Variation de la surface optique avec la longueur d`onde dans

Variation de la surface optique avec la longueur d’onde
dans la r´eflexion sur les couches m´etalliques minces
Ch. Fabry, H. Buisson
To cite this version:
Ch. Fabry, H. Buisson. Variation de la surface optique avec la longueur d’onde dans la
r´eflexion sur les couches m´etalliques minces. J. Phys. Theor. Appl., 1908, 7 (1), pp.417-429.
<10.1051/jphystap:019080070041700>.<jpa-00241315>
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417
VARIATION
DE
LA
SURFACE
OPTIQUE
AVEC
LA
LONGUEUR
D’ONDE
DANS
LA
RÉFLEXION
SUR
LES
COUCHES
MÉTALLIQUES
MINCES;
Par
MM.
CH.
FABRY
et
H.
BUISSON.
I.
-
INTRODUCTION.
Dans
toutes
les
mesures
faites
au
moyen
des
interférences
pro-
duites
par
les
lames
argentées,
s’introduit,
pour
chaque
radiation,
la
différence
de
marche
entre
le
rayon
directement
transmis
et
celui
qui
a
subi
deux
réflexions.
L’épaisseur
optique
de
la
lame
d’air
est,
par
définition,
la
moitié
de
cette
différence
de
marche
sous
l’inci-
dence
normale.
Quand
la
lame
est
limitée
par
des
surfaces
de
verre,
l’épaisseur
ainsi
définie
est
égale
à
la
distance
des
surfaces
matérielles.
Quand
elle
est
limitée
par
des
surfaces
argentées,
il
n’en
est
pas
ainsi,
parce
que
la
réflexion
sur
des
surfaces
métalliques
donne
lieu
à
un
changement
de
phase.
Au
lieu
de
considérer
ce
changement
de
phase,
on
peut
imaginer
que
la
réflexion
s’est
produite
sur
une
surface
de
verre
un
peu
différente
de
la
surface
métallique.
Cette
surface
fictive
peut
être
appelée
la
surface
optique
du
verre
argenté.
Dans
le
cas
d’interférences
par
lames
argentées,
l’épaisseur
optique
de
la
lame
d’air
est
égale
à
la
distance
des
deux
surfaces
optiques.
L’épaisseur
matérielle
de
la
lame
d’air,
dans
cette
façon
de
considé-
rer
les
choses,
n’intervient
nullement
dans
les
phénomènes
optiques.
En
fait,
elle
diffère
très
peu
de
l’épaisseur
optique ;
leur
différence,
double
de
la
distance
de
la
surface
optique
à
la
surface
du
métal,
n’a
nullement
besoin
d’être
connue.
On
peut
cependant
la
déterminer;
elle
est
de
l’ordre
de
quelques
pp.
Une
complication
se
présente,
parce
que
cette
surface
optique
n’est
pas
exactement
la
même
pour
toutes
les
radiations.
Il
faut
donc
tenir
compte
de
la
variation
d’épaisseur
optique
quand
on
fait
intervenir
deux
radiations.
A
propos
des
mesures
de
longueurs
d’onde
que
nous
avons
précédemment
exposées,
nous
avons
été
amenés
à
faire
l’étude
de
cette
variation.
La
méthode
de
mesure
résulte
immédiatement
de
la
définition.
Produisant
un
phénomène
d’interférence
avec
les
deux
radiations a
et
a’,
on
mesure,
en
un
même
point,
les
ordres
d’interférence q
et
q’.
Les
longueurs
d’onde
étant
connues,
les
épaisseurs
optiques
corsa
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019080070041700
418
respondantes
e
et
e’
sont
données
par :
Désignant
par c
la
différence
des
doubles
épaisseurs,
on
a :
C’est
cette
quanti té g
qui
s’introduit
dans
tous
les
calculs
relatifs
aux
interférences; -
représente
la
distance
des
surfaces
optiques
pour
les
deux
radiations,
si
toutefois
les
deux
argentures
sont identiques.
