Première partie : Microéconomie et économie industrielle 1 Plan Introduction Chapitre 1 : L’offre, la demande et le marché Chapitre 2 : La demande et l’offre de travail Chapitre 3 : La production, les coûts et la demande de facteurs Chapitre 4 : Le marché en concurrence pure et parfaite Chapitre 5 : Les marchés imparfaits et les défaillances de marché 2 Bibliographie indicative (1/2) Ouvrages généraux Principes de l'économie, de G. Mankiw, ed. Economica, 1998 Economie Générale, de J. Longatte et P. Vanhove, ed. Dunod, 2001 Principes d'économie moderne, de J. Stiglitz et Walsh, ed. De Boeck, 2004 Economie, de P. Samuelson et W. Nordhaus, ed. Economice, 2005 3 Bibliographie indicative (2/2) Ouvrages dont les chapitre sont sous forme de fiches ou de résumés Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, de J-Y. Capul et O. Garnier, ed. Hatier, 2005 Economie, de M. Bialès, R. Leurion et J-L. Rivaud, ed. Foucher, 2005 Thèmes d'actualité économiques, politiques et sociaux, de R. Peres, ed. Vuibert, 2006 4 Introduction 5 Section 1 : Présentation de la science économique Constat Caractère illimité des besoins humains et rareté des ressources et des biens Cette rareté impose de faire des choix 6 Section 1 : Présentation de la science économique Ces choix sont fait au niveau individuel : Au niveau d’une entreprise : Cinéma-lecture, travail-loisir, restaurant-dîner à la maison.. pourquoi fabriquer tel bien, de telle manière ? Au niveau d’une société ou d’un pays : construire des autoroutes ou des centrales nucléaires, Efficacité ou redistribution, protection de l’environnement ou développement de l’automobile 7 Section 1 : Présentation de la science économique La science économique cherche à décrire et comprendre les choix effectués par les agents économiques Comparaison entre les coûts et les bénéfices (pas obligatoirement monétaires) A la fois au niveau microéconomique et macroéconomique 8 Section 1 : Présentation de la science économique Intérêt de l’étude de l’économie Expliquer les choix permet d’expliquer un certain nombre de phénomènes, leurs conséquences et donc de pouvoir en modifier les conséquences Expliquer les crises : croissance, chômage, crise financière… Pouvoir modifier les comportements : faut-il instaurer un impôt supplémentaire ? Doit-on taxer le pétrole ? 9 Section 1 : Présentation de la science économique Les interrogations principales des sciences économiques Quels biens produire et en quelles quantités ? Comment ces biens sont-ils produits? Pour qui ces biens sont-ils produits ? Qui prend les décisions économiques et par quel processus ? 10 Section 1 : Présentation de la science économique Le rôle du marché et des prix Un marché est un lieu de rencontre, réel ou fictif, entre des acheteurs et des vendeurs pour leurs permettre d’échanger et de déterminer un prix Dans une économie de marché, les prix sont la courroie de transmission du mécanisme de marché 11 Section 2 : Les outils de la science économique Description du monde en construisant des modèles à partir d’hypothèses Modèles = relations entre variables Exemple : la quantité de voyageurs en train dépend du prix du billet, du prix d’un billet d’avion, du coût du trajet en voiture… Une taxe sur les 4x4 réduit la consommation de ces voitures et donc l’emploi dans ce secteur Relation entre prix et quantités achetées Relation entre prix et quantités produites Permet de faire des prévisions : conséquences de la hausse du prix du pétrole sur les ventes de voitures, sur le chômage etc.. 12 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses Individus sont rationnels et entreprises veulent faire des profits Hypothèse de concurrence pure et parfaite Marchés parfaitement concurrentiels Agents preneurs de prix d’autres mécanismes d’allocation des ressources (file d’attente : concert) Dans certains cas, le marché n’est pas concurrentiel (chapitre 5) 13 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses La concurrence pure et parfaite est une situation qui est caractérisée par 4 conditions : Atomicité de l’offre et de la demande : aucun des acteurs ne peut influencer le marché Libre entrée et sortie du marché Information parfaite : tous les acteurs bénéficient d’une information parfaite en particulier sur les prix et les caractéristiques des produits Homogénéité des produits : les produits sont identiques de sorte que la concurrence ne peut porter que sur les prix 14 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses Hypothèse ceteris paribus Nous supposerons que toutes les variables à l’exception de celles que l’on étudie ne varient pas. Nous raisonnons toutes choses égales par ailleurs (TCEPA) Permet d’isoler les mécanismes 15 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses Distinction court-terme long terme Les phénomènes économiques ne sont pas toujours immédiats. Les enchaînements peuvent prendre du temps. Nous isolerons les effets immédiats des effets de plus long terme En général nous nous intéresserons uniquement aux conséquences finales lorsque tous les ajustements auront été réalisés La prise en compte de la zone géographique Dans une grande partie du cours nous ne prendrons pas en compte les liens économiques entre les différents pays. 16 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses Analyse en équilibre partiel ou en équilibre général Analyse en équilibre partiel : on s’intéresse à une marché sans tenir compte des rétroactions sur les autres marchés Analyse en équilibre général : on s’intéresse à toute les rétroactions sur tous les autres marchés 17 Section 2 : Les outils de la science économique : les hypothèses Exemples : Réforme de la PAC peut être analysée uniquement sur le marché des produits agricoles mais peut avoir des conséquences plus larges Baisse des salaires peut augmenter l’emploi mais cela aura des conséquences sur les autres marchés Par contre, une taxe sur les cigarettes aura peu de conséquences sur les autres biens 18 Section 3 : Les agents économiques Un agent économique est un acteur indépendant de la vie économique Un centre de décision Un agent économique est constitué d’une ou plusieurs personnes physiques ou morales. Classification des agents : selon leur fonction principale 19 Section 2 : Les agents économiques Fonctions et ressources principales des secteurs institutionnels Secteur institutionnel Fonction principale Ressources principales Sociétés non financière Produire des B et S marchands Résultat de la vente des B et S Sociétés financières Financer Assurer Fonds provenant de l’épargne Primes Administrations publiques Produire des B et S non marchands et effectuer des opérations de redistribution Impôts, taxes et cotisations Institutions sans but lucratif au service des ménages Produire des B et S non marchands Contributions volontaires 20 Section 2 : Les agents économiques Fonctions et ressources principales des secteurs institutionnels Secteur institutionnel Fonction principale Ménages (y compris entrepreneurs individuels) Consommer Produire des B et S marchands Reste du monde Opérations entre unités résidentes et non résidentes Ressources principales Rémunérations des facteurs de production et transferts d’autres agents 21 Chapitre 1 L’offre, la demande et le marché 22 Introduction : Construire et lire un graphique 1. Courbe linéaire Choix de consommation De Laurent Nombre de Nombre de livres Dépense Restaurants achetés Totale 10 0 100 9 2 100 8 4 100 7 6 100 6 8 100 5 10 100 4 12 100 3 14 100 2 16 100 1 18 100 0 20 100 23 Introduction : Construire et lire un graphique Nombre de restaurant dans le mois Contrainte budgétaire de Laurent 12 10 8 6 4 2 0 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 Nombre de livres acheté dans le mois 24 Introduction : Construire et lire un graphique Pente d’une courbe ou d’une droite : de combien doiton réduire l’ordonnée pour accroître l’abscisse d’une unité ? Exemple : de combien de restaurants Laurent doit-il se priver s’il veut acheter 1 livre supplémentaire (il consomme déjà 5 restaurants et 10 livres) Pente : (5-4)/(10 – 12) = -1/2 Restaurants Nombre de restaurants en moins Nombre de livres en plus Livres 25 Introduction : Construire et lire un graphique 2. Courbe non linéaire Diverses possibilités de production Cas Nourriture Vêtements A 0 150 B 10 140 C 20 120 D 30 90 E 40 50 F 50 0 26 Introduction : Construire et lire un graphique Frontière des possibilités de production 160 140 Vêtements 120 100 80 60 40 20 0 0 10 20 30 40 50 Nourriture Pente de la courbe si on passe du cas C au cas D : (120 – 90)/(20 – 30) = -3 Licence 1 LEA : Cours M. LEMIALE et Mme BRECARD 27 Introduction : Construire et lire un graphique 3. Droites à pente positive et négative Plus la pente est forte en valeur absolue, plus la droite est « pentue » Ordonnées Droites à pentes négatives 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Pente = -1 Pente = -5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 abscisses 28 Introduction : Construire et lire un graphique Plus la pente est faible en valeur absolue plus la droite est « plate » Ordonnées Droites à pentes positives 30 27 24 21 18 15 12 9 6 3 0 Pente = 3 Pente = 1 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Abscisses 29 1. La demande : construction La fonction de demande ou courbe de demande est la relation entre le prix et la quantité achetée, toutes choses égales par ailleurs Fonction de demande de jus d’orange Prix du litre Quantité consommée annuellement 5 10 4 15 3 20 2 25 1 30 30 1. La demande : construction Courbe de demande de jus d'orange 6 5 Prix 4 3 2 1 0 10 15 20 25 30 Quantité La courbe de demande d’un bien est une fonction décroissante du prix du bien (Attention au sens de la causalité !) 31 1. La demande : construction La courbe de demande de marché Courbe de demande de marché pour le jus de d’orange Prix du litre Quantité consommée Quantité consommée Quantité Annuellement par Annuellement par consommée Paul Laurent annuellement par le marché 5 10 5 15 4 15 10 25 3 20 15 35 2 25 25 50 1 30 35 65 32 1. La demande : construction Courbe de demande de marché 6 5 Prix 4 PAUL 3 LAURENT 2 TOTAL 1 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 Quantités On obtient la courbe de demande de marché, en sommant, pour chaque niveau de prix, les quantités demandées par chaque agent 33 1. La demande : Qu’y a-t-il derrière ? Toute une série de facteurs influence la demande pour un prix donné : Le revenu La taille du marché ou de la population Les prix et la disponibilité de biens similaires Les goûts Autres facteurs 34 1. La demande : Déplacements Déplacement de la courbe de demande Toute modification d’un déterminant de la demande autre que le prix conduit à un déplacement de la courbe de demande (dans le plan prix-quantité) Exemple : hausse du revenu sur la quantité de voitures achetée D1 D0 Hausse du revenu Prix P Q0 Q1 Quantité de voitures 35 1. La demande : Déplacements Lorsque des modifications autres que le prix du bien, affectent la demande d’un bien, cela se traduit par un déplacement de la demande Sources de déplacement de la courbe de demande Déplacement de la courbe de demande Déplacement de la courbe de vers la droite demande vers la gauche Accroissement du revenu moyen Réduction du revenu moyen Augmentation de la population Réduction de la population Les agents apprécient de plus en plus ce Les agents apprécient de moins en bien moins ce bien Le prix d’un bien similaire augmente Le prix d’un bien similaire diminue 36 1. La demande : Déplacements Déplacement le long de la courbe de demande Toute modification du prix d’un bien conduit à un glissement le long de la courbe de demande (dans le plan prixquantité) Exemple : baisse du prix des voitures P0 Prix P1 Q0 Q1 Quantité de voitures 37 1. La demande : Deux manière de lutter contre le tabagisme Hausse du prix Prix Interdiction de fumer D0 D1 P1 P0 Q2 Q1 Q0 Quantité de cigarettes 38 2. L ’offre : construction La fonction d’offre ou courbe d’offre d’un bien exprime la relation entre le prix d’un bien et la quantité que les producteurs sont prêts à produire et à vendre sur le marché, toutes choses égales par ailleurs. Offre de jus d’orange Prix du litre de jus Quantité offerte par an d’orange 5 18 4 16 3 12 2 7 1 0 39 2. L ’offre : construction La courbe d’offre d’un bien est une fonction croissante entre le prix du bien et la quantité produite (Attention au sens de la causalité !!) Prix Quantité de jus d’orange produite 40 2. L’offre : Qu’y a-t-il derrière ? Toute une série de facteurs influence l’offre d’un bien pour un prix donné : Les coûts de production Le nombre d’entreprises produisant ce bien Les progrès technologiques et d’organisation La politique économique Autres facteurs 41 2. L’offre : Déplacements Déterminants de l’offre Variable influençant l’offre Une modification de cette variable entraîne un… Prix du bien Déplacement le long de la courbe Prix des facteurs de Déplacement de la courbe production Progrès technologiques ou Déplacement de la courbe organisationnels Nombre d’offreurs Déplacement de la courbe 42 3. L’échange et l’équilibre Un équilibre de marché est obtenu pour un prix pour lequel la quantité offerte est juste égale à la quantité demandée Combinaison de l’offre et de la demande de jus d’orange et prix d’équilibre Prix du litre Quantité offerte Quantité Annuellement consommée annuellement 5 60 15 4 42 25 3 35 35 2 20 50 1 10 65 43 3. L’échange et l’équilibre : Le retour à l’équilibre Excès d’offre. Le prix diminue pour absorber le surplus de production. Donc des producteurs réduisent leur production et de nouveaux consommateurs décident d’acheter le produit. 44 3. L’échange et l’équilibre : Le retour à l’équilibre Excès de demande. La demande supérieure à l’offre augmente le niveau des prix. Les entreprises sont donc incitées à produire plus. De leur côté des consommateurs stoppent leurs achats. Excès de demande P < P* O Prix P* P D O D Quantités Excès de demande 45 3. L’échange et l’équilibre : Exemples Les chocs pétroliers de 1973 et 1979 O2 D Quotas O0 P* P0 Q’ Q* Q0 Excès de Demande 46 3. L’échange et l’équilibre : Exemples Le contre-choc pétrolier de 1986 O0 D Hausse de production O1 P0 P* Q0 Q* 47 3. L’échange et l’équilibre : Exemples Le prix du pétrole aujourd’hui O0 D0 Hausse de demande P1 P0 D1 Q0 Q1 48 3. L’échange et l’équilibre : Exemples Le prix des produits agricoles O0 D Surexploitation O1 P0 P* Q0 Q* 49 Chapitre 2 La demande et l’offre de travail 50 1. Introduction Ce chapitre a pour but d’approfondir les déterminants de la demande de biens. Demande d’un bien dépend du prix du bien, du revenu, du prix des autres biens relations quantitatives D’autre part, nous étudierons le comportement d’offre de travail des ménages 51 2. La demande : élasticité-prix 1. Définition et calcul L’élasticité-prix de la demande mesure la sensibilité de la demande d’un bien à son prix. Elle mesure de combien varie la demande en pourcentage quand le prix varie de 1% TCEPA Son expression mathématique est : ED/P= variation en % de la demande/variation en % du prix Si |ED/P | > 1 Demande élastique au prix Si | ED/P | = 1 Elasticité unitaire Si | ED/P | < 1 Demande peu élastique au prix 52 2. La demande : élasticité-prix 2. Exemple de calcul de l’élasticité-prix Demande de jus d’orange Prix du litre Quantité consommée Elasticité-prix de la demande annuellement Calcul Résultat 1 30 2 25 (25-30)/(2-1)*(1/30) - 0,17 3 20 (20 – 25)/(3 – 2)*(2/25) - 0,4 4 15 (15 – 20)/(4 – 3)*(3/20) - 0,75 5 10 (10 – 15)/(5 – 4)*(4/15) - 1,33 Les déterminants de l’élasticité-prix sont L’existence de biens similaires L’horizon temporel 