Certaines études montrent même qu’il existe moins de blessures dans
les groupes ne pratiquant ni échauffement, ni étirement (Lally, 1994).
- Prévention des lésions tendineuses
Wydra (1997) a décrit le phénomène du « creeping » (pourquoi ce
terme ?). L’étirement a tendance à allonger le tendon par perte de la direction
oblique des fibres collagènes qui s’alignent. Il en résulterait une moindre
efficacité tendineuse par diminution de sa capacité à emmagasiner de
l’énergie. De là à extrapoler et dire que les étirements réalisés juste avant un
effort favoriseraient l’apparition des tendinopathies en faisant perdre au
tendon sa capacité d’absorber les tractions …
- Le gain d’amplitude articulaire
Il est authentique dès que l’on réalise des exercices d’étirement –
stretching. Cela veut dire qu’ils gardent un intérêt dans l’échauffement des
activités nécessitant des amplitudes articulaires extrêmes (danse) et que
tous les effets plutôt négatifs, déjà décrits, sur le plan musculaire, voire
tendineux, s’effacent devant le bénéfice obtenu sur la souplesse articulaire. Il
faut préparer l’athlète à aller sans risque dans les positions articulaires
extrêmes dont il va avoir besoin.
- Dans le cadre de la récupération après une activité
La compression vasculaire créée par l’étirement, déjà mentionnée plus
haut, serait également nuisible au drainage des métabolites accumulés dans
le muscle pendant l’effort.
Certaines études ne montrent pas de différence dans l’apparition de
courbatures avec ou sans étirements (avant ou après l’exercice) alors que
d’autres montreraient que les étirements entraîneraient des courbatures
plus importantes. Cela sous-entendrait que les micro-lésions à l’origine des
courbatures seraient similaires à celles que peuvent entraîner les étirements
et que les étirements sont contre-indiqués lorsque des courbatures existent
déjà.
Pour favoriser la récupération, il est préférable d’effectuer des
successions de contractés-relâchés des différents groupes musculaires
intéressés par l’effort, avec des forces faibles et sur une bonne amplitude
articulaire. De cette façon, les contractions assurent leur rôle de pompe et le
relâchement favorise le drainage, d’autant plus que les groupes musculaires
sont surélevés.
Néanmoins, les étirements permettent de lutter contre la raideur
musculaire induit par l’exercice physique par une action mécanique sur les