VŒUX DU PRÉSIDENT POUR 2002
Chers membres,
Le monde entier a été bouleversé le 11 septembre dernier quand les terroristes ont attaqué
les Etats-Unis. Outre l’horreur suscitée par les attaques, les événements ont provoqué une
réaction en chaîne.
Ici, d’un point de vue strictement « business », nous avons peu ressenti les contrecoups de
cette onde de choc. Le centre-ville de Montréal continue à bourdonner d’activités comme
on n’en avait pas vu depuis des lustres. Le projet d’agrandissement du Palais des Congrès
va bon train, celui de l’OACI aussi. Au moment d’écrire ces lignes, à la mi-octobre 2001,
la vie continue.
Les prévisions des économistes de la Commission de la construction du Québec sont
d’ailleurs assez bonnes. Depuis le début de l’année, le volume de travail affiche une
augmentation de 1% des heures travaillées par rapport à l’année dernière, qui avait été, on
s’en souviendra, la meilleure depuis 1990. Tel que prévu, le repli se poursuit dans le
secteur industriel. Cependant, la construction institutionnelle et commerciale a augmenté
de 13% au deuxième trimestre comparativement à la même période, l’année dernière. La
construction assujettie à la Loi R-20 s’en tire donc bien au deuxième trimestre de 2001,
même si la régression des travaux industriels persiste. Le volume de travail de 23,5 millions
d’heures est de 1% supérieur à l’an dernier. Converties en termes désaisonnalisés et
annualisés, les heures travaillées montrent néanmoins une baisse de 3% par rapport au
premier trimestre de 2001, ce qui les situe à un niveau de 88,5 millions.
Au niveau canadien, l’Association canadienne de la construction publiait récemment des
données préparées par Informetrica Ltd sur les prévisions de l’industrie de la construction
pour la période de 2001 à 2006. On y apprend notamment que le ralentissement
économique en Amérique du Nord, qui a débuté à l’automne de l’an 2000, se répercutera
sur l’industrie canadienne de la construction dès 2001. Selon les prévisions, le PIB de la
construction (qui est défini comme la production totale à « valeur ajoutée » d’une
industrie, excluant les coûts des intrants) baissera de 1,4% en 2001 pour passer à 28,8
milliards de dollars (5.3 pour le Québec) et n’augmentera que de 1% en 2002 et de 1,7%
en 2003. Toutefois, suite à une reprise plus vigoureuse de l’économie nord-américaine, le
PIB de la construction devrait augmenter de 3,1% en 2004, de 2% en 2005 et de 2,8% en
2006.
Les variations provinciales des données de croissance sont prononcées. Néanmoins on
s’attend à ce que le PIB du Québec (en millions de $ CDN, 1986=1) s’établisse à 5380.2
(2001), 5565.0 (2002), 5610.6 (2003), 5973.6 (2004), 6202.5 (2005) et 6694.1 (2006).