En théorie, les cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI) prélevées chez des patients
souffrant de maladies neurodégénératives, comme la SLA, pourraient être utilisées pour stopper la maladie.
Toutefois, aucune étude n’a décrit jusqu’à présent ce qu’il advient des CSPHI transplantées dans un
environnement SLA.
Dans le cadre de la présente étude, l'équipe de chercheurs souhaitait comprendre dans quelle mesure des
progéniteurs neuronaux obtenus à partir de cellules souches pluripotentes humaines induites (CSPHI)
pouvaient avoir un effet sur la SLA. Cette idée leur a été inspirée par une précédente étude au cours de
laquelle ils avaient injecté à des rats atteints de SLA des CSN prélevées sur d’autres rats. « Bien que ces
cellules aient subi une apoptose (ou mort cellulaire) massive, après quelques jours d’injection, plusieurs ont
survécu, franchi la barrière hémato-encéphalique, se sont différenciées et greffées dans la moelle épinière
des animaux », a expliqué le Pr Pochet.
Soixante jours après la transplantation, les CSPHI prélevées s’étaient suffisamment greffées dans la moelle
épinière du rat et survivaient, a rapporté l’équipe. Les chercheurs ont observé que différents marqueurs
neuronaux, tissulaires et de progéniteurs neuronaux montraient qu'avec le temps les cellules transplantées
se différenciaient en cellules présentant un phénotype neuronal.
« Nos résultats démontrent le principe de la survie et de la différenciation des progéniteurs neuronaux
obtenus à partir de CSPHI dans un environnement SLA in vivo, ce qui laisse entrevoir la possibilité d'utiliser
des traitements à base de CSPHI contre la SLA. »
« Cette étude qui démontre la capacité des CSPHI à survivre et à se différencier dans un environnement SLA
est encourageante », a déclaré Anthony Atala, Docteur en médecine, rédacteur de la revue STEM CELLS
Translational Medicine et directeur du Wake Forest Institute for Regenerative Medicine. « Les résultats
évoquent le potentiel de la thérapie cellulaire dans le domaine de la neurobiologie et le traitement de
maladies. »
La version intégrale de cet article, « Neural progenitors derived from human induced pluripotent stem cells
survive and differentiate upon transplantation into a rat model of Amyotrophic Lateral Sclerosis », est
disponible à l’adresse http://www.stemcellstm.com.
Source : Press release Stem Cells Translational Medicine
Contact scientifique :
Roland Pochet
ULB – Faculté de Médecine
Laboratoire d’histologie générale, de neuroanatomie et de neuropathologie
+ 32 (0)2 555 63 74