à la découverte de l`architecture contemporaine à paris

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À LA DÉCOUVERTE
DE L’ARCHITECTURE
CONTEMPORAINE
À PARIS
PAVILLON DE L’ARSENAL
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1
20 rue Leblanc
Place Albert-Cohen, 15e
2 rue des Cévennes
85-89 quai André-Citroën
Hôpital Européen
Georges Pompidou
Immeuble de bureaux
Richard Meier, architecte
1991
Aymeric Zubléna, architecte
2000
Au tournant des années 1980, l’Assistance publique prend de nouvelles orientations,
notamment une réorganisation importante des soins et l’ouverture de l’hôpital vers la ville.
Dès 1979, le projet de construction d’un hôpital est présent dans les esquisses du quartier
projeté sur le site laissé par les usines Citroën et leurs abords. L’hôpital européen Georges
Pompidou regroupe, entre autres, les hôpitaux Laennec, Boucicaut et Broussais. Soucieux de
concilier le bon fonctionnement de l’hôpital et son humanisation, Aymeric Zubléna y prolonge
la ville en organisant les différents services le long d’une vaste rue intérieure piétonne. Cette
rue, couverte d’une verrière, distribue neuf bâtiments reliés les uns aux autres par des cours
intérieures, structure la vie dans l’établissement et en relie les trois entrées.
Voir aussi Ce grand architecte américain, prix Pritzker 1984, dont le maître spirituel est Le Corbusier, a
peu construit en France. Cet immeuble, réalisé à la demande de la chaîne Canal Plus qui en fait
son siège social jusqu’en 2003, reste encore aujourd’hui une sorte d’événement. Pour Richard
Meier « le blanc est l’emblème éphémère du mouvement perpétuel. Le blanc est toujours
présent mais n’est jamais le même ». Comme dans la majorité de ses œuvres, les façades
du bâtiment sont revêtues de panneaux d’acier émaillé blanc sur des façades opaques qui
jouent avec les grandes baies vitrées donnant sur la Seine. Un vaste atrium marque l’entrée du
bâtiment. Il séparait la partie administrative de la chaîne répartie sur huit étages et les studios
de télévision sur quatre étages côté rue des Cévennes. Ces derniers étaient en partie situés en
sous-sol. En terrasse, côté quai, un grand portique ouvre une fenêtre sur la ville.
Siège de France Télévisions
Jean-Paul Viguier, architecte, 1998
7 esplanade Henri-de-France,15e
5
7 rond-point du Pont-Mirabeau
2 rue de la Convention, 15e
2
Immeuble de LOGEMENTS
69-73 rue Leblanc
226-230 rue Saint-Charles,15e
Joseph Bassompierre, Paul de Rutté,
Paul Sirvin, architectes
1932
Ateliers d’artistes et
immeuble de logements
Selon un journaliste de l’époque « l’immeuble est au point de vue
du plan, un des meilleurs que nous avons vu ces dernières années
à Paris. » Il reste en effet un des bâtiments les plus intéressants
de l’entre-deux-guerres à Paris. Construit sur un terrain en forme
de trapèze, sa conception et son implantation a renouvelé le
traitement de l’angle de rues, figé depuis la fin du XIXe siècle. Dans
cette opération pourtant très dense, les pièces principales des 160
appartements donnent sur la rue ou sur le square, à l’arrière du
bâtiment ; les pièces de services et les logements destinés alors pour
les domestiques donnent sur les cours. L’ossature est en béton armé,
les façades sont revêtues de carreaux cassés, une manière d’éviter la
traditionnelle pierre de taille trop classique et le ciment des façades
des « architectes modernistes » de la même époque. Les fers forgés
des balcons ont été conçus par le grand ferronnier Raymond Subes.
Michel Kagan, architecte
1993
En bordure du nouveau quartier réalisé à l’emplacement des usines
automobiles, l’architecte Michel Kagan construit un bâtiment
à la blancheur immaculée au pied du « Jardin noir » du parc
André-Citroën, perpendiculairement à la grande allée qui le
traverse en diagonale. Le bâtiment, constitué de coursives de 100 m
de long, qui desservent 38 ateliers-habitations et 12 logements
sociaux est réparti en trois volumes distincts : un cylindre, un
prisme, un cube. À chaque étage, la coursive permet de profiter
de la vue sur le parc et dessert les ateliers par de petites entrées
individualisées. Côté rue, le bâtiment retrouve l’échelle du quartier.
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6
Parc André-Citroën, 15e
15 avenue Émile Zola
39 quai André-Citroën, 15e
Serres et Parc André-Citroën
Patrick Berger, Jean-Paul Viguier,
Jean-François Jodry, architectes,
Gilles Clément, Alain Provost,
paysagistes
1992
Immeuble de bureaux
Noël Le Maresquier, Pierre-Paul Heckly,
architectes
1972
Cet immeuble, haut de 5O m, construit en bordure du Front de Seine,
dessert différents niveaux, la dalle, la rue, un jardin. Son plan en
forme de tripode résout habilement le traitement de l’angle aigu entre
l’avenue Émile-Zola et le quai André-Citroën. Sa façade est constituée
de 1200 panneaux en fonte d’aluminium qui composent une sorte de
tissage de verre à l’échelle de la ville.
