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Février 2013 AGENDA Plus
et de l’image], contre les phénomènes
d’imitation entre adolescents, contre
l’influence des médias - et autres facteurs
socioculturels. Ils jouent tous un rôle cer-
tain dans les TCA dont il est difficile de
mesurer l’ampleur.
Non sans conséquence
Différentes conséquences physiques,
psychologiques et comportementales
sont associées aux TCA.
Les TCA ont la particularité de se mani-
fester par deux tendances opposées, soit
une préoccupation tyrannique du poids
ou, au contraire, une prise de poids in-
contrôlée.
Il est également fréquent d’observer des
perturbations au niveau de l’humeur,
des relations sociales, du sommeil, des
pensées obsessionnelles, des capacités
intellectuelles, de l’activité cardiaque et
hormonale, de la santé buccale, de la co-
loration de la peau, de la perte de che-
veux,...
Pistes de traitements
Pour traiter ces troubles, il est générale-
ment de plaisir. Elle est en prise avec ses
émotions uniquement sous l’ingérence
du cerveau limbique [cerveau émotion-
nel], incapable de raisonner. Ces phases
de boulimie sont souvent suivies d’une
grande souffrance morale teintée de
culpabilité voire de honte. Certains vont
jusqu’à se faire vomir pour ne pas pren-
dre de poids. La honte les poussent sou-
vent à s’enfermer dans le silence.
Certains Troubles des Comportements
Alimentaires sont reconnus officielle-
ment comme «psychopathologies»
comme l’anorexie mentale, la boulimie,
l’orthorexie [fixation obsessionnelle sur
l’ingestion d’une nourriture saine], l’hy-
perphagie [absorption d’énormes quan-
tités de nourriture en un court laps de
temps], etc... Ils peuvent se présenter
sous diverses formes et apparaître à tout
âge. Toutefois, il semblerait que les ado-
lescents y soient les plus sensibles et, en
particulier, les adolescentes [par exemple
pour l’anorexie mentale]. Il n’est pas rare
que les TCA soient également reliés à
d’autres troubles psychiques, comme la
piètre estime de soi, la dépression, des
comportements addictifs [cigarette, dro-
gues…] ou les psychoses [sous la forme de
délire d’empoisonnement alimentaire].
Prévention
Des moyens de prévention, il y en a aussi
bien au niveau individuel qu’au niveau
de la société :
• la prévention, au niveau individuel,
commence dans la toute petite enfance,
voire pendant la grossesse en intégrant
des habitudes nutritionnelles équilibrées
c’est-à-dire en donnant à nos cellules uni-
quement ce dont elles ont besoin pour
œuvrer. C’est aux parents et aux éduca-
teurs de relayer des modes alimentaires
équilibrés et une hygiène de vie saine.
• la prévention, au niveau de la société,
consisterait à établir une règlementation
en matière de publicité et de restaura-
tion scolaire. Il faudrait également lutter
contre l’apologie de l’extrême minceur
[par exemple : la charte signée avec les
professionnels du secteur de la publicité
Quelques chiffres...
Il est difficile
de répertorier
le nombre de
personnes vic-
times des TCA
car beaucoup
de celles qui
« g r i g n o t e n t »
et souffrent de
compulsions ne consultent pas ! Cepen-
dant, en Occident, on observe que l’ano-
rexie touche 0,7 % des adolescentes,
alors que la boulimie touche 1 à 2 % des
femmes de 16 à 35 ans.
L’anorexie est aussi plus fréquente dans les
classes sociales moyennes et supérieures.
Les résultats des études épidémiologiques
portent à croire que la prévalence d’ano-
rexie mentale augmente chez les adoles-
cents depuis les 50 dernières années et
apparaisse de plus en plus jeune.
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