Marketing des systèmes et services d’information et de documentation
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Marketing des systèmes et services d’information et de documentation
, Nozha Ibnlkhayat, ISBN 2-7605-1285-1 • D1285N
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recours à des savoirs technologiques, économiques, sociologiques,
etc. Elles sont conditionnées aussi par l’usage des techniques d’aide
à la prise de décision, liées en particulier à la modélisation, aux tech-
niques de vente, faisant appel à la valeur et au coût, et aux tech-
niques de communication incluant la publicité, la promotion et les
relations publiques. Elles sont conditionnées enfin par l’usage des
techniques de gestion comprenant la planification et le contrôle des
différentes actions qui composent le processus marketing.
De ce long processus, on peut déduire que la fonction la plus impor-
tante du marketing n’est pas consacrée uniquement à l’aspect commercial
ou de vente. Cet aspect serait « la pointe de l’iceberg », comme l’ont con-
firmé Ph. Kotler et ses collaborateurs4. L’efficacité des méthodes et des tech-
niques utilisées pour conquérir une clientèle et la fidéliser vont, en effet,
au-delà de la recherche du profit, selon la définition donnée par R. Savard.
Pour ce dernier, le marketing serait « une philosophie de gestion qui con-
siste à se mettre à l’écoute des besoins de ses clientèles, à ajuster l’organisme
et ses produits aux besoins décelés afin de les satisfaire, à se faire connaître
en communiquant avec ses clientèles, à mesurer leur satisfaction et à
apporter des correctifs si nécessaire5».
Le marketing aurait ainsi des enjeux philosophiques. Largement
explicités dans les ouvrages anglo-saxons, ces enjeux lui donnent une con-
sistance théorique, parce qu’ils ramènent la réflexion au rapport à la réa-
lité, constituée par les deux environnements interne et externe de tout SID.
Ils ramènent aussi à la représentation des produits et services et des outils
et technologies rendant leur existence possible. Ils réfèrent, enfin, à la cons-
truction ou reconstruction de la culture entrepreneuriale des clientèles. Ce
qui justifie la place accordée à la clientèle qu’on cherche à satisfaire, coûte
que coûte, par l’identification de ses besoins, l’amélioration des produits et
services qui lui sont destinés, et les liens de communication qu’on tisse
avec elle.
Il va de soi que ce processus dépasse la simple recherche du profit,
de même qu’il prend le pas sur l’orientation classique en cherchant à con-
quérir un marché, puis à le fidéliser par une nouvelle orientation qui vise
à établir des liens de communication avec lui. C’est ce lien qu’on retrouve
dans une définition plus ancienne proposée par R. Darmont : « Le marke-
4. Ph. KOTLER, V. Di MAULO, H.G. McDOUGALL et G. ARMSTRONG. (1991). Le
marketing : de la théorie à la pratique, Boucherville, Gaëtan Morin éditeur, p. 4.
5. R. SAVARD (1988). Principes directeurs pour l’enseignement du marketing dans la for-
mation des bibliothécaires, documentalistes et archivistes, Paris, UNESCO. Voir aussi
du même auteur avec M. PAINCHAUD (1996). « L’attitude des bibliothécaires-
documentalistes envers le marketing », Documentaliste-Sciences de l’information,
vol. 33, n° 2, p. 69.