
Facteurs d
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éterminant la survie d
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lymphomes diffus et folliculaires en population g
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Etude 
Etude à
àpartir des cas 2002 
partir des cas 2002 à
à2004 du 
2004 du 
Registre des H
Registre des Hé
émopathies malignes de la Gironde.
mopathies malignes de la Gironde.
A. Tulon 1, S. Le Guyader-Peyrou 1, E. Gobert 1, A. Monnereau 1,2
1Registre des Hémopathies malignes de la Gironde, Centre de Lutte Contre le Cancer, Bordeaux, 2  Inserm, Centre de recherche U. 897, 
Bordeaux.
Introduction :
Introduction :
Les lymphomes non hodgkiniens (LNH) sont des maladies malignes 
affectant les lymphocytes à différents stades de leur maturation. La prise en 
charge de ces maladies est de type décentralisée en France ce qui peut 
entraîner une variabilité des pratiques et donc de la survie. En Gironde, plus 
de 10 établissements de soins sont susceptibles de prendre en charge ces
maladies or celles-ci sont relativement rares en nombre absolu avec environ 
250 nouveaux cas annuels dans notre département. A l’ère de l’organisation 
des soins en réseaux et des seuils d’activité, on peut se demander si une 
telle organisation décentralisée est la plus optimale. Notre questionnement 
consiste à identifier les facteurs associés à la survie de patients atteints de 
LNH et à préciser le rôle du lieu de prise en charge. Une précédente étude 
sur les caractéristiques influençant le choix du lieu de prise en charge de 
ces maladies a montré que les facteurs associés à une prise en charge en 
centre régional de référence étaient l’état général du patient au diagnostic et 
la distance entre le lieu de résidence et le centre de référence le plus 
proche.
Objectif :
Objectif :
A partir des données du registre des hémopathies malignes de la Gironde, 
notre objectif était d’étudier les différents facteurs déterminant la survie de 
patients  atteints  de  lymphomes  diffus  ou  folliculaires.  Nous  avons  porté
plus  particulièrement  notre attention sur l’influence  du  lieu  de  la  prise  en 
charge  (pôle  régional  de  référence  versus les  autres  lieux  de  prise  en 
charge comme les cliniques et les hôpitaux généraux).
Descriptif
L’âge moyen était de 66 ans (médiane : 69 ans, de 17 à 99 ans), le sex
ratio était de 1,1. 
15 % des patients étaient inclus dans un essai thérapeutique, 37 % 
avaient un risque bas (donc favorable), 42 % un risque intermédiaire et 
20 % un risque élevé (donc défavorable).
Analyse de la survie globale
A la date de point, 42 % des patients étaient décédés et 6 % étaient 
perdus de vue. La médiane du temps de suivi était de 3,9 ans.
Les probabilités de survie globale à 1, 3 et 5 ans étaient respectivement 
de 78 %, 65 % et 57 %.
Facteurs pronostiques de la survie
Les facteurs associés à la survie étaient : l’histologie, le score 
pronostique, l’inclusion dans un essai thérapeutique et la chimiothérapie 
avec anthracycline (Cf. tableau) :
• Les patients atteints de lymphomes diffus avaient près de 9 fois plus 
de risque de décéder que les patients atteints de lymphomes  
folliculaires (IC = [4,8 ; 17,0]).
• Le score pronostique était lié de façon inversement proportionnelle à
la survie : plus le score était élevé moins la survie était bonne.
• Les patients inclus dans un essai thérapeutique avaient un  
pronostic favorable (RR = 0,4 [0,2 ; 0,7]).
• La chimiothérapie avec anthracycline était associée à une meilleure
survie (RR = 0,2 [0,1 ; 0,3]).
• Le lieu de prise en charge n’avait pas d’influence significative sur la 
survie.
•Aucun facteur socio-économique n’était associé à la survie.
Résultats du modèle de Cox pour les patients atteints de lymphomes folliculaires 
ou diffus à grandes cellules B
Discussion et conclusions
Discussion et conclusions : 
: 
Notre étude montre que les facteurs les plus fortement associés à la 
survie globale sont les facteurs liés à la maladie et les facteurs 
pronostiques cliniques. L’effet protecteur de l’inclusion dans un essai 
thérapeutique peut s’expliquer soit par l’utilisation de stratégies 
thérapeutiques innovantes, gage de qualité des soins, soit par la 
sélection des patients inclus dans un essai. La prise en charge initiale 
dans un établissement du pôle régional de cancérologie n’influence 
pas la survie. Enfin, les facteurs socio-économiques ne sont pas 
associés à la survie dans notre étude.                                                
Les perspectives de ce travail pourraient être d’aborder la 
problématique du lieu de prise en charge sur un territoire de santé plus 
étendu ou dans une région présentant une offre de soins différente.
