Langage et Cerveau Le nez dans le moteur Psycholinguistique et Cerveau Laboratoire de Psychologie Cognitive, Pôle 3C, Marseille Xavier Alario Jonathan Grainger Marie Montant Johannes Ziegler Psycholinguistique Marie Montant Laboratoire de Psychologie Cognitive Marseille Psycholinguistique • Étudie le langage en terme de traitement de l’information. • Étudie le langage en terme de traitement de l’information. • Stimulus -> boîte noire -> réponse représentation • Stimulus -> boîte noire -> réponse • Comment les mots sont perçus, appris, reconnus, stockés puis rappelés, assemblés et produits. La psycholinguistique a-t-elle besoin du cerveau ? Cerveau ou genou, quelle différence ? La psycholinguistique a-t-elle besoin du cerveau ? Traditionnellement, les psycholinguistes ne s’intéressent pas : à l’implémentation du langage dans le cerveau à la phylogenèse du langage à l’ontogénèse du langage 1 Langage et Cerveau : Principes La psycholinguistique a-t-elle besoin du cerveau ? Selon Fodor (1975, 1983), parler c’est manipuler des symboles (influence des linguistes), cad des informations abstraites amodales arbitraires désincarnées • Le langage est incarné (dans le cerveau) • Le cerveau est plastique (il apprend et oublie) • Le cerveau est économe (exploitation neuronale) • Le cerveau et le langage sont le produit de l’évolution Définition du langage Phylogenèse du langage • Le langage de H. sapiens est unique. (critères de Hocket) Critères de Charles Hockett 1. 2. Canal auditif/oral Signal transitoire : Il s’efface rapidement. Ce n’est pas le cas de la communication colorée des oiseaux. • Mais l’évolution est conservatrice, elle aime la continuité : évolution de l’encéphale 3. Interchangeabilité : l’utilisateur peut produire et comprendre les mêmes signaux (parité). Ce n’est pas le cas de la communication proie/prédateur (couleurs du papillon qui indiquent sa toxicité), ni des oiseaux ou des criquets chez lesquels seuls les mâles chantent. 4. Feedback total : l’émetteur peut contrôler son signal à chaque instant. Ce n’est pas le cas du langage corporel (rouge aux joues). Ce n’est pas le cas non plus des seiches qui communiquent par la couleur (contrôle hormonal). 5. Spécialisation : pas d’autres fonction biologique que la communication. Ce n’est pas le cas de la femelle chimpanzé dont le derrière rose indique qu’elle est prête à s’accoupler. 6. Sémantique : le signal réfère à des parties du monde et non pas à lui-même. (comme c’est le cas du derrière rose) 7. Arbitrarité : le signal est physiquement sans relation avec sa signification. Le mot « poule » n’est acoustiquement pas proche de son objet. Le même objet est représenté par des signaux différents dans les différentes langues (exception : les onomatopées) 2 8. Déplacement : le langage peut faire référence à des objets distants spatialement ou temporellement (donc physiquement absents au moment de l’émission). 9. Transmission : le langage s’apprend au contact de ses pairs. Ce n’est pas le cas de la plupart des espèces animales chez lesquelles la communication est innée (innée ne veut pas dire présente à la naissance). 10.Discrétion : le langage est composée d’unités plus petites que les mots. Ces unités peuvent être combinées pour former différents mots. C’est un système combinatoire. permet d’apprendre un nombre limité d’unités et de produire un nombre infini de messages différents. Chez les autres animaux, on trouve entre 12 et 35 messages différents max. Phylogenèse du langage 11. Prévarication : permet de mentir, d’imaginer des choses qui n’existent pas (licornes). Aucun animal ne se sert du langage pour inventer des choses qui n’existent pas mais certains savent mentir (théorie de l’esprit). • Le langage de H. sapiens est unique. (critères de Hocket) • Mais l’évolution est conservatrice, elle aime la continuité : évolution de l’encéphale L’évolution est conservatrice • Striedter (2005) : Le néocortex n’est pas une invention des mammifères. Il provient de la transformation du cortex dorsal des reptiles. • Huxley (1963) : un changement mineur (non encore détecté) de l’anatomie cérébrale est à l’origine du langage. 