Séminaire d’analyse fonctionnelle École Polytechnique A. T ONGE Sur les algèbres de Banach et les opérateurs p-sommants Séminaire d’analyse fonctionnelle (Polytechnique) (1975-1976), exp. no 13, p. 1-15 <http://www.numdam.org/item?id=SAF_1975-1976____A10_0> © Séminaire analyse fonctionnelle (dit "Maurey-Schwartz") (École Polytechnique), 1975-1976, tous droits réservés. L’accès aux archives du séminaire d’analyse fonctionnelle implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/legal.php). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright. Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques http://www.numdam.org/ ÉCOLE POLYTECHNIQUE CENTRE DE MATHÉMA’TIQUES 91120 PALAISL"l1 PLATEAU DE PALAISEAU - Téitphonr : 9a 1.81.60 - Poste N° TéJex ; ECOLEX 09 l’ 9b r S E M I N A I R E M A U R E Y - S C H W A R T Z 1 9 7 5 - 1 9 7 6 SUR LES ALGEBRES DE BANACH ET LES OPERATEURS p-SOMMANTS par Exposé No XIII A. TONGE 10 Février 1976 XIII.1 § LES ENONCES 1. Le but de cet portantes d’algèbres on Un exposé est d’établir lien entre deux classes im- un opérateurs p-sommants. On conviendra que si R est une algèbre de Banach, alors i~ x, y E R a et que l’unité e d’une algèbre unitaire est de norme 1. homomorphisme d’algèbres de Banach est une application linéaire, multide Banach et les , plicative et continue. On notera d’un Banach P(B ii) E; (munie la boule unité BE désignera de la probabilités les algèbres les Définissons tout d’abord faible étoile) topologie de Radon BEE . sur de Banach qui nous intéres- sent. Soit X un fonctions continues compact (séparé). espace sur à valeurs complexes, muni de la X qui suit, on considère C(X) multiplication ponctuelle. Dans tout ce si elle est des uniforme. norme de Banach pour la l’algèbre de Banach R est une algèbre uniforme sous-algèbre de C(X), où X est un compact. (On ne suppose une unitaire.) Soit H un Hilbert applications linéaires habituelle- des On dit que pas que R est des algèbre comme y Définition : C(X) l’espace On note algèbre comme (complexe). On va considérer L(H) -l’espace continues de H dans lui-même muni de la de Banach. La multiplication la sera norme composition opérateurs. Définition : d’opérateurs H est un Soit R si elle est algèbre de Banach. isomorphe à On dit que R est sous-algèbre une (On ne suppose pas que R résultat le plus important Hilbert. Le une a une est dn à une fermée de algèbre L(H), où involution.) Varopoulos. Théorème 0 [18] :: Soit R un espace de type X, (dans le sens de [9]) muni structure d’algèbre de Banach. Alors, R est une algèbre d’opérateurs. 00 d’une Nous allons trouver de Banach soit une une condition suffisante pour algèbre d’opérateurs, et ceci permettra qu’une algèbre de donner une démonstration simple du théorème 0. Soit y un élément du dual R’ de l’algèbre de Banach R. On définit XIII.2 - L’application ep Définition : existe est est linéaire continue de norme e Soit algèbre p-sommante une constante K&#x3E;1 telle que pour tout une p-sommante et strictement Théorème 1 étant la np Il algèbre 2-sommante est Alors toute algèbre (et uniforme p-sommante Ji- 1 s p donc algèbre algèbre d’opérateurs. une algèbre strictement p-sommante commutative). uniforme unitaire est une algè- co. théorème 2 généralise la démonstration utilise théorèmes suivants. les Soit une R- R’ R est dite p-sommante) . norme s’il s est évident que toute bre strictement Le 1! p (ep) Toute 2 ~ 13 ~: et unitaire est si permet d’énoncer [13] : l’ application ep : p p-sommante Ceci Théorème On dit que R est un résultat de Kaijser (une modification due -et d’ailleurs [8] à Drury de) son idée prin- cipale. Etant donné le théorème Démonstration du théorème 0 : de est type £00 un plication linéaire On en espace de D’après le une la preuve un espace type Z, espace X Co algèbre H est dans linéaires continues telles que un est 2-sommante. espace 2-sommante. ep un d’une y théorème de Pietsch, R est C(X), théorème 0 devient facile. algèbre de Banach [10], et d’après [9, p. 289] toute ap- existe K &#x3E; 1 telle que pour tout où C est du On sait que le dual continue d’un déduit que R est 1, se 2-sommante s’il factorise suivant Hilbert et u, Ilu B1. Ilvll. algèbre une v~ w sont des applications XIII.3 n’est pas Il intérêt de sans demander se ce qui passe