l`enseignement des langues etrangers a l`heure du

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Jeanette EL-HIFNAWY & Najla SAYADI
INTRODUCTION
Maîtriser une ou plusieurs langue(s)
étrangère(s) est devenu un critère
distinctif.
L’arrivée d’Internet, et le
développement des TICE a amplifié le
désir d’apprendre ou perfectionner sa
maîtrise d’une ou plusieurs langues
secondes.
Partie 1:
Partie applicative
Panorama du sujet
e-learning
l’e-learning, est le terme retenu pour les
formations digitales dispensées dans le cadre de
la formation continue ou souscrites en autonomie
par les particuliers.
Avantages de l’e-learning
Les faits statistiques
TICE
L’acronyme T.I.C.E. désigne et regroupe toutes
les techniques utilisées principalement pour la
création, la diffusion et le traitement
d’informations pédagogiques.
1 | Le pôle audiovisuel, à savoir le traitement de l’image et du son.
2 | Le pôle informatique : l’utilisation de l’ordinateur comme un outil
intellectuel pour transmettre la connaissance et l’induire des expériences
vécues.
3 | Le pôle des télécommunications qui regroupe la (radiodiffusion,
vidéographie, etc.), la télématique qui est la symbiose des
télécommunications et de l’informatique (le Minitel en étant l’exemple le
plus probant) et les télécommunications qui sont l’ensemble des moyens de
communication à distance (téléphone, fax, télévision, …).
Il forment ensemble le multimédia.
La formation ouverte
chronologie
Les “vielles” et les “nouvelles “ technologies
Le multimedia dans l’apprentissage
Sur le plan de l’apprentissage, le multimédia se caractérise par
le regroupement de médias sur un même support (logiciel,
internet) favorisant l’interactivité (navigation, hyper navigation,
recherche d’informations, aide en ligne) avec l’apprenant. C’est
donc la logique L.M.S. (Learning Management System) qui
prédomine via l’évaluation, le cheminement et la
communication synchrone et avec ses pairs et/ou un
enseignant.
L’E. A. O dans l’apprentissage
L’E.A.O. OU ENSEIGNEMENT ASSISTÉ PAR
ORDINATEUR est l’utilisation d’un logiciel sur microordinateur pour apprendre.
Il s’appuie sur des didacticiels (contraction de
logiciels didactiques) articulés autour du triptyque
stimulus/ réponse/ évaluation. Ces didacticiels se
distinguent par leurs fonctions interactives.
La pédagogie en trois dimensions
1. l’éducation nationale: l’éducation scolaire
2. la formation continue: la formation qui s’exerce
au cours de la carrière professionnelle
3. l’apprentissage autonome: les démarches
personnelles des individus souhaitant se former à
une ou plusieurs discipline(s) ou approfondir leurs
connaissances
État des lieux des T.I.C.E. en milieu scolaire
les outils sont majoritairement fournis par les enseignants
La défiance vis-à-vis des T.I.C.E. est encore notable chez les
enseignants à cause du manque « d’éducation » du corps
enseignant à ces technologies
Le recours spontané au T.I.C.E. est donc faible
La créativité pédagogique est minorée
Les T.I.C.E. sont perçues comme moyen de préparer des
supports de cours et de réaliser des tâches administratives et
non pas comme un moyen réaliser un suivi personnalisé des
élèves et leur évaluation, en dehors de la classe
Le blended-learning
Le blended learning s’appuie sur un savant mix learning pouvant s’appuyer
pêle-mêle sur le face à face, le téléphone, l’e-mail, la visioconférence et tous
les outils digitaux pédagogiques connus.
Trois motifs justifient sa forte efficacité de blended learning dans la formation
linguistique :
L’assimilation : grammaire, orthographe, vocabulaire sont acquis au rythme
de l’apprenant via les outils digitaux utilisés.
La rapidité : l’apprenant progresse deux fois plus vite grâce à un
enseignement disponible et parfaitement calibré à ses besoins et à son
niveau.
La double flexibilité : l’enseignant tout comme l’apprenant bénéficient d’une
flexibilité dans l’enseignement/apprentissage puisque les contenus peuvent
être accessibles 24/24h, n’importe ou.
m-learning
m-learning ou mobile learning est l’utilisation des smartphones à
des fins pédagogiques.
