chapitre_6_applications_lois_de_newton

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Chapitre VI
Application des Lois de Newton
aux mouvements
I – Mouvement dans un champ
uniforme
1 – Dans un champ de pesanteur
On lance une balle de masse m avec une vitesse initiale vo
quelconque
Système : la balle, modélisée par son centre M.
Référentiel : le référentiel terrestre qui sera supposé Galiléen.
On lui associe un repère orthonormé .
Rappel : La Terre crée, en un point de son voisinage, un champ
de pesanteur g. Les caractéristiques de ce champ sont :
- sa direction qui est la verticale du lieu
- son sens vers la Terre
- sa valeur qui dépend du lieu. g = P/m. A Paris, g = 9,81 N.kg-1
Si les dimensions de la trajectoire de ce point matériel sont
petites devant le rayon de la Terre, le champ de pesanteur est
uniforme, c’est-à-dire identique en tout point de l’espace :
g = cste
Inventaire des forces :
- Le poids P
- Les forces de frottements exercées par l’air sont très faibles
devant celle du poids donc elles seront négligées.
Un objet qui n’est soumis qu’à son poids est en chute libre.
b – Equation horaires de la trajectoire
Accélération
Application de la deuxième loi de newton dans le cas d’un
système dont la masse reste constante.
Le vecteur accélération a d’un point matériel M en
mouvement dans un champ de pesanteur uniforme, est égal
au vecteur champ de pesanteur
L’accélération ne dépend pas de la masse m de l’objet.
On écrit les coordonnées du vecteur accélération dans le repère
donc
Vitesse
On rappelle que l’accélération est la dérivée de la vitesse par
rapport au temps. On détermine par intégrations les
coordonnées du vecteur vitesse.
donc
où C1, C2 et C3 sont des constantes d’intégration. Elles sont
déterminées à partir des conditions initiales.
A t = 0,
donc
Position
La vitesse est la dérivée de la position par rapport au temps. On
détermine par intégration les coordonnées du vecteur position.
donc
Il faut maintenant déterminer les constantes d’intégration.
On suppose que l’origine du point M correspond à l’origine du
repère.
donc
Les équations horaires montrent que :
- y(t) = 0 donc le mouvement se fait dans le plan (Oxz).
- vx= v0cos : le mouvement selon l’axe (Ox) est uniforme.
- az =-g : le mouvement selon l’axe (Oz) est uniformément
varié.
c – Equation de la trajectoire
On chercher maintenant à trouver l’équation de la trajectoire,
c’est à dire z en fonction de x, car le mouvement est dans le plan
(Oxz).
Il faut donc éliminer la variable t.
x = u0 cosat
donc
x
t=
u 0 cosa
On injecte t dans l’expression z(t) et on obtient:
g
2
z=x + tan a x
2
2(u0 cosa )
Il s’agit donc bien de l’équation d’une parabole.
d – Questions usuelles:
Quelle est la hauteur maximale atteinte par la balle (flèche) ?
Trouver z tel que
Donc
t=
u 0 sin a
dz
=0
dt
g
On remplace dans l’équation z(t):
(u0 sin a )
z=
2g
2
Quelle est la portée de la trajectoire ?
Trouver x tel que z =0.
g
x(x + tan a ) = 0
2
2(u0 cos a )
Donc x = 0 ou
Donc
-
g
x + tan a = 0
2
2(u0 cosa )
2(u 0 cosa )2 tan a 2u02 cosa sin a
x=
=
g
g
2 – Dans un champ électrique
Une particule de masse m, de charge électrique q est placée
dans un champ électrique uniforme E (par exemple entre les
deux plaques d’un condensateur). E est orienté de la plaque
chargée positivement à la plaque chargée négativement.
Système : particule chargée supposée ponctuelle M.
Référentiel : Référentiel terrestre supposé galiléen auquel on
associe un repère orthonormé
Inventaire des forces :
Une particule placée dans un champ électrique uniforme est
soumise à une force électrique définie par
Son poids est considéré comme négligeable devant la valeur f.
Accélération:
donc
donc
Vitesse
Or
donc
Position
c – Equation de la trajectoire
qE
2
z=
x + tan a x
2
2m(u0 cosa )
II – Mouvement des satellites
1 – référentiels
Pour étudier le mouvement d’une planète autour du Soleil, on se
placera le référentiel héliocentrique dont le repère est contré sur
le Soleil avec les axes pointant sur 3 étoiles fixes.
Exemples : Dans le cas des satellites terrestres, on choisira le
référentiel géocentrique.