s’il se - existe K 1 telle que pour où H est Hilbert et u, un BBuBB. que prise sur et On Théorème 3 [3] : factorise suivant le diala borne inférieure étant ce type. on plus tard de Banach est existe K&#x3E; 1 ait le algèbre d’opérateurs est une algèbre est facile de voir que tout Hilbert H muni une hilbertienne. d’une structure algèbre d’opérateurs. Explicitement, y l’action définie par sur une représentation. tiplication (associative !) que ae2 est évident cation. continues telles de Banach R est dite hilbertienne s’il q¡ E R’ Toute se note L’algèbre verra Il d’algèbre on toute factorisation de telle que pour tout Il applications linéaires sont des y est dite hilbertienne si elle ci-dessus, donnera factorise suivant ° Définition : de H v se II’ Définition : gramme tout y E IR 1 , y D’autre bertienne qui part, y On trouve dans sur 12 n’est pas on n’est pas ne une une [31 l’exemple suivant d’une mul- : algèbre connatt pas un 2-sommante pour cette seul exemple d’une algèbre hil- algèbre d’opérateurs. théorème 3, il suffit de supposer que l’algèbre unité approchée (bornée par 1) pour prouver que Dans le multipli- a une D’autre XIII.4 que A 1 il est facile de voir part, y pour la est une algèbre strictement 1-sommante ponctuelle [(x.).(y.) = (x J, y .J ) ] J J multiplication e Malheureusement,y connatt très peu on d’exemples triviaux non d’algèbres 2-sommantes. Il est clair que toute algèbre uniforme est une algèbre 2-sommante ; il est facile de voir que LP(T) (2poo) muni de la toute y se facconvolution, est une algèbre 2-sommante [car, si torise suivant Lp ( ]. N , La définition des artificielle. de Banach R gèbres sont est muni plus § 2. de Cependant, de certaines 0-normes de Saphar [12] R- R, on sur peu algèbre nos al- lorsque RO R [4]. Voir [13] e pour L’HISTOIRE DU SUJET ET QUELQUES PROBLEMES OUVERTS n Q-algèbre Une quotient (par Question 1 une i déal un était r s o n algèbre de Banach qui fermé) d’une algèbre uniforme. est une fois, Varopoulos une Peut-on trouver : une est isomorphe posa la algèbre de Banach commutative n’est qui Q-algèbre ? Un beau Wermer jour, , [18] répondit "Oui". Son exemple fut muni de la convolution. Sa démonstration utilisa le théorème (cité sentations bornées d’un groupe abélien un une voit que est continue et Chevet un détails. Il pas considère la multiplication une n un on application linéaire M : R© précisément celles pour lesquelles M comme Définition : à si algèbres p-sommantes parait peut-être dans sur ~1(7Z) les l’exposé précédent) repréet résultat fondamental dû à Cole. Théorème (Cole [18]) : Un quotient d’une fermé) est isométriquement isomorphe à En fait, Théorème (Lumer i déal fermé) est ce [11]) une une théorème admet la : Un quotient algèbre uniforme (par un idéal sous-algèbre fermée d’un L(H). généralisation d’une algèbre d’opérateurs. suivante. algèbre d’opérateurs (par un XIII.5 Ce fut un lemme de Craw de faire qui permit la théorie avancer Q-algèbres. des (Craw Lemme de Craw commutative R est quels un [6]) (Version isométrique) :: quotient d’une algèbre sans D’après terme ce constant, lemme, et le on algèbre polynôme a le résultat de Wermer évident. Aussi,y il inspira Davie à trouver un concernant l(Z) critère très utile. Il quelques notations. Soit p un entier positif. On notera muni de la topologie discrète, et K N le produit K faut de Banach uniforme si et seulement si que soient l’ensemble fini p(zl,...,zn) Une K p p x devient nous l’ensemble de ...xK p N facteurs. Théorème (Davie R est une quels que [6]) : Soit R une algèbre de Banach commutative. Alors, Q-algèbre si et seulement s’il existe une constante K&#x3E;0 telle que soient les entiers les éléments [~ signifie Y le Par ment dérivables norme N et p, la fonction et on a son critère pour donner plusieurs exemples des l’espace exemple, [0,1], habituelle, et ep sur muni de la Q-algèbres. Varopoulos [15] polation que les îp sont des des fonctions de la fois continü- en et de la multiplication ponctuelle, déduisit par un processus d’inter- Q-algèbres. Une version non-commutative du lemme de Craw fut dans la démonstration du : r multiplication ponctuelle muni sont des tiel aE C(K N) p produit tensoriel injectif]. Davie utilisa Q-algèbres. positifs un outil essen- XIII.6 Théorème V une (Varopoulos [171) : Soit R une algèbre de Banach. Alors R est algèbre d’opérateurs si et seulement s’il existe une constante K &#x3E; 0 telle que, et on si fixe on (i) (ii) E, un sous-ensemble fini de (iii) M, un entier (iv) E &#x3E; 0, puisse choisir (a) un Hilbert et (b) h, k ~ (c) des pour tout H BH applications Li, ... YLm Je donne ici La démonstration Varopoulos Revenons algèbres suggéra L , ... ,L : satisfaisant à sont pas nécessairement ne version une E - L H&#x3E; d’éléments de E. 1 (xl,...,x m) M M-uple [Les applications [17]. BR positif linéaires.] légèrement généralisée est la même . utilisa le théorème V pour démontrer aux théorème dans du Q-algèbres. de Banach commutatives qui Nous ne avons son qu’on peut vu théorème trouver des Q-algèbres. sont pas des 0. Davie la Question 2 Est-ce que toute : algèbre d’opérateuwcommutative est une Q-algèbre ? Soient y deux contractions linéaires Or, d’après que on Tl’ T2 un théorème fameux de sait que pour tout polynôme p d’une variable Cette que pour tout inégalité polynôme fut généralisée p de deux variables sur von un Neumann complexe par Ando on (voir complexes Hilbert H telles on (voir a [7J) qui a [7]), démontra XIII.7 lités telle peut généraliser l’on en Tl,oes.,TN sont des contractions linéaires sait, d’après l’inégalité C’est précisément degré 2. on y [5] Hilbert, la condition de Davie pour les polynômes homogènes algèbre d’opérateurs de com- une démontra que T,9 T2’ T~, un Q-al gèbr e . Mal heureusement , c’est faux. Varopoulos [16] l’inégalité de von Neumann n’admet pas la généralisation né- mutative est cessaire ; sur une de Grothendieck que On est donc tenté de croire que toute Voir inéga- ces plusieurs variables. D’après le lemme de Craw, généralisation permettrait de répondre "oui" à la question 2. polynômes aux Si on de sedemander si est naturel Il peut sur un même trouver trois contractions linéaires commutantes, Hilbert H de dimension 5 telles que pour les détails. On trouve un autre contre-exemple simple dans [16]. Cependant, Problème 1 : le Soit R problème une suivant reste ouvert. algèbre de Banach commutative X 00 (en tant qu’espace de Banach). Est-elle On Problème 2 peut : même Soit R se une poser est de type Q-algèbre ? question plus général : une algèbre une qui 2-sommante commutative. Est-elle une Q-algèbre ? Le problème 2 est lié au sujet de la thèse de Charpentier. Il démontre le Théorème une (Charpentier [2]) Q-algèbre. : Toute algèbre 1-sommante commutative est XIII.8 Varopoulos [14,15] étudia une classe d’algèbres plus petite : les algèbres injectives. Définition : plication tive, L’algèbre une algèbre injective RQ9 R.... R est continue lorsque RQ9 R est muni de la M : encore si la multi- injec- norme 0. En termes des bre de Banach R est de Banach si toutes injective applications (py de Banach est une applications intégrales (avec sont des les algèbre une algècon- trôle de la norme). Théorème Alors R (Varopoulos [14]) : Soit R une algèbre est une algèbre injective si et seulement uniforme U, épimorphisme un L: R-U tels Y terminer, Pour Soit E une propriété [l’7] : une application linéaire une espace de Banach. On qui troisième un On dira que E d’algèbre a vu de même pour les espaces de algèbre continue problème. a la propriété de Banach quelconque, que tout espace de type Z 2* ont la On propriété Est-il vrai que tout espace de ne type g OP si, E doit la pro- a 00 connatt pas d’autres OP. type a la OP ? Il la offrons nous des espaces de Banach Problème 3 s’il existe c-à-d -V- x E R, algèbre d’opérateurs. priété OP ; exemples un U~ R et munit E d’une structure lorsqu’on être n: de Banach commutative. propriété Banach R pour serait intéressant de savoir si OP. Un problème lesquelles est 2-sommante. l’algèbre du disque A(D) a voisin est la caractérisation des espaces de toute application linéaire continue de R dans R’ XIII.9 ~ 3. LES DEMONSTRATIONS le Rappelons Théorème 1 :1 Toute Dans térisation des algèbre 2-sommante est une algèbre d’opérateurs. L13], on peut trouver une démonstration basée sur la caracalgèbres d’opérateurs (théorème V). Nous préférons donner démonstration directe, due à Maurey, qui utilise le théorème de point une fixe ci-dessous. Théorème KF que d’un vides, x0o EX (Ky Fan, compact dont le t ,o q x e