5 raisons majeures garantient le succès du m-learning :
- L’exploitation optimale du Web 2.0 dans une logique
communautaire
- Le support idéal pour des exercices d’entraînement
- Le développement de nouvelles tâches (utilisation des
flashcodes, par exemple)
- Permettre des formations d’un nouveau genre sur un appareil
du quotidien
- La dématérialisation des frontières de l’espace de formation
Quatre entreprises sont considérées comme
les leaders dans le domaine de l’enseignement
des langues: Berlitz, Gofluent, Telelangue et
Wall Street Institute. ils occupent 30% du
marché et sont considerees comme solutions
payantes.
Les théories de l’apprentissage
Le tableau ci-dessous résument ces trois méthodes:
Le connectivisme
Le connectivisme conjugue les éléments pertinents des précédentes théories aux
réseaux sociaux et aux technologies modernes pour fonder une théorie de
l’apprentissage solide à l’ère numérique.
Voici les actions à mener pour apprendre selon cette méthode :
- Créer des blogs pour la classe
- Utiliser des activités d’apprentissage collaboratif (wikis)
- Ouvrir ses propres ressources à la collaboration et au partage (L.M.S.)
- Les ressources et les échanges ont besoin d’un certain degré d’ouverture
- Utiliser les systèmes éducatifs ouverts dans la prestation de matériel didactique
(jeux)
- Faciliter la recherche de ressources
- Privilégier l’écoute directe à la source (webinars, visioconférences, podcasts)
- Expérimenter différents outils et approches pédagogiques
- Former les apprenants à ces ressources pour qu’ils les exploitent hors de la classe
- Développer l’appétence des apprenants à participer et à contribuer aux réseaux
- Enrichir les cours grâce à un réseau d’experts externes et/ou d’autres apprenants
Le WEB 2.0
Le Web 2.0 propose de nouvelles
fonctionnalités largement centrées sur
l’utilisateur et l’interaction.
Le tableau ci-dessous est une
comparaison entre le Web classique et
le Web 2.0 sur la base de critères
inhérents à l’usage d’Internet qui sert
cerner la révolution numérique induite
par le Web 2.0:
Ses attributs sont:
L’une des caractéristiques
majeures du Web 2.0 est son
aspect social. Son outil le
plus important sont les
réseaux sociaux.
Le social learning bénéficie
d’avantages distinctifs notables :
•Les apprenants collaborent les
uns avec les autres et sont plus
actifs
•Les familles sont reliées à la
communauté pédagogique et, de
fait, plus impliquées
•Le soutien individualisé et
personnalisé est renforcé
•Les échanges culturels et
linguistiques sont favorisés
•In fine, les compétences et donc
l’employabilité sont décuplées
les outils collaboratifs offerts par le Web 2.0
dans l’apprentissage linguistique en ligne.
1. L’expression et la compréhension orales
- Les podcasts exemple: Voxli, Woices etc.
La vidéo exemple: Dailymotion, YouTube etc.
2. L’expression et la compréhension écrites
- Les blogs, des journaux digitaux à la touche toute personnelle exemple: WordPress,
Blogger etc.
- Les forums exemple: Teamspeak
- Les wikis, plateformes du savoir
- Les chats et messageries instantanées, le dialogue pour concept fondateur
- La syndication et les agrégateurs ou comment référencer du contenu sur un thème
exemple: Scoop.it, Netvibes etc.
- Le stockage en ligne, du contenu accessible 24/24h exemple Slideshare
- Les tags, sésames pour obtenir de la donnée multi source
- Les marque-pages exemple Evernote, Google etc.
- Les widgets, des gadgets pédagogiques malins exemple Stepmap, Glogster, Dvolver etc.
- Les Moodles, la conjonction des wikis et des tâches pédagogiques exemple Moode.
- Les réseaux sociaux, la constitution de communautés par intérêt exemple Facebook,
Twitter, Google+, Viadeo, Linkedin, PolyglotParty etc.
Partie 2:
Solutions proposées
Répondre à la problématique
Les outils spécifiques à la pédagogie linguistique
les exemples sont nombreux. on
cite parmi eux: Skype, Ning,
Twitter, English Attack, BUSUU etc.
Avecson module Vidéo Booster,
ENGLISH ATTACK propose de
visionner des extraits de films,
séries ou documentaires, pour la
compréhension orale, puis de
répondre à des questions et de
faire des exercices relatifs à la
vidéo précédemment vue pour
optimiser l’expression écrite.