53 2. La demande : élasticité-prix Quelques élasticité-prix de la demande par rapport au prix Articles Elasticité-prix Tomates -4,6 Petits pois -2,8 Meubles -1,00 Séance de cinéma -0,87 Transports en commun -0,2 Electricité -0,13 Source Samuelson et Nodhaus (2005) 54 2. La demande : élasticité-prix 4. Elasticités et pente des courbes de demande Elasticité-prix faible Elasticité-prix élevée Prix Prix Quantité Quantité Attention : l’élasticité n’est pas constante le long d’une droite 55 2. La demande : élasticité-prix et chiffre d’affaire Variation du chiffre d’affaire pour une élasticité-prix de -2 Prix Quantité Chiffre d’affaire Départ 4€ 100 400€ Arrivée 5€ 50 250€ + 25% - 50% Variations en % Variation du chiffre d’affaire pour une élasticité-prix de -0,5 Prix Quantité Chiffre d’affaire Départ 4€ 100 400€ Arrivée 5€ 87,5 437,5€ + 25 - 12,5 Variations en % 56 2. La demande : élasticité-prix et chiffre d’affaire Elasticité-prix de la demande Elasticité Description Effet d’une hausse Effet d’une hausse du de prix de 1% sur prix vente de 1% sur les quantités les recettes achetées Parfaitement inélastique 0 (courbe de Aucun effet Hausse de 1% demande verticale) Entre –1 et 0 -1 Peu élastique Elasticité unitaire Réduction de moins Hausse de moins de de 1% 1% Réduction de 1% Aucun effet Réduction : effet Inférieure à - 1 Elastique Réduction de plus de d’autant plus grand 1% que l’élasticité est élevée 57 2. La demande : élasticité-prix croisée 1. Définition et calcul L’élasticité-prix croisée mesure la sensibilité de la demande d’un bien à la variation du prix d’un autre bien. Elle mesure de combien varie la demande d’un bien A en pourcentage quand le prix d’un bien B varie de 1%, TCEPA Son expression mathématique est : ED/P= en % de la demande de A/ en % du prix de B Si EA/B > 0 Biens substituables Si EA/B = 0 Biens indépendants Si EA/B < 0 Biens complémentaires 58 2. La demande : élasticité-prix croisée 2. Quelques exemples empiriques Boissons Vins de Vins Vins Alcools Alcools consommation d’appellation pétillants forts doux Anis Bière Eaux Boissons aux fruits plates non courante alcoolisées de Vins -0,963 0,104 0,065 -0,027 0,161 0,075 -0,061 0,2 0,392 0,054 -0,516 0,054 0,006 0,036 -0,044 0,026 0,220 0,118 Vins pétillants 0,078 0,123 -0,562 0,103 -,045 0,006 0,016 0,257 -0,008 Alcools forts -0,030 0,012 0,096 -0,497 0,076 0,069 0,260 0,081 -0,069 Alcools doux 0,167 0,071 -0,039 0,071 -0,675 0,053 0,072 0,0097 0,140 Anis 0,113 -0,127 0,008 0,093 0,077 -0,435 -0,104 0,157 0,115 Bière -0,066 0,054 0,014 0,251 0,075 -0,074 -0,746 0,179 0,209 Eaux 0,089 0,188 0,096 0,032 0,042 0,046 0,074 -0,939 0,240 0,202 0,116 -0,004 -0,032 0,069 0,039 0,1 0,276 -0,805 consommation courante Vins d’appellation Boissons aux fruits plates non alcoolisées Source : Economie et statistiques, n° 324-325, 1999 59 2. La demande : élasticité-prix croisée 3. Elasticité-prix croisée et déplacement de la courbe de demande Déplacements de la courbe de demande d’un bien A en réponse à une hausse de 1% du prix d’un bien B Si A et B sont… Déplacement de la courbe de demande vers… substituables La droite Indépendants Aucun déplacement Complémentaires La gauche L’ampleur du déplacement dépend de la valeur de l’élasticité 60 2. La demande : élasticité-revenu 1. Définition et calcul L’élasticité-revenu mesure la sensibilité de la demande d’un bien à la variation du revenu. Elle mesure de combien varie la demande d’un bien en pourcentage quand le revenu varie de 1%, TCEPA Son expression mathématique est : ER= en % de la demande / en % du revenu Si ER < 0 Biens inférieurs Si 0 < ER > 1 Biens normaux Si ER > 1 Biens supérieurs 61 2. La demande : élasticité-revenu 2. Exemples empiriques Elasticité de la demande par rapport au revenu Articles Elasticité-revenu Voyages à l’étranger 3,08 Automobiles 2,5 Meubles 1,5 Livres 1,4 Repas au restaurant 1 Habillement 1 Tabac 0,64 Margarine - 0,2 Farine - 0,36 Source : Samuelson et Nordhaus (2004) et Houthakker et Taylor (1970) Lecture : lorsque le revenu augmente de 1%, la demande de voyage s’accroît de 3,08 % 62 2. La demande : élasticité-revenu 3. Elasticité-revenu et déplacements de la courbe de demande Déplacements de la courbe de demande en réponse à une hausse du revenu de 1% Si c’est un bien… Déplacement de la courbe de demande vers… inférieur La gauche normal La droite supérieur La droite L’ampleur du déplacement dépend de la valeur de l’élasticitérevenu 63 2. La demande : effet revenu – effet substitution Tout accroissement du prix d’un bien, toutes choses égales par ailleurs (pas de hausse du prix des autres biens), a deux conséquences: Un effet revenu : le pouvoir d’achat diminue ce qui réduit la consommation de tous les biens Un effet substitution : la demande se rapportera sur les biens dont le prix n’a pas varié. 64 2. La demande : effet revenu – effet substitution Effets revenu et effets substitution entre un bien A et un bien B (substituables) lorsque le prix du bien B varie Effet sur les quantités consommées de chaque bien lorsque… Le prix du bien B diminue Bien Effet Effet Effet Total revenu substitution (= ER + ES) Bien A Hausse Baisse Bien B Hausse Hausse Le prix du bien B augmente Effet Effet Total revenu substitution (= ER + ES) indéterminé Baisse Hausse Effet Baisse Hausse Indéterminé Baisse Baisse Attention : cela se traduit par un déplacement le long de la courbe de demande du bien B, car seul le prix du bien B varie, le prix du bien A et le revenu restant constants 65 4. L’offre de travail 1. Préliminaires Les ménages offrent leur travail ou demandent un emploi Les entreprises demandent du travail ou offrent des emplois Les ménages arbitrent entre consommation et loisir 66 4. L’offre de travail 1. La courbe d’offre de travail la courbe d’offre de travail définit le nombre d’heures travaillées en fonction du salaire horaire, toutes choses égales par ailleurs. Courbe d’offre de travail des hommes Salaire horaire L’élasticité de la courbe d’offre de travail au salaire est faible pour les hommes Nombre d’heures travaillées La courbe d’offre de travail est une fonction croissante du salaire 67 4. L’offre de travail 3. Offre de travail de l’économie Population totale :10000 personnes salaire Si la population augmente, la courbe d’offre de travail de l’économie se déplace vers la droite W1 W0 En dessous de W0 personne ne veut travailler : c’est le salaire de réserve Quantité de travail 1000 Au salaire w1 seuls 1000 personnes offrent leur travail Les autres considèrent le salaire trop faible pour offrir leur travail. 68 4. L’offre de travail 4. Exemple : participation des femmes au marché du travail Le salaire augmente donc plus de femmes offrent leurs travail La population augmente donc la courbe se déplace vers la droite pour une même niveau de salaire Salaire W1 W0 Q0 Q1 Q2 Quantité de salariés 69 Chapitre 3 La production, les coûts et la demande de facteurs 70 1. La production 1. La fonction de production « La production, c’est l’activité économique socialement organisée consistant à créer des biens et services s’échangeant habituellement sur le marché ou obtenus à partir de facteurs de production (travail, machines notamment) s’échangeant sur le marché. » (INSEE) La fonction de production spécifie la quantité maximale de produit qui peut être obtenu avec une quantité donnée de facteurs de production. Elle est définie pour un état donné, des connaissances et des savoir-faire techniques. 