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SCLÉROSE LATÉRALE AMYOTROPHIQUE (SLA)
La SLA est une atteinte des motoneurones supérieurs et
inférieurs, résultant d’une dégénérescence progressive
des tractus corticospinaux, des cellules de la corne
ventrale de la moelle épinière et/ou des noyaux bulbaires
moteurs. Elle est aussi nommée Maladie de Lou Gehrig
et Syndrome de Charcot.
(Amyotrophic lateral sclerosis, Lou Gehrig’s disease, Charcot’s disease)
Manuel sur la SLA destiné aux personnes atteintes :
http://sla-quebec.ca/images/finder/files/PDFS%20AND%20ATTACHMENTS%20%20Phil/ABOUT%20ALS/Resources/Manual/2012%20Manual%20People%20Livin
g%20With%20ALS%20-%20FRENCH%20Final.pdf
DESCRIPTION DE LA SCLÉROSE LATÉRALE AMYOTROPHIQUE
La SLA se développe généralement après l’âge de 50 ans et elle est
essentiellement une atteinte des motoneurones.
Elle s’exprimera, de façon variable en terme de sévérité, entre autres,
par de la faiblesse et de l’atrophie musculaires, des fasciculations, des
changements rapides et significatifs l’humeur et une faiblesse au niveau
des muscles respiratoires.
Les sites de lésions seront indicateurs du type d’atteinte :
 Celles qui concernent les neurones moteurs supérieurs affectent le cortex
moteur qui s’étend jusqu’au tronc cérébral par les tractus corticobulbaires et
jusqu’à la moelle épinière par les tractus corticospinaux.
 Celles qui s’attaquent aux neurones moteurs inférieurs touchent les cellules
de la corne ventrale, les noyaux moteurs des nerfs crâniens ou les axones
efférents amenant l’influx nerveux aux muscles squelettiques.
DONNÉES POPULATIONNELLES SUR LA SLA
Selon les régions, dans le monde, de 1,5 à 7 personnes sur 100 000 sont
atteintes annuellement de SLA et sa prévalence est en croissance. Elle est plus
fréquente chez les hommes (1.7 h / 1 f). Un facteur héréditaire serait reconnu
dans 5 à 10 % des cas. Au Canada, présentement, de 2 500 à 3 000 personnes
vivent avec la SLA.
Facteurs de risques et de protection (hypothèses) :
 SUSCEPTIBILITÉ GÉNÉTIQUE
 EXPOSITION PROFESSIONNELLE OU ENVIRONNEMENTALE
 ALIMENTATION
ÉTIOLOGIE DE LA SLA
Les causes des maladies du motoneurone demeurent inconnues, mais
plusieurs hypothèses laissent croire que diverses et multiples
problématiques pourraient être à l’origine de la SLA.
 Une hypothèse récente propose que le dysfonctionnement des voies
cytosoliques et mitochondriales entraîne la formation de protéines qui
mèneraient à la mort des neurones moteurs.
 Il est probable que les cas familiaux et sporadiques de la maladie aient des
causes distinctes. Selon de récentes études, les cas héréditaires seraient
attribuables à une mutation d’un gène du chromosome 21. Quant aux cas
sporadiques, les hypothèses actuelles s’intéressent aux causes virales,
rétrovirales et environnementales.
PATHOGÉNÈSE DE LA SLA
La SLA est caractérisée par la présence de cicatrices sur les neurones des
tractus corticospinaux, des cellules de la corne ventrale de la moelle épinière
et/ou des noyaux bulbaires moteurs. Il y a dégénérescence des circuits
céphalo-rachidiens latéraux de la moelle épinière résultant en une sclérose
des parties latérales de la matière blanche. Le processus de destruction des
motoneurones n’est pas très bien connu mais diverses hypothèses sont à
l’étude, incluant l’examen du processus synaptique avec le glutamate, le rôle
des radicaux libres et l’intervention de certaines toxines.
L’atteinte des neurones moteurs se développe de façon diffuse et
asymétrique, sans rémission. Les changements qui seront observés chez la
personne sont liés à la destruction des axones des neurones moteurs et à
l’atrophie musculaire. La résultante sera le déclin des capacités musculaires
des personnes atteintes et le décès dans les trois à cinq années suivantes.
SIGNES ET SYMPTÔMES DE LA SLA
Les symptômes de la SLA sont le plus souvent asymétriques, aléatoires,
apparaissant progressivement (de distal à proximal) et ils varient selon la région
cérébrale atteinte :
Crampes, faiblesse et atrophie musculaires au
niveau des mains progressant vers les avant-bras,
les bras puis les épaules, ou des pieds progressant
vers la jambe, la cuisse et la hanche;
Fasciculations et spasticité accompagnées de
réflexes tendineux profonds hyperactifs et du réflexe
de Babinski;
Maladresse et rigidité des mouvements;
Perte de poids et fatigue;
Difficulté à contrôler les expressions faciales
et les mouvements de la langue;
Voix enrouée et problèmes de l’élocution;
Dysphagie;
Perte de contrôle des émotions;
Troubles de thermorégulation.
