Apport des sciences humaines en médecine et en santé publique II Dr P. Jarno, médecin de santé publique [email protected] Dr S. Perrier-Ridet, médecin de santé publique [email protected] D’après cours AMBS 2012-2013, Anne Le RHUN 2011, Brigitte SANDRIN-BERTHON 1 PLAN La santé publique et la médecine : définition / concepts L’apport des sciences humaines : du modèle biologique au modèle global En pratique, De la prévention à la promotion de la santé L’anthropologie médicale et ses enseignements De l’éducation sanitaire à l’éducation thérapeutique La conduite de projet : du parcours de soins aux projets de santé publique 2 Rappel, − Intégrer l’ensemble des déterminants qui influencent la santé de l’individu ou de la population − Adopter une posture professionnelle qui laisse place à la singularité et au pouvoir d’agir du patient − S’inscrire dans des pratiques pluridisciplinaires et collectives professionnelles − Garder les principes éthiques à l’esprit et écueils à éviter 3 Rappel, MODELE BIOMEDICAL MODELE GLOBAL Modèle fermé La maladie est principalement organique Modèle ouvert La maladie résulte de facteurs complexes, organiques, humains et sociaux Elle affecte l’individu Elle affecte l’individu, sa famille et l’environnement Elle doit être diagnostiquée et traitée Elle demande une approche continue, de la prévention à la réadaptation, qui tienne compte des facteurs psychologiques et sociaux Par des médecins Par des professionnels de la santé travaillant en collaboration Dans un système autonome, centré autour d’hôpitaux Dans un système ouvert et interdépendant avec la communauté Bury JA. Les deux modèles de santé. Éducation pour la santé, Concept, enjeux, planifications. De Boeck, Bruxelles, 1998, 231 p 4 Rappel, De la prévention… à la promotion de la santé La prévention vise à éviter ou à réduire le nombre et la gravité des maladies ou accidents (OMS, 1948) La référence théorique est le modèle biomédical fondé sur une logique de maladie, d’agent pathogène et d’individu (mauvais comportement) Approche « en creux » ou « négative » de la santé Beaucoup de déterminants de santé non considérés (inégalités sociales, environnement familial et social, facteurs de risques héréditaires…) Certaines méthodes centrées sur le comportement des individus ont été perçues comme moralisatrice et culpabilisante (Witte, 2000) La promotion de la santé est le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé et d’améliorer celle-ci (OMS, 1986) La référence théorique est le modèle global fondé sur une vision élargie et positive de la santé La santé devient « ressource » de la vie (Fuch, Canguilhem) Les déterminants de santé sont visés bien au-delà de l’éviction de la maladie 5 Rappel, La promotion de la santé s’articule autour de cinq axes d’action : (charte d’Ottawa, OMS-1986) Axe 1 : Élaborer les politiques publiques respectueuses des enjeux de la santé (législation, fiscalité, services publics) Axe 2 : Créer des milieux favorables (air, eau, sol, habitat, urbanisme, travail, loisirs…) Axe 3 : Renforcer l’action de la communauté (pouvoir d’agir collectif dans la définition des priorités et décisions) Axe 4 : Développer les aptitudes personnelles / éducation pour la santé (confiance en soi, capacité à faire des choix, agir de façon autonome) Axe 5 : Réorienter les services de santé (multisectorielle centrée sur l’ensemble des besoins des individus et des groupes) 6 Prévention et réduction des risques des Illustration par 1 action de Promotion de la santé conduites addictives « Conjuguer fêtes, jeunes et espace public à Rennes » Titre présentation 8 / XX Contexte • Rennes : Ville universitaire depuis le XVIIIe siècle - 215 000 habitants - 56 000 étudiants - 30 000 collégiens et lycéens 1 habitant sur 2 a moins de 30 ans 1 habitant sur 4 est étudiant Aire urbaine : 600 000 habitants Contexte Évolution des pratiques festives : • L’espace public est devenu l’un des lieux de rendez-vous des jeunes pour faire la fête en fin de semaine (dès le jeudi) A Rennes : 2 rues, 2 places concentrent les lieux de consommation (jusqu’à 2 