Pondichéry 2011. Enseignement spécifique EXERCICE 3 (5 points) (commun à tous les candidats) Un jeu consiste à lancer des fléchettes sur une cible. La cible est partagée en quatre secteurs, comme indiqué sur la figure ci-dessous. 5 points 0 point 0 point 3 points On suppose que les lancers sont indépendants et que le joueur touche la cible à tous les coups. 1) Le joueur lance une fléchette. On note p0 la probabilité d’obtenir 0 point. On note p3 la probabilité d’obtenir 3 points. On note p5 la probabilité d’obtenir 5 points. 1 1 p3 et que p5 = p0 , déterminer les valeurs de p0 , p3 et p5 . 2 3 2) Une partie de ce jeu consiste à lancer trois fléchettes au maximum. Le joueur gagne la partie s’il obtient un total (pour les 3 lancers) supérieur ou égal à 8 points. Si au bout de 2 lancers, il a un total supérieur ou égal à 8 points, il ne lance pas la troisième fléchette. On a donc p0 + p3 + p5 = 1. Sachant que p5 = On On On On note note note note G2 l’événement : « le joueur gagne la partie en 2 lancers ». G3 l’événement : « le joueur gagne la partie en 3 lancers ». P l’événement : « le joueur perd la partie ». p(A) la probabilité d’un événement A. 5 a) Montrer, en utilisant un arbre pondéré, que p(G2 ) = . 36 7 . On admettra dans la suite que p(G3 ) = 36 b) En déduire p(P). 3) Un joueur joue six parties avec les règles données à la question 2. Quelle est la probabilité qu’il gagne au moins une partie ? 4) Pour une partie, la mise est fixée à 2 ¤. Si le joueur gagne en deux lancers, il reçoit 5 ¤. S’il gagne en trois lancers, il reçoit 3 ¤. S’il perd, il ne reçoit rien. On note X la variable aléatoire correspondant au gain algébrique du joueur pour une partie. Les valeurs possibles pour X sont donc : −2, 1 et 3. a) Donner la loi de probabilité de X. b) Déterminer l’espérance mathématique de X. Le jeu est-il favorable au joueur ? http ://www.maths-france.fr 1 c Jean-Louis Rouget, 2014. Tous droits réservés. ⃝ Pondichéry 2011. Enseignement spécifique EXERCICE 3 : corrigé 1) On a p5 = 2 1 p0 puis p3 = 2p5 = p0 . 3 3 ! L’égalité p0 + p3 + p5 = 1 fournit alors 1+ 2 1 + 3 3 p0 = " 1 1 1 , p3 = et p5 = . 2 3 6 p0 = 1 puis p0 = 1 1 1 , p3 = et p5 = . 2 3 6 2) a) Représentons la situation par un arbre. 1/ 2 0 1/3 3 6 1/ 5 0 Total : 0 point 3 Total : 3 points 5 0 Total : 5 points Total : 3 points 3 Total : 6 points 5 0 Total : 8 points Total : 5 points 3 Total : 8 points 5 Total : 10 points Les événements amenant au gain de la partie en deux lancers sont (3 points, 5 points), (5points, 3 points) et (5 points, 5 points). 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Leurs probabilités respectives sont × = et × = et × = . Donc 3 6 18 6 3 18 6 6 36 p(G2 ) = 1 1 5 1 + + = . 18 18 36 36 p(G2 ) = 5 . 36 b) D’après la formule des probabilités totales, la probabilité que le joueur gagne la partie est p(G) = p(G2 ) + p(G3 ) = et donc p(P) = 1 − p(G) = 1 − 7 12 1 5 + = = 36 36 36 3 1 2 = . 3 3 p(P) = 2 . 3 3) Notons Y le nombre de fois que l’événement P est réalisé. La variable aléatoire Y est régie par un schéma de Bernoulli. En effet, • 6 expériences identiques et indépendantes sont effectuées ; 2 • chaque expérience a deux issues : « l’événement P est réalisé » avec une probabilité p = ou « l’événement P est 3 1 réalisé » avec une probabilité 1 − p = . 3 2 La variable aléatoire Y suit donc une loi binomiale de paramètres n = 6 et p = . 3 La probabilité que le joueur gagne au moins une partie est p(Y ! 5). Or p(Y ! 5) = 1 − p(Y = 6) = 1 − http ://www.maths-france.fr ! "6 ! " ! "6 ! "0 1 665 2 6 2 =1− = . 3 3 3 729 6 1 c Jean-Louis Rouget, 2014. Tous droits réservés. ⃝ La probabilité que le joueur gagne au moins une partie est 665 ou encore 0, 91 à 10−2 près. 729 4) a) Loi de probabilité de X. 7 5 2 D’après les questions précédentes, p(X = −2) = p(P) = puis p(X = 1) = p(G3 ) = et p(X = 3) = p(G2 ) = . 3 36 36 Résumons ces résultats dans un tableau. b) L’espérance de X est E(X) = Valeurs prises par X : xi −2 1 3 p(X = xi ) 2 3 7 36 5 36 2 7 5 4 22 24 11 13 × (−2) + ×1+ ×3=− + =− + =− . 3 36 36 3 36 18 18 18 E(X) = − 13 . 18 Puisque E(X) < 0, le jeu est défavorable au joueur. http ://www.maths-france.fr 2 c Jean-Louis Rouget, 2014. Tous droits réservés. ⃝