Les brûlures oculaires

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L’oeil du sportif
Médecin en chef Jean - Marie GIRAUD
Hôpital d’instruction des armées du Val de Grâce
Œil et activités sportives
• Organe sensoriel hyperspécialisé.
• Anatomie de l’appareil
visuel
• 80% des informations sensorielles
• Capacité visuelle du sportif
• Optimiser la vue du sportif
• Activité à risques
• En toute sécurité
• Multisensorialité
• Aptitudes
• Corrections optiques
• Traumatologie
• Protections
L’appareil visuel
Anatomie
Anatomie du globe oculaire
Muscle droit supérieur
Sclère
Conjonctive
Choroïde
Limbe
Rétine
Cornée
Iris
Macula
Pupille
Papille optique
Chambre ant
Cristallin
Nerf optique
Chambre post
Vitré
Corps ciliaire
Segment
antérieur
Segment postérieur
Segment antérieur
Sclère
Muscle ciliaire
Canal de Schlemm
Procès ciliaire
Trabéculum
Zonule
Cornée
Angle irido-cornéen
Iris
Cristallin
Humeur aqueuse:
• sécrétée par les procès ciliaires
• dans la chambre post
• passe par la pupille en chambre ant
• drainée dans l ’angle irido-cornéen
• filtrée par le trabéculum
• évacuée par la canal de Schlemm
Voies visuelles
Champ visuel
Nerfs optiques
Chiasma optique
Bandelettes optiques
Corps genouillé latéral
Radiations optiques
Cortex occipital
Aires corticales
visuelles
La vision du sportif
Le sportif doit:
•
détecter, analyser, identifier, interpréter
•
des informations nombreuses et variées
•
dans plusieurs directions de l’espace
•
en vision de loin, de près, intermédiaire
•
en vision centrale et périphérique
•
en vision statique et dynamique
•
sous des contrastes et éclairements variables
•
avec une certain degré de tension psychologique
La vision du sportif
Intégration multisensorielle
•Mouvements angulaires de la tête
•Accélération du véhicule transmises au conducteur:
Visuelles
•poursuite de la trajectoire
•orientation dans l ’environnement
•repérer et identifier les obstacles
Vestibule et Regard
•conducteur/environnement
•stabilisation du regard et de la vision
•accélérations-freinages
•accélération angulaire, dans les courbes
•accélération verticale, lors des chocs
Auditives
•environnement sonore
Proprioceptives
•maintien de la posture
•conducteur/véhicule/sol
Contrôle de
l ’exécution
du mouvement
Contrôle postural
spinal
supra-spinal
→ Ajustement
permanent
La vision du sportif
→ Le système visuel se situe dans un ensemble perceptivo-moteur
Rétine périphérique:
• maintien de la posture par rapport aux repères horizontaux et
verticaux
• détection dans le panorama:
→ d’une cible attractive (mouvement, forme,
couleur)
Mouvements oculaires rapides, saccades:
- Saisie et capture par la rétine centrale (fovéa)
Réflexes oculo-vestibulaires et oculo-cinétiques, mouvements
de poursuite:
• stabilisation de l’image sur la fovéa
Rétine maculaire, fovéa:
• vision statique ou stabilisée
• analyse de l’objet: forme, couleur, contraste, vision fine des
détails
• reconnaissance de l’objet
Panorama
Image visuelle
Œil:
Saisie de l ’image
Codage de l ’information visuelle
Voies optiques:
Transmission
de l ’information visuelle codée
Cortex occipital:
Traitement de l ’information visuelle
Les informations que
les yeux transmettent
au cerveau sont
analysées par
différentes parties de
celui ci :
- Certaines parties
analysent la FORME
des Objets
- d’autres les ZONES
CLAIRES OU
SOMBRES
- d’autres les
COULEURS
- d’autres les
MOUVEMENTS
La vision du sportif
Le sportif:
•
•
•
Est enveloppé dans un espace en mouvement
Il est le centre et l’axe d ’un flux d ’images
Il trie et choisit les informations pertinentes:
Traitement:
sensoriel
Ergorama:
Localisation d ’un stimulus
Orientation du regard et saisie des cibles
visuelles
Panorama:
Reconnaissance d’objets en condition
statique
perceptif
cognitif
Evaluation de la capacité visuelle du sportif
Interrogatoire
+++
Antécédents oculaires:
• médicaux: kératocône, myopie forte, glaucomes, pathologies rétiniennes
• chirurgicaux: chir réfractive, cataracte, glaucome,…
• traitements en cours: anti-glaucomateux, anti-inflammatoires,…
• date de la dernière consultation chez l’ophtalmologiste
Porte-t-il des lunettes?