SYMPTÔMES DE LA SLA SELON LES RÉGIONS ATTEINTES
Symptômes de la SLA selon la région atteinte
(traduit librement de Atchinson et Dirette)
Neurones moteurs inférieurs
Faiblesse focale et multifocale
Atrophie progressive (distale à
proximale)
Crampes musculaires
Contractions musculaires
involontaires
Tractus
corticospinaux
 Spasticité
 Réflexes
hyperactifs
 Dysphagie
 Dysarthrie
Tractus
corticobulbaires
 Dysphagie
 Dysarthrie
La région corticospinale atteinte sera associée à l’une des deux formes de la SLA : la
forme spinale (la plus fréquente, qui concerne la moelle épinière d’abord), se manifeste
initialement dans un membre et plus typiquement chez l’homme de 55 ans ou plus, et la
forme bulbaire (environ le tiers des cas de SLA), qui se manifeste plus chez la femme
plus âgée et qui affectera d’abord les mouvements de la langue et du palais.
ATTEINTES FONCTIONNELLES
Activités de la vie quotidienne
En raison du déclin moteur associé à la maladie, les personnes vivent une perte
graduelle d’autonomie et en arrivent à avoir besoin d’aide pour leurs soins personnels.
Elles vivront des difficultés dans la coordination des mouvements, le contrôle de la
posture et l’endurance qui rendront éventuellement les déplacements difficiles.
Vie professionnelle
Le déclin qui caractérise la SLA peut interférer avec diverses tâches spécifiques à
l’emploi. Il sera éventuellement impossible pour les personnes atteintes de conserver
leurs responsabilités et leurs tâches vocationnelles.
Sports et loisirs
Il est primordial de tenter de redéfinir un équilibre occupationnel dans la vie des
personnes et d’explorer de nouvelles activités pour qu’elles puissent rester actives le
plus longtemps possible.
Participation sociale
Les signes et symptômes de la SLA pouvant éventuellement porter atteinte à la mobilité,
à la communication, à la fonction sexuelle et à l’alimentation de la personne, les
relations sociales avec les proches et l’entourage peuvent devenir difficiles et avoir un
impact psychologique dévastateur.
DIAGNOSTIC DE LA SLA
Outils diagnostiques
 Électromyographie
 IRM
 Tomodensitométrie
 Laboratoire
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE DE LA SLA
Les traitements proposés aux personnes atteintes sont actuellement strictement
palliatifs, soit des soins de maintien des fonctions et des soins de fin de vie.
Traitement pharmacologique : théoriquement, les antiglutamates.
Traitement pharmacologique des symptômes de la SLA
Traitement
Symptôme(s)
Baclofen
Quinine ou phénytoïne
Spasticité
Crampes musculaires
Anticholinergiques (ex : benstropine, glycopyrrolate,
Production exacerbée de salive
amitriptyline)
Amitryptiline ou fluvoxamine
Atteinte pseudobulbaire
Injection de toxines botuliniques dans les
glandes salivaires
Hypersalivation
AUTRES TRAITEMENTS POUR LA SLA
Traitement chirurgical
La gastrostomie peut avoir un impact positif sur l’état
de santé des personnes atteintes d’une paralysie
bulbaire progressive. Cette chirurgie, ayant pour but
de faciliter l’alimentation, permet d’améliorer la
qualité et l’espérance de vie des personnes atteintes.
Traitements paramédicaux
Programme d’exercices modérés (avec
repos en alternance);
Ventilation;
Soins de fin de vie et psychothérapie de
soutien face aux nombreux deuils.
CONDITIONS ASSOCIÉES ET PRONOSTIC POUR LA SLA
CONDITIONS ASSOCIÉES
Les personnes atteintes de la SLA peuvent vivre simultanément d’autres
myopathies ou d’autres maladies affectant le motoneurone. Cependant, les
conditions associées les plus invalidantes sont directement en lien avec le déclin
des fonctions motrices, entraînant une perte d’autonomie. La perte de mobilité
aura un impact sur le positionnement, le confort, le risque de plaies de pression et
de déconditionnement.
PRONOSTIC
Le pronostic de la SLA est sombre. La médiane de survie est de 3 ans après le
diagnostic. La maladie peut se développer entre l’âge de 16 et 99 ans, mais elle est
généralement diagnostiquée chez des personnes âgées de 55 et 75 ans. Plus la
maladie se développe de façon précoce, plus les symptômes sont légers et plus la
progression est lente. La forme à début bulbaire évolue généralement plus
rapidement. Les personnes atteintes de la SLA décèdent habituellement d’une
défaillance des muscles respiratoires. La dysphagie peut également entraîner des
risques de décès par étouffement.
SLA - RÉFÉRENCES
Amyotrophic Lateral Sclerosis. Dans ATCHINSON, Ben J. et Diane K. DIRETTE, Conditions in
Occupational Therapy : Effect on Occupational Performance (pp.216-221). Baltimore : Lippincott
Wiliams & Wilkins.
Amyotrophic Lateral Sclerosis. Dans VANMETER, Karin C. and Robert J. HUBERT. (2014). Gould’s
Pathophysiology for the Health Professions (p.374). 5e édition, Misouri : Elsevier Saunders.
Overview of Major Diseases. Dans DAMJANOV, Ivan. (2012). Pathology for the Health
Professions. (p.468). 4e édition. Misouri : Elsevier Saunders
The Merck Manual. (2014). Amyotrophic Lateral Sclerosis and other Motor Neuron Diseases.
http://www.merckmanuals.com/professional/neurologic_disorders/peripheral_nervous_system
_and_motor_unit_disorders/amyotrophic_lateral_sclerosis_and_other_motor_neuron_diseases
.html
La Société canadienne de la SLA : https://www.als.ca/fr/node/373
Deuil :
http://www.als.ca/sites/default/files/files/Coping%20with%20Greif/Coping%20with%20Grief%2
0French.pdf
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