05 L’essentiel $
médecins n° 25 septembre - octobre 2012
Diagnostiquer le tremblement essentiel
Le tremblement essentiel,
maladie génétique et
neurologique, est la
cause la plus fréquente de
tremblements. Elle touche
1 personne sur 200. Cette
maladie se manifeste par
un tremblement d’action
et de posture. En raison du
handicap moteur qu’elle
induit, elle est difcile à vivre
pour les personnes atteintes.
Ce handicap est d’autant plus
impactant au quotidien qu’il
est souvent mal interprété et
parfois attribué à tort au stress,
à l’alcool ou plus généralement
à la maladie de Parkinson.
Un programme de recherche
pour prévenir le diabète de type 2
Le diabète de type 2 est en expansion mondiale, à un rythme d’allure
« épidémique ». La prévention est donc plus que jamais la priorité. Pour l’améliorer,
le Ceritd (Centre d’études et de recherche pour l’intensification du traitement du
diabète) lance le programme de recherche « Descendance » et recrute 500 familles.
La France, pourtant peu expo-
sée au diabète de type 2 avec
« seulement » 4 % environ de la
population adulte touchée, connaît
elle aussi une expansion régulière :
on prévoit 26 % de diabétiques en
plus à l’horizon 2020. Cette pro-
gression est directement liée aux
modifications de notre mode de vie.
Des programmes visant à réduire
la ration lipido-calorique et à aug-
menter l’activité physique chez des
adultes à haut risque ont donné des
résultats mitigés : réduction de 58 %
du taux de conversion en diabète
au bout de trois ans, mais en fait
simple décalage dans le temps de
la survenue de la maladie. On inter-
vient trop tard, alors que le proces-
sus pathogène altérant le pancréas
endocrine est lancé depuis trop
longtemps. Il faut donc intervenir
beaucoup plus tôt chez des sujets à
haut risque mais encore jeunes et
minces. Ces sujets sont connus : il
s’agit des enfants de diabétiques de
type 2. Leur risque de développer
un diabète de type 2 à la cinquan-
taine serait de 30 % et il double si
les deux parents sont atteints.
Ce projet a pour but de créer une
équation de risque, prenant en
compte les gènes hérités des deux
parents, le mode de vie et l’existence
éventuelle d’un diabète gestation-
nel lors de la conception. Ce projet
devrait permettre à terme de dispo-
ser d’un outil simple, utilisable en
routine clinique, apte à quantifier
le risque ultérieur de diabète chez
des descendants de diabétique. Il
suffirait pour cela d’une simple prise
de sang de l’enfant et de ses parents
et de données d’interrogatoire.
Une prévention
familiale ciblée
Une telle connaissance précoce
et personnalisée du risque pourra
aider le praticien, mais aussi la
famille concernée, afin de mettre
en place une prévention familiale
ciblée précoce du diabète, centrée
sur les modifications alimentaires et
la pratique de l’exercice physique.
Il sera nécessaire de recruter
500 familles avec au moins un
grand-parent et un parent atteints
de diabète de type 2, ce dernier
devant avoir des frères ou sœurs
âgés d’au moins 35 ans et indemnes
de diabète.
+ D’INFOS :
! www.aptes.org
! Aptes info service : n° 0970 407 536
(prix d’un appel local)
Le risque de développer
un diabète de type 2 à la
cinquantaine est de 30 % si l’un
de ses parents est diabétique.
Les personnes qui souhaiteraient
participer à ce projet peuvent
contacter le Ceritd au
0 800 300 341 (n° vert gratuit depuis
un poste fixe).
©GARO/PHANIE