• pour quel type d’amétropie: myopie, hypermétropie, astigmatisme?
• port permanent ou non?
→ Si oui, envisager une monture et des verres appropriés au sport pratiqué
• correction d’une presbytie si > 50 ans
Port-t-il des lentilles?
• Quel type: rigides, souples, jetables,
Quel est son niveau?
• sport de loisir; quelle fréquence?
• débutant? encadrant?
• sport de compétition
Mesure de l’acuité visuelle
De loin
•à5m
• Echelle de Monoyer, de Snellen
• 1/20 à 15/10
De près
• à 30 cm
• Echelle de Parinaud
• P1,5 à P 28
Réfraction et correction
Relief
Couleurs
Atlas d ’Ishihara
Test TNO
Farnsworth 100 Hue
Examen oculaire
Correction optique du sportif
30% présentent une amétropie
LUNETTES
Bien adaptées, elles permettent la pratique de nombreux sports
Rôle de protection: - contre vent et sable
- contre UV
- contre les chocs: squash,…
- vis-vis du milieu ambiant: piscine
→ Privilégier les matériaux solides en polycarbonate
Inconvénients:
- effets prismatiques
- limitation du champ visuel
- buée, poussière, pluie,…
Correction optique du sportif
Lentilles:
- apportent une bonne correction optique
- ne présentent pas les inconvénients des lunettes
- lentilles teintés avec protection UV pour les sports de voile
→ privilégier les lentilles jetables (sports nautiques)
Contrindications:
- vent relatif (risque de sécheresse)
- intolérance, secheresse oculaire, antécédents
infectieux,…
• sur prescription d’un ophtalmologiste
• sous réserve d’une bonne manipulation
• sous réserve d’un bon suivi ophtalmologique.
Correction optique du sportif
Chirurgie réfractive
Kératotomie radiaire
- n’est plus réalisée
- fragilise le globe +++
Laser Excimer:
photokératectomie
- bons résultats
- risque de sensibilité à l’éblouissement
- la plus sûre
LASIK
- risque lié au capot: arrachement, …
Anneaux intra-cornéens
- bons résultats
- réversibles
Implants intra-oculaires
- fragilité
- contre-indication pour les sports très physiques
Traumatologie oculaire du sportif
•
Les traumatismes orbitaires
•
Les contusions oculaires
•
Les plaies de paupières
•
Les plaies du globe oculaire
Epidémiologie
Les accidents de sport et de loisir:
- 850 000 jeune âgés de 12 à 24 ans chaque année (1998)
- Plus de la moitié sont causés par des sports de ballon
Tête et cou: 14% des accidents de sport et de loisir
2,3% des accidents oculaires sont liés au sport
- 42% : hospitalisation
- 68%: hyphéma
- 67%: lésions du pole postérieur
- 10%: éclatement du globe
Niveaux de risques
•Risque faible:
= n’employant ni balle, ni canne, ni raquette et sans
contact corporel
→ course, natation, gymnastique, cyclisme,…
•Risque élevé:
= employant balle, canne, raquette et avec contact
corporel
→ football, handball, basket-ball, tennis, squash, golf,
hockey, water polo, ski
•Risque très élevé:
→ boxe, lutte, arts martiaux
Traumatismes orbitaires
•Lorsque l’objet vulnérant est plus large que le
cadre orbitaire.
•La force est transmise sur les parois orbitaires.
•Les plus fines sont fracturées:
- plancher: fracture en blow-out,
- paroi médiale
•La paroi latérale et le plafond sont lésés dans les
trauma violents.
→ Explo TDM dans tous les cas.
