Page | 1
Une notion à prendre en compte est lassociation de la pratique sportive à des troubles de
limmunité en cas dentrainement intensif ou defforts soutenus. Comme les probiotiques ont
montré leur efficacité dans les troubles de limmunité et que des études se sont attachées à
leur utilisation chez le sportif, il serait utile pour les acteurs du sports davoir à leur
disposition des études plus poussées pour aider à limiter les troubles de limmunité induits par
le niveau dexercice.
CONTENU
PRATIQUE DU SPORT ET TROUBLES DE L’IMMUNITÉ...................................................................................................... 1
Troubles de l’immunité et intensité de l’effort ....................................................................................................................... 1
Activation des sécrétions hormonales ....................................................................................................................................... 2
Immunoglobulines sécrétoires salivaires ................................................................................................................................. 4
COMMENT AGISSENT LES PROBIOTIQUES ?............................................................................................................................... 4
Intestin et microbiote ....................................................................................................................................................................... 4
Flore intestinale et immunité ........................................................................................................................................................ 5
Qu’appelle-t-on probiotiques ? ..................................................................................................................................................... 6
Effets des probiotiques (Encadré 1)............................................................................................................................................ 6
QUEL PEUT ÊTRE L’APPORT DE PROBIOTIQUES DANS LE SPORT ? ................................................................................ 7
Des effets reconnus sur limmunité ................................................................................................................ 7
Renforcement de limmunité chez le sportif ? ..................................................................................... 7
CONCLUSION ............................................................................................................................................................................................. 7
PRATIQUE DU SPORT ET TROUBLES DE LIMMUNITÉ
TROUBLES DE LIMMUNITE ET INTENSITE DE LEFFORT
Dépenda nce
Les troubles de limmunité sont dépendants de lintensité de leffort et de la charge
dentrainement.
Selon le niveau dintensité, le sport peut être délétère sur le plan immunitaire et induire des
infections
Si pratiquer une activité physique de façon modérée réduit le risque dinfections
comparativement à la sédentarité, les exercices prolongés et intenses ont montré quils sont
Page | 2
associés à une fréquence plus importante dinfections (Fig. 1). Un exercice continu, prolongé
(supérieur à 1,5 heures), dintensité modérée à élevée (entre 55 et 75 % de la capacité aérobie)
et réalisé sans apport alimentaire induit une baisse significative des marqueurs de limmunité
au décours de lexercice.
Figure 1 Risque dinfection en fonction du
niveau dintensité de lexercice.
Rôle du r epos
Le repos permet la restauration de limmunité habituelle. En effet les athlètes au repos, au
moins 24 heures après la dernière séance de sport récupèrent une fonction immunit aire proche
des individus sédentaires.
Atten ti on à l aug mentation de l a ch arge de ntrainem ent
Les fonctions immunitaires sont abaissées lorsque les athlètes même bien entrainés augmentent
leur charge dentraînement pour intensifier leur formation. Il sem ble que des cessions de
formations successives puissent induire une dépression chronique de certaines fonctions
immunitaires, lathlète ne retrouvant pas complètement son immunité antérieure.
Les deux immunités, innée et acquise, sont concernées dans les troubles immunitaires liés à la
pratique du sport.
Les deux fonctions T et lymphocytes B semblent être sensibles à laugmentation de la charge
dentraînement chez les athlètes bien entraînés lorsquils effectuent une période
dintensification de leur formation.
ACTIVATION DES SECRETIONS HORMONALES
Limmunodépression exercice-induit est médiée par lactivation de secrétions hormonales (Fig.
2 et 3).
Le mécanisme de la dépression immunitaire liée aux efforts prolongés est induit par leffet de
laugmentation des hormones en réponse au stress, ladrénaline et le cortisol avec altérations
de léquilibre des cytokines inflammatoires et production accrue de radicaux libres.
Martin a fait une étude très précise sur linfluence du sport sur les fonctions endocrinienn es et
sur les différents acteurs de limmunité (1).
Page | 3
Figure 2 Effets de la pratique sportive sur
limmunité en fonction du niveau
dintensité de lexercice.
Figure 3
Mécanismes
potentiels par
lesquels les
exercices
affectent
limmunité
acquise et
innée.
Effet dun exer ci ce m odéré
Lexercice modéré réduit linflammation et améliore la réponse immunitaire aux infections
respiratoires virales respiratoires via laugmentation modérée du niveau de sécrétion des
hormones de stress (cortisol, catécholamines) qui entraîne une baisse de linflammation des
voies respiratoires et aide à lactivation de limmunité antivirale innée en déplaçant la réponse
immunitaire vers un profil Th2, évitant une réaction immunitaire excessive Th1 aux pathogènes.
Effet dun exer ci ce i ntense
Inversement, lexercice intense et prolongé entraîne une augmentation plus durable des
glucocorticoïdes, des catécholamines et une incapacité à développer des réponses
immunitaires adaptatives.