L'éfficacité du Web 2.0 et du social learning dans
l’enseignement/apprentissage des langues étrangères
la place du formateur
conservation de l’implication et la constance
de l’apprenant text
Dans un processus d’autoformation, le manque de repères et de
validation des connaissances linguistiques peut vite devenir le
point d’achoppement de la démarche. La communication est la
base de la maîtrise d’une langue. Sans véritable communication,
les acquis ne sont pas utilisés, une frustration se fait jour, bref
l’apprenant ne sait pas où il va et doute rapidement de la teneur
des connaissances acquises.
l'apprenant doit savoir trouver les interlocuteurs natifs adaptés
pour bien progresser dans son apprentissage et chacun devra
être conscient que la distance et les emplois du temps respectifs,
notamment, impliqueront tôt ou tard des échanges différés.
sélectionnement des outils pour une
pédagogie dynamique
Dans le cadre d’une e-formation linguistique, il est tout d’abord
très important de pouvoir apporter une interface qui puisse
être pris en main par le plus grand nombre. Il est ensuite
nécessaire de pouvoir livrer du contenu adapté au niveau de
chacun.
Partie 3:
Recommandations détaillées
Préconiser des axes fortes
les paramètres qui conditionnent l’apprentissage linguistique:
1- Affectivité
Le digital doit savoir stimuler et entretenir l’enthousiasme initial de
l’individu abordant une formation en langue.
2- Age
Il est nécessaire que l’e-formation implique une sollicitation quotidienne
de la mémoire.
3- Auditif et visuel
Dans le cas d’une e-formation en langues, il est primordial d’activer à la
fois les sens auditif et visuel de l’apprenant.
4- Compréhension
Pour que la mémoire soit performante, il est impératif que celle-ci
appréhende parfaitement les notions enseignées.
5- Encodage
L’encodage, par des images, des sons, des émotions va créer un contexte
de mémorisation en établissant des liens mentaux qui permettent de
retenir l’information puis de la stocker pour pouvoir, par la suite, la
retrouver au cœur de la mémoire et l’utiliser à bon escient.
6- Filet sémantique
La multiplication de liens mentaux autour d’une information favorise
la mémorisation et la fabrication de souvenirs.
7- Mémoire
La mémoire permet d’intégrer, coder, stocker et restituer les données.
On distingue trois types de mémoire :
• La mémoire sensorielle
• La mémoire à court terme
•La mémoire à long terme
8- Outils
Dans l’apprentissage d’une langue, la variété des outils employés
est significative dans la progression de l’apprenant.
9- Reconstruction
La reconstruction est une autre composante de la mémoire. Lorsqu’un apprenant en
langue doit restituer ses connaissances, il va devoir rappeler ses souvenirs grâce à une
reconstruction basée sur des éléments disparates.
10- Réflexes
Lorsque nous écoutons et échangeons avec notre interlocuteur, nous faisons appel à
des réflexes multiples.
11- Sens
La mobilisation des sens de l’apprenant est une condition impérative du parcours
pédagogique d’un apprenant en langues. La mémoire sensorielle participe pleinement
à l’apprentissage
12- Stockage
la consolidation des informations doit être encouragée pour éviter l’écueil de l’oubli.
C’est pourquoi une personne ne pratiquant plus une langue seconde aura besoin
d’un réajustement lorsqu’elle sollicitera à nouveau sa connaissance de cette langue.
Ex: la rédaction d’une lettre
Recommendations
Désigner au moins un référent pour le guidage du parcours pédagogique
Privilégier un apprentissage ludo-éducatif pour une motivation maximale
Diversifier les contextes pour alterner les registres de langue et les situations
Rythmer la motivation par la correction, la gratification et l’évaluation
Combiner l’oral à l’écrit tout au long du parcours pédagogique
Multiplier les échanges et le partage
Encourager l’apprentissage par affinités
Favoriser le recours au social language learning
Exploiter la complémentarité du m-learning
Permettre un continuum dans l’apprentissage délivré
1- Désigner au moins un référent pour le guidage du
parcours pédagogique
Il est important de désigner un tuteur dans le cadre d’une eformation. les apprenants doivent pouvoir être reliés à une
autorité qui supervisera :
>Le niveau et la progression de chacun
>Les besoins technologiques et les outils à utiliser
>La variété des outils et supports pour l’optimisation des tâches
>La définition, l’animation voire la réorientation du parcours pédagogique
>L’entretien et le développement de la motivation de ses ouailles
>La correction, l’évaluation et la restitution (feedback)
>La facilitation des contacts et du partage
>La préconisation d’outils additionnels
2- Privilégier un apprentissage ludo-éducatif
pour une motivation maximale
Les résultats de plusieurs expériences ont prouvé que :
• lorsque le jeu est combiné aux exercices et méthodes plus formels, la
progression des étudiants est plus rapide.
