Enseignement de lalgèbre
Quelques repères historiques
Algèbre vient de « Al jabr » (compensation,
restauration, etc)
Opération 3x -5 = 7x
3x -5 +5 = 7x + 5
wa’l- muqabalah (le balancement)
3x + 28 = 130
3x +28 = 102 +28
3x = 102
Vient de Al Khwarizmi (IX siècle 820) :
Al Khwarizmi
(IX siècle 820)
Vivait à Bagdad
« Passeur de savoir », système de
numération indien
équations du second degré
Viète (1540-1603)
Ajoute le symbolisme
Désigne les inconnues pas des voyelles
et les paramètres par des consommes
(Étude du texte de Viète)
Dans le secondaire,
c’est quoi?
Algèbre linéaire ? Non
Algèbre élémentaire ?
Lettre
mais aussi relatifs
Introduction de lalgèbre
Vergnaud
"Par "introduction à l'algèbre", on peut entendre plusieurs choses
distinctes :
mise en équation de problèmes arithmétiques simples et résolution
par lalgèbre;
règles élémentaires de traitement et de transformation des
équations ;
première explicitation des concepts de fonction et de variable ;
mise en évidence de certaines propriétés structurales des ensembles
de nombres, notamment l'ensemble des relatifs et de l'ensemble des
rationnels ;
Etc
Il est raisonnable de penser que c'est un savant équilibre de ces
différentes composantes conceptuelles et des situations qui leur
donnent du sens qui peut permettre aux élèves de comprendre en
profondeur la fonction, la structure et le fonctionnement du
raisonnement algébrique. Mais quel équilibre ?"
Nombres relatifs
Rupture par rapport aux nombres entiers
Utilisés pour signifier des gains et pertes
(chinois, indiens) et pour résoudre des
équations
Statut de nombres pas questionné, puis sujet
de polémiques
La multiplication des relatifs pose problème et
n’est tranchée quen 1867 par Hankel
G. Vergnaud (1988)
«!L'algèbre constitue pour les élèves une
rupture épistémologique importante d'avec
l'arithmétique. Cette rupture mérite une
analyse détaillée, car beaucoup d’élèves
n'entrent pas facilement dans le jeu des
manipulations symboliques.!»
À quelles occasions les élèves
rencontrent-ils la lettre en
mathématiques ?
5 m, 3 dm, 4 kg
Soit le point A
Formules A = Lx l
A =5x + 3y
f(x) = ax +b
vecteur AB, 4 AB
f’ = 3f
Statut de la lettre
Abréviation
Unité de mesure
Pour désigner (un point)
• Indéterminée
Inconnue
Variable
Paramètre
Continuités et ruptures
Dans les objets manipulés
Lettres
Signe égal
Signes dopération
Modes de résolution
Modes de contrôle
Signe égal
A l'entrée du collège le signe = désigne le
résultat d'une opération
Ex derreurs classiques
3 ! 2 = 6 + 7 = 13
Pour traduire "le quart de 16" = 4 un élève
répondra 1/4 = 4
En 4ème difficulté à envisager que le
résultat dun calcul donne 3x + 4 doù 7x
Autre exemple
Le périmètre d'un carré de côté c est traduit par P = 4c.
P désigne une grandeur et le signe = sert à désigner un objet, à le
« nominaliser!» pour pouvoir en parler ; dans ce cas le signe
= appartient au métalangage de lalgèbre ; il nest pas utilisé pour
construire un énoncé algébrique
• P= 4c indique laction à faire : pour calculer le périmètre on fait 4
fois c. c désigne à la fois lobjet et sa longueur (par exemple 5cm)
Dans calcule P pour c = 5m le signe = sert à faire une assignation de
l’objet 5 à la variable c.
la lettre m désigne une unité
On obtient alors P = 20m P ne désigne plus la formule 4c, mais une
longueur particulière.
Problème
Une bouteille et son bouchon pèsent
110 g.
La bouteille pèse 100 g de plus que le
bouchon.
Combien pèse le bouchon ?
Résolution
arithmétique
On garde le sens du
problème
Les opérations ont un
sens, on peut
contrôler à chaque
étape
Chaque problème est
singulier
Résolution
algébrique
On perd le sens du
problème, on ne le
retrouve qu’à la fin
On fait des
manipulations
algébriques, on
contrôle les calculs
On peut résoudre des
types de problèmes
Aspect procédural ou
structural
2n+1 sert à la fois à calculer des
nombres en donnant une valeur à n
2n + 1 sert à désigner un nombre impair
lorsque n est entier
Ex (n+1)2 - n2 = 2n + 1
Statut de la lettre
Question
a) Ecrire l'aire du rectangle en fonction de x
b) Pour quelle valeur de x l'aire vaut 24?
Réponse
a) A(x) = 3(x + 4) x est ici une variable
b) 3(x + 4 ) = 24
x est ici une inconnue d'une équation.
4
3
x
Vrai ou faux ? 2 + 3x = 5x
- cest pareil car 2+3=5 et le prof a dit que 3x cest 3 multiplié par x,
et on multiplie des deux cas
- cest faux, car il faudrait des parenthèses, cest (2+3)x qui est égal à
5x
- est-ce que les règles pour les nombres sont aussi valables pour les
lettres ? dans ce cas, je change davis, cest faux
- si on remplace x par 1 cest vrai
- cest normal, quand on multiplie par 1, ça ne change rien
- si on remplace x par 2, cest faux
- on ne peut pas savoir, cest tantôt rai, tantôt faux
- ce nest pas toujours vrai
- si, cest toujours vrai, à condition de prendre 1 pour x.
Quantificateurs (oubliés)
• L’égalité 3x + 12 = 24 détermine le nombre x
on sous-entend
« existe t-il un nombre x tel que …? »
Quand on remplace 3(x + 4) par 3x +12,
on utilise implicitement l'identité
" x, 3(x + 4) = 3x + 12 (x est variable)
Outil/objet
Dans lenseignement, lalgèbre est à la fois
travaillé comme un outil
Pour résoudre des problèmes
Pour modéliser
Pour prouver
Comme un objet
-travail sur le traitement des expressions
algébriques, équivalence
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