DEPARTEMENT DES RELATIONS EXTERIEURES Communication Recherche Aéropole de Charleroi Rue des Professeurs Jeener et Brachet, 12 – 6041 Charleroi Nathalie Gobbe, T +32 (0)71 60 02 06, +32 (0)474 84 23 02, M [email protected] Nancy Dath, T +32 (0)71 60 02 03, M [email protected] COMMUNIQUÉ DE PRESSE Bruxelles, le 19 février 2013 Une nouvelle étude sur les cellules souches prometteuse pour le traitement de la SLA Une nouvelle étude publiée dans la revue STEM CELLS Translational Medicine montre la manière dont les cellules souches humaines peuvent être greffées, survivre et se différencier en neurones matures dans la moelle épinière d'un rat atteint de sclérose latérale amyotrophique (SLA). Ces résultats sont synonymes d’espoir pour les personnes souffrant de cette maladie dont l'issue est généralement le décès du patient dans les trois à cinq ans suivant le diagnostic. La SLA (communément appelée maladie de Charcot et aux USA maladie de Lou Gehrig) est caractérisée par la dégénérescence et la mort des neurones moteurs (ou motoneurones), ce qui entraîne une atrophie musculaire, la paralysie et le décès en raison de la défaillance des muscles respiratoires. Même si plusieurs études nous ont déjà permis de mieux connaître le développement de la SLA, aucun traitement efficace n'existe pour l'instant. Les traitements faisant appel aux cellules souches apparaissent toutefois comme une solution potentielle. « La transplantation de progéniteurs neuronaux dérivés de cellules souches pourrait avoir un effet bénéfique non seulement pour le remplacement des neurones moteurs déjà perdus, mais également pour contrer la dégénérescence et la mort des neurones moteurs », a expliqué Roland Pochet, Professeur à l’Université libre de Bruxelles, Faculté de Médecine, Laboratoire d’histologie générale, de neuroanatomie et de neuropathologie. Il a dirigé une équipe de recherche comprenant des scientifiques de l'INSERM et de l’Université Paris-Sud, ainsi que de l’Institut Pasteur (également situé à Paris) et de la Hannover Medical School en Allemagne. Des neurones moteurs spinaux ont déjà été générés avec succès à partir de diverses sources, telles que des cellules souches embryonnaires (CSE) et des cellules souches neuronales (CSN). Des études ont par ailleurs évalué le potentiel thérapeutique des cellules souches mésenchymateuses (CSM) humaines de la moelle osseuse et des cellules provenant du sang du cordon ombilical humain (CSCO), mais l’amélioration obtenue lors de leur transplantation sur des patients atteints de SLA n’a été que modeste, voire nulle. En théorie, les cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI) prélevées chez des patients souffrant de maladies neurodégénératives, comme la SLA, pourraient être utilisées pour stopper la maladie. Toutefois, aucune étude n’a décrit jusqu’à présent ce qu’il advient des CSPHI transplantées dans un environnement SLA. Dans le cadre de la présente étude, l'équipe de chercheurs souhaitait comprendre dans quelle mesure des progéniteurs neuronaux obtenus à partir de cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI) pouvaient avoir un effet sur la SLA. Cette idée leur a été inspirée par une précédente étude au cours de laquelle ils avaient injecté à des rats atteints de SLA des CSN prélevées sur d’autres rats. « Bien que ces cellules aient subi une apoptose (ou mort cellulaire) massive, après quelques jours d’injection, plusieurs ont survécu, franchi la barrière hémato-encéphalique, se sont différenciées et greffées dans la moelle épinière des animaux », a expliqué le Pr Pochet. Soixante jours après la transplantation, les CSPHI prélevées s’étaient suffisamment greffées dans la moelle épinière du rat et survivaient, a rapporté l’équipe. Les chercheurs ont observé que différents marqueurs neuronaux, tissulaires et de progéniteurs neuronaux montraient qu'avec le temps les cellules transplantées se différenciaient en cellules présentant un phénotype neuronal. « Nos résultats démontrent le principe de la survie et de la différenciation des progéniteurs neuronaux obtenus à partir de CSPHI dans un environnement SLA in vivo, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'utiliser des traitements à base de CSPHI contre la SLA. » « Cette étude qui démontre la capacité des CSPHI à survivre et à se différencier dans un environnement SLA est encourageante », a déclaré Anthony Atala, Docteur en médecine, rédacteur de la revue STEM CELLS Translational Medicine et directeur du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine. « Les résultats évoquent le potentiel de la thérapie cellulaire dans le domaine de la neurobiologie et le traitement de maladies. » La version intégrale de cet article, « Neural progenitors derived from human induced pluripotent stem cells survive and differentiate upon transplantation into a rat model of Amyotrophic Lateral Sclerosis », est disponible à l’adresse http://www.stemcellstm.com. Source : Press release Stem Cells Translational Medicine Contact scientifique : Roland Pochet ULB – Faculté de Médecine Laboratoire d’histologie générale, de neuroanatomie et de neuropathologie + 32 (0)2 555 63 74 [email protected]