Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres G ENEVIÈVE C AZES Résultats sur la théorie des corps de classe Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres, tome exp. no G1, p. G1-G6 10, no 2 (1968-1969), <http://www.numdam.org/item?id=SDPP_1968-1969__10_2_A8_0> © Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres (Secrétariat mathématique, Paris), 1968-1969, tous droits réservés. L’accès aux archives de la collection « Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ Groupe d’Etudes THÉORIE G1-01 de DES NOMBRES n° 1, 1968/69, Année 9 décembre 1968 6 p. RÉSULTATS THÉORIE SUR LA DES CORPS DE CLASSE par Geneviève CAZES Historiquement, cette théorie a d’abord essayé particuliers, le problème suivant, dit " roblème de résoudre, du type dans certains cas de corps de classe" : k ~ trouver un isomorphisme entre des "objets" définis uniquement à partir de k y et des objets définis à partir de certaines exEtant donné K tensions corps de base un de k . propriétés du corps k (local ou global par exemple), et les "objets" utilisés (théorie algébrique classique développée par TAKAGI, où les "objets" sont des idéaux ; théorie algébrique de CHEVALLEY, où ce sont des idèles ; théorie cohomologique, et des Lséries, faisant intervenir la cohomologie de groupes liés à k ). Ces théories seront différentes suivant les Exemples - (voir plus de Théorie locale. - k . Il y [ a est k et local, entre isomorphisme est la fonction K de norme définitions) : loin les K les extensions abéliennes de parcourt k) et G(K/k) . dans k , et le groupe de Galois de K~k . ~ - Théorie globale. - est k et global, K les extensions abéliennes de parcourt k . (a) [Ifk Théorie idéaux : Il y avec désigne désigne le groupe des (b) Théorie avec désigne (c) et normes principaux d’idéaux de dit le conduc- idéal f , (a de k ~ où l(f) y f.l à K y premiers cy ==é de idèles : Il y le groupe si k isomorphisme a multiplicatif Théorie cohomologique : Si K~) un "corps de classe" : à certaines classes d’idéaux c~or~s K, extensions abéliennes de k. nom sont associés des premiers à k G(K/k) . et K/k , le groupe des idéaux De là vient le Ifk/(Pfk NIfK) entre isomorphisme le groupe des idéaux de teur de l’extension pr a est G = local, ou J,/(k NJ-) entre entre il y a k G(K/k) . et k .~ des idèles de G(K/k) , de isomorphisme entre ~i q ( G , Z~ et Hq(G , Z) C~,, "- si k est global, le q-ième et CK étant toujours une extension abélienne de k ~ groupe de Tate, défini pour un groupe fini, G opérant désigne l’anneau A, K désignant d’idèles de le groupe de classes sur K. 1. Définitions. (a) Corps soit une sur Nous (P) global. - F ne nous fie k global F(t) , extension finie de où soit est, F est un occupons ici que du du groupe v premier k global transcendant t fini et corps de Q, cas. infinité de valuations a une k* multiplicatif v(k ~ ~ = valuation induit une topologie sur e" ~~ . (par k considère les classes de valuations pour la relation duisent la même topologie sur k ", qu’on fier. Ces valuations sont de divers 1° Les valuations non (i. dans le groupe additif des 0 , et que la fonction f(x) l’inégalité triangulaire, et v(o) == 0 )o Chaque extension finie une . Valuations. - Un corps momorphisme que Un corps notera avec la " X e. un ho- réels tel positif petit, véri- métrique f(x - y) ) ; si v~ ~ v 2 et v1 on in- v2 toujours valuations pour simpli- types : archimédiennes [telles que la métrique associée est ultramétrique. Dans chaque classe, il existe une valuation canonique pe des valeurs 11, sous-groupe discret de R , est Z j. 2° Les valuations archimédi ennes, en nombre fini. dont le . "grou-- premières sont en correspondance biunivoque avec les idéaux premiers entiers de A y anneau des entiers de k sur Z ( A est la fermeture intégrale de Z dans k, c’est un anneau de Dedekind, de corps des fractions k . Les