p. 86 / Survie des personnes atteintes de cancer en France métropolitaine, 1989-2013. Partie 2 – Hémopathies malignes
Lymphome T/NK à cellules matures
Auteurs : M. Maynadié, M. Mounier, A. Monnereau, X. Troussard
Lymphome T/NK
à cellules matures
Références
[1] Swerdlow SH, Campo E, Harris NL,
et al
. (eds). WHO Classification of Tumours of Haematopoietic and Lymphoid Tissues. 4th ed. Lyon : IARC Press; 2008. 439 p.
[2] Monnereau A, Remontet L, Maynadié M, Binder-Foucard F, Belot A, Troussard X,
et al
. Estimation nationale de l’incidence des cancers en France entre 1980
et 2012. Partie 2 – Hémopathies malignes. Saint-Maurice : Institut de veille sanitaire, 2013. 88 p.
[3] Howlader N, Noone AM, Krapcho M, Garshell J, Miller D, Altekruse SF,
et al
. (eds). SEER Cancer Statistics Review, 1975-2012, National Cancer Institute.
Bethesda, MD, http://seer.cancer.gov/csr/1975_2012/, based on November 2014 SEER data submission, posted to the SEER web site, April 2015.
Survie sur la période la plus récente
(2005-2010)
Survie observée et survie nette
La survie observée et la survie nette 5 ans après le diagnostic
étaient respectivement de 57 % et 62 % (tableau 1).
Variation selon le sexe et l’âge
La survie nette à 5 ans était de 62 % chez les hommes et de 63 %
chez les femmes (tableau 1). Après standardisation, la survie
nette à 5 ans était de 60 % chez les hommes et 63 % chez les
femmes (tableau 2). L’écart de survie entre hommes et femmes
était donc négligeable, et cela était confirmé en observant les
résultats par catégorie d’âge (tableau 4).
La survie nette après le diagnostic diminuait avec l’âge passant
de 82 % à 5 ans chez les sujets les plus jeunes à 42 % pour les
plus âgés (tableau 3, figure 1).
Le taux de mortalité en excès était maximal pendant la première
année après le diagnostic. Par la suite, il diminuait rapidement
chez les sujets les plus jeunes (15 à 45 ans) la seconde année
pour se stabiliser proche de zéro alors qu’après 45 ans, le taux
de mortalité en excès diminuait moins rapidement pour tendre
vers zéro plus tardivement (figure 2). Par ailleurs, le taux de
mortalité en excès était très élevé dans les suites du diagnostic
pour les sujets de 75 ans et plus.
Lymphome
T/NK à cellules
matures
Codes morphologiques Période utilisable
9700-9719/3, 9827/3, 9831/3, 9834/3, 9948/3 2003-2010
Description et fréquence de la localisation étudiée
Le groupe des lymphomes T/NK à cellules matures (LT/NK) est un ensemble hétérogène regroupant plus de quinze entités
anatomocliniques identifiées par des données morphologiques, cliniques et génétiques dans la classification de l’OMS éditée
en 2008 [1]. Ces lymphomes présentent cependant des caractères communs. Il s’agit de proliférations monoclonales de
cellules T ou NK, de phénotype le plus souvent CD3+ avec un génotype réarrangement clonal des gènes des récepteurs T.
Les lymphomes T périphériques sont les plus fréquemment rencontrés (plus de 60 % des cas) et correspondent eux-mêmes
à un regroupement de différentes entités mieux définies [2]. Les lymphomes T/NK à cellules matures atteignent dans plus de
30 % des cas le tissu cutané.
En raison de leur rareté dans les pays développés occidentaux, les connaissances physiopathologiques, cliniques et
thérapeutiques sont encore partielles.
En France, pour l’année 2012, le nombre de nouveaux cas de LT/NK était estimé à environ 1 400 dont 61 % survenant chez
l’homme, avec une médiane d’âge de 66 ans dans les deux sexes [1].
Population d’étude
Cette étude a porté sur 1 494 cas (dont 60 % chez l’homme). Parmi ces cas, 41 % sont décédés après cinq années de suivi
et 2,9 % ont été perdus de vue.