Lésions iriennes

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Lésions iriennes
Ruptures du sphincter
Uniques ou multiples.
Pupille déronde, irrégulière et atone
Mydriase post-traumatique:
Rupture circonférentielle du sphincter
Sidération du sphincter
 Eliminer cause neuro: III, II, hématome rétro-orbitaire.
Iridodialyse
Désinsertion de la racine de l’iris
Chasse HA poussant l’iris vers l’arr.
Arrachement de la racine de l’iris, transilluminable.
d’étendue variable:
- large iridodialyse avec chute de l’iris en rideau
-ou visible uniquement en gonioscopie.
Peut générer une diplopie monoculaire, éblouissement
BAV si oblitération de l’axe visuel.
 iridopexie.
Lésions angulaires
• Déchirures du trabéculum:
• Récession angulaire:
 Distension des tissus
 Chasse de l’HA vers la périphérie.
- Gonioscopie: - recul de la racine de l’iris
- avec élargissement de la
bande ciliaire
Risque d’hypertonie intra-oculaire:
qq mois à qq années
 Surveillance annuelle pendant au
moins 10 ans.
Lésions du cristallin
Cataracte contusive:
Modification de la perméabilité capsulaire.
Corticale post ou sous-capsulaire post
En rosace +++
Déplacements du cristallin
Subluxations du cristallin:
Liée à rupture sectorielle de la zonule.
Peu symptomatiques.
Subluxation post:
- pupille barrée par équateur
- double lueur pupillaire
Subluxation antérieure:
- Bascule du cristallin en avant.
- Voussure de l’iris
Luxations:
- postérieures
- antérieures
Lésions contusives du segment postérieur
Engagent le pronostic visuel
Œdème du pole postérieur
Hémorragies intra-vitréennes
Ruptures choroïdiennes
Déchirure et décollement de rétine
Les plaies
Les plaies de paupières
• Posent le problème du recouvrement de
la surface oculaire
• Doivent systématiquement faire
rechercher une plaie du globe
• Plaies de l’angle interne: lésion du
canalicule lacrymal.
Point lacrymal
canalicule
Canal
lacrymo-nasal
Les plaies du globe oculaires
= Solutions de continuité du globe oculaire
Plaie de cornée
Ruptures
Plaies pénétrantes
Plaies perforantes
CEIO: Septicité +++
Toxicité +++
Séquelles anatomiques et fonctionnelles.
Circonstances du diagnostic
D’emblée évidente:
- plaie palpébrale
- traumatisme orbitaire ou facial
Suspectée si:
- plaie palpébrale punctiforme
- hémorragie ou plaie conjonctivale
Méconnue = plaie minime spontanément coaptée
- découverte d ’examen
- stade de séquelle ou de complication:
uvéite, métallose, cataracte, ...
Diagnostic
Porte d’entrée
Plaie cornéenne:
- hernie irienne,
- pupille piriforme
- punctiforme
- déchiquetée, en étoile
- obliques ou en scalps
- souillures, CE
- topographie
Plaies sclérales:
- issue de vitré ou d ’uvée
- masquées par hémorragie ou par muscle.
Plaies limbiques = cornéo-sclérales
Diagnostic
Lésions du segment postérieur
- hémorragies ds le vitré
- hémorragies rétiniennes
- CE ds le vitré
- CE fiché ds la rétine
- plaies chorio-rétiniennes
- plaie de sortie
Examens complémentaires
Radiologie
- détection des CEIO radio-opaques
- orbites: face, Blondeau et profil
CI:
Echographie
IRM
Scanner +++
- CE R-opaques et certains R-transparents
-détection à partir de 0,7 mm
- nécessité de coupes jointives
- localisations précises, intra-/extra-oculaire
- bilan des lésions associées
Conduite à tenir
Soins initiaux
Eviter l ’issue de tissus intra-oculaires par la plaie:
- pas de manipulation intempestive
- pas de pression sur le globe (échographie CI)
- écarter prudemment les paupières
- éviter les efforts de toux
Eviter toute instillation potentiellement toxique
Avis spécialisé ophtalmo nécessaire
• Baisse brutale de la vision
• Déficit d’une partie du champ visuel
• Douleur dans les mouvements oculaires
• Photophobie
• Diplopie
• Ptosis: chute de la paupière
• Eclairs lumineux, corps flottants
• Pupille irrégulière
• Présence d’un corps étranger
• Œil rouge
• Hyphéma
• Halos autour des points lumineux (œdème cornéen)
• Plaie palpébrale
• Hémorragie sous-conjonctivale
• Bris de lunettes
• Suspicion de perforation du globe oculaire
Aptitudes
Aptitude et sports
Y3:
Moniteur EPMS
Aide moniteur EPMS
•AV SC ≥ 6/10 total 2 yeux:
1/10 pour le plus faible
Y3 C4
Instructeur sports de combat
Les candidats classés Y3 doivent faire vérifier leurs fonds d’œil auprès d’un
ophtalmologiste des armées.
