A partir du royaume de Mohammed Ali (1805-1849), beaucoup de Coptes qui jusqu’alors étaient restés
exclus de la vie civile et économique du pays, réussissent à se faire une position et à occuper de plus en plus
des places importantes. Les monastères refleurissent.
Depuis lors, l'Église copte a continué d’augmenter et elle atteint aujourd'hui le chiffre d'environ cinq
millions de fidèles orthodoxes, avec une petite minorité protestante ou catholique.
Le 12 février 1988 un accord commun a été signé avec l’Eglise catholique romaine.
Il exprime la foi commune en notre Seigneur, Dieu et Sauveur Jésus Christ, le Verbe incarné, parfait dans sa
divinité et parfait dans son humanité. Son humanité et sa divinité sont sans mélange ni confusion. Et son
humanité ne fut à aucun moment séparée de sa divinité. Les erreurs passées d’Eutiche et de Nestorius sont
anathématisées.
L’Eglise éthiopienne
La première évangélisation s’est faite, selon la tradition, par l’eunuque de la reine Candace (Ac 8, 26 s), ou
bien, au IV° siècle, par des marchands qui passent du monde gréco-romain aux Indes. L’Eglise éthiopienne
reçoit alors son « abuna » (l’évêque d’Axum) de l’église égyptienne (Alexandrie).
Au VII° siècle, l’invasion arabe isole l’Ethiopie et la rend plus dépendante de l’Egypte.
Au X° siècle, le règne tyrannique de Judith la juive a détruit en grande partie la culture et la civilisation
éthiopienne, qui était florissante.
Au XIII° et XIV° siècle le monachisme est florissant et l’autorité des moines dépasse celle de l’évêque. De
nombreux livres religieux sont traduits dans la langue éthiopienne, le Gheez.
Au XV° siècle, l’église éthiopienne participe au concile de Florence (1438-1441) qui souscrit à l’acte d
’union avec l’Eglise catholique. Au XVI° siècle, l’invasion du musulman Mahomet Gragn détruit les
maisons, les bibliothèques, les églises et les monastères.
Au XVII° siècle, les missionnaires jésuites, trop liés à la colonisation, ne peuvent pas rester sur place.
Au XIX° siècle, l’amharique devient la langue officielle.
Au XX° siècle les évêques sont progressivement nommés parmi les éthiopiens (et non plus des égyptiens).
Aujourd’hui, l’Ethiopie compte environ 30 millions d’habitants dont 20 millions d’orthodoxes et une
petite minorité de catholiques qui se partagent entre le rite romain et le rite éthiopien.
Mgr Georges Gharib,
cours à la faculté théologique pontificale « Marianum »,
Rome 2000-2001