
iii
RÉSUMÉ ANALYTIQUE
1. La précédente stratégie de la Banque pour le
Maroc (DSP), couvrant la période 2007-2011, a
été approuvée par le Conseil d’administration de
la BAD, en avril 2007. Alignée sur les priorités
nationales, la stratégie (ADB/BD/WP/2007/17),
s’articulait autour des trois piliers suivants : (i)
Renforcement du système de gouvernance ; (ii)
Développement et mise à niveau des
infrastructures économiques et de l’entreprise ; et
(iii) Promotion du développement humain. Le
DSP a fait l’objet d’une revue à mi-parcours, en
février 2009, qui a noté les progrès substantiels
réalisés dans ces trois domaines de concentration
de la Banque. Ces progrès ont été confirmés par le
rapport combiné d’achèvement du DSP et de la
revue de performance du portefeuille, élaboré, en
mars 2011 (ADB/BD/WP/2011), dont les
enseignements ont guidé l’élaboration du DSP
2012-2016.
2. Contexte politique : le Maroc jouit d’une bonne
stabilité, au plan politique, résultant notamment
des progrès au plan du renforcement de la
démocratie, enregistrés au cours des dernières
années. Toutefois, l’année 2011 a été marquée par
des mouvements de revendication socio-politique
qui ont touché l’ensemble de la sous-région. Les
acquis politiques ainsi que la réactivité des
autorités marocaines ont permis au pays
d’atténuer l’ampleur de ces mouvements. Dans ce
contexte, une réforme de la loi fondamentale a été
engagée pour consolider le principe d’équilibre
des pouvoirs et approfondir le processus
démocratique. L’approbation de la nouvelle
constitution, par référendum, en juillet 2011, a
conduit à l’organisation des élections législatives
le 25 novembre 2011. Ces élections ont été
marquées par la victoire du Parti de la Justice et
du développement, dont le Secrétaire général,
Monsieur Abdelilah Benkirane, a été nommé Chef
du Gouvernement. Suite à cette nomination, un
Gouvernement de coalition a été mis en place, le 3
janvier 2012.
3. Au plan économique, le Maroc continue à
afficher des résultats encourageants, caractérisés
par la consolidation du cadre macroéconomique et
une diversification progressive de la base
productive de l’économie nationale. Sur la période
2004-2011, le Maroc a enregistré une croissance
moyenne de 4,9%, soit presque deux fois le taux
moyen des années 90 (2,5%), malgré un
environnement international peu favorable. La
mise en œuvre des réformes stratégiques ont
permis de préserver les fondamentaux de
l’économie face aux effets des crises successives
qui ont marqué l’environnement international au
cours des trois dernières années. Le déficit
budgétaire est passé de 4,7% du PIB en 2010 à
6,1% en 2011. Parallèlement le compte courant
extérieur a affiché des niveaux de déficits de 4,5%
et de 6,5% du PIB respectivement sur les deux
années, sous l’effet concomitant de la baisse de la
demande extérieure et de l’augmentation des
cours des matières premières. Quant à l’inflation,
celle-ci a été contenue à 1% en 2009 et à 0,9% en
2010 et 2011. Cependant, les perspectives
économiques en 2012 restent tributaires des
incertitudes liées au contexte politique actuel de
l’Afrique du nord et à la crise de la dette de la
zone euro, principal partenaire commercial et
financier du Maroc.
4. Objectifs du Gouvernement : Conscientes de
l’ampleur des défis auxquels le pays est confronté,
les autorités marocaines entendent maintenir le
cap des réformes pour préserver les équilibres
macroéconomiques, promouvoir le secteur privé
et lutter efficacement contre la pauvreté par le
biais d’une croissance inclusive. A cet effet, les
réformes dites de seconde génération seront
engagées, notamment dans le cadre du programme
d’appui à la réforme de l’administration publique
(PARAP) et de la régionalisation avancée. Les
choix stratégiques du Gouvernement reposent
également sur le développement des
infrastructures par le biais des stratégies
sectorielles territorialisés couvrant plusieurs
secteurs vitaux de l’économie. Centrées autour de
grands projets structurants, ces stratégies visent à
soutenir la diversification de l’économie et à créer
une nouvelle dynamique de développement
régional, vecteur d’une croissance inclusive. Au
plan social, un accent particulier sera mis sur la
formation et l’emploi productif à travers la
promotion du secteur rural, le développement des
compétences locales et la mise en œuvre du pacte
national pour l’emploi.
5. Interventions du Groupe de la Banque : Au
cours de la période de mise en œuvre du DSP