Élément majeur du nouveau quartier construit à l’emplacement des usines automobiles, le parc
est conçu pour inaugurer une autre idée de la nature, celle du mouvement et du temps qui
passe, des sensations directes avec l’eau, les plantes, la lumière et propose différentes échelles
d’espaces. Deux grandes serres de 15 m sur 45 m, réalisées par Patrick Berger dominent sa
composition et soulignent la perspective vers la Seine. Les parois sont constituées d’un voile
de verre suspendu. La toiture est portée par des colonnes que l’architecte voulait en bronze et
finalement réalisées en acier serti dans une coque en bois.
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POUR EN SAVOIR PLUS : PAVILLON DE L’ARSENAL - 21 BD MORLAND 75004 PARIS - WWW.PAVILLON-ARSENAL.COM
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11 rue Léon-Lhermitte, 15e
13-19 place de Catalogne
1-12 place de l’Amphithéâtre
place de Séoul, 14e
Lycée Camille Sée
François Le Cœur, architecte
1934
Ensemble de logements
Ricardo Bofill, architecte
1985
Même dans un quartier périphérique comme l’était le quartier Saint-Lambert dans les années
1930, la pression foncière contraint la municipalité à la parcimonie. De fait, le terrain attribué
pour la construction du lycée ne fait que 5 8OO m2, alors que selon les normes de l’époque, il
aurait dû s’élever sur un terrain de 2O OOO m2. Cette densité forcée gouverne tout le projet.
Le Cœur innove par nécessité et adopte un plan en U. Le programme est empilé sur six niveaux
en trois corps de bâtiments disposés autour d’une cour qui s’ouvre sur le soleil et la verdure
du square Saint-Lambert. Celui-ci est relié au lycée par un souterrain. Le quatrième bâtiment
ne comporte qu’un rez-de-chaussée. De grandes baies percées dans le béton éclairent des
salles de classe et, autres innovations, les halls de récréation sont situés en étages auxquels
on accédait par un escalier mécanique. Les sols, revêtus de mosaïques différentes d’un niveau
à l’autre, s’opposent à l’austérité du béton brut.
Voir aussi
Après l’abandon en 1977 de la « radiale autoroutière Vercingétorix », les projets de
rénovation du quartier autour de la rue Guilleminot et la rue Vercingétorix ont été entièrement
repensés. Une place ronde remplaça le point névralgique vers lequel devaient converger tous
les réseaux. On confia l’étude de la place et sa composition à l’architecte catalan Ricardo
Bofill. D’une facture classique, le projet s’organise autour de trois places. Il épouse un tiers
du périmètre de la place de Catalogne, toute entière occupée par la fontaine « Le Creuset du
temps » de Shamaï Haber (1988). Les éléments préfabriqués en béton clair qui composent
les façades en rythment l’ordonnance. De l’autre côté, l’ensemble forme deux grandes places
piétonnes aux colonnes de verre à l’ordre colossal volontairement détournées de leur fonction
porteuse, puisque ce sont les bow-windows des appartements.
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Immeuble de logements
Juliette Mathé et Gaston Tréant, architectes, 1939
109 rue des Entrepreneurs, 15e
14 rue Nansouty, 14e
Villa Guggenbühl
Médiathèque
Marguerite Yourcenar
Babel, architectes (Michel Seban,
Élisabeth Douillet, Bernard Mauplot)
2008
La médiathèque s’insère entre deux immeubles de logements, l’un aligné à la rue, l’autre
construit en retrait, ce qui donne l’opportunité d’élargir le trottoir et de créer une placette
devant l’entrée de l’équipement. La profondeur du bâtiment est perceptible depuis la rue.
La façade vitrée « double peau » ouvre la médiathèque sur la ville et capte la lumière du
jour, tout en la protégeant du froid, de la chaleur et du bruit. Elle est animée par des stores
colorés. À l’arrière, un jardin arboré prolonge le square de la Quintinie. L’intérieur est
composé de plateaux libres, à l’aménagement flexible, sans poteaux intermédiaires.
L’architecte André Lurçat est un des principaux acteurs du
Mouvement moderne, né dans l’entre-deux-guerres. Ce
mouvement se caractérise par la rupture avec le passé en utilisant
entre autres les nouveaux matériaux de construction et la volonté
de créer une architecture sans ornement. Avec l’appui de son
frère, le peintre Jean Lurçat, il construit à Paris à partir de 1924
plusieurs ateliers d’artistes. Il a donné à la villa-atelier du peintre
zurichois Walter Guggenbühl l’aspect d’une petite sculpture aux
formes et aux volumes épurés. L’auvent en pavés de verre sur la
toiture est l’un des motifs d’architecture moderne de cette période
les plus fameux de Paris. De nombreuses transformations telles
que des percements inopportuns et un enduit monochrome ont
fait perdre beaucoup de sa qualité à la maison. Elle est inscrite à
l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques.