On
peut
opérer
avec
n’importe
quelle
épaisseur
de
lame
d’air,
puisque
c’est
seulement
la
différence
des
épaisseurs
optiques
qui
intervient ;
il
y
a
cependant
avantage
à
utiliser
des
ordres
d’inter-
férence
peu
élevés,
parce
que
les
incertitudes
qui
peuvent
exister
sur
les
valeurs
des
longueurs
d’onde
ont
une
influence
plus
faible.
On
peut
déterminer
les
ordres
d’interférence
avec
une
erreur
moindre
que
0,01,
ce
qui,
si
aucune
autre
cause
d’erreur
n’intervient,
donne c
avec
une
incertitude
un
peu
inférieure
au
centième
de
lon-
gueur
d’onde,
soit 2
à
3
pp.
Il
faut
que ~
et
)/
soient
connus
avec
une
précision
suffisante
pour
n’introduire
que
des
erreurs
notablement
plus
faibles,
ce
qui
limite,
dans
chaque
cas,
l’ordre
d’interférence
que
l’on
peut
employer.
Si
les
longueurs
d’onde
sont
connues
à
0, ~
ang-
strôm
près,
avec
un
ordre
d’interférence
ne
dépassant
pas
100,
l’er-
reur
qui
peut
provenir
de À
est
inférieure
à
1
pp.
Si
les
longueurs
d’onde
employées
sont
très
bien
connues,
on
peut
utiliser
des
inter-
férences
d’ordre
beaucoup
plus
élevé.
Il
y
a
donc,
en
général,
avantage
à
se
servir
de
franges
d’ordre
peu
élevé.
C’est
ce
que
nous
avons
fait
dans
la
plupart
de
nos
mesures,
en
employant
divers
dispositifs
que
l’on
va
décrire.
II.
~--
MÉTHODES.
Em loi
des
franges
de
lames
gninces
en
lumière
parallèle.
- L’em-
ploi
de
franges
d’ordre
peu
élevé,
produites
par
conséquent
par
une
lame
de
faible
épaisseur,
n’est
pas
commode
si
l’on
utilise
les
anneaux
à
l’infini
que
donne
une
lame
à
faces
parallèles.
On
est
conduit
à
donner
à
la
lame
une
forme
légèrement
prismatique,
à
l’éclairer
en
lumière
parallèle,
et
à
produire
des
franges,
localisées
dans
la
lame,
419
qui
en
dessinent
les
lignes
d’égale
épaisseur.
Il
faut
mesurer
en
un
même
point
de
la
lame
les
ordres
d’interférence
correspondant
aux
deux
radiations
h
et
X’.
Sur
l’une
des
surfaces
argentées,
on
a
tracé
avec
une
pointe
fine
quelques
repères
placés
en
ligne
droite,
formés
chacun
de
deux
.
traits
qui
se
coupent.
Les
deux
surfaces
argentées
sont
alors
super-
posées
en
les
séparant
par
trois
cales
de
papier
d’étain
mince
pla-
cées
sur
les
bords.
L’ensemble
est
serré
dans
une
presse
à
vis.
En
regardant
par
transmission
en
lumière
monochromatique,
on
voit
des
franges
rectilignes,
dont
on
peut
faire
varier
l’écartement
et
l’orien-
tation
en
agissant
sur
les vis
de
serrage.
On
les
amène
à
être
per-
pendiculaires
à
la
ligne
des
repères.
L’épaisseur
de
la
lame
mince
est
d’environ
8
[-L.
Avec
la
radiation X
on
obtient
un
système
de
franges
dont
les
numéros
d’ordre
sont
faciles
à
déterminer.
En
mesurant
les
distances
d’un
repère
aux
franges
qui
l’encadrent,
on
détermine
l’ordre
d’interférence q
en
ce
point.
On
fera
de
même
pour
la
radiation
X".
Nous
avons
observé
les
franges
de
diverses
manières.
Obser-1,atz"ons
visuelles.
--
Nous
avons
employé
la
lumière
du
mer-
cure
(lampe
Cooper-Hewitt)
et
celle
du
cadmium
(tube
de
Michelson).