M
Mé
éthodes :
thodes :
Nous avons réalisé une étude de cohorte à partir des données 
rétrospectives des années 2002 à 2004 du registre des hémopathies 
malignes de la Gironde, qualifié par le Comité National des Registres 
depuis 2002.
La variable d’intérêt principal était le lieu de prise en charge défini 
comme l’établissement où la décision thérapeutique a été prise ainsi que 
le traitement initial si il y en avait un. Elle a été codée selon les deux 
modalités : «pôle régional de cancérologie» lorsque la prise en charge 
était réalisée dans un centre de référence CHU ou CLCC et «autres 
centres» lorsque la prise en charge était effectuée dans un CHG ou une 
clinique.
Les différents types de variables explicatives utilisés étaient :
Des facteurs pronostiques connus de ces maladies : âge, stade de la 
maladie, état général du patient au diagnostic.
Des caractéristiques médicales : type de traitement, inclusion dans  
un essai thérapeutique, antécédent de cancer ou d’hémopathies 
malignes, score de comorbidité.
Des données socio-économiques : distance entre le lieu de 
résidence et le centre de référence le plus proche, score de précarité
de Carstairs.
La survie globale, mesurée depuis la date de diagnostic jusqu’à la date 
de décès (toutes causes confondues) ou la date de dernières nouvelles a 
été estimée en utilisant la méthode de Kaplan-Meier. Les courbes de 
survie ont été comparées à l’aide du test du Log-rank. Le modèle de 
régression de Cox a ensuite été utilisé pour l’analyse multivariée en 
introduisant le lieu de prise en charge comme variable explicative 
principale. 
Pour toute information : S. Le Guyader-Peyrou, A.Monnereau. Registre des Hémopathies malignes de la Gironde. 229 cours de l’Argonne, 33076 Bordeaux Cedex. 
05 56 33 32 55 Fax  05 56 33 33 73 leguyader@bergonie.org
R
Ré
ésultats:
sultats:
Entre 2002 et 2004, 357 patients girondins ont été inclus, répartis dans 11
établissements (sur les 38 classés MCO existants). 48 % des patients 
étaient pris en charge au niveau du pôle régional de cancérologie. 65 % 
des patients étaient atteints de lymphomes diffus à grandes cellules B.
V a r ia b l e s R R
IC   9 5 %
P   v a l u e
T y p e   d ' é ta b li s s e m e n t 0 ,0 5 7
A u t r e s   c e n tr e s  ( C H G   o u  
c lin iq u e s ) 1
P ô l e   ré g i o n a l  d e  
c a n c é ro l o g ie 0 , 6 7 [ 0 ,4 4 - 1 , 0 1 ]
H i s t o lo g ie <   0 , 0 0 1
F o ll ic u la ir e 1
D i f f u s 8 , 9 9 [ 4 ,7 6 - 1 7 , 0 1 ]
S c o r e  p r o n o s ti q u e <   0 , 0 0 1
R i s q u e  b a s 1
R i s q u e  i n te r m é d ia ir e 2 , 5 3 [ 1 ,5 1 - 4 , 2 2 ] <   0 , 0 0 1
R i s q u e  é l e v é 4 , 0 4 [ 2 ,2 0 - 7 , 4 2 ] <   0 , 0 0 1
In c l u s io n   d a n s  u n   e s s a i 
t h é r a p e u t iq u e 0 ,0 0 2
N o n 1
O u i 0 , 4 1 [ 0 ,2 3 - 0 , 7 3 ]
<   0 , 0 0 1
S a n s  a n t h r a c y c lin e 1
A v e c   a n th r a c y c l i n e 0 , 1 8 [ 0 ,1 1 - 0 , 2 8 ]
R R   :   R i s q u e  R e l a t if
I C   :  I n t e r v a lle   d e   C o n fi a n c e  à  9 5 %
     
     
     
     
Figure de gauche : Courbe 
de survie des patients en 
fonction de l’histologie
Figure de droite : Courbe de 
survie des patients en 
fonction du score pronostique