•Souvent associés à des contusions palpébrales et
oculaires
→ à rechercher systématiquement.
Traumatismes orbitaires
• Hématome palpébral
• Ptosis de la paupière supérieure
• Troubles sensitif sous-orbitaire
• Limitation du regard vertical +++.
Contusions oculaires
Traumatismes à globe fermé induit par un objet
contondant et mousse.
Lésions liées à une déformation du globe oculaire.
Sports: balle, raquette, ping-pong, tennis, paint-ball
CAT devant une contusion oculaire
Interrogatoire:
Circonstances du traumatisme
Nature de l’agent contondant
SF: BAV, douleur
Antécédents, traitements en cours.
Acuité visuelle
Première évaluation de la gravité de l’atteinte
Valeur médico-légale
Examen
Bilan lésionnel précis exhaustif.
Systématisé, plan par plan, bilatéral comparatif.
Parfois peu aisé:
Coopération +++
Blépharospasme
Hématome palpébral
Reprendre l’examen dès que la transparence des milieux le permet
 bilan lésionnel complet
Mécanismes des lésions contusives
Déformation complexe du globe
Onde positive = Compression:
 Racourcissement antéro-postérieur
 Etirement équatorial
 Effet de chasse de l’HA:
vers l’arrière
vers l’AIC
Onde négative = décompression brutale:
 Distension antéropostérieure
 Diminution du diamètre équatorial
Oscillations autour du point de départ
Propagation de l’onde de choc:
 lésions des tissus traversés: cornée, cristallin, vaisseaux
 Cisaillement et ruptures des attaches et insertions
Lésions conjonctivales
Hémorragie sous conjonctivale:
Collection de sang dans l’espace sous-conjonctival.
Saignement d’un vaisseau conjonctival ou épiscléral
Localisée ou plus étendue: hémi-circonférentielle ou circonférentielle.
Peut masquer une plaie sclérale +++
TT: lubrifiants.
Lésions cornéennes
Cornée soumise à des déformations: inversion de courbure.
Distension
 Déchirures de la membrane de Descemet
Lésions de l’endothélium
Ulcération cornéenne fréquente.
Œdème cornéen stromal
BAV, photophobie, halos colorés
Hyphéma post-contusif
Collection de sang en CA
Lésion de l’iris ou du corps ciliaire.
Résorption en qq jours.
Niveau liquide hématique déclive
à niveau supérieur horizontal.
TTT:
Cycloplégiques: éviter resaignement
Anti-inflammatoires locaux
Cure hydrique 2 à 3l/j
Repos semi-assis +++.
Echographie +++
Si FO inaccessible
Lésions iriennes
Ruptures du sphincter
Uniques ou multiples.
Pupille déronde, irrégulière et atone
Mydriase post-traumatique:
Rupture circonférentielle du sphincter
Sidération du sphincter
 Eliminer cause neuro: III, II, hématome rétro-orbitaire.
Iridodialyse
Désinsertion de la racine de l’iris
Chasse HA poussant l’iris vers l’arr.
Arrachement de la racine de l’iris, transilluminable.
d’étendue variable:
- large iridodialyse avec chute de l’iris en rideau
-ou visible uniquement en gonioscopie.
Peut générer une diplopie monoculaire, éblouissement
BAV si oblitération de l’axe visuel.
 iridopexie.
Lésions angulaires
• Déchirures du trabéculum:
• Récession angulaire:
 Distension des tissus
 Chasse de l’HA vers la périphérie.
- Gonioscopie: - recul de la racine de l’iris
- avec élargissement de la
bande ciliaire
Risque d’hypertonie intra-oculaire:
qq mois à qq années
 Surveillance annuelle pendant au
moins 10 ans.
Lésions du cristallin
Cataracte contusive:
Modification de la perméabilité capsulaire.
Corticale post ou sous-capsulaire post
En rosace +++
Déplacements du cristallin
Subluxations du cristallin:
Liée à rupture sectorielle de la zonule.
Peu symptomatiques.
Subluxation post:
- pupille barrée par équateur
- double lueur pupillaire
Subluxation antérieure:
- Bascule du cristallin en avant.