Voir aussi
Maison maternelle de la Fondation Louise Kopp
Joseph Charlet, F. Perrin, architectes, 1910
39-41 avenue René Coty, 14e
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75-83 rue d’Alleray
54 rue de la Procession, 15e
Église Notre-Dame de l’Arche d’Alliance
Architecture Studio, architectes
1998
Construite à l’initiative de Monseigneur Jean-Marie Lustiger, alors
archevêque de Paris, l’architecture de cette église est pensée
selon la tradition chrétienne. Pour symboliser l’Arche d’Alliance,
coffre qui renfermait les Tables de la Loi données par Dieu au
Sinaï, un volume parfait a été choisi, le cube, dont les côtés égaux
renvoient à la présence de l’unique. Ce cube en bois de 18 m
de côté est entouré d’une résille métallique et repose sur douze
piliers permettant le prolongement du jardin sur lequel l’église
est construite. L’entrée se situe entre l’église elle-même et la
structure métallique du clocher de 37 m de hauteur. À l’intérieur,
que se soit la division du plan carré en neuf parties, l’éclairage
zénithal ou le motif des vitraux réalisés par le plasticien Martial
Raysse, tout renvoie à la forme de la croix. Cette église est inscrite
au patrimoine artistique du diocèse de la Ville de Paris.
Maison-atelier
Jean Launay et Jean-Julien Lemordant, architectes,
1931
50 avenue René-Coty, 14e
Ateliers d’artistes
Zielinski, architecte, 1931
5-7 rue Gauguet, 14e
Maison Gaut
Auguste Perret, architecte, 1923
10 rue Nansouty, 14e
Maison-atelier pour Georges Braque
Auguste Perret, architecte, 1927
6 rue George-Braque, 14e
Hôtel particulier du romancier Michel Morphy
Pierre Humbert, architecte, vers 1900
8 rue du Parc-de-Montsouris, 14e
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53 avenue Reille, 14e
Atelier Ozenfant
Le Corbusier, Pierre Jeanneret, architectes
1923
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Le Corbusier, figure dominante de « l’Architecture moderne »
au niveau international, des années vingt aux années soixante,
a profondément influencé et influence encore aujourd’hui la
pensée et la pratique architecturale et urbaine.
Il construit, avec son cousin Pierre Jeanneret, sa première
œuvre parisienne pour le peintre et designer Amédée Ozenfant.
Pour lui « les œuvres sont rendues lisibles par des formes
simples et dépouillées, organisées en constructions ordonnées,
génératrices d’harmonie ». La maison forme ici un cube à la
façade lisse d’enduit blanc. Au rez-de-chaussée se trouvait
le magasin des peintures et des cadres. Au premier étage une
chambre avec salle de bains. L’atelier proprement dit est un
volume en double hauteur au troisième étage. Il est vitré en
angle par de grandes baies et était à l’origine éclairé par deux
sheds remplacés aujourd’hui par une toiture terrasse.
85-95 boulevard Pasteur
rue du Commandant-Mouchotte, 14e
Immeubles de logements
Jean Dubuisson, architecte
1966
Jean Dubuisson est un architecte majeur de la période des Trente Glorieuses. La construction
de ces deux barres de logements de part et d’autre des voies ferrées, s’inscrit dans le cadre
de l’aménagement du quartier Montparnasse, qui comprend, entre autres, la nouvelle gare, la
tour, et des immeubles de bureaux. Ces deux immeubles sont exceptionnels par la longueur
de leurs façades et par la manière dont l’architecte a géré cette répétition presque infinie. Les
façades de 18 étages sont entièrement vitrées avec des châssis en aluminium qui dessinent
une trame écossaise, typique du travail de Jean Dubuisson. Les logements, essentiellement
des trois, quatre et cinq pièces, sont traversants pour la plupart.
Voir aussi
Maison d’artistes
Jules Dechelette, architecte, 1925
55-57 avenue Reille, 14e
Ateliers d’artistes
André Lurçat, architecte, 1926
Villa Seurat, 101-103 rue de la Tombe-Issoire, 14e
Maison-atelier pour Chana Orloff
Auguste Perret, architecte, 1926
7 bis Villa Seurat, 14e
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INFORMATIONS RATP : WWW.RATP.FR / 32 46 (0.34€/min)
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Sept. 2009
41 rue d’Alleray, 15e
Photos : N° 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 10, 11, 14 © Vincent Fillon - N° 1, 9, 12, 13 © Vincent Fillon / ADAGP 2009
André Lurçat, architecte
1927
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