71 1. La production Production en litres par jour de la société Extrajus Production Machines salariés 0 50 110 180 240 290 330 360 380 390 395 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Production avec plus de machines ou innovation technique 0 60 132 216 288 348 396 432 456 468 474 72 1. La production Fonction de production de Extrajus 500 450 400 350 300 250 200 150 100 50 0 0 1 2 3 4 production avec 10 machines 5 6 7 8 9 10 production avec innovation technique La production augmente de moins en moins avec l’embauche de nouveaux salariés 73 1.1. La production : la productivité La productivité moyenne d’un facteur exprime le rapport entre la quantité totale produite et la quantité utilisée d’un facteur de production. Elle nous donne la quantité produite par chaque facteur en moyenne. Productivité moyenne du travail quantité produite nombre de salariés La productivité marginale d’un facteur de production est la quantité de produit supplémentaire obtenue grâce à l’utilisation d’une unité supplémentaire de ce facteur, tous les autres facteurs étant maintenus constants. Productivité marginale du travail supplément de production salarié supplémentaire 74 1.1. La production : la productivité Production et productivité de la société Extrajus Production Machines salariés 0 50 110 180 240 290 330 360 380 390 395 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Productivité du travail avec 10 machines Productivité Productivité moyenne marginale 50 55 60 60 58 55 51,4 47,5 43,3 39,5 50 60 70 60 50 40 30 20 10 5 75 1.1. La production : la productivité Productivité marginale du travail de la société Extrajus Production par salarié supplémentaire 80 70 60 50 40 30 20 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nombre de salariés Le supplément de production obtenu avec le dernier salarié est inférieur à la production obtenu avec le salarié précédent 76 2. La production : Différentes notions de productivité Production Extrajus Production en valeur (€) 0 0 50 250 110 550 180 900 240 1200 290 1450 330 1650 360 1800 380 1900 390 1950 395 1975 Prix du litre = 5€ salaire horaire = 10€ Temps de travail = 10 h Production salariés Salaires payés 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 77 2. La production : Différentes notions de productivité Différentes notions de productivité moyenne pour une quantité produite de 330 litres Productivité formule valeur Signifie… en volume quantité produite Nombre de salariés 55 En moyenne, chaque salarié produit 55 litres par jour en valeur 1 Production en valeur Nombre de salariés 275 En moyenne, chaque salarié rapporte un chiffre d'affaire de 275 € par jour en valeur 2 production en valeur masse salariale 2,75 En moyenne, chaque € de salaire versé rapporte 2,75€ horaire production en volume nombre de d'heure de travail 5,5 En moyenne, les salariés produisent 5,5 litres par heure travaillée 78 1.1. La production : la loi des rendements décroissants La loi des rendements décroissants affirme que nous obtiendrons de moins en moins de produit supplémentaire à mesure que l’on ajoute des doses supplémentaires d’un des facteurs de production, les autres étant maintenus constants. En d’autres termes, la production marginale (ou supplémentaire) de chaque unité d’un facteur de production diminue quand la quantité de ce facteur est augmentée, tous les autres facteurs étant maintenus constants. Exemple : Malthus et la productivité marginale de la terre 79 1.2. La production : Substituabilité des facteurs de production Il existe 3 types de facteurs de production : CI, Travail et Capital (machines, bâtiments) Tous ces facteurs sont substituables. On peut utiliser plus de machines et moins de travail ou moins d’énergie et plus de travail Possibilités de substitution dépend : Des processus de production différentes d’une entreprise à l’autre De l’horizon temporel 80 1.3. La production : court terme et long terme A court terme, seuls les facteurs variables sont ajustables (travail, CI), les machines (ou bâtiments) sont fixes A long terme, on peut modifier les quantités utilisées de tous les facteurs (y. c. les machines et les bâtiments) 81 1.4 La production : les rendements d’échelle (long terme) Les rendements d’échelle mesurent l’effet sur la production d’une augmentation de tous les facteurs de production, dans la même proportion Les rendements d’échelle croissants : Si on double la quantité utilisée de tous les facteurs de production, alors la quantité produite fait plus que double. Par exemple si l’utilisation de tous les facteurs augmente de 10%, alors la quantité produite augmente de 12%. Les rendements d’échelle constants : Si on double la quantité utilisée de tous les facteurs de production, alors la quantité produite double aussi. Par exemple si l’utilisation de tous les facteurs augmente de 10%, alors la quantité produite augmente de 10% Les rendements d’échelle décroissants : Si on double la quantité utilisée de tous les facteurs de production, alors la quantité produite fait moins que doubler. Par exemple si l’utilisation de tous les facteurs augmente de 10%, alors la quantité produite augmente de 9%. 82 1.5 La production : le progrès technique Le progrès technique : permet de produire plus de biens avec la même quantité de facteurs de production ou de produire autant de biens avec moins de facteurs On distingue Les innovations de produit sont l’apparition et la mise de produits nouveaux qui augmente la production pour un niveau de facteur de production donné. Les innovations de processus sont les modifications d’organisation de la production qui réduit les gaspillages et améliore la production pour un même niveau de facteur. 83 1.5 La production : progrès technique et progrès de productivité Le progrès technique améliore la productivité de tous les facteurs ou de certains facteurs de production Production par salarié supplémentaire Productivité marginale avec différents processus de production 90 80 70 60 productivité avec 10 machines 50 productivité marginale avec innovation technologique 40 30 20 10 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Nombre de salariés 84 1.5 La production : progrès technique et progrès de productivité A quoi servent les gains de productivité ? Hausse des rémunération Hausse de la production avec autantde facteurs Maintien de la production avec moins de facteurs Hausse de la productivité = l'entreprise réalise des gains de productivité Baisse des prix augmentation des bénéfices Augmentation des dividendes 85 2. Les coûts de production : les différents coûts On distingue 3 types de coûts Les coûts fixes : leur valeur est indépendante de la quantité produite Les coûts variables : coûts qui varient en fonction de la quantité produite Les coûts totaux : somme de tous les coûts de production Remarque : sur longue période tous les coûts sont variables 86 2. Les coûts de production : les différents coûts Coûts de production de Extrajus Production Quantité de Quantité de Coût fixe Coût des CI (Q) travail CI (CF) Coûts salarial 0 0 0 100 0 0 Coût variable (CV) 0 Coût total (CT = CV+CF) 100 100 1 200 100 200 100 300 400 190 2 380 100 380 200 580 680 270 3 540 100 540 300 840 940 340 4 680 100 680 400 1080 1180 400 5 800 100 800 500 1300 1400 450 6 900 100 900 600 1500 1600 490 7 980 100 980 700 1680 1780 520 8 1040 100 1040 800 1840 1940 540 9 1080 100 1080 900 1980 2080 550 10 1100 100 1100 1000 2100 2200 Loyer : 100 € par jour Salaire d’un ouvrier 100€ par jour Prix des oranges est de 1€ le kilo et il faut 2 kilo d’oranges pour réaliser un litre de jus de fruit 87 2.1. Les coûts de production : coût marginal et coût moyen Coûts de production de l’entreprise Durand Production (Q) Coût fixe (CF) Coût variable (CV) 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 0 110 160 190 220 260 340 465 640 870 1160 1500 1900 2360 2880 Coût Coût fixe variable Coût total Coût total moyen moyen moyen Coût marginal (CT) (CFM) (CVM) (CTM) (Cm) CT=CV+CF CFM=CF/Q CVM=CV/Q CTM=CT/Q Cm=CT/Q 200 310 200,00 110,00 310,00 110,00 360 100,00 80,00 180,00 50,00 390 66,67 63,33 130,00 30,00 420 50,00 55,00 105,00 30,00 460 40,00 52,00 92,00 40,00 540 33,33 56,67 90,00 