantitative
(Avantage : Viabilité)
2.
Unité génome/l (UG/l)
= Contamination globale
PCR quantitative
Information quantitative sur les matrices liquides (protocole éprouvé)
Information plus qualitative sur les matrices solides (mise en œuvre plus difficile)
(Avantage : Sensibilité)
- 25 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
SCREENING
DES BOUES
2 CENTRES
DE COMPOSTAGE
5 BOUES TOUTES
D’ORIGINE URBAINE
CULTURE : PRESENCE MODEREE
DE L. SPP ET PNEUMOPHILA
POUR 3 BOUES SUR 5
- 26 -
PCR QUANTITATIVE :
100% POSITIFS /
NIVEAUX TRES VARIABLES
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
1ere p
phase : janvier-février
j
2007
Recherche de
Boues entrantes
positives
2 centres de
Compostage
investigués
5 boues
Entrantes
testées
PCR :
5/5 positives
Culture :
3/5 positives
2ème
è
phase : mars 2007
1 centre
retenu
PCR :
3/3 positives
3 composts criblés en phase
de maturation analysés
Culture :
3/3 positives
- 27 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
CARACTERISTIQUE
1 CENTRE
DE COMPOSTAGE
3 composts
p
en phase de maturation
et criblés
- 28 -
8 juillet 2008
L’étude : ETUDE DE CAS
¾ Protocole optimisé : Selon protocole décrit dans
Courtois S, Chesnot T., Delgado Viscogliosi P., Yañez A., Jourdain M.J., Pierzo V., Martin S. 2008. Fiabilisation de l’analyse
de Legionella pneumophila dans les eaux résiduaires : évaluation de différentes méthodes de préparation d’échantillons »
European Journal of Water Quality tome 39, fasc 1, p91-102 - (Projet ANR PERLE)
¾ Multiplication du nombre de mesures
GVPC fournisseur x 2 boites
Culture
C
lt
sur
milieu gélosé
GVPN fournisseur x 2 boites
Homogénéité
des réplicats
GVPC « maison » x 2 boites
+
PCR
Présence de Legionella spp
et Legionella pneumophila
Cohérences des deux
méthodes
- 29 -
8 juillet 2008
CONCLUSIONS
1)
2)
MATRICES SOLIDES
CHARGEES
PROBLEMES METHODOLOGIQUES
DE MESURES
UTILISATION DE METHODES OPTIMISEES
MAIS QUI RESTENT A FINALISER
ET A VALIDER ( EIL par exemple)
Utilisation prospective
Interprétation encore prudente
mais outil PCR et culture a priori adapté
Informations
précoces
A priori 2 réservoirs potentiels sur les sites de compostage
Composts en
maturation
Boues entrantes
Rq : Autres points de la filière non investigués pour des problèmes
de faisabilité
f
de prélèvement
possibles sur l’évolution des Legionella
g
Pas de conclusions p
pendant les phases de fermentation du compostage
PCR quantitative
Cependant,
p
, la présence
p
dans le compost
p
implique
p q
a minima une possibilité de persistance des
Legionella pendant le compostage
- 30 -
8 juillet 2008
PERSPECTIVES …
Co
Comment
e progresser
p og esse su
sur la
connaissance des niveaux d’exposition ?
RESERVOIR
¾ Confirmer les outils méthodologiques pour la recherche des Legionella dans
les matrices solides riches en microorganismes
¾ Confirmer la présence de Legionella dans différentes filières sur différents sites
BIOAEROSOLS
¾ Confirmer les outils méthodologiques
gq
pour la recherche des microorganismes
p
g
dans les bioaérosols
¾ Intégrer la recherche des Legionella au niveau des études d’exposition aux bioaérosols
¾ Réaliser des prélèvements dédiés à proximité de réservoirs confirmés
- 31 -
8 juillet 2008
Laboratoire d’Études et d’Expertises,
d’Expertises
Rue Lucien CUENOT, Site Saint JACQUES II
BP 51005, 54 521 MAXEVILLE
Merci de votre attention
- 32 -
8 juillet 2008
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