•les tâches ludiques stimulent la réflexion et donc la concentration
d’apprenants ravis de s’adonner à des exercices sollicitant tout autant leur
imagination, leur affect ou bien encore leur esprit de compétition.
• Ces programmes ont démontré que les mises en situation ludiques
mobilisent fortement les fonctions sensorielles aux côtés des mécanismes
neurologiques classiques.
3- Diversifier les contextes pour alterner
les registres de langue et les situations
Nous suggérons :
• d’ouvrir l’e-enseignement linguistique à des tâches et des mises en
situations diversifiées pour offrir aux formés une autonomie .
•Les tâches et outils mis en oeuvre doivent conjuguer l’écrit à l’oral, le
ludique à l’académique, le langage parlé au langage formel.
Les échanges en distantiel via les réseaux sociaux sont un bon moyen de
donner une empreinte moins formelle différent de celui de la classe de
langues.
•La diversité des interlocuteurs, donc des registres de langue, doit faire
partie des paramètres de l’e-formation linguistique.
4 -Rythmer la motivation par la correction, la
gratification et l’évaluation
La correction :
•encourage l’apprenant à régulièrement restructurer
son interlangue pour éviter de faire les mêmes
erreurs dans ses prochaines productions.
L’évaluation et la gratification sont
logiquement liées à la correction.
5-Combiner l’oral à l’écrit tout au long du
parcours pédagogique
L’arrivée de nouvelles technologies (ordinateur, V.H.S., D.V.D., logiciels,
Internet) a bousculé l’enseignement classique en revalorisant l’oral.
Désormais, le poids des T.I.C.E., et de l’e-learning, permet de combiner
l’oral à l’écrit tout au long du parcours pédagogique linguistique.
Cependant, un apprenant autonome, qui ne bénéficie d’une
orientation de ses travaux, devra s’astreindre à des échanges oraux et
éviter l’écueil de productions uniquement écrites qui sont bien
évidemment facilitées avec l’usage d’Internet.
(les échanges via Skype et autres médias oraux favorisent l’apprentissage d’une langue)
6 -Multiplier les échanges et le partage
Echanger avec un natif est certainement la voie royale pour développer
une maîtrise de manière optimale la maîtrise d’une langue seconde.
La théorie connectiviste, encourage l’échange en s’appuyant notamment sur les
axes suivants :
>L´apprentissage et les connaissances résident dans la diversité des opinions
>L´apprentissage est basé sur les sources d´informations et les noeuds entre les
individus
>La capacité d´accès à une plus grande quantité de connaissances est plus
importante que la connaissance elle-même
>La formation et le maintien des connexions facilitent l´apprentissage continu
>L´habilité à réaliser des connexions entre des champs, des idées et des concepts
est une compétence centrale.
7 -Encourager l’apprentissage par affinités
L’apprentissage par affinités :
• permette aux individus en contact d’échanger sur un domaine qui les
stimule et donc de progresser plus rapidement dans leur maîtrise de la
langue seconde étudiée,
• crée une interdépendance entre les apprenants.
démarche coopérative
Public
Le formateur
Resultats du
contrôle/
independance
Les Taches
généralement de jeunes
apprenants ou des élèves très
peu expérimentés
exerce un fort contrôle qui
comble une faible autonomie
de ses élèves.
développera graduellement
l’habilité des apprenants à
passer de la coopération à la
collaboration.
La coopération implique la
division des tâches et des
responsabilités au sein d’un
groupe d’élèves dans lequel
chaque individu va participer à
l’atteinte d’un but Commun
démarche collaborative
un faible contrôle puisque
l’autonomie des apprenants est
forte.
Le résultat sera la production
d’oeuvres individuelles mises
en commun pour la réalisation
de l’oeuvre collective.
Les apprenants ont un but
commun mais chacun
travaillera indépendamment.
et pour lui-même l’ensemble de
la tâche en utilisant les
ressources collectives mais
aussi en s’appuyant sur le
groupe.
L’interdépenda est très forte entre les membres L’interdépendance a un
nce
du groupe.
caractère associatif.
