Notion de preuve en psychologie
Cours 1
Examens :
Contrôle continu :
o 6ème séance : 1e devoir sur table sur la 1ère partie du cours (Questions de cours + exercices)
o Semaine des examens : 2nd devoir sur table sur la 2ème partie du cours (Questions de cours +
exercices)
o Recherche sur le terrain : dossier à rendre seul ou en groupe : compte pour 50% de la note
finale
Contrôle terminal :
o Sur tout le cours
o Dossier à rendre
Objectifs du cours :
Réfléchir au statut scientifique de la psychologie
Différencier les ouvrages de vulgarisation, des vrais ouvrages scientifiques
Apprendre à adopter une attitude scientifique
Apprendre à rechercher des preuves
Apprendre ce qu’est une preuve en psychologie
Apprendre à lire et comprendre des articles scientifiques
Apprendre à faire des recherches scientifiques
Histoire de la psychologie :
La psychologie est apparue vers le 19ème s, elle faisait partie de la philosophie.
C’est une science nouvelle.
En se séparant de la philosophie, la psychologie a tenté de devenir une science.
Les sciences produisent des connaissances scientifiques.
La psychologie, une science :
Elle repose sur des preuves scientifiques accumulées à partir de recherches.
Elle s’appuie sur la méthode scientifique.
C’est une discipline scientifique, elle partage donc des caractéristiques essentielles avec d’autres
sciences.
Chaque science doit réunir des données observables et objectives.
La psychologie comme toute science veut chercher des lois ou construire des théories générales.
Ces lois et théories générales permettent d’organiser et expliquer les relations qui existent entre
différents objets qui sont en principe isolées.
Les scientifiques pratiquent constamment l’autocorrection. On va constamment remettre en
question et émettre de nouvelles hypothèses.
Les résultats des recherches scientifiques vont circuler. Ils vont être publiés, dans des revues,
communiqués dans des publications scientifiques, envoyés pour être expertisés par au moins deux
personnes.
On organise également des congrès, des conférences, des rencontres professionnelles qui vont
stimuler les études de réplications.
On va reproduire les mêmes études mais avec différentes variables ce qui va permettre d’améliorer
le recueil des données.
On doit être capable de reproduire les procédures. Une étude doit être réalisée de manière à ce
qu’elle puisse être reproduisable par n’importe qui et de manière à ce que l’on puisse obtenir les
mêmes résultats.
Dans la démarche scientifique il y a :
Observation : C’est généralement la première étape dans la démarche scientifique. Cela consiste à
noter et rapporter systématique, les événements. C’est une étape importante car seul des faits
observables peuvent faire l’objet d’une étude scientifique.
o Cependant on ne peut pas observer directement les pensées, les sentiments. Nous allons
voir à travers le cours comment on peut définir les événements psychologiques en termes
de signes observables.
Mesure : Cela consiste à quantifier un comportement ou un évènement selon des conventions
généralement acceptées.
o Ex : Au début du 20ème s, Alfred Binet, psychologue français pensait que l’on pouvait
mesurer quelque chose que l’on ne pouvait pas observé à l’œil nu, l’intelligence. Il a trouvé
le 1er test d’intelligence. Il a constitué l’échelle métrique de l’intelligence lui donnant une
indication du niveau de développement de l’enfant par rapport au niveau de la majorité. Le
psychologue allemand Stern a ensuite transformé ces données en chiffre, appelé le QI
(Quotient intellectuel).
Expérimentation : C’est un processus mis en œuvre visant à démontrer que les événements qui ont
déjà été observé se reproduiront sous certaines conditions. Dans l’expérimentation il y a une
intervention de la part du chercheur.
Les traits principaux de la méthode scientifique :
La démarche scientifique se caractérise principalement :
o par le souci de preuves
o fondées sur des observations empiriques
o et sur des raisonnements explicites et valables.
Effort de généralisation :
Les chercheurs vont observer quelque chose à un moment donné, sur un but donné, ils vont
faire une sorte d’étude de cas.
Ils essaient ensuite de trouver les conditions permettant de généraliser les résultats recueillis.
La psychologie, des connaissances provisoires :
Le chercheur doit toujours se poser des questions.
Les connaissances sont toujours provisoires, on peut les critiquer, améliorer, affiner, étendre,
corriger, approfondir ou encore rejeter voire remplacer.
o Ex : Les bébés naissent avec de nombreuses compétences. Il est question de
compétences innées. Cela remet en question la théorie générale du constructivisme.
On peut observer un progrès de la science, une accumulation des connaissances mais pas
seulement. Certaines découvertes vont en effet permettre de faire des projections.