- Voussure de l’iris
Luxations:
- postérieures
- antérieures
Lésions contusives du segment postérieur
Engagent le pronostic visuel
Œdème du pole postérieur
Hémorragies intra-vitréennes
Ruptures choroïdiennes
Déchirure et décollement de rétine
Les plaies
Les plaies de paupières
• Posent le problème du recouvrement de
la surface oculaire
• Doivent systématiquement faire
rechercher une plaie du globe
• Plaies de l’angle interne: lésion du
canalicule lacrymal.
Point lacrymal
canalicule
Canal
lacrymo-nasal
Les plaies du globe oculaires
= Solutions de continuité du globe oculaire
Plaie de cornée
Ruptures
Plaies pénétrantes
Plaies perforantes
CEIO: Septicité +++
Toxicité +++
Séquelles anatomiques et fonctionnelles.
Circonstances du diagnostic
D’emblée évidente:
- plaie palpébrale
- traumatisme orbitaire ou facial
Suspectée si:
- plaie palpébrale punctiforme
- hémorragie ou plaie conjonctivale
Méconnue = plaie minime spontanément coaptée
- découverte d ’examen
- stade de séquelle ou de complication:
uvéite, métallose, cataracte, ...
Diagnostic
Porte d’entrée
Plaie cornéenne:
- hernie irienne,
- pupille piriforme
- punctiforme
- déchiquetée, en étoile
- obliques ou en scalps
- souillures, CE
- topographie
Plaies sclérales:
- issue de vitré ou d ’uvée
- masquées par hémorragie ou par muscle.
Plaies limbiques = cornéo-sclérales
Diagnostic
Lésions du segment postérieur
- hémorragies ds le vitré
- hémorragies rétiniennes
- CE ds le vitré
- CE fiché ds la rétine
- plaies chorio-rétiniennes
- plaie de sortie
Examens complémentaires
Radiologie
- détection des CEIO radio-opaques
- orbites: face, Blondeau et profil
CI:
Echographie
IRM
Scanner +++
- CE R-opaques et certains R-transparents
-détection à partir de 0,7 mm
- nécessité de coupes jointives
- localisations précises, intra-/extra-oculaire
- bilan des lésions associées
Conduite à tenir
Soins initiaux
Eviter l ’issue de tissus intra-oculaires par la plaie:
- pas de manipulation intempestive
- pas de pression sur le globe (échographie CI)
- écarter prudemment les paupières
- éviter les efforts de toux
Eviter toute instillation potentiellement toxique
Avis spécialisé ophtalmo nécessaire
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Baisse brutale de la vision
Déficit d’une partie du champ visuel
Douleur dans les mouvements oculaires
Photophobie
Diplopie
Ptosis: chute de la paupière
Eclairs lumineux, corps flottants
Pupille irrégulière
Présence d’un corps étranger
Œil rouge
Hyphéma
Halos autour des points lumineux (œdème cornéen)
Plaie palpébrale
Hémorragie sous-conjonctivale
Bris de lunettes
Suspicion de perforation du globe oculaire
Aptitudes
Aptitude et sports
Moniteur EPMS
Aide moniteur EPMS
Instructeur sports de combat
Y3:
Y3 C4
•AV SC ≥ 6/10 total 2 yeux:
1/10 pour le plus faible
Les candidats classés Y3 doivent faire vérifier leurs fonds
d’œil auprès d’un ophtalmologiste des armées.
