Bactéries intracellulaires obligatoires Vsevolod Popov @ University of Texas Medical Branch at Galveston Bactéries intracellulaires obligatoires Ordre Chlamydiales Rickettsiales Legionellales Famille Genres d’intérêt vétérinaire Principales cellules cibles Chlamydiaceae Chlamydia Rickettsiaceae Anaplasmataceae Chlamydophila Rickettsia endothélium Anaplasma leucocytes Coxiellaceae Desulfovibrionales Desulfovibrionaceae épithélium érythrocytes Ehrlichia leucocytes Neorickettsia Coxiella leucocytes Lawsonia épithélium macrophages Bactéries intracellulaires obligatoires Points communs : petites bactéries Gram -, pléomorphes pas de multiplication dans le milieu extérieur Différences : cibles cellulaires site de multiplication intracellulaire : vacuoles ou cytoplasme ? Famille des Rickettsiaceae Rickettsiaceae Rickettsia pathogènes surtout humains Typhus épidémique + fièvres boutonneuses (homme) Vecteur arthropode nécessaire à la transmission Rickettsia : maladies humaines Rickettsia prowazekii : agent du typhus épidémique • transmission interhumaine par Pediculus humanus corporus, • fièvre élevée, toux, signes neurologiques • surtout dans les pays en voie de développement • responsable d’épidémies dévastatrices pou infecté Dr Raoult @ http://ifr48.timone.univ-mrs.fr Rickettsia : maladies humaines Rickettsia conorii : agent de la fièvre boutonneuse méditerranéenne • Rhipicephalus sanguineus = vecteur + réservoir • fièvre > 39°C, escarre d’inoculation, puis éruptions maculo-papuleuses. • endémique dans le pourtour méditerranéen Dr Raoult @ http://ifr48.timone.univ-mrs.fr Famille des Anaplasmataceae Anaplasmataceae Anaplasma nombreux pathogènes Ehrlichia Neorickettsia pathogènes principalement pour les animaux Ehrlichiose canine Fièvre du Potomac (cheval ) Vecteur arthropode nécessaire à la transmission Neorickettsia risticii agent de la fièvre du Potomac Maladie du cheval : fièvre, diarrhée et colique sévères Mort dans 30% des cas environ porte-bois Mode de transmission complexe : douves + insecte + herbe galerie-insecte.org/galerie/html/ITrichoptera.html Ehrlichia canis Agent de l’ehrlichiose monocytaire canine Épidémiologie : vecteur principal : Rhipicephalus sanguineus répartition mondiale : en France, plus fréquent dans le sud réservoir = chien (subclinique) + survie dans la tique > 150j sensibilité variable selon la race Berger allemand > Beagle http://ifr48.free.fr/recherche/labo/rickettsies.html Ehrlichia canis : pouvoir pathogène Maladie en 3 phases Morsure : Infection Incubation : 8-10j monocytes / lymphocytes migration des cellules : foie, rate, nœuds lymphatiques et moelle osseuse inflammation + dysfonctionnement des leucocytes animal immunocompétent 2) phase subclinique absence de signes cliniques légère thrombocytopénie durée : 1-4 mois, voire plus… 1) phase aiguë fièvre, anorexie thrombocytopénie légère leucopénie durée : 2-4 semaines légère immunodépression 3) phase chronique amaigrissement destruction de la moelle osseuse forme sévère : pancytopénie complications, hémorragies, … mort Ehrlichia canis : lésions Pétéchies multiples http://www.cfsph.iastate.edu/DiseaseInfo/default.htm Ehrlichia canis : diagnostic et traitement Diagnostic Diagnostic clinique difficile Monocyte infecté « morula » correspondant à la vacuole contenant de nombreuses bactéries (Giemsa) Mise en évidence de la bactérie difficile Tests sérologiques tests répétés : cinétique des anticorps Traitement : tétracyclines Prévention : lutte contre les tiques http://www.cvm.okstate.edu Genre Anaplasma Anaplasma Anaplasma phagocytophilum Anaplasma marginale Anaplasma ovis transmission surtout par les tiques cibles cellulaires principales chez le mammifère granulocytes neutrophiles + macrophages érythrocytes Anaplasma marginale Agent de l’anaplasmose des bovins Répartition mondiale ; importance ++ dans les pays tropicaux Multiplication dans les érythrocytes