3 L’évolution est conservatrice L’évolution est conservatrice • Forte corrélation + entre taille néocortex et nombre d’aires corticales. ->Pourtant, pas d’aire corticale nouvelle chez H. sapiens par rapport aux autres primates • BA 44 et 45 trouvent leurs homologues chez le macaque. Striedter, 2005 Les aires de Brodmann (BA 44, 45) trouvent leurs homologues chez le macaque L’évolution est conservatrice… mais elle accélère L’évolution est conservatrice… mais elle accélère • En 5 MA, entre Toumaï et H. habilis, l’encéphale double de volume (350 -> 700 cm3). • En 2 MA, entre H. habilis et H. sapiens, l’encéphale double à nouveau de volume. L’évolution est conservatrice… mais elle accélère mm1 Aires primaires vs associatives • Rapport néocortex/medulla = 30/1 pour les chimpanzés contre 60/1 chez H. sapiens • Certaines aires pré-frontales et temporales sont plus grandes chez H. sapiens que chez les autres primates. Aires auditives Aires visuelles Aires motrices somatosensorielles 4 Slide 22 mm1 augmentation avec des plateaux, voir Striedter p316 marie montant; 08/10/2007 L’évolution est conservatrice… mais elle accélère • Selon Lahn et col. (Science, sept. 2005), l’encéphale humain continue de croître. • Étude du gène ASPM responsable de la prolifération des neurones pendant le développement. Phylogenèse du langage la communication et la capacité à se mettre à la place d’autrui • Theory of mind • Neurones miroirs de Broca (Gallese, Arbib) • L’allèle + s’est généralisé chez H. sapiens il y a 5.800 ans Theory of mind Theory of mind et neurones miroirs • Capacité d’attribuer des états mentaux à autrui (intentions, désirs, connaissances). Se représenter l’action d’autrui = précurseur de la communication ? • Exemple chez l’enfant (frontière : 4-5 ans) Les neurones miroirs de l’aire F5 chez le macaque (Rizzolatti & Arbib, TINS, 1998) • Exemple chez les grands singes (permet la prévarication) L’hypothèse des neurones miroirs Note : Arbib, 2003 • Problème de la parité : le signal doit véhiculer la même signification pour l’émetteur et le récepteur (coévolution). • Les vocalisations chez les primates non humains sont gouvernées par le cortex cingulaire, pas F5. • Solution : un couplage étroit entre perception et action. • Les neurones miroirs de F5 déchargent de la même manière quand le macaque saisit un objet et quand il voit la main d’un autre individu réaliser la même action. • F5 est l’homologue de Broca (BA 44-45) 5 L’hypothèse des neurones miroirs • Le langage a évolué à partir d’un système qui n’était pas dédié à la communication (grasping) mais qui répondait au pb de la parité (comprendre l’action d’autrui). • Hominidés : ce système s’est étendu à l’imitation d’actions complexes et à la pantomime (communication : permet d’évoquer chez autrui une action ou un événement). La main et la bouche • Les aires corticales de la main et de la bouche sont proches. • La main et la bouche sont associées dans la communication : • Neurones miroirs de la communication orale : s’activent quand le macaque voit les mouvements de bouche d’un autre individu en train de communiquer (Ferrari et al, 2003) • Broca (H. sapiens) possède des neurones miroirs L’hypothèse des neurones miroirs • Les symboles sont apparus quand la pantomime a atteint ses limites (capacité de communication) • Les vocalisations ont été associées au système symbolique oro-facial