8- Favoriser le recours au social language learning
Que ce soit à la maison, à l’école ou en entreprise, le social
language learning nous semble un point primordial des eformations modernes.
Le Web 2.0 mettant à la disposition des apprenants en
langues une infinité d’outils interactifs.
Le social language learning favorise le phénomène
d’imitation, la correction mutuelle et l’interdépendance,
9- Exploiter la complémentarité du m-learning
Le mobile learning vit actuellement une poussée au coeur de l’écosystème
e-learning. Sachant que les smartphones sont en train de démocratiser
l’accès à Internet, de par le monde, il est plus que d’actualité d’envisager
le mobile comme un support complémentaire à l’e-formation classique.
Forces du mobile learning :
Faiblesses du mobile learning:
le m-learning se doit de délivrer un enseignement linguistique complémentaire,
simple, concis, ludique et pratique.
Les tablettes vont changer la donnée
Avec la démocratisation progressive des tablettes
tactiles, l’e-language learning va encore se
développer.
les tablettes pourront établir une synthèse entre la
mobilité et le confort d’un P.C. pour tous les
language learners désireux de travailler leur maîtrise
d’une ou plusieurs langue(s) étrangère(s).
Nous recommandons donc tout autant aux tuteurs
qu’aux apprenants d’envisager les supports mobiles
comme des relais de choix dans leur apprentissage.
Offrant une grande liberté en termes
d’espace/temps.
10- Permettre un continuum dans
l’apprentissage délivré
Lors d’une e-formation linguistique, il est important de donner aux
apprenants des repères afin qu’ils puissent entrevoir comment ils
pourront développer leur pratique par eux-mêmes à l’issue de la
formation.
L’autonomie devant logiquement se développer au fur et à mesure du
parcours pédagogique, les formés étant d’abord encadrés puis guidés
puis conseillés, le(s) formateur(s) ou professeur(s) se doivent de leur
donner l’envie d‘exploiter cette autonomie en dehors des sessions de
formation ou des cours en classe et, ainsi, poser les jalons d’un
continuum dans cet apprentissage.
La lecture d’articles de presse via son smartphone,
dans les transports, les contributions sur les réseaux sociaux
dans la langue concernée, le fait de regarder des vidéos ou
encore lire dans la langue étudiée sur son Kindle
sont des exemples parmi tant d’autres.
Partie 4:
Critique et questionnement
pourquoi? Comment?
l’évolution de la formation à distance est une synthèse
historique intéressante.
Les technologies ont peu à peu révolutionné
l’apprentissage.
l’apprentissage bénéficie d’outils variés, en présentiel
comme en distantiel,
Le social learning offre une grande variété de profils,
d’outils, de contextes, de modes pédagogiques.
Le serious gaming revalorise l’approche ludique de la
connaissance.
Le blended learning permet de trouver l’équilibre entre
l’enseignement en classe et à distance.
Dans le cas des langues étrangères, le Web 2.0 favorise une
multitude d’échanges, formels et informels, au bénéfice des
utilisateurs.
1- L’avenir de l’e-formation sociale pourrait
passer par le social rich learning
le social learning distille de l’informel et crée des passerelles entre les
apprenants mais, si l’on ajoute, du rich media à d’autres outils
performants, cela devient du social rich learning pour créer une alchimie
entre des participants bien plus mobilisés donc dynamiques.
Le social rich learning va donc encourager une pédagogie toujours plus
active.
2- L’e-learning va muter pour devenir le welearning
Le we-learning va créer de nouveaux marchés de par le volume d’outils et
de systèmes à gérer qu’il implique.
L’e-learning « a libéré » l’apprenant de la salle de classe, le we-learning va
le libérer de l’ordinateur. Les supports mobiles, smartphones et tablettes,
vont provoquer une accélération des flux collaboratifs et permettre un
partage n’importe où n’importe quand.
le we-learning va créer des communautés d’apprentissage collaboratif qui
se prolongeront après la classe, physique ou virtuelle, pour appliquer ce
qu’elles ont appris en amont du process.
Mais le we-learning implique également un changement culturel et
managérial. Il va falloir donner aux individus les supports, la culture et la
motivation corrélés au we-learning pour qu’ils s’engagent dans cette voie.
3. L’e-learning linguistique sera une
expérience grâce à la réalité augmentée
L’interactivité va connaître un développement technique important, au
cours des prochaines années. Grâce à la réalité augmentée, qui superpose
des objets virtuels 2D et 3D à l’image classique.