En science, il faut toujours faire une remise en cause des connaissances. Les résultats sont
provisoires.
Tous les chercheurs ont le désir de fonder des théories définitives, mais l’essence même de la
science, c’est la remise en cause.
Le souci de preuve :
Qu’est ce qui peut être considéré comme étant une preuve satisfaisante, capable de prouver quelque
chose, capable d’entretenir une conviction ?
De nos jours il y a beaucoup de discussion et de débats sur la théorie psychanalytique. On
reproche à cette théorie de ne pas être une science. C’est une théorie qui n’est pas basée sur
des preuves, mais sur l’introspection, l’intuition, des notions subjectives, alors qu’en science on
recherche l’objectivité. Pourtant on retrouve partout de nombreux ouvrages basés sur la
psychanalyse.
L’introspection, la subjectivité, le pur raisonnement, le bon sens et l’intuition ne permettent pas
de constituer des preuves.
Alors que peut-on considérer comme « preuves » en psychologie ?
L’empirisme : « L’empirisme est la connaissance issue de l’expérience. » On va utiliser des faits,
en faisant attention à l’ambiguïté de ces faits. Quand on va faire une recherche, on va recueillir
des faits en prenant des précautions particulières. Pour cela on va provoquer les faits, en
réalisant des expériences. On a l’impression que dans les expériences on peut contrôler les
variables.
L’expérimentation est le cœur de la méthode scientifique.
Expérimenter : C’est intervenir activement pour réaliser les conditions nécessaires à la vérification des
hypothèses relatives aux causes ou aux propriétés des phénomènes étudiées.
Est-ce qu’on peut utiliser les mêmes méthodes pour comprendre le fonctionnement psychologique d’une
personne qu’en science physique par exemple ?
Approche naturaliste :
Cette approche nie l’existence de différences fondamentales entre la psychologie et les autres
sciences, les sciences naturelles.
Elle considère qu’il existe une méthode scientifique unique que l’on peut appliquer à tout objet.
Selon ce point de vue on peut reprendre les méthodes de la science physique, par exemple et
l’appliquer à la psychologie.
Approche humaniste (clinique, phénoménologie):
Cette approche considère que le chercheur en sciences humaines, entretient une relation particulière avec
son objet d’étude, car le sujet peut s’identifier à lui et donc cela implique une méthode différente.
II existe donc deux catégories de psychologues, deux communautés, qui ont peu de relations entre
eux.
Dans ces deux groupes on peut retrouver des extrémistes.
o Ex : En psychologie cognitive il y a des expérimentalistes qui refusent tous résultats
obtenus par une autre méthode que la méthode expérimentale. Selon eux, un problème
que l’on ne peut pas étudier expérimentalement, est un faux problème.
On peut également trouver des psychologues cliniciens extrémistes pour qui on ne peut pas étudier
avec une approche scientifique, avec des expérimentations, les phénomènes humains.
Éthique en psychologie :
En psychologie, on doit prendre en considération l’éthique, on ne satisfait pas simplement une curiosité
lors d’une recherche. Au contraire, la recherche responsable a pour objectif de comprendre autrui, ses
pensées, ses motivations. On ne peut pas simplement chercher des nouvelles connaissances, des nouveaux
savoirs. On ne peut pas faire des recherches qui nuisent aux sujets même si les recherches vont apporter
un ensemble de connaissances.
Les chercheurs sont légalement responsables de ce qui arrive aux sujets pendant une expérience. Le
chercheur peut être poursuivi si l’expérience a été préjudiciable pour le sujet.
Le consentement du sujet :
Le formulaire de consentement donne au sujet les informations concernant leur participation à
l’expérience, il donne un aperçu des procédures utilisés, leurs durées et ce qu’on leur demande de faire.
On ne doit pas préciser les hypothèses au risque d’influencer le sujet.
Exemple de lettre de consentement :
Titre du projet :
Nom du chercheur :
Le chercheur peut être contacté :
J’accepte volontairement de participer à cette étude, je sais que je peux mettre fin à tout moment à ma
participation, sans sanction.
L’expérimentateur m’a décrit la recherche et a répondu à toutes mes questions.
Je sais que l’on me demandera de... (Sujet d’étude, temps, nombre de fois…).
Ma participation dépend des conditions suivantes :
1ère condition : Des protections adéquates seront apportées pour garantir le caractère privée et confidentiel de
mes réponses
2ème condition : Mon nom et mon prénom ne serviront pas en dernier ressors à identifier le dit matériel, par
contre on utilisera des codes chiffrés.
3ème condition : Mes propres résultats ne seront pas transmis, les données seront rapportées sous forme de score,
regroupés avec les autres sujets.
Signature
Exercice :
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