Armée de terre
Spécialité sub-aquatique:
Cat 1
Cat 2
Moniteur, instructeur sport de combat:
Troupes aéroportées
Troupes de montagne et parapente
•AV AC ≥ 16/10 total 2 yeux
6/10 pour le plus faible
•Entre -3 et +3 dp
Y3 C3
Y3 C2
Y3
Marine
Officier spécialité sport:
Y3 C3
Sous-officier: - moniteur de sport:
- sportif haut niveau Ŕ voile:
Plongée subaquatique
Y4:
Y3 C3
Y4 C4
•AV SC ≥1/20 à chaque œil
•AV AC ≥ 8/10 pour le plus fort
≥ 5/10 pour le plus faible
Y3 C5
Y4 C3
Y3 C3
•Entre -8 et +8 dp
L. de Beyne
Rouge/Vert
TCCP
C2 C3 C4 C5
N
P P P
N P P
N P
Parachutisme
Haute montagne
Plongée
subaquatique
Troupes aéroportées
Saut à ouverture automatique
•
AV sans correction:
- > 5/10 pour le meilleur des 2 yeux
- et > 3/10 pour le moins bon
•
Amétropie:
entre -2 et +3 dioptries
•
Vision des couleurs C2
•
Champ visuel binoculaire: > 140° en horiz et > 60° en vert
•
Sens du relief satisfaisant
•
Toute affection chronique ou évolutive de l’œil ou des annexes est incompatible.
•
Si chirurgie réfractive:
•
Après 40 ans: mesure de la PIO et examen du FO obligatoires
- avis ophtalmo militaire
- lasik non recommandé
Troupes aéroportées
Saut à ouverture commandée et retardée
• même conditions que SOA
• absence de trouble de la vision nocturne
Saut opérationnel à grande et très grande
hauteur
SOGH et SOGTH
• Acuité visuelle: ≥16/10 sans correction pour le total
des 2 yeux
soit: 8/10 et 8/10, 9/10 et 7/10,
10/10 et 6/10
• La chirurgie réfractive, quelque soit la technique, est
incompatible
• Absence d’anomalie du champ visuel
Port de lentille de contact interdit +++
Troupes de haute montagne : aptitude
Troupes de montagne et parapente
•
•
•
•
les candidats classés Y4
les myopes > | -5 dp|
les hypermétopes > 3 dp et
les amblyopes
Y4 C4
→ avis auprès d’un ophtalmologiste des armées.
Port de lentille de contact interdit.
Haute montagne
Ultra-violets:
• En partie absorbés par l’atmosphère.
• Moins filtrés en altitude: 4% d’UV en plus tous les 300 m.
• 83% des UV sont réfléchis par la neige
Ophtalmie des neiges:
- kératite
- UV absorbés par la cornée : détachement des cellules
épithéliales
- symptomatologie bruyante retardée de ≈ 12 heures
- douleur, photophobie, larmoiement, blépharospasme
- cicatrise rapidement avec antibiotiques + lubrifiants
Haute montagne
Infra-rouges
• Filtrés par l’atmosphère
• Se protéger > 3500 m
• Opacification progressive du
cristallin (↑densité)
• Photo-traumatismes rétiniens:
observation du soleil et des
éclipses solaires
Vent, neige, froid, chocs
Port de lentille de contact interdit.
- Température peu élevée
- sécheresse de l’air ambiant, accentuée par le vent
- risque d’inconfort, de kératite et d’hypo-oxygénation cornéenne
Equipement par lunettes: choix des verres
• Polycarbonate:
- le plus résistant et le plus léger
- mais facilement rayable
• Verres minéraux trempés:
- résiste bien aux chocs et très bien aux rayures
- protège mieux des IR
- mais plus lourd et plus cher (≈ 30%)
• Indice de protection 4 impératif: ne laisse passer que 3 à 8% de la lumière
• Les verres du commerce marqués CE protège des UV, mais toujours vérifier +++
• Couleur:
- marrons et bruns: protègent et améliorent le contraste
- verts: bon compromis, ne dénaturent pas trop les couleurs.
- les verres jaunes et oranges améliorent les contraste mais protègent moins.
• Polarisés: limitent fortement les réflexions
- pénalisants si vision à travers une surface polarisante (pare-brise, instruments de lecture,…)
• Photochromiques:- l’obscurcissement est plus rapide que l’éclaircissement
- deviennent plus foncés à basse température.
Equipement par lunettes: choix de la monture
Forme
• enveloppante, protégeant des agressions solaires ou du vent, de la neige ou de la pluie.
• nez de type « selle » ajustable et se maintenant bien sur la racine du nez.