Dans le cas des satellites de Jupiter, le référentiel est dit
jovicentrique.
Ces référentiel seront considérés comme galiléen pendant la
durée de l’étude (quelques années).
b – Étude dynamique
Système : Satellite S de masse m
Référentiel : référentiel géocentrique considéré galiléen. On lui
associe le repère de Frenet .
Inventaire des forces : On considère que le satellite est
uniquement soumis à la force d’attraction gravitationnelle
exercée par la Terre.
Appliquons maintenant la 2nde loi de Newton (PFD) au satellite:
Donc l’accélération est égale à :
1 – Nature du mouvement
Comme :
On en déduit que l’accélération sera uniquement sur un
Or dans la base de Frenet,
On en déduit que at= 0
du
=0
dt
On en déduit donc que la norme du vecteur vitesse sera
constante.
b – Valeur de la vitesse
u2
GM T
= 2
r
r
GM T
u=
r
On remarque que la vitesse du satellite est indépendante de la
masse du satellite, elle ne dépend que de la masse de la Terre et
de la distance r = RT + h.
Plus un satellite est proche de la Terre, plus sa vitesse est grande.
c – Période de révolution
La période révolution T est la durée d’une révolution du satellite
autour de la Terre (c’est-à-dire la durée pour effectuer un tour).
La longueur d’un tour est : L = 2 r
Donc :
T=
2p r
u
2p r
r
r3
T=
= 2p r
= 2p
GM T
GM T
GM T
r
III – Lois de Kepler
Johannes KEPLER (1571-1630) s’est basé sur les mesures de
Tycho BRAHÉ (1546 – 1601) pour énoncer ces lois.
1 – Première loi ou loi des orbites
Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire du centre d’une
planète est une ellipse dont l’un des foyers est le centre du Soleil
Une ellipse est l’ensemble des points dont la somme des
distances à deux points fixes (les foyers F1 et F2) est une
constante : r1+r2= cste.
A l’exception de Mercure, le mouvement des planètes peuvent
être considérés comme circulaires. Leurs trajectoires sont
quasiment des cercles, c’est-à-dire des ellipses dont les foyers
sont confondus.
2 – Deuxième loi ou loi des Aires
Le segment qui relie le centre du Soleil à celui de la planète
balaie des aires égales pendant des durées égales
Celle loi implique que la valeur de la vitesse d’une planète le
long de sa trajectoire elliptique autour du Soleil n’est pas
constante.
La vitesse est plus grande lorsque la planète est plus proche du
Soleil.
3 – Troisième loi ou loi des Périodes
Le carré de la période de révolution T d’une planète est
proportionnel au cube de la longueur a du demi-grand axe de
son orbite :
T
= cste
3
a
2
Les lois de Kepler, énoncées pour décrire le mouvement des
planètes du système solaire, s’appliquent également à tous les
satellites en révolution autour d’une planète.
d – Exploitation de la 3ième loi de Kepler.
On simplifiera l’étude à une satellite en orbite autour de la terre
avec une trajectoire circulaire.
D’après la 1ère loi, le centre de cette trajectoire est celui de
l’astre.
D’après la 2ème loi, le mouvement est uniforme.
D’après la 3ème loi,
T2
a
3
= cste
Le demi-grand axe de l’ellipse est le rayon du cercle donc a=r
Or on a démontré que pour un mouvement circulaire uniforme,
r3
T = 2p
GM T
T
4p
=
3
r
GM T
2
2
=K
Remarque:
La constante ne dépend pas de la masse du satellite mais
uniquement de la masse de la Terre MT.
Dans l’approximation des trajectoires circulaires, la 3ème loi de
Kepler s’écrit :
T2
k=
4p
GM
a
3
= cste
2
où
est une constante dépend uniquement de l’astre
autour duquel tourne la planète ou le satellite.
5 – Applications aux corps célestes
Révolution de la Terre autour du Soleil
Dans le référentiel héliocentrique, la trajectoire de la Terre
autour du Soleil est pratiquement un cercle de rayon r =
1,5.1011 km dont elle décrit la circonférence en T = 365,25jours
(1an). Les caractéristiques de son mouvement permettent de
déterminer la masse MS du Soleil.
La troisième loi de Kepler permet d’écrire
T
4p
=
3
r
GM S
2
2
4p r
MS =
GT 2
2 3
donc
Application Numérique:
4p 2 (1, 5´1011 ´103 )3
30
MS =
=
2,
0.10
kg
-11
2
6, 67 ´10 ´ (365, 25´ 24 ´ 3600)
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