Contrôle de Legionella par des agents

[
ATTRIBUTIONS
DES ALLOCATIONS DE RECHERCHE
2012-2013
Ecole Doctorale Sciences pour l’Environnement Gay Lussac
4 rue Michel Brunet – Bât B27 Chimie – BP 633 – 86022 Poitiers cedex
: 33 (0)5 49 45 35 88 - fax: [phone]
http://gaylussac.ed.univ-poitiers.fr ou [e-mail]
Titre du sujet proposé
Contrôle de Legionella par des agents antimicrobiens produits par des bactéries
environnementales
Laboratoire d’accueil :
Ecologie et Biologie des Interactions, UMR CNRS 7267
Equipe : Microbiologie de l’Eau
Directeur de thèse
Jean-Marc BERJEAUD
Taux global d’encadrement de thèses : 50%
au 1er octobre 2011
Co-Directeur de thèse
Julien VERDON
Taux global d’encadrement de thèses : 50%
au 1er octobre 2011
Résumé du sujet:
Dans l’équipe Microbiologie de l’Eau de l’UMR7267 (Ecologie & Biologie des
Interactions), l’une des thématiques de recherche est axée sur l’étude de composés actifs contre
Legionella, l’agent responsable de la légionellose. C’est une bactérie d’origine hydrotellurique
retrouvée aussi bien dans les environnements naturels (lacs, rivières) que dans les environnements
artificiels (tours aéroréfrigérantes, réseaux d’eau chaude sanitaire…). Généralement, sa présence
dans l’environnement est attribuée à une coexistence avec d’autres microorganismes au sein de
biofilms multi-espèces. Elle possède un mode de vie parasitaire, se développant au sein de
protozoaires tels que les amibes et, de manière opportuniste, à l’intérieur des macrophages
alvéolaires. L’inhalation d’aérosols contaminés par ce germe est la voie de contamination humaine
avérée. Plusieurs peptides actifs contre Legionella ont été caractérisés au laboratoire. Ils sont
produits par des staphylocoques, bactéries qui ne partagent pas la même niche écologique que
Legionella. Cependant, une étude récente (Guerrieri et al., 2008, Curr. Microbiol, 57, p532) a montré
que des souches issues de la même niche que Legionella, notamment du genre Pseudomonas,
possédaient une activité inhibitrice de L. pneumophila mais les molécules actives n’ont pas été
caractérisées. D’autre part, il a été montré que Pseudomonas aeruginosa produisait des
biosurfactants, comme les rhamnolipides, qui présentaient des activités antimicrobiennes dirigées
contre plusieurs bactéries (Mohammad et al., 2010, Appl. Microbiol. Biotechnol., 86, p1323) mais
également des protozoaires comme Dictyostelium discoideum (Cosson et al., 2002, J. Bacteriol. 184,
p3027).
L’objectif du sujet de thèse proposé est d’isoler et de caractériser des agents
antimicrobiens, produits par une collection de souches environnementales, en particulier de
Pseudomonas spp. et Bacillus spp., afin de lutter contre Legionella spp directement et/ou de façon
indirecte par action contre les amibes qui les abritent (Acanthamoeba, Hartmanella,…). Le but
final est de mieux contrôler la prolifération de ce pathogène dans les environnements aqueux
artificiels, en particulier au sein de biofilms.
Signature du Responsable d’équipe
Y. Héchard
Signature du Directeur de Laboratoire
D. Bouchon