La détection des mouvements, qui est déjà appliquée actuellement, va
devenir de plus en plus puissante pour une interaction majorée avec la
machine et une interactivité optimisée avec nos interlocuteurs.
L’utilisateur est projeté dans un univers d’expériences sensorielles. Dans
l’enseignement linguistique, où l’aspect culturel est crucial, pouvoir incarner un
personnage et multiplier les interactions vocales et textuelles avec le système
et/ou d’autres apprenants est une avancée majeure.
L’application mobile World Lens, permet une
traduction instantanée en temps réel via la capture
d’une image depuis un mobile ou une tablette.
Le jeu Yoostar, créé par MICROSOFT, permet aux
téléspectateurs de rejouer les scènes d’émissions en
étant intégrés à l’écran.
La réalité augmentée dans l’e-formation linguistique va bientôt permettre
la sollicitation de la mémoire visuelle et gestuelle.
Les avatars, seront bientôt nos représentants en classe virtuelle.
il est possible de se mettre aisément dans la peau d’un citoyen d’une autre
nationalité et d’évoluer à distance dans son environnement culturel en
utilisant la langue seconde étudiée.
Le projet English City de VIRTUAL LAB,
via lequel on peut échanger avec des
natifs de langue anglaise dans un univers
virtuel, Des situations de la vie réelle,
telles qu’aller au restaurant, faire du
shopping, assister à un cours, s’échanger
des recettes de cuisine, sont désormais
transposées dans les univers virtuels ou
immersifs pour apprendre un idiome via
de multiples interactions avec ses pairs
allophones.
Le projet Les Eonautes, qui s’appuie sur
un logiciel de français langue étrangère,
fait évoluer les apprenants dans un
univers virtuel au sein duquel ils doivent
remplir des missions dont les enjeux
sont didactiques. Les apprenants sont
plongés dans diverses époques (antique,
médiévale, contemporaine) et vivent des
interactions avec divers personnages
(druide, prêtre, chevalier, etc.) tout au
long du parcours pédagogique qui est
contrôlé en back office
par le formateur.
L’arrivée Web 3.0, devrait impacter l’eformation.
Cela signifie que les programmes, logiciels et ressources vont devenir
intelligents grâce aux métadonnées qui permettront d’agréger, de générer,
de publier et d’échanger des données en fonction de leurs relations
sémantiques.
Les ordinateurs et autres devices pourront donc avoir la capacité de
comprendre les contenus qui existent sur les systèmes et les serveurs du
Web.
le traitement de l’information, la traduction simultanée, pourraientt faire
renoncer, dans les prochaines années, les bonnes volontés qui avaient pour
objectif la maîtrise d’une ou plusieurs langue(s) seconde(s).
Mais alors comment cerner une culture étrangère et réellement bien
comprendre ses acteurs ? Sans pouvoir s’exprimer dans la langue des
natifs (utilisent des vocables qui n’ont pas d’équivalents dans notre
langue), l’expérience touristique par exemple ne serait qu’incomplète.
En conclusion
Qu’ai-je appris ?
Une ou plusieurs langues ?
Une langue unique ne permet pas de conquérir le monde, trop divers
culturellement, cela pour notre plus grande richesse intellectuelle. Et,
même si demain des outils ultra performants, effectuerons une
traduction simultanée de la langue première vers la langue seconde, rien
ne remplacera le vrai contact humain, avec ses maladresses, son argot,
sa complicité et tout l’affect qu’une conversation peut véhiculer.
Parler une langue, c’est ouvrir une fenêtre sur une culture, sur une
histoire, sur un art de vivre. C’est aussi ouvrir son esprit à l’autre, aux
autres.
Le nouvel enseignement
La mise en situation réelle avec le serious gaming, l’emploi des outils du
quotidien, tels que Facebook et Twitter, la mobilisation des sens via les
podcasts, la vidéo, les photos, etc., créent le terreau d’un nouvel
enseignement accessible partout, tout le temps, sur différents supports.
Demain, apprendre une langue sera bien plus facile et passionnant.
Echanger avec les peuples du bout du monde, à l’écrit comme à l’oral.
l’ e-learning, et les T.I.C.E., vont provoquer un basculement du :
« j’apprends longuement et durement puis je passe à la pratique »
au
« j’apprends rapidement, tout au long de ma vie, par et avec autrui ».
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