Bactériologie des eaux

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I. Les méthode générales de prélèvement et
analyses
II. Dénombrement des germes témoignant d’une
pollution fécale:
II.1 Coliformes totaux
II.2 Coliformes fécaux
II.3 Streptocoques fécaux
II.4 Clostridium sulfito-réducteurs
II.5 Bactériophage
III. Recherche et dénobrement des germes
pathogènes
IV. Principaux maladies à transmission hydrique
L’objectif de l’analyse bactériologique
d’une eaux n’est pas d’effectuer un inventaire
de toutes les espèces présentes, mais de
rechercher soit celle qui sont susceptibles d’etre
pathogènes, soit celles qui sont indicatrices de
contamination fécales.
L’analyse débute par l’acte de prélèvement qui
doit mettre en œuvre des méthodes assurant
l’absence de contamination et la survie
bactérienne. Sont indiquées ensuite les méthodes
générales d’examen bactériologique des eaux suivies
des recherches de bactéries indicatrices de pollution
et d’éfficacitée de traitement puis des bactéries
spécifiques pathogènes
Matériel de prélèvement :
flacon en verre (borosilicaté de préférence) de 250
à 1000 ml.
flacon en plastique à usage unique stérilisés par le
fabriquant.
Appareils de prélèvement :
Plongeur et canne à prélèvement : utilisé en cas
de prélèvement d‘eau un puits, au centre d’un cours
d’eau, en profondeur dans un lac, on doit utiliser
des appareils tel que le plongeur et la canne à
prélèvement.
plongeur
Canne à prélèvement
Mode de prélèvement
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En fonction de la nature des eaux analysées et
celle des micro-organismes recherchés, les
normes fixent des conditions à respecter (volume
de l’échantillon, agent neutralisant, qualité du
matériel d’échantillonnage…..)
L’objectif est d’obtenir un échantillon aussi
représentatif que possible de l’eau à examiner,
sans contaminer ni modifié l’échantillon.
Des précautions doivent être prises à trois niveau:
 Le matériel de prélèvement
 Le mode de prélèvement
Le transport la conservation des échantillon
en milieu solide
Méthode par incorporation
Méthode par étalement
Méthode par filtration
En milieu liquide
Méthode de
détermination du
nombre le plus
probable
(PPN)
Méthode par incorporation:
Principe:
L’échantillon d’eau à analyser est mélanger au
milieu de culture solide préalablement fondu et
refroidi une à T proche de la T de
solidification. Après incubation, les colonies qui
se développent à la surface et à l’intérieur du
milieu sont comptées.
Mode opératoire
3)faire un mouvement
de rotation
2) Incorporer
le milieu en .
surfusion
1) volume d'eau à
ensemencer ( 1 ml)
Incuber
Faire le dénombrement
Principe:
L’échantillon d’eau à analyser est étaler à la
Surface d’un milieu gélose sans trace
d’humidité: après incubation, les colonies qui
se développent à la surface sont
dénombrées.
Etaleur stérile (râteau)
Volume d'eau à ensemencer
:0.1 ml
 Incuber
 Dénombrer les colonies développer à la surface
Principe:
L’échantillon d’eau à analyser est filtré à
Travers une membrane qui retient les micro
organisme. La membrane est ensuite placée
sur un milieu gélosé. Durant l’incubation, des
colonies se forment à la surface de la
membrane
Mode opératoire
Principe générale:
Les prise d’essais de l’échantillon d’eau ou de ses
Dilution sont incorporées dans un milieu liquide conçu
Pour permettre la croissance d’un micro-organisme
ou de groupe de microorganismes. la croissance se
traduit par l’apparition d’un trouble du milieu et,
éventuellement, une modification visible ( virage d’un
indicateur de pH coloré)
Principe:
Cette méthode est une estimation statistique du
nombre de micro-organisme supposés distribués dans
l’eau de manière parfaitement aléatoire. L’estimation
de la densité bactérienne est obtenue par
application du principe de vraisemblance, à partir de
réponses positives observées pour une ou plusieurs
dilution successives de la suspension bactérienne
originelle. Il s’agit d’une méthode quantique et non
pas énumératif.
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On ensemence des dilutions successives de l’eau à
analyser (par exemple 1, 0.1, 0.01) à raison de 3
à 5 tubes de milieu de culture liquide par dilution
(jusqu’à 96 puits en cas de manipulation en micro
plaque).