80,00 665 28,57 66,43 95,00 125,00 840 25,00 80,00 105,00 175,00 1070 22,22 96,67 118,89 230,00 1360 20,00 116,00 136,00 290,00 1700 18,18 136,36 154,55 340,00 2100 16,67 158,33 175,00 400,00 2560 15,38 181,54 196,92 460,00 3080 14,29 205,71 220,00 520,00 88 2.1. Les coûts de production : le coût marginal et le coût moyen Le coût marginal le coût marginal est le coût supplémentaire induit par la production d’une unité supplémentaire. De combien augmente mes coûts de production si j’accrois la production d’une unité, ou combien me coûtera la production d’une unité supplémentaire ? V ariationducoûttotal C oûtm arginal productiond'uneunitésupplém entaire Exemple : la 9ème unité coûte 230 € à produire 89 2.1. Les coûts de production : le coût marginal et le coût moyen Le coût marginal C o û tm a rg in a ld el'e n tre p ris eD u ra n d 6 0 0 ,0 0 5 0 0 ,0 0 4 0 0 ,0 0 Coûtmarginalen€ 3 0 0 ,0 0 2 0 0 ,0 0 1 0 0 ,0 0 0 ,0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0 1 1 1 2 1 3 1 4 Q u a n titép ro d u ite 90 2.1. Les coûts de production : le coût marginal et le coût moyen Le coût moyen Coût total Coût moyen quantité produite Exemple : Pour une production de 9 unités, le coût total moyen de 118,89 €. Cela signifie que chaque unité coûte en moyenne 118,89€ 91 2.1. Les coûts de production : le coût marginal et le coût moyen Le coût moyen d n ra u eD ris p tre n el'e nd e y o tsm û o tsc n re iffé sd e L 0 ,0 0 5 3 0 ,0 0 0 3 Coûtsmoyenen€ 0 ,0 0 5 2 0 ,0 0 0 2 0 ,0 0 5 1 0 ,0 0 0 1 0 ,0 0 5 0 ,0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 ite u d ro titép n a u Q M F C M V C M T C 92 2.2. Les coûts de production : les relations entre les différents coûts Lorsque le Cm est inférieur au CTM, alors le CTM décroît. Lorsque le Cm est supérieur au CTM, alors le CTM augmente Le Cm passe par le minimum du CTM d n ra u eD ris p tre n el'e tsd û o ec sd e rb u o sc te n re iffé sd e L 0 ,0 0 0 6 0 ,0 0 0 5 0 ,0 0 0 4 Coûtsen€ 0 ,0 0 0 3 0 ,0 0 0 2 0 ,0 0 0 1 0 ,0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 0 1 1 1 2 1 3 1 4 1 5 1 ite u d ro titép n a u Q M V C M T C m C 93 3. La quantité produite : la maximisation du profit (en CPP) Profit de l’entreprise Durand pour différents prix de vente Q CT 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 CTM Cm Prix 1 Prix 2 200 310 310 360 180 390 130 420 105 460 92 540 90 665 95 840 105 1070 118,89 1360 136 1700 154,55 2100 175 2560 196,92 3080 220 110 50 30 30 40 80 125 175 230 290 340 400 460 520 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 175 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 340 Recettes 1 Recettes2 Profit 1 Profit 2 0 175 350 525 700 875 1050 1225 1400 1575 1750 1925 2100 2275 2450 0 340 680 1020 1360 1700 2040 2380 2720 3060 3400 3740 4080 4420 4760 -200 -135 -10 135 280 415 510 560 560 505 390 225 0 -285 -630 -200 30 320 630 940 1240 1500 1715 1880 1990 2040 2040 1980 1860 1680 94 3. La quantité produite : la maximisation du profit (en CPP) La quantité produite qui rend le profit maximum est la quantité pour laquelle le coût marginal est égal au prix de vente. Donc Q* est telle que P = Cm. Q u a n tité sp ro d u itep o u rle sd iffé re n tsp rix 6 0 0 5 0 0 PrixetCoûtmarginalen€ 4 0 0 C m P rixd ev e n te2=3 4 0€ P rixd ev e n te1=1 7 5 € 3 0 0 2 0 0 1 0 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 01 11 21 31 41 5 Q u a n titép ro d u ite 95 3.1. La quantité produite : la courbe d’offre La courbe d’offre d’une entreprise est sa courbe de coût marginal Choix des quantités produites par l'entreprise DURAND Prix Cm Prix 2 = 340 € CTM Prix 1 = 175 € Q* = 9 Q* = 12 Quantités offertes 96 3.2. La quantité produite : Le profit C T pQC T Q p QpC TM Q Exemple : Pour un prix de 175 €, la production qui rend le profit maximum est de 9 unités. Le profit est donc égal à : = recettes – coût total = 1400 – 840 = 560 Ou Q p CTM9(175105) 560 97 3.3. La quantité produite : retour sur la courbe d’offre la courbe d’offre correspond à la partie de la courbe de coût marginal supérieure au minimum du coût moyen. 98 4. La courbe d’offre : déplacements Coûts en € Prix O' O Cm CTM Prix Prix Q1 Q Quantité produite Q1 Q Quantité Hausse du prix d'un facteur de production 99 4. La courbe d’offre : déplacements Coûts en € Prix O O' Cm CTM Prix Prix Q1 Q Quantité produite Q Q1 Quantité Effet d'une amélioration du progrès technique sur la courbe d'offre 100 4. La courbe d’offre : élasticité L’élasticité de l’offre nous indique de combien la quantité offerte varie en pourcentage quand le prix de marché varie de 1% Offre peu élastique Offre très élastique Prix Prix Quantité offerte Quantité offerte L’offre est plus élastique à long terme qu’à court terme 101 4. La courbe d’offre : élasticité L’offre est plus élastique à long terme qu’à court terme car Si prix du bien car D profit De nouveaux producteurs entrent sur le marché la courbe d’offre de marché se déplace vers la droite prix (si D ne varie plus) mais quantité produite a A la limite l’offre de long terme est parfaitement élastique (horizontal) 102 4. La courbe d’offre : élasticité OCT OCT1 OCT2 P' P1 P2 OLT P0 D' D Q0 Q' Q1 Q2 Offre de court terme et offre de long terme 103 5. La demande de facteurs La demande de facteurs de production dépend de : Du prix du facteur De sa productivité Du prix et de la productivité des autres facteurs De la quantité produite Difficulté : la demande de facteurs est une demande dérivée qui dépend du choix de production de l’entreprise 104 5.1. La demande de facteurs : exemple de la demande de travail Demande de travail de l'entreprise pour 2 prix de vente différents Production salariés salaire 0 120 230 330 420 500 560 610 640 660 670 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 productivité profit par Production en Production en marginale en salarié = valeur (prix valeur (prix valeur (prix = productivité =1,5€) =2€) 1,5€) salaire 0 0 180 180 80 240 345 165 65 460 495 150 50 660 630 135 35 840 750 120 20 1000 840 90 -10 1120 915 75 -25 1220 960 45 -55 1280 990 30 -70 1320 1005 15 -85 1340 productivité marginale en valeur (prix = 2€) profit par salarié = productivité salaire 240 220 200 180 160 120 100 60 40 20 140 120 100 80 60 20 0 -40 -60 -80 105 5.1. La demande de facteurs : exemple de la demande de travail Productivité du travail et salaire CA par salarié supplémentaire 300 250 200 150 100 50 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 nombre de salariés productivité marginale en valeur (prix = 1,5€) productivité marginale en valeur (prix = 2€) salaire 106 5.1. La demande de facteurs : exemple de la demande de travail Salaire w/p DL L Quantité de travail Courbe de demande de travail La demande de facteurs est une fonction décroissante de son prix réel On emploie des facteurs de production jusqu’à La productivité marginale en valeur soit égale à son prix Ou la productivité marginale en volume est égale à son prix réel 107 5.2. La demande de facteurs : déplacements Dans un graphique : quantité de travail - salaire réel Variable influençant la demande facteurs Une modification de cette variable entraîne un.. salaire réel prix du bien production prix des autres facteurs Nombre d'entreprises déplacement le long de lcourbe de demande déplacement le long de lcourbe de demande déplacement de la courbe de demande déplacement de la courbe de demande déplacement de la courbe de demande 108 5.2. La demande de facteurs : déplacements Demande dérivée difficulté de connaître le sens de déplacement Exemple Déplacement de la courbe d’offre vers la droite (nombre d’entreprise ou progrès de productivité quantité produite demande de travail pour le niveau de salaire Mais Prix salaire réel demande de travail prix O salaire w/p P w/p D' P' D Q Q' Marché des biens Quantité L L'' L' Demande de travail 109 Chapitre 4 Les marchés en concurrence pure et parfaite et les interventions publiques 110 Plan 1. Introduction : équilibres et élasticités 1. La mesure du bien-être des agents 1. L’intervention publique 1. 