•AV AC ≥ 16/10 total 2 yeux
6/10 pour le plus faible
•Entre -3 et +3 dp
Armée de terre
Spécialité sub-aquatique:
Cat 1
Y3 C3
Cat 2
Y3 C2
Y4:
Moniteur, instructeur sport de combat: Y3
Troupes aéroportées
Y3 C3
Troupes de montagne et parapente
Y4 C4
•AV SC ≥1/20 à chaque œil
•AV AC ≥ 8/10 pour le plus fort
≥ 5/10 pour le plus faible
Marine
•Entre -8 et +8 dp
Officier spécialité sport:
Sous-officier:
Y3 C3
- moniteur de sport:
- sportif haut niveau – voile:
Plongée subaquatique
Y3 C5
Y4 C3
Y3 C3
L. de Beyne
Rouge/Vert
TCCP
C2 C3 C4 C5
N
P P P
N P P
N P
Parachutisme
Haute montagne
Plongée
subaquatique
Troupes aéroportées
Saut à ouverture automatique
•
AV sans correction:
- > 5/10 pour le meilleur des 2 yeux
- et > 3/10 pour le moins bon
•
Amétropie:
•
Vision des couleurs C2
•
Champ visuel binoculaire:
•
Sens du relief satisfaisant
•
Toute affection chronique ou évolutive de l’œil ou des annexes est incompatible.
•
Si chirurgie réfractive:
entre -2 et +3 dioptries
> 140° en horiz et > 60° en vert
- avis ophtalmo militaire
- lasik non recommandé
•
Après 40 ans: mesure de la PIO et examen du FO obligatoires
Troupes aéroportées
Saut à ouverture commandée et retardée
• même conditions que SOA
• absence de trouble de la vision nocturne
Saut opérationnel à grande et très grande
hauteur
SOGH et SOGTH
• Acuité visuelle:
des 2 yeux
et 6/10
≥16/10 sans correction pour le total
soit: 8/10 et 8/10, 9/10 et 7/10, 10/10
• La chirurgie réfractive, quelque soit la technique, est
incompatible
• Absence d’anomalie du champ visuel
Port de lentille de contact interdit +++
Troupes de haute montagne : aptitude
Troupes de montagne et parapente
Y4 C4
• les candidats classés Y4
• les myopes > | -5 dp|
• les hypermétopes > 3 dp et
→ avis auprès d’un ophtalmologiste des armées.
• les amblyopes
Port de lentille de contact interdit.
Haute montagne
Ultra-violets:
• En partie absorbés par l’atmosphère.
• Moins filtrés en altitude: 4% d’UV en plus tous les 300 m.
• 83% des UV sont réfléchis par la neige
Ophtalmie des neiges:
- kératite
- UV absorbés par la cornée : détachement des cellules
épithéliales
- symptomatologie bruyante retardée de ≈ 12 heures
- douleur, photophobie, larmoiement, blépharospasme
- cicatrise rapidement avec antibiotiques + lubrifiants
Haute montagne
Infra-rouges
• Filtrés par l’atmosphère
• Se protéger > 3500 m
• Opacification progressive du
cristallin (↑densité)
• Photo-traumatismes rétiniens:
observation du soleil et des
éclipses solaires
Vent, neige, froid, chocs
Port de lentille de contact interdit.
- Température peu élevée
- sécheresse de l’air ambiant, accentuée par le vent
- risque d’inconfort, de kératite et d’hypo-oxygénation cornéenne
Equipement par lunettes: choix des verres
• Polycarbonate:
- le plus résistant et le plus léger
- mais facilement rayable
• Verres minéraux trempés:
- résiste bien aux chocs et très bien aux rayures
- protège mieux des IR
- mais plus lourd et plus cher (≈ 30%)
• Indice de protection 4 impératif: ne laisse passer que 3 à 8% de la lumière
• Les verres du commerce marqués CE protège des UV, mais toujours vérifier +++
• Couleur:
- marrons et bruns: protègent et améliorent le contraste
- verts: bon compromis, ne dénaturent pas trop les couleurs.
- les verres jaunes et oranges améliorent les contraste mais protègent moins.
• Polarisés: limitent fortement les réflexions
- pénalisants si vision à travers une surface polarisante (pare-brise, instruments de lecture,…)
• Photochromiques:- l’obscurcissement est plus rapide que l’éclaircissement
- deviennent plus foncés à basse température.