500 personnes) • • • Des rassemblements festifs de jeunes, dans les rues du centre-ville avec des hyper alcoolisations qui engendrent des conduites à risques, des nuisances sonores et des comportements agressifs En 2005 : des affrontements ont eu lieu à plusieurs reprises entre les jeunes et les forces de l’ordre suite à la volonté de la préfecture de faire respecter les textes de lois sur la consommation d’alcool sur la voie publique Suite à ces évènements, la municipalité a souhaité réfléchir, avec les acteurs locaux, à des solutions alternatives, en impulsant une politique globale en direction de la jeunesse. • Ce qui fait problème - des nuisances pour les riverains : bruit, dégradations - des risques pour les consommateurs : intoxication, blessures. • Réaction de la Ville et de la Préfecture = Construction de réponses depuis 2005 sur 2 aspects : - Préventif /Promotion de la santé - Répressif • Réglementation plus ferme sur la consommation et la vente d'alcool (arrêtés préfectoraux et municipaux, interdisant la consommations les jeudis et vendredis dans certaines rues, vente d’alcool à emporter…..) Volet - Politique publique (axe1 de la Charte d’OTTAWA) Volet - Milieux favorables (axe2) Stratégies préventives de la Ville En concertation avec l’ensemble des acteurs, Coordination des partenaires et mise en cohérence des actions à destination des publics à risques Des soirées alternatives (ND4J) des espaces de prévention sur les grands évènements festifs (avec Prév’en Ville) Noz’Ambule Une communication grand public « A ta santé! » en 2007 - 2010 Campagne de communication 2007 Titre présentation 13 / XX Campagne de communication 2015 Plusieurs supports : Affiches Flyers de prévention Campagne en cours de renouvellement Appel à volontaires pour créer l’édition 2016 ! 14 Information et sensibilisation Plaquette : "Alcool, où trouver de l’aide à Rennes ? Rencontres « Alcool et souffrance de l’entourage » • sur les quartiers avec la Maison Associative de la Santé Volet –Éducation pour la santé (axe 4 de la Charte d’ottawa) Avec deux degrés d’intervention : Information/ Sensibilisation 15 Noz’ambule Titre présentation 16 / XX Les Noz’ambules Rôle des Noz'ambules: Prévenir et réduire les comportements à risque sur l'espace public par une médiation en centre ville en s'adressant au public ayant des pratiques festives informelles Interroger le mieux vivre ensemble Jouer un rôle d'observation des pratiques festives sur l'espace public 17 Les Noz’Ambules Quand ? Les Jeudis de 19h00 à 2h00 Les Vendredis de 19h00 à 1h00 40 soirées hors vacances scolaires - de début septembre à décembre (pas d'intervention en janvier) - de février à début juillet (fête du bac) Effectifs renforcés les veilles de vacances scolaires. Où ? L'équipe déambule dans les rues du centre et accueille le public sur un camion stationné Place des Lices à partir L’équipe est composée de relais-santé de la LMDE (prévention par les pairs) et de professionnels de la prévention et du soin (ANPAA) Volet –Éducation pour la santé (axe 4 de la Charte d’ottawa) : Information/ Sensibilisation….Formation des relais santé Volet –Milieux favorables (axe2) Lien social Les Noz’ambules Titre présentation 19 / XX Les Noz’ambules Titre présentation 20 / XX Prev’en Ville Dispositif de prévention et de réduction des risques (écoute, distribution de matériels de prévention et de réduction des risques orientation,…) sur les temps festifs organisés sur la ville Environ 20 manifestations par an (Fête de la Musique, Transmusicales, Dazibao…) Pilotage : Centre régional information jeunesse Bretagne Membres: AIDES 35, l’Orange Bleue (ANPAA :Association Nationale de prévention en alcoologie et addictologie, Liberté Couleurs), le Planning Familial, le pôle addiction précarité du centre hospitalier Guillaume Régnier, le Relais (éducateurs spécialisés) Volet –Éducation pour la santé (axe 4 de la Charte d'Ottawa) : Information/ Sensibilisation Volet –Milieux favorables (axe2) Lien social 21 Prev’en Ville 22 Prev’en Ville 23 Dispositif ND4J - La ND4J propose de valoriser et soutenir