pour la même raison • Apparition d’un proto-langage parlé. Comprendre c’est simuler Comprendre c’est simuler Gallese & Lakoff, Cognitive Neuropsychology, 2005 Le cerveau fonctionne sur la base de couplages sensori-moteurs multimodaux Principe de l’exploitation neuronale : les mécanismes sensori-moteurs en place sont utilisés pour remplir de nouvelles fonctions (langage) tout en conservant les anciennes. Une fonction multimodale est remplie par un cluster fonctionnel (réseau de neurones) Ce cluster est sollicité de la même manière quand l’individu réalise l’action ou quand il voit cette action réalisée par un autre : «simulation» 6 Comprendre c’est simuler Les neurones miroirs de F5 déchargent quand l’action est partiellement cachée (Umiltà et al., 2001) Comprendre c’est simuler Même substrat neuronal pour imagerie mentale et pour action Imagerie mentale = compréhension Les neurones miroirs de F5 déchargent mm3 quand le macaque : exécute une action bruyante Voit la même action Voit et entend la même action Entend la même action (Kohler et al., 2001, 2002) Phylogenèse du langage du geste à la parole Simuler c’est comprendre. Note : les enfants dysphasiques ont du mal à attribuer à autrui des états mentaux. Avantages du langage oral sur le langage gestuel • Nombre de combinaisons possibles plus grand • Production de phonèmes : évolution du larynx • Efficace même en absence de contact visuel (obscurité, présence d’obstacles…) • Plus efficace sur de longues distances • Le gène FOXP2 ? • Permet la coordination des individus pour la chasse • Libère les mains. Appareil vocal des Hominidés Le signal acoustique •Pour produire du langage, il faut pouvoir produire des phonèmes (voyelles i et u) •Larynx bas et bonne mobilité de la langue et des muscles de la face. fréquence (longueur d’ondes) amplitude 7 Slide 37 mm3 audio-visual mirror neurons : repondent quand le singe voit ou entend l'action (nut breaking) communicative mouth mirror neurons : activated by the observation of mouth communicative gestures belonging to the monkey repertoire marie montant; 09/10/2007 La parole est plus complexe Formants = profils des fréquences les plus fortes [bi] [be] [bo] F3 F2 F1 Temps (ms) De petites différences entre les formants donnent les différences entre les phonèmes (voyelles). Théorie de la filtration vocale : Appareil vocal des Hominidés Chimpanzés : le larynx est haut Les sons produits par le larynx sont filtrés pour donner les formants. Appareil vocal des Hominidés • Néanderthal (extinction vers -24.000 ans) • enterre ses morts vers -50.000 ans : – Implique une conscience de soi, une capacité à se mettre à la place d’autrui et une pensée symbolique. 8 Appareil vocal des Hominidés Apparition du langage oral dans la lignée humaine • Néanderthal était-il capable de produire des sons aussi complexes que H. sapiens ? • Indicateurs : position du larynx, forme de l’os hyoïd (lien musculature de la langue et mm2 larynx), taille du canal hypoglossal (contrôle moteur de la langue)… • Pas de consensus L'enfant de Mojokerto L'enfant de Mojokerto L’enfant de Mojokerto • Crâne fossile de Homo erectus (Indonésie) datant de1,8 à 1,3 MA. • Homo erectus : à 1 an, la taille de l’encéphale représente entre 72 et 84% de celle d'un adulte = idem chimpanzés. • Etude de la fontanelle antérieure, comparaison avec Homo sapiens et chimpanzés. • Un tel degré de développement n'est atteint que vers 4 ans chez Homo sapiens. • Conclusion : l'enfant de Mojokerto est décédé avant l'âge de 1 an et demi. Un gène du langage : FOXP2 • Ces données indiquent que Homo erectus possédait un mode de développement cérébral bien plus proche de celui des grands singes que de celui de Homo sapiens. • Rend peu probable l’acquisition du langage (période