BACTERIOLOGIE – Bactéries intracellulaires obligatoires - page 5/7
C’est une maladie chronique qui se traduit par un amaigrissement. Il peut y avoir une évolution
vers un portage asymptomatique et ces bovins deviennent alors un réservoir. Si les animaux ne sont
pas traités on observe 30 à 50% de mortalité maladie grave.
B. Anaplasma phagocytophilum
Elle était décrite autrefois comme étant l’Ehrlichiose canine granulocytaire mais est maintenant
appelée l’Anaplasmose granulocytaire. Cette maladie existe chez le chien, le chat, le cheval, les
bovins et l’homme.
L’existence de différents biovars fait qu’ils infectent préférentiellement certains hôtes, et pour
chaque hôte il n’y a pas toujours transmission de la bactérie à une autre espèce animale. Chaque
biovar est donc plus ou moins adapté à une espèce animale.
En Europe, Ixodes ricinus est le vecteur et les rongeurs sauvages jouent le rôle de réservoir (les
animaux domestiques et les cervidés sauvages jouent aussi le rôle de réservoir mais c’est beaucoup
moins courant). Les larves de tiques font leurs repas sanguins sur ces rongeurs et se contaminent
puis vont transmettre la bactérie à l’homme, au cheval ou au chien. La transmission se fait très
rapidement, en moins de 30h (en comparaison avec la maladie de Lyme où il faut 48h), parce que la
bactérie est déjà présente dans les glandes salivaires de la tique. Il y a beaucoup d’infections
subcliniques.
Remarque : La bactérie se multiplie dans les granulocytes. Un granulocyte a une durée de vie
moyenne de 3 jours. Or la bactérie a besoin de plus de temps pour réaliser son cycle…elle va donc
inhiber l’apoptose des granulocytes.
On observe comme symptômes : une fièvre, une faiblesse, une altération de la formule sanguine
(légère leucopénie, légère thrombocytopénie), il peut y avoir des aggravations telles que des
hémorragies, des avortements (pour des femelles gravides…) mais cela est plutôt rare. Les
symptômes sont souvent modérés avec abattement et dégradation de l’état général. Chez les
ruminants, il peut y avoir une chute importante de la production laitière. Les symptômes sont peu
spécifiques, surtout dus à l’inflammation.
En Europe, cette maladie concerne surtout les ruminants, on parle de « fièvre à tique ».
Remarque : Comme cette maladie est décrite chez le chat et le chien, on aura souvent à faire le
diagnostic différentiel avec la maladie de Lyme, car il existe des douleurs articulaires dans les deux
cas.
Diagnostic : tests sérologiques. Il existe des kits qui sont utiles pour faire le diagnostic sérologique ;
on doit faire des analyses répétées pour obtenir l’évolution cinétique de la maladie et donc savoir si
l’animal est bien infecté ou si les taux sont dus à une infection ancienne.
Pendant la phase aigue de la maladie, jusqu’à 70% des granulocytes peuvent être infectés. Cela
facilite le diagnostic, on a plus de chance de voir des granulocytes infectés au microscope (et les
morulas à l’intérieur). La photo est celle d’un prélèvement sur un chien, mais les cas de chien
infectés sont rares en Europe.
Traitement : tétracyclines.
IV. Coxiella burnetii : agent de la fièvre Q
Cette maladie n’est pas très connue. Elle est cependant présente en France et est à l’origine
d’avortements. Le temps d’incubation peut être très long.
C’est une zoonose et elle est à l’origine d’infections plus ou moins sévères. Elle provoque des
avortements chez les femmes enceintes et les personnes atteintes de troubles cardiaques peuvent
développer une endocardite mortelle.
Chez les BV et les OV, elle provoque surtout des avortements.
Il existe deux vaccins :
- Un qui ne marchait pas très bien ; il était utilisé chez les ovins et combinait la lutte contre 2
pathogènes.