On notera le nombre de tubes inoculés présentant
une culture visible indiquant la présence d’au
moins d’un micro-organisme.
Il doit être tenu compte que si l’absence de
culture correspond à l’absence de microorganisme, plus d’un micro-organisme peut être
responsable d’une culture positive.
Les tables, en fonction du nombre caractéristique
(nombre de puits positifs pour chaque dilution)
indiquent la valeur statistiquement la plus
probable et son intervalle de confiance).
Notion d’indicateur
comme l’origine de la plupart des micro-organismes
pathogènes véhiculés par l’eau est fécale,
le principe du contrôle de la qualité de l’eau repose
sur la démonstration que l’eau distribuée ne contient
pas de germes provenant de contamination fécale.
Pour cela, on recherche des indicateurs de contamination
fécale, appelés aussi germes témoins de contamination
fécale. On parle également d’indicateurs de traitement qui
permettent d’évaluer l’efficacité des différents traitements
De potabilisation mis en œuvre vis-à-vis de différents
germes.
Ces indicateurs doivent répondre à des exigences de
nature :
 Epidémiologique : il doit exister une relation entre
un indicateur et l’apparition d’infection dans une
population.
 Ecologique : il doit être spécifique d’une
contamination fécale : systématiquement rencontré
lorsqu’il y a présence de féces d’animaux à sang
chaud et toujours absent dans les milieux non
pollués. Il doit être sensible : il doit être mis en
évidence dans l’eau lorsque des pathogènes sont
présents, et ce en grand nombre.
 Bactériologique : il ne doit pas se multiplier dans
l’eau.
 Technique : il doit être facile et rapide à détecter,
et ce, à moindre cout.
Définition:
On entend par microorganismes : Bactéries, Levures,
Moisissures se développant en aérobiose, lorsque l’essai
est effectué selon la méthode spécifiée.
Le principe consiste à mettre en évidence les bactéries
 Qui se développent à 20°C favorisant ainsi les
germes spécifiques de l’eau.
 Et celles qui se développent à 37°C favorisant ainsi
les germes issus de l’homme et des animaux à sang
chaud.
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dans les milieux de très bonne qualité
microbiologique pour contrôler une possible
contamination bactérienne. Ce sont
essentiellement des eaux souterraines des
nappes profondes qui seront contrôlées.
Dans l’usine de potabilisation, il permet de
contrôler l’efficacité des différentes étapes
du traitement.
dans les réseaux : une augmentation de la
concentration bactérienne après la station de
traitement peut être le signe d’une
multiplication bactérienne dans le réseau ou
d’une intrusion de bactéries à l’intérieur de
celui-ci.
Dans les réservoirs et châteaux d’eau, on suit
les effets du stockage et de la stagnation sur
la qualité de l’eau et sur la reviviscence des
germes
Définitions:
Les coliformes totaux : bacilles Gram négatif, non
sporulé, oxydase négatif, aérobie et anaérobie
facultatifs, capables de se multiplier en présence
de sels biliaires et de fermenter le lactose avec
production de d’acide et de gaz en 48h à une
température de 35- 37°C.
Ils se répartissent en fait en deux catégories :
 Les germes d’origine fécale stricte : Escherichia
coli, Citrobacter, Klebsiella, serratia.
 Les germes provenant d’autre sources
environnementales (aquatique et tellurique) :
Enterobacter intermedium et Amnigenus,
klebsiella terrigena.
Intérêt:
la recherche et le dénombrement des
coliformes totaux à 37°C :intéressant pour
juger de l’efficacité de la désinfection d’une
eau est d’un intérêt moindre pour déceler une
contamination fécale sure
coliformes thermotolérants ou fécaux à 44°C :
la présence signe l’existence quasi certaine de
la contamination fécale.
La recherche et le dénombrement des seules
Escherichia coli ou présumés : parmi les
coliformes thermotolérants, Escherichia coli
est l’espèce la plus représentée dans la flore
intestinale de l’homme et des animaux.
Définition :
bactéries Gram positif, sphériques ou ovoïdes,
formant des chainettes, non sporulées, catalase
négative, possédant l’antigène D, cultivant en
anaérobiose à 44°C, et à pH 9.6, et capables
d’hydrolyser l’esculine en présence de bile.
