Ubu Roi – 5
RÉ P O N S E S A U X Q U E S T I O N S
B i l a n d e p r e m i è r e l e c t u r e ( p . 1 2 0 )
u La Mère Ubu, par volonté de s’enrichir, incite le Père Ubu à détrôner Venceslas, à la scène 1 de
l’acte I.
v Le capitaine Bordure est allié avec Ubu qui obtient son soutien en échange de la promesse de le
faire duc de Lithuanie (I, 4). Ubu ne tenant pas sa promesse, Bordure l’abandonne et fait alliance avec
le Tsar pour rétablir Bougrelas, fils du roi Venceslas (III, 6).
w Ce sont les trois fils du roi Venceslas de Pologne. Deux d’entre eux meurent à la scène 3 de
l’acte II, massacrés par Ubu et ses partisans. Seul Bougrelas survit et s’enfuit.
x Bougrelas et la reine Rosemonde survivent et s’enfuient (II, 4), mais Rosemonde meurt à la scène
suivante.
y La gidouille et la chandelle verte sont les emblèmes du Père Ubu, auxquels on peut ajouter
« merdre » qui est en quelque sorte sa devise.
U Le Père Ubu organise une fête au cours de laquelle il distribue de l’or (contre son gré) au peuple
(II, 7) puis, à l’acte III, il massacre les nobles et lève des impôts absurdes.
V Le règne d’Ubu apparaît comme une ère de brutalité, de violence et de malhonnêteté. La scène 4
de l’acte III, au cours de laquelle il dépouille injustement une famille de pauvres paysans, est
caractéristique de cela. Ubu apparaît rapidement comme une caricature de roi tyrannique.
W C’est une « Ombre », un spectre qui est l’âme de ses ancêtres, qui incite Bougrelas à venger son
père, à la scène 5 de l’acte II. Cette intervention de fantôme est bien sûr une allusion parodique à
Shakespeare.
X Les palotins sont les partisans du Père Ubu. Ils sont représentés dans la pièce par Pile, Cotice et
Giron.
at Elle le trahit immédiatement et tente de s’approprier le trésor des rois de Pologne (IV, 1).
ak À la fin de l’acte IV (sc. 5 et 6), Père Ubu fuit en Lithuanie. La Mère Ubu le rejoint dans sa
caverne, puis ils prennent la fuite et se réfugient sur un navire, en direction de la France ou de la
Germanie (V, 4).
al Un ours les attaque (IV, 6), puis Bougrelas et ses soldats (V, 2). À leurs côtés se trouvent Pile et
Cotice (Giron est mort) qui les suivront sur le bateau.
am La pièce se termine par la formule « S’il n’y avait pas de Pologne, il n’y aurait pas de Polonais ! » à la
fois parodique et d’une signification équivoque. La formule est en effet une tautologie et un mélange
d’éloge et de raillerie contre les Polonais. On peut dire que la pièce ne se termine pas ; la fin reste en
suspens, elle flotte, comme le bateau sur la Baltique, et cette fin ajoute à la dimension insolite de la
pièce et au malaise des spectateurs.
S c è n e 7 d e l ’ a c t e I ( p p . 2 3 à 2 5 )
◆ Lecture analytique de l’extrait (pp. 26-27)
Une scène de conspiration
u Le Père Ubu est le conspirateur en chef. C’est à son bénéfice que se fera le coup d’État. Il dirige
les débats. Son complice, le capitaine Bordure, tient le rôle du militaire qui, quoique traître à son roi,
est brave et courageux. Ses propositions s’opposent à celles d’Ubu. Les soldats sont là pour souligner
leur opposition de style. Enfin, la Mère Ubu, qui est – ne l’oublions pas – l’instigatrice du coup
d’État, joue le rôle étonnant de prêtre à la fin de la scène (on peut y voir un fond d’anticléricalisme
chez Jarry).