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L’offre globale, correspond au revenu national, elle se répartit par définition entre la
consommation des ménages, l’épargne des ménages ou des entreprises et les taxes perçues par
l’Etat. On notera : Y =C+ S +T (2)
A l’équilibre, l’offre égalise la demande globale et on vérifie que Y = D. En d’autres
termes à partir des équations (1) et (2) on peut déduire que :
Y = (D = C+ I + G) => C + S + T = C + I + G
Soit encore si l’on suppose que le budget de l’Etat est équilibré, c’est à dire que le montant des
taxes perçues est égal aux dépenses engagées :
I = S
Y = D
L’équilibre tel qu’il vient d’être défini peut être représenté graphiquement. Cette
représentation correspond à une construction que la « vulgate » keynésienne qualifie de
« Diagramme à 45 degrés ».
1. 2 Equilibre macroéconomique et « Diagramme à 45 degrés »
Afin d’expliciter la logique que recouvre le diagramme à 45 degrés, on peut procéder
en deux étapes. On montrera premièrement comme s’établit un équilibre entre l’offre et la
demande globale. Deuxièmement on indiquera comment l’on passe d’une situation d’équilibre
entre la demande globale et l’offre globale à une autre position d’équilibre après augmentation
de l’investissement.
Première étape. Positionnons sur un même graphique les fonctions de consommation
et d’épargne. On représente en abscisses le revenu national, Y, qui s’interprète comme l’offre
globale c’est à dire le niveau de ce qui est produit globalement dans l’économie. On ne tient
pas compte pour le moment du montant des taxes ou de la pression fiscale. En ordonnées on
indique le niveau de la demande globale que l’on notera D. La demande globale est équivalente,
par définition, à la somme de l’investissement, de la consommation et des dépenses de l’Etat.
En d’autres termes : D = C + I + G
On indique également sur ce même axe, le montant de l’épargne S. L’objectif est de
montrer quelles sont les situations vérifiant que l’offre globale est égale à la demande globale.
Il s’agit de situations qui vérifient que :
Y = (D = C + I + G)
Notre objectif est également d’expliquer la signification économique de cette égalité.
De manière complémentaire le « Diagramme à 45 degrés » permet de comprendre la
signification des états de l’économique où l’égalité précédente n’est pas vérifiée. Si l’on
considère, à des fins de simplification, que durant cette première étape l’investissement est nul,
on obtient la représentation graphique donnée par le schéma suivant.