2. 3. Prix planchers et prix plafonds Le coût des taxes Incidence fiscale 111 1. Equilibres et élasticités L’impact d’une modification de l’offre ou de la demande sur le prix et la quantité échangée dépend de la valeur des élasticités de l’offre et de la demande Effet d'une augmentation de la demande quand l'offre et la demande sont très élastiques au prix Prix Effet d'une augmentation de la demande quand l'élasticité de l'offre est faible et celle de la demande élevée Prix D1 D1 D0 Q0 Q1 Quantités D0 Q0 Q1 Quantités 112 1. Equilibres et élasticités (exemple 1) Augmentation de l’offre d’un bien dont la demande est peu élastique Prix Augmentation de l'offre d'un bien demande peu élastique S0 D S1 Q0 Q1 Quantités 113 1. Equilibres et élasticités (exemple 2) Augmentation de la demande d’un vin de grande renommée de 1990 Augmentation de la demande Offre inélastique Prix O D1 D0 Q0 Q1 Quantités 114 1. Equilibres et élasticités (exemple 3) Retour sur l’évolution du prix du pétrole dans les années 1980 Prix Marché du pétrole à long terme Demande et offre élastiques Demande et offre peu élastiques S1 D Prix D S1 S0 S0 Q1 Q0 Q1 Quantités Q0 Quantités 115 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur 1. Concept et définition Le surplus du consommateur se définit comme la différence entre la disponibilité à payer et le prix effectivement payé Intérêt : Permet d’évaluer monétairement le bien-être des agents et donc de comparer les situations 2. L’effet satiété Plus la consommation d’un bien augmente, plus le plaisir retiré de sa consommation diminue 116 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur 3. Calcul Disponibilité à payer et surplus du consommateur Quantité achetée Valeur en € attribuée à chaque achat Prix de vente Surplus 1 100 10 90 2 80 10 70 3 60 10 50 4 50 10 40 5 30 10 20 6 10 10 0 7 5 10 -5 117 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur Diponibilté à payer 120 100 Valeur en € attribuée à chaque achat Prix prix 80 60 40 courbe de demande 20 0 -20 1 2 3 4 5 6 7 quantité achetée Le surplus total du consommateur est la somme des surplus obtenus sur l’achat de chaque bien. Ici le surplus est de 270€. Le consommateur consomme des biens jusqu’à ce que le bénéfice retiré de la dernière unité achetée soit nul. 118 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur Disponibilité à payer pour l’achat d’un lecteur DVD Individu Valeur en € Prix de vente Surplus attribuée par chaque individu 1er 1800 1000 800 2ème 1600 1000 600 3ème 1400 1000 400 4ème 1200 1000 200 5ème 1000 1000 0 6ème 800 1000 -200 7ème 600 1000 -400 119 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur prix du lecteur et disponibilité à payer de chaque individu Disponibilité à payer et achat de lecteur DVD 2000 1800 1600 1400 Valeur en € attribuée par chaque individu Prix de vente 1200 1000 800 600 400 200 0 1 2 3 4 5 6 7 Quantité achetée au total Le surplus des consommateurs est représenté par la surface située entre la courbe de demande et le prix de vente Le 6ème et le 7ème individus ne consomment pas de lecteur DVD. Leur disponibilité à payer est inférieure au prix de vente. 120 2. La mesure du bien-être : le surplus du consommateur 4. Variation de prix et variation de surplus Prix Surplus des consommateurs Surplus des nouveaux consommateurs PO P1 Demande QO Accroissement du surplus des consommateurs initiaux Q1 Quantités achetées 121 2. La mesure du bien-être : le surplus du producteur le surplus du producteur correspond à la différence entre le prix effectivement perçu et les coûts ou plus précisément, la courbe d’offre P* surplus du producteur Min du CTM Q* 122 3. L’intervention publique 3.1. Le contrôle des prix Prix plafonds Prix planchers Solutions alternatives 3.2. Les taxes et les impôts Impacts sur les quantités échangées Le coûts des taxes L’incidence fiscale 123 3.1. le contrôle des prix : les prix plafonds Les prix plafonds : prix maximal imposé aux offreurs. Il permet de limiter les dépenses des demandeurs (Exemple : le contrôle des loyers) Il est contraignant si il est inférieur au prix d’équilibre Prix plafonds O Prix P* Prix plafond D O D Quantités Excès de demande 124 3.1. le contrôle des prix : les prix planchers Les prix planchers : prix minimal imposé aux demandeurs. Il permet de maintenir la rémunération des offreurs (Exemple : le salaire minimum, le prix de certaines denrées alimentaires) Prix planchers O Prix Prix Plancher P* D O D Quantités Excès d'offre 125 3.1. le contrôle des prix : Solutions alternatives (1/2) Quelles sont les solutions alternatives à la mise en place d’un prix plancher ou d’un prix plafond ? Pour éviter un prix plafond : un accroissement de l’offre par des politiques publiques permet de réduire le prix Prix O O P* Nouveau prix d'équilibre D D Quantités 126 3.1. le contrôle des prix : Solutions alternatives (2/2) Pour éviter l’imposition d’un prix plancher : L’état achète l’offre excédentaire Imposition de quotas de production Subvention des offreurs Accroissement de la demande Quotas de production Augmentation de la demande O Prix O Prix Prix Plancher Nouveau prix d'équilibre P* P* D D D Offre maximale = quantité maximale échangée O Quantités Quantités 127 3.2. Taxes et impôts : impact sur les quantités échangées (1/3) Une taxe sur un produit réduit les quantités échangées. De plus, le prix perçu par le vendeur et le prix payé par l’acheteur sont différents. Mais, que la taxe soit payée par le producteur ou le consommateur, son impact sur les quantités échangées et les prix, est identique Exemple : On suppose que la durée de vie d’une voiture est de un an. Son prix est de 10 000 €. Mais il y a une taxe à payer de 10%, soit 1000 €. Que cette taxe soit payée par l’acheteur (sous forme de vignette au service des impôts) ou par le vendeur sur ces recettes, l’équilibre de marché est identique. 128 3.2. Taxes et impôts : impact sur les quantités échangées (2/3) 1. Taxe payée par le consommateur La taxe rend l’achat de voiture plus cher, cela va déplacer la courbe de demande vers la gauche pour tout niveau de prix. Elle réduit donc les quantités vendues et réduit donc le prix proposé par les vendeurs Prix Prix payé par les acheteurs 10 500€ O Montant de la taxe 1000 € 10 000 € Prix reçu par les vendeurs 9 500 € D D Quantités 129 3.2. Taxes et impôts : impact sur les quantités échangées (3/3) 2. Taxe payée par les vendeurs La taxe rend la production plus cher pour tout niveau de prix, la courbe d’offre se déplace vers la gauche. Elle réduit donc les quantités vendues mais ne modifie pas les prix payé et reçu Taxe payée par les vendeurs Prix Prix payé par les acheteurs 10 500€ O Montant de la taxe 1000 € 10 000 € Prix reçu par les vendeurs 9 500 € D D Quantités 130 3.2. Taxes et impôts : Le coût des taxes (1/3) Une taxe réduit la quantité achetée et fournit un revenu à l’état Recette de la taxe Prix O Prix payé par les acheteurs Taille de la taxe Recette de la taxe Prix reçu par les vendeurs D Quantités échangées Quantités 131 3.2. Taxes et impôts : Le coût des taxes (2/3) Mais une taxe réduit le bien-être des acheteurs et des vendeurs. Mais elle engendre aussi une perte de bien-être général Coût d'une taxe en terme de bien-être Prix A O Prix payé par les acheteurs B D Prix reçu par les vendeurs C E F D Q1 Q0 Quantités 132 3.2. Taxes et impôts : Le coût des taxes (3/3) Effet d’une taxe sur le bien-être des agents Une réduit le surplus total car elle réduit les quantités échangées, ce qui limite les recettes de l’état et privent des agents de gains à l’échange Acheteur Sans taxe A+B+C avec taxe A Perte de surplus B+C