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PHARMACIEN
Anglais : pharmacist ou chemist, Espagnol :
farmacéutico (a)
Étymologie : grec φαρμακεία pharmakeía
emploi de médicaments, d’où médicaments
Personne titulaire du diplôme de Docteur en
pharmacie qui lui donne le droit d’exercer sa
profession et d’accomplir, notamment, les actes
qui lui sont réservés conformément au principe
du monopole pharmaceutique. En France, l’exercice
de la pharmacie est ouvert, de droit, aux titulaires
de diplômes en pharmacie délivrés par un des
États membres de l’Union européenne, par un
État partie à l’Accord sur l’espace économique
européen (AEEE) ou par la Confédération suisse.
Des autorisations ministérielles d’exercice
peuvent être accordées, en nombre limité, aux
titulaires de diplômes validés par d’autres États.
l
GRIPPE
Synonyme : inuenza
Anglais : inuenza, Espagnol : gripe ou inenza
Étymologie : francique gripan empoigner, saisir
allemand greifen saisir
Infection respiratoire aiguë à caractère épidémique
due à un myxovirus atteignant l’homme et
diverses espèces animales. La séméiologie clinique
ou « syndrome grippal » est marquée par : frissons,
èvre, courbatures, rachialgies, asthénie puis
irritation conjonctivale ou bronchique. La courbe
thermique est généralement biphasique. Habi-
tuellement bénigne, la grippe peut revêtir des
formes graves dues soit au virus seul (insusance
cardiaque ou rénale, décompensation chez le
sujet âgé), soit à une surinfection bactérienne
(pneumonie). L’isolement du malade est
recommandé.
Il existe deux types principaux de virus, A et B. Le
virus A, qui subit des variations antigéniques
plus fréquentes que le virus B, engendre de ce
fait des aections plus graves. D’importantes
pandémies plus ou moins meurtrières ont été
causées par diérents variants.
l
STATINE
Anglais : statin, Espagnol : estatina
Étymologie : grec στατός statós stationnaire,
suxe –ine
Nom générique de composés utilisés comme
agents hypocholestérolémiants. Grâce à leur
cycle lactone, ouvert ou fermé, semblable à
celui du 3-hydroxy-3-méthyl-glutaryl-coenzyme A
(HMG-CoA), les statines entrent en compétition
avec ce composé, en se liant à l’HMG-CoA réductase,
enzyme qui catalyse la réduction de l’HMG-CoA
en acide mévalonique et joue un rôle-clé dans la
régulation de la synthèse du cholestérol intracellulaire.
Les statines diminuent ainsi la production
endogène de cholestérol, en particulier dans
les hépatocytes. La baisse de la concentration
de cholestérol intracellulaire active les facteurs
de transcription SREBP (Sterol regulatory element
binding protein), induisant une augmentation
du nombre de récepteurs aux LDL (LDL-R)
en surface des cellules. Une plus grande quantité
de LDL circulantes est alors captée pour restaurer
le stock de cholestérol intracellulaire, ce qui a pour
conséquence une diminution de la concentration
circulante de cholestérol-LDL. Par leur capacité à
diminuer très signicativement le cholestérol-
LDL, les statines constituent un traitement
préventif des maladies cardiovasculaires. Les
premières statines ont été extraites de cham-
pignons (compactine de Penicillium citrinum,
mévinoline renommée lovastatine d’Asper-
gillus terreus). On utilise à l’heure actuelle des
statines obtenues par synthèse (pravastatine,
simvastatine, rosuvastatine, atorvastatine...).
Les eets indésirables des statines sont le
plus souvent bénins (risque rare d’hépatite,
crampes musculaires). La rhabdomyolyse (forme
gravissime de myopathie) est un eet secondaire
rare, associé, de façon plus ou moins importante,
à cette classe de médicaments (ceci a conduit
au retrait de la cérivastatine). L’incidence des
myopathies sous traitement par statine est
évaluée à 1 cas pour 10 000 patients par an aux
doses standard (20 à 40 mg/j de simvastatine),
mais augmente avec des doses plus fortes, ou
avec des traitements concomitants susceptibles
de modier le métabolisme des statines (par
exemple, association de statine et brates).