les jeunes en les Accompagnant dans la création d’évènements sur la ville. - Les soirées proposées ont différentes thématiques, sont gratuites, sans Alcool et organisées par des jeunes. Volet - Renforcer l’action de la communauté (Axe 3 de la charte d’Ottawa) Volet –Milieux favorables (Axe 2) Lieux créatifs, Lien social 24 Coordination des partenaires et des actions Groupe de travail « Prévention et réduction des risques auprès des jeunes » : Éducation Nationale, DDEC, SIMPPS, acteurs de la prévention Création d’outils par les élèves : « Quelle soirée as-tu prévue? » Volet - Action de la communauté (Axe 3 de la charte d’Ottawa) Volet –Éducation pour la santé (Axe 2) Réunion annuelle des intervenants sur l’espace public: acteurs de la prévention, éducation, sdis, police, samu,… Volet - Renforcer l’action de la communauté (axe 3) Volet –Réorienter les services de santé (axe 5) Formations communes « approches pratiques des consommations de produits psychoactifs » pour les acteurs de terrain Volet –Éducation pour la santé (Axe 2) Intervention des équipes de liaisons en addictologie (ELISA) en milieu hospitalier Volet –Réorienter les services de santé (axe 5) 25 PLAN La santé publique et la médecine : définition / concepts L’apport des sciences humaines : du modèle biologique au modèle global En pratique, De la prévention à la promotion de la santé L’anthropologie médicale et ses enseignements De l’éducation sanitaire à l’éducation thérapeutique La conduite de projet : du parcours de soins aux projets de santé publique 26 De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé Education sanitaire - Les valeurs religieuses (avant 19ème) : imposent certains comportements comme représentant le bien et en stigmatisent d’autres comme étant le mal. Punition de la transgression = maladie (châtiment divin). Rituels de prévention - Les valeurs morales (19ème) : il devient asocial de mettre en danger sa santé ; la force de travail appartient autant à la collectivité qu’à l’individu. Maladies évitées si on était « sage » …. 27 Passer de l’approche dite « hygiéniste », utilisant les ressorts de la peur à…. http://www.dailymotion.com/chris38/video/119760 29 De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé L’éducation pour la santé est « un processus créant avec les personnes et les groupes les conditions de développement de leurs capacités vis à vis de la santé, valorisant leur autonomie et leur responsabilité » Réseau des comités d’éducation pour la santé L’éducation pour la santé « vise plus particulièrement à rendre les personnes et les groupes aptes à adopter les modes de vie les plus favorables à leur santé et à celle des autres » Jean-Pierre DESCHAMPS 31 De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé L’éducation pour la santé émerge donc - Pour des raisons sociologiques avec la remise en cause du pouvoir médical et des politiques de santé publique - Pour des raisons épidémiologiques : augmentation du nombre et de la durée des pathologies chroniques, des handicaps (multiples déterminants, interdépendants : environnement social……) - MAIS AUSSI pour des raisons d’efficience : amélioration de la qualité de vie, de l’efficacité des soins mais aussi réduction des coûts (exemples de l’asthme, du diabète…) 32 De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé L’éducation pour la santé − Démarche participative : prise en compte des représentations (du patient mais aussi du professionnel) et identification de la demande (à l’écoute, attentive aux besoins, aux attentes….). Le patient n’est plus l’objet mais le sujet des soins. − Principes éthiques (confrontation à des valeurs clairement explicitées, discutées en permanence) : disponibilité et adaptabilité personnalisée − Méthodes de la pédagogie pour adultes et de la psychologie d’intervention : place à l’individu dans la construction et l’appropriation de savoirs utiles pour sa santé. D’une 33 démarche de prescription à une démarche d’éducation. De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé Information seule, le plus souvent inefficace : persistance des comportements réputés dangereux (tabac, alcool…) - Le plaisir : prévention = se priver du plaisir procuré aujourd’hui par un comportement pour un plaisir hypothétique demain ; EdS : inscription dans une perspective plus globale - La transgression de l’interdit (libération, courage, défi…. ) : prévention (sous forme d’information brute) = renforcement de la transgression ; EdS : libre-arbitre ; aliénation engendrée par ces comportements - Le déni du danger (réaction psychique) : prévention = idem ; EdS : 35 rendre l’information appropriable, tolérable De l’éducation sanitaire …. à l’éducation pour la santé Information seule, parfois néfaste – La culpabilisation : le blâme de la victime ; aucun gain en santé publique ne légitime cette culpabilisation, cette perte d’espoir – La stigmatisation : « le SIDA c’est la mort », « les obèses ne savent pas s’arrêter de manger et manquent de volonté »… – L’anxiété : ajouter des angoisses supplémentaires par des campagnes anxiogènes …………..Complémentarité entre les actions de grande envergure et actions de proximité 36 L’éducation pour la santé dans la relation médecin-malade Place de la décision partagée, consentement éclairé Les limites du colloque singulier : patient ressources ; groupes de patients Place de l’éducation thérapeutique 37 Education thérapeutique − Processus visant pour le patient à acquérir et à conserver des ressources l’aidant à vivre de manière optimale avec sa maladie : processus centré sur le patient − Mise en place d’activités de sensibilisation, d’information, d’apprentissage et de soutien psychologique concernant − la maladie, le traitement, des soins, − le cadre hospitalier et des soins ambulatoires − les comportements favorisant la santé et la maladie − Pour aider les patients et leur famille. L’éducation thérapeutique − Pas une simple transmission d’informations − Mais travailler sur la perspective d’une rencontre entre le patient et le professionnel : une coconstruction qui prendra en compte – L’inscription temporelle de la maladie – La conception et la gestion des séances éducatives L’éducation thérapeutique Une meilleure relation, pour quoi faire et comment ? La qualité de cette relation patient-soignant influence la relation que le patient entretient avec sa maladie son traitement. Cela dépend notamment de 3 facteurs: Son acceptation de la maladie (choc initial, dénégation, révolte, marchandage, tristesse et acceptation) - Ses conceptions de la santé, de la maladie, de son traitement (au sens large) - Ses croyances quant aux conséquences de la maladie et aux bienfaits du traitement 42 Education thérapeutique : axes de réflexion − Les conceptions de la santé − Les rôles des intervenants vis-à-vis des patients : une réflexion sur les finalités de l’intervention, une rencontre intersubjective, la temporalité − L’organisation du travail d’équipe : identité, pouvoir ? Education thérapeutique Le soignant est centré sur le patient − Avec une double vigilance : – Sur l’évolution de la maladie – Sur l’évolution du patient − Accepter la non linéarité du projet éducatif suppose de : – Reconnaître la singularité du patient – Savoir identifier les spécificités culturelles du patient et ses réseaux sociaux Education thérapeutique L’acte éducatif − Méthodes pédagogiques variées − Remises en question régulières − Réajustements des objectifs et des dispositifs, des analyses, des méthodes mises en œuvre et des résultats LE PATIENT EST ASSOCIE EN TANT QUE VERITABLE ACTEUR DE LA DEMARCHE Education thérapeutique Séquence d’accord/pas d’accord Pour moi, l’éducation thérapeutique vise principalement à augmenter l’observance des patients : Je suis d’accord Je ne suis pas d’accord L’objectif majeur de l’ET en France : C’est d’abord renforcer les compétences des patients ! (Ce qui aura sans doute des conséquences sur l’« OBSERVANCE ») ALLIANCE THERAPEUTIQUE Capacité d’empathie Un docteur Une personne Choix éclairé Libre arbitre Une personne CREDEPS-Nantes décembre 2008 L’acte éducatif Compétences des soignants − Diagnostic des pathologies et actualités