Ils se répartissent en deux genres :
 streptococcus
 et enterococcus.
Intérêt:
 les entéroques sont plus résistant que les
coliformes dans les eaux naturelles ; leur
présence serait donc le signe d’une contamination
fécale de l’eau plus ancienne.


La résistance des entérocoques aux agents
désinfectant est également plus importante,
probablement du fait de leur mode groupement
en chainettes, et est comparable à celle des
entérovirus. cette propriété pourrait permettre
aux entérocoques de mieux représenter la
contamination virale d’une eau.
Par contre une partie des espèces est peu
spécifiques des contaminations fécales. On
retrouve par exemple Streptococcus feacalis var
liquefaciens dans l’environnement, sur les
végétaux ou sur des sols non contaminés.
Définitions:
Spores de bactéries anaérobies sulfitoréductrices :
formes de résistance de micro-organismes se
développant en anaérobiose à 37°C ± 1 en 24h et ou
48h en gélose viande foie et donnant des colonies
typiques réduisant le sulfite de sodium.
Spores de clostridium sulfitoréducteurs : même
définition que la précédente pour des bacilles à Gram
positif, ne possédant pas de catalase et ayant
l’aspect morphologique des clostridium.
Intérêt:



ils ne sont pas tous des indicateurs de
contamination fécale. Clostridium perfringens bien
qu’effectivement présent dans les matières
fécales, est un germe assez ubiquiste.
L’intérêt de la recherche de tels indicateurs
réside dans la propriété qu'ils sporuler, ce qui les
rend particulièrement résistant aux traitements
de désinfection.
Ils sont actuellement considérés comme de bons
indicateurs de l’efficacité des traitements vis-àvis des parasites et en particulier de
Cryptosporidium.
analyse
technique
Volume
de PE
Milieu
utilisé
T d’incubation
µ-organisme
revivifiables
Incorporatio
n en milieu
liquide
1 ml
Gélose à
l’extrait de
levure
37° OU 20° C
Coliformes
totaux
filtration
100 ml
Gélose
lactosée au
TTC
37° C
Colonies typique
OX-
Coliformes
fécaux
filtration
100 ml
Gélose
lactosée au
TTC
44° C
Colonies typique
Streptocoque
Du Gr D
filtration
100 ml
Gélose
Slanetz et
bartley
37° C
Colonies
typiques +Litsky
Colistridiums
sulfitoréducteurs
Incorporatio
n en milieu
solide
20 ml
Gélose
tryptome
sulfite à la
Dcyclosérine
37 ° C
Colomies
typique
confirmation
-
IV.1 Recherche de salmonella
Définition:
 Des bacille Gram négatifs
 (x) à la température de 36 ± 2°C en 24 à 48 h, sur
milieu Hektoen, formant de petites colonies, lisses
à contours réguliers, pigmentées en vert ou en
bleu vert à centre noir.
 Les Salmonelles se divisent en deux grands groupes :
les typhoidiques (Hautement pathogènes) et les non
typhoidiques.
Pré-enrichissement
Enrichissement primaire
Enrichissement secondaire
Lecture et interprétation :
 Repérer les colonies caractéristiques.
 Faire une identification biochimique basée
essentiellement sur ONPG, TSI, Urée Indole, LDC…
 Si nécessaire faire une identification
antigénique basée essentiellement sur
l’agglutination à l’aide des sérums de groupe
OMA et OMB ou bien s’adresser au
laboratoire de référence.
Définition:
 Bacille Gram négatif droits ou incurvés,
 Très mobiles,
 Oxydase (+),
 AAF,
 Fermentant le glucose sans production de
gaz ni d'H2S, Hautement pathogènes.
Définition:
 Cocci à Gram (+)
 Isolées ou en grappes de raisin,
 Catalase (+) et coagulase (+)
 (x) en 24 à 48 h à 36 ± 2°C sur un
milieu sélectif Chapman au mannitol.
 L’espèce type du genre est Staphylococcus
aureus. Elle est pathogène et très
redoutée.
Définition:
 Un bacille Gram négatif
 Oxydase (+)
 Capable de produire de l’ammoniac à
partir de l’acétamide.
 Pseudomonas aeruginosa, est également
une bactérie hautement pathogène et
résistante à plusieurs antibiotiques.
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