Destruction des érythrocytes par le système immunitaire et par les bactéries Anémie + ictère (sans hémoglobinurie, sans bilirubinurie) Fièvre, abattement, constipation, amaigrissement Chronicité ; mort dans 30-50% des cas sans traitement Évolution possible vers portage asymptomatique à vie Anaplasma phagocytophilum Nouvelle dénomination et regroupement de plusieurs espèces Anaplasmose granulocytaire Existence de biovars http://www.oeghmp.at/eucalb Vecteur en Europe : Ixodes ricinus géographie proche de celle de la maladie de Lyme Réservoir = rongeurs + animaux domestiques A. phagocytophilum : pathogénie Incubation : environ 7 j Premiers signes cliniques : Fièvre élevée, myalgies, anorexie, … Légères leucopénie et thrombocytopénie Aggravation : leucopénie et thrombocytopénie plus marquées hémorragies Infection subclinique Principaux signes cliniques Rare avortements Origine des symptômes mal connue : mécanismes immunopathologiques A. phagocytophilum : clinique Anaplasmose granulocytaire Homme Zoonose rare Cheval Ruminants Décrite en Europe, plus fréquente aux USA Décrite surtout en Europe : fièvre à tiques + décrit dans d’autres espèces : chien, chat, … Mise en évidence de la bactérie : analyse cytologique ou PCR Tests sérologiques : analyses répétées Traitement : tétracycline A. phagocytophilum : cytologie Phase fébrile initiale : jusqu’à 70% des granulocytes sont infectés Morula dans des granulocytes neutrophiles chien : sang périphérique coloration May-Grünwald-Giemsa Coxiella burnetii : fièvre Q Responsable d’avortements chez les ruminants Zoonose : symptômes variés chez l’homme (atteintes pulmonaires et hépatiques) Environ 50% d’infections asymptomatiques Cellule cible = macrophage Existence de deux variants morphologiques de C. burnetii • small cell variant (SCV) : forme de résistance extracellulaire • large celle variant (LCV) : forme intracellulaire métaboliquement active Coxiella burnetii : cycle phagocytose phagosome précoce pH = 5,5 lyse ou exocytose phagosome tardif pH = 4,5 D’après Arricau-Bouvery et Rodolakis, Vet. Reseach 2005 Lawsonia intracellularis Agent de l’entérite proliférative du porc épaississement de la muqueuse de l’intestin grêle Maladie de répartition mondiale, importance économique Pathogénie Tropisme pour les cellules des cryptes intestinales Endocytose, puis sortie de la vacuole : accès au cytoplasme modification du fonctionnement cellulaire : mitoses favorisées Réponse inflammatoire faible, immunité inefficace : persistance Bactéries intracellulaires obligatoires pathologie dépendant de la cellule cible survie intracellulaire échappement aux défenses cellulaires infection chronique possible différents sites de multiplication intracellulaire Sites de multiplication intracellulaire bactérie endosomephagosome précoce pH = 6,5 cytosol fusion des lysosomesphagolysosome endosomephagosome tardif pH = 5,5 pH = 4,5 D’après P. Brouqui CNRS Marseille Sites de multiplication intracellulaire Rickettsia Lawsonia Listeria F. tularensis bactérie endosomephagosome précoce pH = 6,5 Ehrlichia Chlamydophila Anaplasma Mycobacterium Brucella cytosol Coxiella Yersinia pestis lysosomesphagolysosome pH = 4,5 endosomephagosome tardif pH = 5,5 bactéries intracellulaires obligatoires bactéries intracellulaires facultatives D’après P. Brouqui CNRS Marseille Activité intracellulaire antibiotique concentration intracellulaire : • très élevée : macrolides (érythromycine), quinolones • élevée : tétracyclines, aminosides, rifampicine • faible : pénicillines compartiment intracellulaire : • cytosol : tétracyclines, quinolones, rifampicine • vacuoles : aminosides, macrolides, quinolones, tétracyclines, rifampicine rôle du pH : optimum d’activité pH = 5,5 rifampicine pH = 6,5 tétracyclines pH = 7,5 aminosides quinolones D’après P. Brouqui CNRS Marseille Pour plus d’informations Dr Raoult http://ifr48.timone.univ-mrs.fr/Fiches/index.html