des traitements − Approches pédagogiques avec prise en compte des contextes de vie des patients dans leur globalité, de la dimension psychologique − Dynamique de groupe (savoir écouter, échanger, connaître le rôle et les compétences de chacun) − Posture réflexive : analyse des pratiques, capacité d’auto-critique L’acte éducatif Compétences des soignants − La posture réflexive : une interrogation sur ses représentations de la maladie, sur les représentations de son rôle, sur sa capacité à accepter l’incertitude, sur ses normes de pensée − La posture éthique : une co-construction du projet, le respect de la demande du patient en matière de transmission d’information − Le challenge : favoriser une intégration des connaissances en contexte, en adéquation avec les besoins du patient et les particularités des situations ( patients souffrant de plusieurs pathologies …) L’acte éducatif Compétences des soignants − Capacité à s’engager et à vivre une aventure humaine de transformation – La personne confrontée à une maladie chronique est dans un processus de quête identitaire – Le soignant s’ouvre aux connaissances expérientielles du patient − Différentes approches behavioriste ou constructiviste qui supposent le sujet rationnel et écartent les rapports sociaux constitutifs de la gestion de la maladie comme la pluralité des dimensions intervenant dans la vie quotidienne du patient L’acte éducatif L’éducateur doit faire face aux singularités des patients −L’éducateur, en tant que professionnels de santé, est marqué par son histoire collective − Il ne suffit pas de mettre à disposition des patients une information pour qu’ils se l’approprient − Les personnes disposent d’un système bien équilibré de savoirs auquel l’information va se heurter Eduquer c’est plutôt accompagner L’acte éducatif L’organisation du travail d’équipe − Dépassement d’une certaine sectorisation des actions et des professionnels − Les compétences d’autres professionnels sans doute attendues De l’organisation d’un travail d’équipe…. au projet de santé publique La démarche de santé publique - Une modalité récente d'organisation du travail qui fait appel à des compétences différentes et complémentaires - Compétences clés requises : vision stratégique, organisation, gestion, animation, communication - Acteurs : chef de projet, comité de pilotage, groupe de travail ou équipe projet, bénéficiaires, partenaires, membres de réseau 57 De l’organisation d’un travail d’équipe…. au projet de santé publique La démarche de santé publique Une réflexion stratégique - Ce que l'on veut faire - Finalités (principes, valeurs), aspirations, objectifs des dirigeants du projet - Ce que nous sommes autorisés et légitimes à faire - Obligations et pressions sociales, politique internes/externes - Ce que l'on devrait faire - Opportunités, contraintes de l'environnement économique et social 58 De l’organisation d’un travail d’équipe…. au projet de santé publique La démarche de santé publique Une méthodologie - Un diagnostic ou état des lieux, (revue de la littérature, identification des besoins, des demandes et des réponses existantes) - La définition de priorités - Le définition d'objectifs de santé publique, définition et mises en œuvre des actions - L’élaboration et la mise en œuvre des actions - L’évaluation (organisation, résultats…) Au niveau de l'hôpital : adaptation de l'offre de soins aux besoins de la population d'un secteur, projet d'établissement... Au niveau d’un territoire : développer des politiques plurisectorielles favorable à la santé (qualité de l’habitat, solidité du tissu social, accès aux soins, l’hôpital dans la cité, participation des citoyens…) 59 Conclusion • Démarche de santé publique : schéma théorique – – – – Formaliser le problème Mesurer la santé Déterminer les priorités Mettre en place le programme et l'évaluer • Démarche dans les faits – – – – – – Problème mal explicité Mesure toujours incomplète et imparfaite Priorités et importance des perceptions sociales Priorités et pouvoirs Mise en place ou non-décision Difficultés d'évaluation M2 63