cf. convexe [1, p. X dans graphe ((x,t) : n 2 (q) Soit r lui-même, à une valeurs application multivoconvexes compactes non- est fermé dans X x X . XE X, Alors E r(x ) . s o Démonstration du théorème 1 que 259]) : -V- R’ On · Soit R : a l’algèbre 2-sommante ; supposons le droit de supposer que R est unitaire (puisqu’une sous-algèbre fermée d’une algèbre d’opérateurs est une algèbre muni de sa structure habituelle d’ald’opérateurs, et , aisément, gèbre de Banach [2, p. 15] est une algèbre 2-sommante unitaire). T :i (a) On va démontrer qu’il R L(H) de norme s K. On sait que si Soit Fi Soit une probabilité s’ aperçoit (*) sous que F est un Hilbert H et un alors pour tout ensemble de Radon l’application linéaire En réécrivant on cpEBR" existe sur B JK F : . homomorphisme on Alors définie par la forme un opérateur 2-sommant et D’ après a XIII.10 le théorème de Pietsch, l’application multivoque 1 hypothèses du théorème KF, ce qui permet On voit que aux de déduire qu’il existe telle que d’ où Lorsque xE R, H la fermeture dans T: R-.L(H) par (~~~), un On de T(z)f x = f zx . Ceci (b) L 2(w) va (fx : xE R ; Aisément, H est T est un Hilbert. un Définissons homomorphisme, et, d’après achève la partie (a). montrer homomorphisme =~x&#x3E;. Soit la fonction note on qu’à chaque yE R- L(H ) y Fixons donc de norme R On sait P qu’il est y associer peut KI2 tel K y y 6 R. on que Hilbert Hy et y tel que existe un un compact convexe. Conservant les notations de Définissons alors dans lui-même satisfaisant de P y donc r’(X)==-~- 6~ +7 F(~). t,q. aux r’ est une hypothèses du application multivoque théorème KF. Il existe XIII.11 et Par conséquent, alors on est la fermeture dans si H y a et (c) Pour terminer, définit on On voit aussitôt que T est ce qui permet homomorphisme et un de conclure. théorème suivant sert à faire Le que un d’algèbres d’opé- sandwich rateurs. Théorème 3 C’est Théorème LP F9. L une Toute [3] : i une algèbre d’opérateurs conséquence P. 2941 - application linéaire : h, kE BH ; notons l’inégalité Soient E. , : une algèbre hilbertienne. de Grothendieck et du F deux espaces de Banach et Soit R h0k l’élément u: E-~ F - continue. Alors Démonstration du théorème 3 Soient de est u une de est hilbertienne et sous-algèbre BR, fermée de L(H). défini par XIII.12 Il suffit de montrer que J d’après l’inégalité de algèbre hilbertienne. Comme Théorème 2 est dessert, nous strictement Nous allons montrer que tout unité du dual est (un multiple de module 1 d’ ) C’est une le théorème Nous allons Soit XE R. soit A de exprimer Notons, algèbre ; soit yE Pietsch, i inégalité cette comme d’ habitude, la fermeture dans canonique ( étant une Or, pour tout x, x- un extrémal f . Alors le x application linéaire YE R, on suivant a de [8]. que 7p et t.q. un f 6C(B-,) diagramme de la boule élément du spectre de On sait BR’. de j[f x p cation point idée due essentiellement à Kaijser Soit R notre d’après et unitaire p-sommante uniforme. Démonstration : l’algèbre. une offrons le algèbre Toute [13]: algèbre une Grothendieck. Le théorème LP entratne que R est diagramme commutatif. la fonction fX(~) _ ~,x&#x3E; ; et soit I : R- A p ci-dessous commute : l ’appli- XIII.13 R".... 1 (l1 P )’ transposée est la de ~. on (!1 P )’ étant un quotient de r r peut trouver représentant un ...... Par conséquent et si ou, e pour est l’ unité de R, abréger, Supposons maintenant ~ sont deux ce D’après l’hypothèse que q et on en déduit que qui est point extrém al de BR, et ensembles p-mesurables dis j oi nts . que y est un un (puisque entratne que point eoctrêmal de que B, , on a XIII.14 Par conséquent, On voit aussitôt que formée de Guelfand étant une isométrie, R doit être algèbre une uniforme. BIBLIOGRAPHIE _ _-_ _-_ _ [1] Berge, [2] Charpentier, C. : Espaces topologiques. Ph. : Q-algèbres et Durod (1959). produits tensoriels topologiques. Orsay (1973). Thèse, [3] Bonsall, (1973). [4] Chevet, F.F. and Duncan, J. : Complete normed S. : Sur certains produits tensoriels Z. Wahr. Verw. Geb. 11 (1969). algebras. Springer topologiques d’espaces de Banach. [5] Crabb, [6] [7] M.J. and Davie, operators. space Bull. A.M. : Von Neumann’s London Math. Soc. 7 Davie, A.M. : Soc. 7 (1973), Foias, C. and Nagy, B. 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