La consommation alimentaire

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40 LA CONSOMMATION
ALIMENTAIRE
n 1970, la part de l’alimentation à domicile (boissons comprises) dans
l’ensemble de la consommation en valeur représentait 19,7 %, elle a
chuté et est de 11,4 % en 2005. Mais les ménages prennent, par ailleurs, de plus en plus de repas hors domicile : leur part dans le budget alimentaire, de 16 % en 1970, est passée à 25 % en 2005. La totalité de la consommation alimentaire qui était de 23,5 % en 1970 s’établit donc à 14,8 % en 2005
de l’ensemble de la consommation en valeur. Dans le budget des ménages,
l’alimentation représente une moindre proportion car d’autres produits ou services liés à la communication, la santé, les loisirs et la culture, les transports
progressent plus rapidement.
Avec un niveau de 146 milliards d’euros en 2005, la consommation alimentaire
à domicile est 9 fois plus élevée en valeur qu’en 1970 (valeur courante).
Pendant ces trente cinq dernières années, les prix courants de l’alimentation
ont été multipliés par 5. La hausse des quantités consommées, encore vive au
début des années 1970, s’est ensuite ralentie. Dans le même temps, la population s’est accrue de 20 %.
e
Les comportements alimentaires
Les comportements alimentaires ont évolué et sont étroitement liés aux modes
de vie. La multiplication des grandes surfaces pratiquant des prix bas et offrant
une large gamme de produits encourage les consommateurs à s’approvisionner moins souvent. Trois quarts des achats alimentaires se font dans les super
et hypermarchés et dans les magasins maxidiscomptes (hard discount). Avec le
développement du travail féminin, le temps consacré à la préparation des repas
s’est réduit.
Structure de la consommation alimentaire en valeur en 2005
(en millions d'euros) Source : Insee, comptes nationaux, base 2000
Viandes
35 812
Boissons
alcoolisées
14 054
Boissons non
alcoolisées
5 561
Fruits
et légumes
23 044
Féculents
10 913
Graisses
brutes
3 209
Bimagri HS N°20 Chiffres janvier 2007
Produits
laitiers
18 662
Source : Insee, comptes nationaux, base 2000
Produits
transformés
à base de sucre
15 471
10 281
Autres
produits
alimentaires(1)
Œufs
Sucres bruts
Produits
de la pêche
1 295
Structure de la consommation alimentaire en volume
7 086
1970
1985
2005
Viandes
23,5 %
26,2 %
23,6 %
Fruits et légumes
15,7 %
14,2 %
15,6 %
Produits laitiers
8,5 %
11,5 %
13,1 %
Produits transformés à base de sucre
8,8 %
9,7 %
10,5 %
Boissons alcoolisées
12,6 %
11,2 %
10,1 %
Féculents
12,8 %
9,1 %
7,4 %
Produits de la pêche
5,9 %
6,1 %
7,1 %
Autres produits alimentaires(1)
3,8 %
4,4 %
5,0 %
Boissons non alcoolisées
1,9 %
2,2 %
3,9 %
Graisses brutes
3,9 %
3,3 %
2,2 %
Œufs
1,0 %
1,2 %
0,9 %
Sucres bruts
1,6 %
0,9 %
0,6 %
875
(1)
café, thés, aliments diététiques, sauces, condiments, soupes…
41
La structure de la consommation
Le consommateur a progressivement reporté ses dépenses vers des aliments
élaborés et des plats cuisinés, délaissant les produits agricoles bruts, moins
onéreux. Les demandes de pain et de pommes de terre non transformées sont
orientées à la baisse depuis 1970. Les céréales à petit déjeuner sont très
appréciées depuis les années 1980, mais la demande globale de féculents
baisse sur le long terme. La consommation de sucre brut décline, depuis 1975,
au profit des produits sucrés transformés (chocolats, confiserie…). Cette
demande est stimulée par l’innovation et les habitudes récentes de grignotage.
La consommation de boissons
Les boissons non alcoolisées, en particulier, les eaux minérales depuis 1990,
ont fait également de nombreux adeptes. Depuis quelques années, la consommation de vins tend à se stabiliser. La consommation de vins de qualité a crû
sensiblement sur le long terme, au détriment des vins de consommation courante, en net repli depuis 1973 l
La consommation de protéines
animales
La consommation de protéines animales, en forte progression jusqu’à la fin des
années 1980, s’est ensuite stabilisée. La demande de viande rouge n’augmente
plus depuis 1980, et elle baisse à partir de 1987. Les ménages ont alors reporté
une partie de leurs achats vers la volaille moins onéreuse. En 2005, la consommation des viandes a, comme en 2003 ou 2004, baissé et il n’y a plus d’effet
de transfert d’une viande vers une autre. Les poissons et les viandes préparés,
avec l’essor des surgelés et des plats cuisinés depuis 1980, ont eu quant à eux,
un franc succès. Depuis quelques années, le poisson frais en revanche est peu
attractif. Les légumes surgelés et les plats préparés à base de légumes ont pris
le relais des légumes en conserve au cours des années 1980. Les consommations de légumes frais et de fruits frais ont progressé modérément depuis 1960.
Les produits laitiers avec notamment une offre de yaourts et desserts lactés
toujours très innovante, ont été très appréciés.
L'essor des produits élaborés
(Évolution en volume, base 100 en 1970) Source : Insee, comptes nationaux, base 2000
400
Poissons préparés
350
Céréales à petit déjeuner
300
Boissons non alcoolisées
250
Viandes préparées
200
Légumes préparés
150
100
50
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
Des produits bruts en repli
(Évolution en volume, base 100 en 1970) Source : Insee, comptes nationaux, base 2000
150
Huiles raffinées
et margarine
Beurre
120
Pain
90
Pommes de terre
Sucre
60
30
1970
1975
1980
1985
1990
1995
2000
2005
Bimagri HS n°20 Chiffres janvier 2007
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