Matériaux:
• Plastiques:
• Métaux:
- grilamide ou TR90
- légers résistants à la torsion et aux impacts, inoxydables
- titane
- plus légers et résistants
Lunettes glaciers
• Monture enveloppante + protection latérale et frontales
• Indice de protection 4
• Ploycarbonate, teinte brune, anti-reflet, traitement miroir
Masques de ski
• Matière souple
• Grande protection (vent, soleil, pluie) et grand champ visuel
• Possibilité d’indice 4, photochromiques, polarisé,…
• Dispositif anti-condensation et anti-buée
• Verres correcteurs sur kit universels ou masque en « sur lunettes »
Œil et plongée
Vision dans l’eau:
• Forte hypermétropisation
• 5% des rayons lumineux sont réfléchis par la surface
• Absorption de la lumière:
- à 1m: 40% seulement
- à 10 m: 15 à 20%
- à 40 m: 1,5%
• Ambiance colorée:
- absorption des courtes longueurs d’onde
(couleurs chaudes)
- le rouge est invisible à 10 m, et le jaune à 25 m
- environnement de plus en plus bleu et sombre
Œil et plongée
Correction par masque
• Rétablit une interface eau/air/cornée réduisant l’hypermétropisation
• Vision nette en surface et dans l’eau
• Correction optique compatible
Mais:
• Réduction importante du champ visuel → masques grand champ
• Modification de l’appréciation des distances: ¾ de la distance réelle
• Augmentation de la taille des images: 1/3 plus grande
Lentilles:
non recommandées:
- Risque de déplacement ou de perte
- Risque d’infections +++
- Risque d’œdème de cornée en plongée profonde.
- Privilégier les lentilles souples jetables
Lentilles spécifiques pour apnéistes
Lentilles souples de grand diamètre
Bifocales: périphérie pour la vision en surface, zone centrale pour la vision sous l’eau
→ port du masque inutile, vision sous l’eau corrigée, champ visuel normal
→inconfort, très chères, sentiment d’insécurité.
Accidents oculaires en plongée
Barotraumtismes
• Pression ↑ avec la profondeur: sollicite les
cicatrices d’incisions ou de plaie, points de
fragilité
• Placage du masque: la dépression dans le
masque crée un effet d’aspiration
occasionnant:
- hémorragies conjonctivales,
- œdème palpébral
- pouvant aller jusqu’à entraîner des
hémorragies intra-oculaires
→ bien équilibrer les pressions
• Surpression pulmonaire
- remontée rapide glotte fermée
- tableau d’embolie gazeuse
- paralysies oculomotrices, atteintes des voies
optiques (déficit du champ visuel)
Hyperoxygénation
- crise convulsive hyperoxique
- précédée de flou visuel et de
rétrécissement du champ visuel qui devient
« tunnellisé »
Ivresse des profondeurs ou narcose à
l’azote
- éblouissements et hallucinations visuelles
Contre-indications à la plongée
Contre-indications de la FFESM
CI temporaires
- affections aigues du globe oculaire ou des annexes
jusqu’à guérison
- photokératectomie réfractive et LASIK: 1 mois
- chirurgie oculaire (cataracte, glaucome, vitré-rétine):
2 mois
- greffe de cornée : 8 mois
- ttt local par béta-bloquants
CI définitives
- pathologies rétiniennes ou choroïdiennes non
stabilisées
- kératocône > stade 3
- prothèses ou implant orbitaire creux.
- vision binoculaire < 5/10
Aptitude Marine
Plongée subaquatique
•
CI:
•
Atcdt de chirurgie oculaire
Y3:
Y3 C3
- LASIK
- rétinopathies pigmentaires
•AV SC ≥ 6/10 total 2 yeux:
1/10 pour le plus faible
•AV AC ≥ 16/10 total 2 yeux
6/10 pour le plus faible
→ avis OPH
•Entre -3 et +3 dp
Conclusion
•
Bien déterminer l’aptitude en fonction du sport
envisagé.
•
Fournir la meilleure correction optique possible.
•
Proposer un équipement de protection adéquat.
•
Savoir reconnaître les signes de gravité en cas de
traumatisme.
•
S’adapter aux particularités de l’activité sportive
et de l’environnement.
•
Optimiser les compétences du système visuel,
pour de meilleures performances sportives
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