Vendeur D+E+F F D+E 0 B+D Etat Total A+B+C+ A+F+B+D D+E+F C+E 133 3.2. Taxes et impôts : incidence fiscale (1/3) Il est équivalent de taxer les acheteurs ou les vendeurs, mais le coût d’une taxe n’est pas supporté de la manière par acheteurs et vendeurs. Le report du poids de d’une taxe sur les acheteurs ou les vendeurs dépendra des élasticités de l’offre et de la demande. Et ceci quelque soit l’agent qui verse effectivement la taxe. La charge de la taxe est supportée par le côté du marché qui présente la plus faible élasticité-prix 134 3.2. Taxes et impôts : incidence fiscale (1/3) Exemple : Taxe sur le tabac Le coût de la taxe est en grande partie supportée par le consommateur. Son surplus diminue fortement comparativement à la baisse de surplus des producteurs Taxe sur le tabac payée par les vendeurs Demande peu élastique et offre très élastique Prix A O Prix payé par les acheteurs B C Prix reçu par les vendeurs E F D D Q1 Q0 Quantités 135 3.2. Taxes et impôts : incidence fiscale (1/3) Exemple : Offre peu élastique et demande très élastique La taxe est supportée par le producteur puisqu’il ne peut pas modifier rapidement sa quantité produite Taxe avec offre peu élastique et demande très élastique Prix B C Prix payé par les acheteurs O A E D D Prix reçu par les vendeurs F Q1 Q0 Quantités 136 Chapitre 5 Concurrence imparfaite et defaillances de marché 137 Plan 1. Typologie des situations de marché 2. Le monopole et la concurrence monopolistique 3. Les externalités 4. Les biens publics et les ressources communes 138 1. Une typologie des situations de concurrence Selon le degré de concurrence sur le marché on distingue les situations suivantes offreurs Un demandeurs Quelques uns Multitude Un Quelques uns Monopole Monopsone bilatéral contrarié Monopole Oligopole contrarié bilatéral Monopole oligopole Multitude Monopsone Oligopsone Concurrence pure et parfaite 139 2. Le monopole 2.1. Pourquoi existe-t-il des monopoles ? 2.2. Décisions de production 2.3. Le coût social des monopoles 2.4. La réglementation des monopoles 2.5. La tarification 2.6. La concurrence monopolistique 140 2.1. Pourquoi existe-t-il des monopoles ? Propriétaire d’un facteur de production unique (source d’eau) Dépôt d’un brevet (industrie pharmaceutique) Monopole naturel : il est plus rentable q’une entreprise produise le bien 141 2.2. Décision de production Un monopole peut choisir le prix et la quantité produite du bien. Mais il fait face à une courbe de demande décroissante. Le prix de vente est donc fixé par la disponibilité à payer des consommateurs. Si augmente le prix de vente alors 2 effets opposés Effet quantité : la quantité vendue diminue Effet prix : le bénéfice réalisé sur chaque produit augmente arbitrage 142 2.2. Décision de production Profit maximum pour la quantité QM tel que Cm = Rm Différent de la CPP car le prix de vente varie en fonction de la quantité produite Prix (P) 15 14 13 12 11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Recette d'un monopole Demande = Recette production = Recette (PQ) moyenne ventes (Q) (PQ/Q) 0 0 1 14 14 2 26 13 3 36 12 4 44 11 5 50 10 6 54 9 7 56 8 8 56 7 9 54 6 10 50 5 11 44 4 12 36 3 13 26 2 14 14 1 15 0 0 Recette marginal 14 12 10 8 6 4 2 0 -2 -4 -6 -8 -10 -12 -14 Quantité produite dépend de l’élasticité-prix de la demande 143 2.3. Le coût social des monopoles Perte de bien-être pour la société car les consommateurs qui ont une disponibilité à payer supérieur au Cm mais inférieur à PM ne consomment pas 144 2.4. La réglementation des monopoles Lois antitrust (justice peut interdire le rachat d’entreprises) Démantèlement Réglementation des prix (monopole naturel) Monopole naturel Prix PM PR CTM D Rm Cm QM QR QCPP Quantités 145 2.5. La tarification Stratégies de fixation des prix cherchent à capter le surplus des consommateurs Une entreprise a intérêt à différencier ses prix pour maximiser son profit La discrimination tarifaire 146 2.5. La tarification Discrimination au premier degré L’entreprise fait payer à chaque consommateur sa disponibilité à payer (prix différents pour chacun). Dans ce cas, il n’y a pas de perte sèche, tout le surplus est capté par le monopole Discrimination parfaite impossible car l’entreprise ne connaît pas les différentes disponibilités à payer mais discrimination imparfaite possible (négociation) 147 2.5. La tarification La discrimination au second degré La disponibilité à payer diminue avec la quantité consommée Pour accroître son profit en vendant des quantités plus importantes, le prix diminue en fonction de la quantité achetée (vente par lots) 148 2.5. La tarification Discrimination au troisième degré Différenciation des consommateurs par groupes d’individus (jeunes, vieux, étudiants…) Les différents groupes ont des courbes de demande différentes et des élasticités-prix différentes Le prix pour chaque catégorie dépend de son élasticité-prix, le prix plus élevé pour le groupe dont la demande est la moins élastique Remarque : Les marchés doivent être distincts 149 2.5. La tarification Discrimination au troisième degré Exemples Billet de cinéma Tarification de pointe (électricité, heures pleines, heures creuses) Billet d’avions moins chers le week end que dans la semaine 150 2.6. La concurrence monopolistique Il existe peu de purs monopoles, mais les entreprises cherchent à s’en approcher. Le pouvoir de monopole provient De la structure géographique de la demande De la différenciation des produits Des possibilités éventuelles de changer de fournisseurs (téléphone) 151 3. Les externalités 3.1. Définition 3.2. Le niveau socialement optimal 3.3. Les solutions 3.4. Difficultés 152 3.1. Définitions Externalités = impact des actions d’un individus sur le bienêtre d’un autre individu sans que cet impact soit pris en compte par le marché L’émetteur d’un polluant n’en ressent pas le désagrément ou s’il le ressent il ne se sent pas responsable n’est pas incité à y remédier Les coûts sociaux de la pollution ne sont pas pris en compte dans les décisions économiques les coûts sociaux sont différents des coûts privés Mauvaise allocation des ressources 153 3.1. Définitions Exemple : Tabagisme passif Coût privé : prix du paquet de cigarette Coût social : désagrément pour les autres (est-ce pris en compte dans le coût privé ?) Les externalités peuvent être positives ou négatives Externalités positives : production d’externalités n’est pas suffisante incitation à en produire plus Externalité négative : production d’externalités est trop importante incitation à en produire moins 154 3.2. Le niveau socialement optimal But : Maximisation du bénéfice total de la collectivité Exemple avec la pollution Une usine (A) en amont d’une rivière pollue une activité piscicole (B) Coût pour B : pertes en terme de production ou en coûts de nettoyage Bnéfices de l'usine A Quantité Pollution émise Profit total Bénéfice supplémentaire produite en tonne obtenue gràce à la production d'une unité supplémentaire 0 0 0 0 1 1 900 900 2 2 1700 800 3 3 2300 600 4 4 2800 500 5 5 3000 200 Rappel : rendements décroissants Cm croissant bénéfice pour chaque unité supplémentaire 155 3.2. Le niveau socialement optimal Bénéfices pour A pour chaque unité de pollution émise Unité de Bénéfice marginal pollution émise en tonne de la pollution Coût marginal de la dépollution 0 0 1 900 2 800 3 600 4 500 5 200 Pertes pour B pour chaque unité de pollution subie Coût marginal de la pollution Bénéfice marginal de la dépollution 0 100 300 600 900 1300 Profit total Profit total pour la société A B 0 900 1700 2300 2800 3000 4000 3900 3600 3000 2100 800 4000 4800 5300 5300 4900 3800 Critère : le bénéfice total pour la société doit être le plus grand possible Ainsi, le bénéfice retiré de la dernière unité de pollution émise doit être égal au coût pour la société de cette dernière unité de pollution 156 3.2. Le niveau socialement optimal Prix de la pollution est nul donc A a intérêt à produire 5. Dans ce cas, B perd 3200€ Pollution optimale valeur monétaire Coût marginal de la pollution pour B 600 € coût total de la dépollution ou pertes de profit = 700 € Bénéfice marginal de la pollution pour A 5 pertes pour B = 1000 € pollution Niveau de pollution optimal = 3 tonnes 157 3.3. Les solutions Comment inciter les agents à produire le niveau socialement optimal d’externalité ? 