Le
basculement
d’un
miroir
permet
de
faire
tomber
sur
la
lame
l’une
ou
l’autre
des
lumières.
Une
cuve
interposée
permet
d’isoler
une
radiation.
Les
franges
sont
observées
à
l’aide
d’une
lunette
visant
sur
la
lame
et
munie
d’un
oculaire
micrométrique,
qui
permet
de
faire
les
pointés.
Les
numéros
des
franges,
qui
ne
dépassent
pas
une
cinquantaine,
se
déterminent,
sans
aucune
difficulté,
par
l’exa-
men
des
coïncidences.
Pour
éviter
l’influence
des
modifications
que
la
lame
mince
peut
subir
avec
le
temps,
il
est
nécessaire
de
faire
sur
les
deux
radiations
des
expériences
alternées.
Cette
méthode
est
limitée
au
spectre
visible.
Même
avec
la
raie
violette
du
mercure,
les
observations
ne
sont
pas
faciles.
L’emploi
du
repère
peut
être
supprimé
si
l’on
trouve
deux
franges
qui
coïncident
exactement.
C’est alors
la
méthode
des
coïncidences,
,
utilisée
par Perot
et
Fabry.
Elle
affranchit
des
causes
d’erreur
tenant
aux
variations
de
la
lame
avec
le
temps,
mais
son
emploi
est
plus
limité,
et,
comme
elle
exige
l’observation
simultanée
de
deux
radiations
différentes,
le
défaut
d’achromatisme
de
l’oeil
et
de
la
lunette
rend
parfois
l’observation
difficile.
Observations
photographiques.
---
On
peut
les
faire
comme
les
420
observations
visuelles,
en
remplaçant
la
lunette
par
une
chambre
photographique,
et
photographiant
successivement
les
franges
cor-
respondant
aux
diverses
radiations.
Il
est
bon
de
faire
des
poses
alternées
sur
les
deux
radiations.
Les
clichés
sont
mesurés
au
com-
parateur
longitudinal
précédemment
décrit.
Il
n’est
pas
toujours
commode,
surtout
dans
l’ultra-violet,
d’isoler
une
radiation
au
moyen
de
milieux
absorbants.
On
est
amené
à
séparer
les
raies
au
moyen
d’un
spectroscope.
On
va
décrire
le
dis-
positif
employé
pour
cela :
c’est
celui
qui
nous
a
donné
les
meilleurs
résultats
et
que
nous
avons
employé
le
plus
souvent.
La
source
de
lumière
S
i)
est
diaphragmée
par
une
ouver-
ture
circulaire
O
placée
au
foyer
d’une
lentille
A.
Le
faisceau
paral-
FIG.
’~.
lèle
ainsi
produit
éclaire
la
lame
mince
B,
placée
sur
un
support
qui
permet
de
l’orienter
et
de
la
déplacer
dans
le
sens
du
faisceau
lumi-
neux.
On
la
dispose
normalement
au
faisceau
en
faisant
coïncider
avec
l’ouverture
O
son
image
produite
par
les
rayons
réfléchis
sur
B.
La
lentille
achromatique
C
projette,
à
peu
près
en
vraie
gran-
deur,
l’image
de
la
lame
B
sur
la
fente
F
de
l’appareil
spectrosco-
pique.
Celui-ci
est
le
spectroscope
à
réseau
plan,
précédemment
décrit.
On
place
la
lame
B
de
manière
que
la
ligne
des
repères
qui
y
sont
tracés
se
projette
sur
la
fente.
On
obtient
alors
sur
la
plaque,
pour
chaque
raie,
une
image
analogue
à
la
fig.
2,
limitée
à
la
la r-
FIG. 2 .
;eur
de
la
fente,
ce
qui
est
suffisant
pour
les
mesures
(1).
Comme
{~)
Sur
la
fcg.
2,
les
franges
brillantes
ont
été
représentées
par
des
traits
noir s
1 / 14 100%

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