de maturation cérébrale post-natale trop courte). Gène FOXP2 • Localisé sur le chromosome 7 • Mutation chez 50% des membres de la famille KE • Facteur de transcription • Troubles de l’articulation et de la grammaire • Présent chez tous les mammifères = 5% des protéines les mieux conservées • Pas de polymorphisme chez H. sapiens 9 Slide 49 mm2 contient le nerf hypoglosse qui contrôle la motricité de la langue marie montant; 08/10/2007 Gène FOXP2 Apparition du langage parlé Phylogénie des primates/mammifères Nbre de mutations en aa/MA • Selon Lieberman (1994), la capacité d’Homo sapiens à produire la parole date de 50.000 ans (modification de la forme et de la longueur des organes vocaux) • Selon Enard (2002) la mutation de FOXP2 se situe entre 100.000 et 10.000 ans. • La pensée symbolique (enterrements) apparaît il y a 50.000 ans. Enard et al., Nature 2002 Le geste avant la parole • Corballis (2002) : Les aires de Wernicke et de Broca existent depuis 2MA (Homo habilis). • Mais, il y a 2MA, les Hominidés ne maîtrisaient pas le langage parlé (développement du cerveau trop précoce, organes de la phonation impropres à l’articulation). Ontogenèse du langage Le langage est multimodal : permet de désambiguiser le signal Le geste avant la parole • Neurones miroirs de F5 (Arbib) • Simuler, c’est comprendre (Gallese et Lakoff) • Le langage a donc probablement été gestuel avant d’être parlé. Les travaux de Hebb (1949) • La mémoire à court terme repose sur l’entretien de l’activité au sein d’une population de neurones ( un circuit réverbérant) : une assemblée de cellules Le langage s’apprend par plusieurs modalités sensorielles (co-activation) 10 Les travaux de Hebb (1949) Une assemblée de cellules : un circuit réverbérant • La mémoire à court terme repose sur l’entretien de l’activité au sein d’une population de neurones ( un circuit réverbérant) : une assemblée de cellules • La mémoire à long terme se développe grâce au renforcement des synapses de ce circuit. Circuit renforcé Apprentissage par sélection Phase 1 : différents circuits sont possibles Phase 3 : Phase 2 : un chemin ré-entrant se une sous-population développe de cellules est activée Phase 4 : les synapses du circuit sont renforcées, les synapses et neurones peu utilisés disparaissent Assemblées de cellules et langage Exemple : => Les mots sont d’abord appris ... • Les mots sont représentés dans le cerveau sous forme d'assemblées de cellules (= cluster fonctionnel ?). • Ces assemblées sont localisées sur les aires corticales simultanément activées au moment de l'apprentissage du mot. ... en les entendant et en les prononçant. 11 • Apprentissage des mots par co-activation du cortex temporal et du cortex moteur gauche. Broca Une fois que l’assemblée est formée, l’activation de l’un de ses élément va entraîner l’activation de l’ensemble de l’assemblée (ignition). Wernicke • Co-activation systématique => les mots sont codés par des assemblées de neurones situés dans ces deux régions. La nature est économe : principe de l’exploitation neuronale Les connaissances orthographiques influencent la perception de la parole. •Apprentissage de la lecture : les connaissances orthographiques se greffent sur les connaissances phonologiques. ain (main) in (fin) ein (sein) aint (saint) … •Les connaissances orthographiques influencent la perception de la parole. /nain/ Ziegler, Ferrand & Montant (2001) Les connaissances orthographiques influencent la perception de la parole. Sensori-motricité (orthographe) -age Vision (orthographe) Ziegler, Ferrand & Montant (2001) /stage/ Audition (phonologie) 12 Noms concrets Verbes d’action (imageables) Ontogenèse du langage Use it or loose it • Selon les linguistes (Chomsky), le langage est inné (pré-cablé). Pulvermueller, 