Equipement par lunettes: choix de la monture
Forme
• enveloppante, protégeant des agressions solaires ou du vent, de la neige ou de la pluie.
• nez de type « selle » ajustable et se maintenant bien sur la racine du nez.
Matériaux:
• Plastiques:
• Métaux:
- grilamide ou TR90
- légers résistants à la torsion et aux impacts, inoxydables
- titane
- plus légers et résistants
Lunettes glaciers
• Monture enveloppante + protection latérale et frontales
• Indice de protection 4
• Ploycarbonate, teinte brune, anti-reflet, traitement miroir
Masques de ski
• Matière souple
• Grande protection (vent, soleil, pluie) et grand champ visuel
• Possibilité d’indice 4, photochromiques, polarisé,…
• Dispositif anti-condensation et anti-buée
• Verres correcteurs sur kit universels ou masque en « sur lunettes »
Œil et plongée
Vision dans l’eau:
• Forte hypermétropisation
• 5% des rayons lumineux sont réfléchis par la surface
• Absorption de la lumière:
- à 1m: 40% seulement
- à 10 m: 15 à 20%
- à 40 m: 1,5%
• Ambiance colorée:
- absorption des courtes longueurs d’onde
(couleurs chaudes)
- le rouge est invisible à 10 m, et le jaune à 25 m
- environnement de plus en plus bleu et sombre
Œil et plongée
Correction par masque
• Rétablit une interface eau/air/cornée réduisant l’hypermétropisation
• Vision nette en surface et dans l’eau
• Correction optique compatible
Mais:
• Réduction importante du champ visuel → masques grand champ
• Modification de l’appréciation des distances: ¾ de la distance réelle
• Augmentation de la taille des images: 1/3 plus grande
Lentilles:
non recommandées:
- Risque de déplacement ou de perte
- Risque d’infections +++
- Risque d’œdème de cornée en plongée profonde.
- Privilégier les lentilles souples jetables
Lentilles spécifiques pour apnéistes
Lentilles souples de grand diamètre
Bifocales: périphérie pour la vision en surface, zone centrale pour la vision sous l’eau
→ port du masque inutile, vision sous l’eau corrigée, champ visuel normal
→inconfort, très chères, sentiment d’insécurité.
Accidents oculaires en plongée
Barotraumtismes
• Pression ↑ avec la profondeur: sollicite les
cicatrices d’incisions ou de plaie, points de
fragilité
• Placage du masque: la dépression dans le
masque crée un effet d’aspiration
occasionnant:
- hémorragies conjonctivales,
- œdème palpébral
- pouvant aller jusqu’à entraîner des
hémorragies intra-oculaires
→ bien équilibrer les pressions
• Surpression pulmonaire
- remontée rapide glotte fermée
- tableau d’embolie gazeuse
- paralysies oculomotrices, atteintes des voies
optiques (déficit du champ visuel)
Hyperoxygénation
- crise convulsive hyperoxique
- précédée de flou visuel et de
rétrécissement du champ visuel qui devient
« tunnellisé »
Ivresse des profondeurs ou narcose à
l’azote
- éblouissements et hallucinations visuelles
Contre-indications à la plongée
Contre-indications de la FFESM
CI temporaires
- affections aigues du globe oculaire ou des annexes
jusqu’à guérison
- photokératectomie réfractive et LASIK: 1 mois
- chirurgie oculaire (cataracte, glaucome, vitré-rétine):
2 mois
- greffe de cornée : 8 mois
- ttt local par béta-bloquants
CI définitives
- pathologies rétiniennes ou choroïdiennes non
stabilisées
- kératocône > stade 3
- prothèses ou implant orbitaire creux.
- vision binoculaire < 5/10
Aptitude Marine
Plongée subaquatique
•
CI:
•
Atcdt de chirurgie oculaire
Y3:
Y3 C3
- LASIK
- rétinopathies pigmentaires
•AV SC ≥ 6/10 total 2 yeux:
1/10 pour le plus faible
•AV AC ≥ 16/10 total 2 yeux
6/10 pour le plus faible
→ avis OPH
•Entre -3 et +3 dp
Conclusion
•
Bien déterminer l’aptitude en fonction du sport
envisagé.
•
Fournir la meilleure correction optique possible.
•
Proposer un équipement de protection adéquat.
•
Savoir reconnaître les signes de gravité en cas de
traumatisme.
•
S’adapter aux particularités de l’activité sportive et
de l’environnement.
•
Optimiser les compétences du système visuel,
pour de meilleures performances sportives
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