idéaux fractionnaires de A ~ qui forment donc un groupe multiplicatif avec décomposition unique en facteurs premiers, sont dits idéaux du corps k ) o D’où un premier de k désignera indifféremment un idéal premier de A ! ou la valuation canonique de la Les classe (y) dans correspondante. Corps lequel local. - Pour v d’une valuation restes, se chaque valuation v prolonge de manière uni que c unique, complet que l’on va définir, pour la soit fini : de k k , complété a un Un corps local est topologie associée’ tel un que A le corps des restes est k local, v corps, muni corps de son -:2014 . où A v dé- v signe l’anneau de c’est un anneau la valuation (i. local dont l’idéal e. lens emble des maximal x de tels que k est formé des x de k v(x~ ~ 0 ~ n tels que v(x) > 0 . Les éléments inversibles de c est~à-~dire maximal, tés de contenus dans l’idéal ceux non nulle, ils forment de valuation ceux sont v le groupe Uv des uni- ou complexe) y k . v Un corps soit A une ou Q (pour soit R est, extension finie de &#x26; (pour non v archimédienne v réelle, archimédienne). Il est localement compact. (s) Idèles. - Notations ? k : groupe U : si est multiplicatif est v des éléments archimédienne, non non nuls de k ; est le groupe des unités de U k , U compact, si v est archimédienne U complexe,v si v est archimédienne réelle. groupe Fi / , v v Dans le J== (a) = ( ... , muni de la sauf pour v, localement v k . auquel sauf pour U E a 0 suivante : Un ouvert nombre fini de séparé, U = = le sous-groupe ...) , a , topologie un est Jk soit ~- cas de 0 Jk est un nombre fini de s’écrit 03A0 Ov , avec 0 U v~ ouvert de = v k" . un c’est le groupe des idèles de compact : v , k . 2. Théorie globale. Le but de ce groupe des idoles de K lienne de est d ~ établir paragraplxe la siennes de groupe de Galois chap. générale. - viendrons entre G(K/k) de un groupe chaque quotient du extension abé- définition des extensions abélien’ et la abéliennes, extensions galoidécomposition des premiers, voir [2], VI]. V et Idée isomorphisme et le groupe de Galois k, [pour k un Voici un ultérieurement. aperçu de la démonstration donnée en [l]y l’ensemble des valuations de Soient nous k, et re- y S un ensemble fini de valuations contenant les valuations archimédiennes. On définit d’abord une l’ensemble tions non miers de fonction de IS S mk - des idéaux de archimédiennes de S ). les v-composantes, momorphisme de J Si JK dans puis on la prolonge par linéarité à engendré par les valuaidéaux engendré par les pre- premiers à l’idéal f k S G(K/k) , (i. e. désigne le ES, sont pour v dans G(K/k) . En le groupe des sous-groupe de formé des éléments dont ,mités, on va pouvoir effet, on a l ’application des en CD : déduire un ho- J, ~ IS , (où désigne l’idéal premier de k associé à la l’homomorphisme de 1 dans G(K/k) , elle définit G(K/k) = dans fi G . Or voit aisément que on (définie (x y ~ x par J fi k" = un et que x l’image avec J de homomorphisme ...) ) x , x , v )~ composée valuation v dans k’ de (théorème est dense de fai- chap. II, § 6, lemme). Si on munit G de la topologie discrète, pour définir un homomorphisme continu de J. dans G , qui prolonge celui de dans G y il suffit donc de le définir sur l’imege de k~ . On démontre en effet ([l~ chap. VII, § 4, proposition 4.1) qu’il existe un tel homomorphisme, prenant la valeur 1 sur l’image de k* dans Jk’ donc pouvant être défini de ble 0 approximation, G(K/k) . dans = de classes d’idèles de k. Fonction de k - S dans application (voir K. S revenons sur K la construction de cette extension une galoisienne de k , de premier au-dessus de K G(K/k) le sous-groupe de e. v , et le groupe de D03C9 formé des G(K/k) , ce ~ avec (jj ) . G(K/k) . dans v un w Ci. de w On sait que tous les (D chap. S , v décomposition = G(K/k) . - Nous 6~ § 3). Soient est le groupe C est fini. Soient JUI l ’homomorphisme j d ’Artin, l’ensemble des valuations archimédiennes et des valuations ramifiées dans S et ~2~ C~est K y on premiers au-dessus (qui sait que est fg y On montre facilement que est non v désigne f de Frobenius. Ces éléments de v ; plus abélienne, alors ne précisément, o,1 tU == o- . et avec décompose ~...u) degré de ramification de se k(v) et K(w) sont les corps (voir [2], chap. VI, respectivement, qui sont finis. Donc est cyclique, avec un générateur canonique au-dessus de l’extension est le jD y des notations évidentes. Comme avec où et 03C9 § 1, ex. 3) , appelé substitution u) G(K (:’ Ik) v = w où ramifiée, de restes de férents D sont de la fonne v ramifiée, rappelons-le) non [G(K/k)] , = de e a W G(K/k)y sont pas les mêmes pour les dif- on a on o’’" o, OE’ aura défini = a 1J une a’ . Mais si application dans On montre que cette application est est surjective. De plus, si cest d’ordre f ; or f est le degré de ramifica- d’ordre f tion de v , et le nombre de premiers dans G, alors D w = g , intervenant dans la décomposition de v , . Si il désigne le noyau de égal à (i. e. les idéaux v pour lesquels f = Z ~ g [G] , donc qui sont totalement décomposés) , les idéaux qui appartiennent à la même classe suivant N se décomposent dans K de la même manière, car la valeur de est la même. Ceci est un résultat important de la théoest = rie. Si K est F /extension (v) tel que les sous-groupe (voir [1], Enoncé des résultats J~/(k~ et G(K/k) [ou Pour tension abélienne N == ( l~ NK/k C k (c) Il y a un K/k unique la même classe suivant k ], de k ~ il y un N se Y(NK/k CK) et G(K/k) , désigne l’idèle JK G(K/k) telle que isomorphisme entre a un ouvert d’indice fini de "groupe est le K entre N chaque sous-groupe n’a pas pu trouver on 5). chap. le groupe des classes d’idèles de (b) abélienne, K . chaque extension abélienne Pour non premiers appartenant à de la même manière dans décomposent (a) galoisienne une C- ~ si de désigne C~ k . il existe une ex- avec isomorphe à nonnes" attaché au "corps de classe" K ). des soit sont des extensions abélien~- diagramme commutatif, si k ~ K , K’ nes : qui permet nes de passer à la limite inverse finies de k : d’indice fini de On trouve en Ck/N ~ G(Kab/k) , lim C y et où est K~) k /(~/~ définit~ on de J- i~.(x) On dans a == (l y donc un au où N parcourt les extensions abélienparcourt les sous-groupes ouverts l’extension abélienne maximale de D est la composante connexe k . de l’élé- C . 3. Théorie locale. Lien k désigne G(K~ /k) ~ C~/D ~ fait ment neutre dans Si où K K quand corps avec local, la théorie a on k y ... ~ des résult ats analogues à C). lieu de de manière globale. évidente, ’ des est globale homomorphismes " iv de (a) y (b)~ (c)y avec pour kv dans J, k ~ . et "v 1 par 1~ x y 1~ 1 y ... y ...) j~(... y et ’ ; x y ...) = x . v G1-06 où # dans G’ K de est l en pour momorphisme ’homomorphisme réalité de d ’Artin. Alors dans k v - v v (elles le corps K local d’Artin de k dans de k , non de classe de Hilbert nombre de classes d’idéaux de cipaux, qui forment un groupe de aax homomorphisme est l’une des isomorphes). k de v complétions Ce 03C8v K w est l’ho- v exercice premiers k . Son (1. fini). k un v G(Ô/k ) . v ramifiée est 1 sont toutes Résultat particulier intéressant (voir [ 1 ], maximale 03C80 G(Ô/k v) , où Kv au-dessus de w ..’i e, degré les non sur 3) . - L ’ extension abélienne archimédiens de k idéaux de est k k , s’appelle fini, et est égal modulo les idéaux au prin- BIBLIOGRAPHIE number theory. Edited by CASSELS (J. W. S.) and FRÖHLICH (A.). Book Company, 1967. London, Academic Press ; Washington, Thompson 1967 SAMUEL (Pierre). - Théorie algébrique des nombres. - Paris, Hermann, [1] Algebraic [2] (Collection "Méthodes". Mathématiques). (Texte Mlle Geneviève CAZES Ass. Fac. Sc. Paris 12 rue du 75-PARIS 14 remis le 22 juillet 1969)