3.3.1. Rachat de l’entreprise 3.3.2. Négociations décentralisées 3.3.3. Interventions publiques 158 3.3.1. Rachat de l’entreprise Rachat de l’entreprise B par l’entreprise A La nouvelle entreprise a intérêt à polluer 3 pour obtenir le profit maximum Unité de pollution émise en tonne Profit total pour la société AB 0 1 2 3 4 5 4000 4800 5300 5300 4900 3800 159 3.3.2. Négociations décentralisées Bénéfices pour A pour Unité de pollution émise en tonne chaque unité de pollution émise 0 1 2 3 4 5 0 900 800 600 500 200 Pertes pour B pour chaque unité de pollution subie 0 100 300 600 900 1300 Bénéfice de A pour la 5ème unité de : 200€ Perte de B pour la 5ème unité de : 1300€ Négociations possibles 160 3.3.2. Négociations décentralisées Pour connaître la direction des paiements, il faut définir les droits de propriété sur l’environnement A possède le droit de polluer B subventionne A pour qu’il réduise la pollution B verse à A entre 700€ et 2100€ pour que A réduise sa pollution jusqu’à 3 unités B a le droit à un environnement propre A compense B pour qu’il accepte la pollution A verse à B entre 1000€ et 2300€ pour que B l’autorise à émettre a 3 unités 161 3.3.2. Négociations décentralisées Difficultés Coûts de transaction Contraintes de revenus 162 3.3.3. Interventions publiques Les solutions privées sont rarement possibles, donc l’Etat peut intervenir pour améliorer l’allocation des ressources 3.3.3.1. Les mesures réglementaires 3.3.3.2. La fiscalité corrective 3.3.3.3. Permis à polluer Difficulté : les courbes de coûts et de bénéfices marginaux ne sont pas connus de l’Etat 163 3.3.3.1. Les mesures réglementaires Normes et standards technologiques très utilisés Problèmes Ne permettent pas d’atteindre l’objectif de dépollution au moindre coût : tous les agents doivent dépolluer jusqu’au même niveau coûts peuvent très élevés Pas de caractère incitatif continu : la dépollution s’arrête lorsqu’ils sont respectés Fixer selon des normes de santé et non selon des critères économiques 164 3.3.3.2. La fiscalité corrective Les externalités existent car ce sont des biens gratuits. Faire peser sur le générateur d’externalités, le coût social des ses actions Imposer un prix à l’émission de polluants Ce prix est identique à tous les agents émettant un même polluant 165 3.3.3.2. La fiscalité corrective Si la taxe ou prix à payer est supérieure au bénéfice retiré d’une unité de pollution supplémentaire, alors l’agent préfèrera ne pas polluer (ou dépolluer) Si la taxe est inférieure au bénéfice retiré d’une unité de pollution supplémentaire alors l’agent préfèrera payer la taxe plutôt que de dépolluer Le pollueur dépollue tant que taxe au coût de la dernière unité de dépollution 166 3.3.3.2. La fiscalité corrective Taxe valeur monétaire coût marginal de la dépollution profit restant taxe Taxe totale payée coût total de la dépollution Niveau de pollution désiré pollution quantité produite 167 3.3.3.2. La fiscalité corrective Objectif de dépollution obtenu au moindre coût Plus un agent est efficace dans la dépollution (moins c’est coûteux) plus il diminue sa pollution Tous les agents ne pollueront pas le même montant Mais globalement le niveau de pollution sera le niveau désiré 168 3.3.3.2. La fiscalité corrective Incitation continue à la dépollution Incite perpétuellement à la réduction de la pollution pour éviter de payer la taxe (progrès technique) Génère un revenu fiscal Peut être utilisé pour réduire d’autres taxes Permet de limiter le coût de la politique environnementale 169 3.3.3.2. La fiscalité corrective Les problèmes redistributifs Compétitivité des entreprises Taxation progressive ou régressive Problèmes d’acceptabilité Incitation à tricher car taxe payée dès la première unité de pollution Le niveau de pollution désiré est incertain, car les coûts de dépollution ne sont pas connus Niveau d’information élevé 170 3.3.3.3. Permis à polluer La taxe fixe un prix à la pollution et les mécanismes de marché permettent d’obtenir le niveau de pollution désiré Le marché de droits à polluer fixe le niveau maximal de pollution. L’offre et la demande de droits fixera le prix de la pollution. Création d’un marché ex nihilo pour un bien particulier : la pollution 171 3.3.3.3. Permis à polluer 4 étapes nécessaires à la création d’un marché de droits à polluer 1. Définition du plafond d’émissions au niveau global 2. Distribution des droits : distribution gratuite ou vente aux enchères 3. Règles de fonctionnement du marché 4. Principes de fonctionnement 172 3.3.3.3. Permis à polluer Fonctionnement Marché des DAP fonctionne selon le mécanisme de l’offre et de la demande Les pollueurs s’échangent les permis sur le marché Offreurs : ceux qui ont des coûts de dépollution faibles vendent leur surplus de DAP Demandeurs : ceux qui ont des coûts de dépollution élevés achètent des droits en conséquence 173 3.3.3.3. Permis à polluer valeur monétaire coût marginal de la dépollution prix du quota coût total de la dépollution Quota d'émissions = Niveau de pollution final pollution Si prix du permis < coût de dépollution alors pollueur achète des permis Si prix du permis > coût de dépollution alors pollueur préfère dépolluer et vendre son surplus de permis 174 3.3.3.3. Permis à polluer Permet de fixer un objectif pollution Théoriquement identique à l’instauration d’une taxe Objectif atteint à moindre coût Acceptabilité politique plus simple (si allocation gratuite) 175 3.4. Externalités positives Externalités positives ont des retombées positives sur toute la population. Il faut donc les encourager Problème : celui qui subit le coût de la production de cette externalité n’en obtient pas tous les bénéfices Exemples : rénovation de monuments historiques (bénéficie à toute la ville, touristes en plus etc..) subventions Recherche appliquée peut être appropriée par des concurrents brevets Niveau de connaissances bénéficie à toute la société subventions à l’éducation 176 4.1 Définitions Caractéristique de rivalité : possibilité d’exclure un individu de la consommation d’un bien Caractéristique d’exclusivité : la consommation d’un bien par un individu le rend indisponible pour les autres Bien privé : rival et exclusif Bien public : non-rival et non exclusif Ressource commune : exclusive mais non rivale 177 4.2. Les biens publics Problème du passager clandestins : on ne peut exclure un individu qui n’a pas payé de la consommation du bien Pas d’incitation privée à la fourniture du bien l’Etat doit fournir ce bien Exemple Police, justice, défense nationale, recherche fondamentale ( de recherche appliquée) 178 4.3. Les ressources communes Problème : biens en accès libre et gratuits mais en quantités limitées. On ne peut empêcher un individu de les utiliser et l’utilisation par un individu réduit la quantité disponible pour les autres. Puisque la consommation ou l’utilisation de ces biens génèrent un revenu sans en subir le coût incitation à la surconsommation Exemples: Ressource halieutique, faune et flore, eau potable, air pur Phénomène de congestion externalités négatives 179 4.3. Les ressources communes Politiques Péages et taxes Définir des droits de propriété : lac privé pour la pêche Limiter le droit de prélèvement : quotas de pêche, permis de pêche… Difficulté : nombre d’intervenants (accords internationaux difficiles 180