1999 Le codage des mots dépend de leur «écologie» et pas de leurs ressemblances (Hut, Cut, But) • Selon les neurobiologistes (Hebb), les cables doivent être utilisés pour durer = sélection neuronale. Rq : les associations peuvent se former entre neurones proches ou neurones distants. Apprendre à discriminer les contrastes phonémiques Les bébés ne savent pas à l’avance dans quelle langue ils vont être élevés. Apprendre à discriminer les contrastes phonémiques Le nourrisson est capable de discriminer la quasitotalité des contrastes utilisés dans les langues naturelles … Voisé/pas voisé ( [da] vs. [ta]) Voisement des fricatives (e.g., [sa] vs. [za]) Lieu d’articulation (e.g., [ba] vs. [da] vs. [ga] Lieu d’articulation dans les fricatives (e.g., [sa] vs. [sha]) Nasales (e.g., [na] vs. [ma]) 600 consonnes/200 voyelles dans toutes les langues 800 phonèmes potentiels Liquides (e.g., [ra] vs. [la]) Tous les contrastes de voyelles et même les clics zoulous Le bébé va perdre cette capacité de discrimination universelle English Les enfants anglais sont-ils capables de discriminer les consonnes hindi ? Japanese /l/ anglais /r/ hindi /r/ Tamil English [ba] /t1/ [da] [ga] [ba] [da [da1] [da [da2] [ga] /t/ /t2/ /t3/ Lieu d’articulation Werker & Tees (1984) 13 Discrimination de contrastes hindi Discrimination de contrastes hindi Étude longitudinale Proportion Correct Proportion Correct 100% adultes hindi adultes anglais enfants anglais de 6-8 mois 6-8 8-10 10-12 mois 10-12 mois Anglais Hindi Etat initial Catégories phonémiques universelles et innées “...there is an innately given, universal set of phonetic categories…” (Eimas, 1991) Etat final “Use It or Lose It” “…experience with the parental language acts as a means of selection…” sélection neuronale et apprentissage statistique Use it or loose it Vrai pour le langage jusqu’à la puberté • Les connaissances non utilisées disparaissent… et sont remplacées. • La notion de période critique est relative •L’exposition au langage pendant les premières années (<8 ans) laisse-t-elle une trace dans le cerveau ? • Une nouvelle langue L2 peut-elle complètement remplacer la L1 ? Etude : Enfants coréens adoptés entre 3-8 ans 14 • Pas de trace de L1! La plasticité du cerveau à l’âge de 7 ans est suffisamment importante pour permettre une réorganisation complète • Même conclusion = acquisition quasi-normale de la langue maternelle suite à une ablation de l’hémisphère gauche à l’âge de 9 ans. Chomsky et l’oiseau Le langage est innée chez Homo sapiens (Chomsky)… … pourtant, la caille peut apprendre à catégoriser les phonèmes. [bi] [be] [bo] Categorization • Box 2 • Computers can’t do it Le même phonème dans différentes syllabes ne donne pas forcément le même signal acoustique ! Comment donc attribuer à des segments variables une valeur stable ? Variabilité selon interlocuteur, vitesse, contexte phonétique 15 Apprendre sa langue, c’est sélectionner un sousgroupe de phonèmes, mais c’est aussi les discriminer. Dispositif de la caille japonaise caille clef de réponse haut parleur distributeur de nourriture Capacité propre à l’espèce humaine? 120 /dVs/ /bVs/ and /gVs/ Entraînement (go/no go) picorer [dis] [dus] [daes] [das] se retenir [bis] [bus] [baes] [bas] [gis] [gus] [gaes] [gas] Test /i/ /u/ /ai/ /a/ /ey/ /ow/ /oy/ /er/ Peck Rate 100 80 60 40 20 0 /I/ /U/ /ε/ /Λ/ /ey/ /ow/ /oy/ /er/ Discrimination de phonèmes : propriété générale du cerveau… des vertébrés. Langage et Cerveau Conclusions • Le langage est donc bien incarné • Son développement au cours de l’évolution et au cours de l’ontogenèse dépend des propriétés du cerveau : – – – – système sensori-moteur (neurones miroirs) plasticité (learn it or loose it) économie (exploitation neuronale) multimodalité (redondance) 16