Comme tous les athlètes ne sont pas impactés par ces modifications, il serait bon détudier leur
profil immunitaire et leur équilibre Th1 / Th2.
Page | 4
IMMUNOGLOBULINES SECRETOIRES SALIVAIRES
Pour rendre compte de la baisse de limmunité, un marqueur est proposé : les
immunoglobulines sécrétoires salivaires.
Les IgA semblent représenter un marqueur biologique intéressant de la tolérance des
entraînements. En effet les immunoglobulines sécrétoires (SIGA ou SIgA) en concentrations
faibles ou basses sont associées à une incidence accrue dinfections des voies respiratoires
supérieures.
Elles sont diminuées pour des exercices prolongés, leur taux est variable pour des exercices
aigus.
Elles peuvent augmenter après uneriode dentraînement physique régulière modérée chez
les personnes habituellement sédentaires, stigmate de linfluence bénéfique dune activité
physique modérée et sur limmuno-sécrétion vis à vis dun mode de vie sédentaire.
COMMENT AGISSENT LES PROBIOTIQUES ?
Il est un fait avéré quagir sur la flore intestinale ou microbiote via lapport de probiotiques
permet de stimuler les défenses de lorganisme. Les expériences récentes suggèrent que les
bactéries de la flore intestinale interagissent avec les toll-like récepteurs (TLR) pour induire
léquilibre de la réponse immunitaire. Ainsi, ces dernières années, lécosystème intestinal
composé par la flore digestive est à lorigine de nombreuses études et interventions.
INTESTIN ET MICROBIOTE
Organe de déf en se im muni taire
Le tube digestif est en contact avec des micro -organismes extérieurs par lintermédiaire de la
muqueuse intestinale faite de villosités et de microvillosités réparties sur 300 m 2 soit
léquivalent de deux courts de tennis. Son système de défense élaboré associe la flore
intestinale, le système immunitaire intestinal et le mucus. Lintestin est le premier organe
lymphoïde, il contient dans sa muqueuse 70 % des cellules immunitaires lymphoïdes de
lorganisme. La flore intestinale ou microbiote est un élément essentiel, puisquelle interagit
avec lorganisme : modulation du système immunitaire, rôle métabolique, synthèse de
vitamines.
Con stitutio n du microbiote i ntesti nal
La flore intestinale se situe surtout dans la partie terminale de lintestin grêle et au niveau du
côlon. Constituée denviron cent mille milliards de bactéries, regroupées en 500 espèces,
essentiellement anaérobies, la flore intestinale représente 50 % du poids des se lles !
Cest un véritable écosystème qui associe 2 types de flore.
Une flore résidente saprophyte présente à létat physiologique composée dune flore
dominante et une flore sous-dominante. La flore dominante est constituée dune vingtaine
despèces différentes présentes à des concentrations élevées, plusieurs milliards par millilitre,
de bacilles gram -, gram + et de cocci gram +. La flore sous -dominante est constituée par
quelques millions de bactéries par millilitre, avec des entérobactéries, des strep tocoques, des
lactobacilles. Cette dernière peut être pathogène lorsquelle se multiplie.
Une flore de passage, polymorphe, qui, sauf circonstances pathologiques, ne simplante pas
dans le tube digestif.
Page | 5
Le développement de la flore intestinale se fait dès la naissance, elle se crée à partir de la flore
vaginale et fécale de la mère et des bactéries de lenvironnement. Lallaitement joue aussi. Cest
elle qui va stimuler la maturation du système immunitaire intestinal de lenfant.
La colonisation intestinale insuffisante, dysbiose, peut conduire à un risque accru de troubles
infectieux, allergiques, auto-immuns chez lenfant et plus tard dans la vie.
FLORE INTESTINALE ET IMMUNITE
Les rôles sont multiples (Fig. 4).
Effets s ur le sys tè me immunitaire
Elle module la réponse des IgA sécrétoires vis-à-vis des micro-organismes pathogènes et des
bactéries, développe les mécanismes de la tolérance immune vis -à-vis des protéines
alimentaires et des bactéries intestinales. Au niveau périphérique, elle stimule la phagocytose
protectrice contre linfection et la synthèse des cytokines nécessaires à la réponse immune. Elle
oriente vers la réponse immune.
Effet de barrière
Elle protège le tube digestif et lorganisme de limplantation et de la multiplication des
bactéries exogènes.
Effet de produ c ti on dél émen ts esse ntiels
Elle participe à la synthèse de produitsrivés ayant un rôle bénéfique : vitamines B, K, B 9
(acide folique).
Effet de dé toxi cati on
Elle peut dégrader les substances toxiques exogènes ou produites in situ, et module les effets
des toxines émises par les micro-organismes pathogènes.
1 / 8 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !