Evaluation psychodiagnostique standardisée

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Evaluation psychodiagnostique standardisée: Programme
1 Introduction
2 Définition
3 Entretiens libres et semi structurés
4.DSM-IV
-Exemple de la personnalité sadique
`5.Questionnaire de personnalité
-MMPI
-MCMI, MACI (Millon)
6. Questionnaires mesurant dimension de la personnalité
-Agression
-Alexithymie
-Impulsivité
-NEOPI-R et les 5 grands facteurs
7. Stress traumatique
8. Mesure du quotient intellectuel
1. Introduction
L’approche standardisée
dé-stigmatise
60
50
40
30
Psychopathie
20
10
0
Expertise
PCL-R (30)
Pham, 2004
70
60
50
40
récidive sexuelle
30
20
10
0
Etudiants
Hanson
• Complexité
Hétérogénéité clinique
Co-morbidité
• Erreur fondamentale
code pénal
• Surenchère de l’expertise/avis
Société du risque
Code pénal
• Expérience clinique
Nécessité de la recherche
Formation permanente
Travail en équipe
• Décrire et situer dans le contexte
• Classifier
recherche
• Expliquer
Instrument
• Prise de décision/mise en place de
l’action/pronostic
Nécessité approche globale
Nécessité de la preuve
• « L ’absence de preuve n ’est pas la
preuve d ’une absence...Ne pas avoir la
preuve que quelque chose existe ne
veut pas dire qu ’on a la preuve qu ’elle
n ’existe pas. »
• Donald Rumsfeld (conférence des
ministres de l ’ OTAN, Bruxelles, 2004).
• « immortel sophisme » (Howard Zinn, le
monde diplomatique, aout 2005).
2. Définition de l’examen psycho-diagnostic
Démarche de l ’examen
(A) la demande
• Le sujet demande l’examen
• moins fréquent
• Autonomie psychologique/financière
• Un tiers demande l ’examen
• plus fréquent
Expertise
Communication
Éthique : l’érosion de la confidentialité
(B) anamnèse
• Cadre culturel et social
Trouble de comportement enfance (PCL-R)
Relativisme culturel en psychologie clinique
• Anamnèse familiale
Composition et structure familiale
Formation et occupations père/mère/figures substitutives
Ambiance foyer
Événements importants: décès, départ.
Maladie(s) transmissible(s)
c) Médical
• Naissance
• Maladie grave
• Hospitalisation(s), motifs
d) L’évolution affective et sexuelle
• Statut conjugal actuel
• Partenaire(s) significatif(s)
• Qualité et durée des relations
• Éventuelles difficultés sexuelles ?
e) Antécédents psychologiques
•
•
•
•
Préoccupations actuelles
Périodes de la vie les plus névralgiques
Consultations antérieures: motifs
Prise en charge
Anamnèse personnelle
a) Scolaire:
• niveau atteint
• Assiduité-préférences scolaires
• Résultats
• N types écoles fréquentées
• Interventions professionnelles
b) Sphère professionnelle
• activités actuelles et passées
• Période d’inactivité
• Difficulté professionnelles: absentéisme, relationnelle
• Degré de satisfaction
Informations
•
•
•
•
•
•
•
Densité
Fiabilité
Sources collatérales
Effet de Halo
Manque d’harmonisation
Manque de communication
Court terme et long terme
Clarifications
-L’ensemble d’un diagnostic pas une de ses parties
-Le concept diagnostique n’est pas une de ses mesures
Exemples:
-l’intelligence # la mesure du QI à la WAIS
-le diagnostic de psychopathie # score total à l’échelles
de la psychopathie de Hare.
One measure does not a construct
make: Directions toward
reinvigorating psychopathy research
– Reply to Hare and Neumann
(2010)
Skeem, J.L. & Cooke, D.J.
Psychological Assessment, 2010, 22 (2)
455-459
3.1. L’entretien libre
Facettes de l’entretien libre
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Apparence générale et comportement
Activité psychomotrice
Affect et humeur
Discours et pensée
Troubles perceptifs
Orientation, attention et concentration
Mémoire
Intelligence
Insight, fiabilité
Règles à observer
•
•
•
•
•
•
•
•
Cadre de l’entretien (temps, intervention)
Attitude d’écoute vs interrogatoire
Comprendre les états affectifs
Langage du patient vs technicité du discours
« psy »
Aspects positifs de son fonctionnement
Exploration vs confirmation d’hypothèse
Questions doivent s’agencer selon un cadre
théorique
Attitude tolérante face aux silences
3.2. L ’entretien semi-structuré
(L’exemple de l ’échelle de psychopathie de
Hare)
Points à envisager

•
•
•
•
Du factuel vers l’impliquant
Annoncer les contenus à l’avance
Questions ouvertes
Encourager l’extériorisation
Nombre 2-3
scolarité
•
•
•
•
Type et nombre d ’écoles fréquentées
Résultats scolaires
Intérêt pour l’école
Trouble de comportements (vol, fugue
bagarre, drogue)
• Relations condisciples
• Relations enseignants
Vie professionnelle/subsistance financière
• Age lors du premier emploi
• Nature des 5 éventuels derniers
emplois
• Durée minimale/maximale
• Intérêt lassitude
• Bénéfice abusif
CPAS/mutuelle/chômage
Antécédents médicaux
psychologiques
• Problème de santé sérieux :
enfance/adolescence/adulte
• ex: Troubles neurologiques,
pédiatriques
• Consultation d ’un « psy »
• Type de médicaments consommés
(antidépresseur, neuroleptique, ritaline)
Antécédents familiaux
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Parents naturels
Rang familial
Changement de domicile
Occupation professionnelle Parents
Relations entre parents
Relations avec la fratrie
Problèmes de comportements durant enfance
Ambiance familiale
Chaleur affective
Violence émotionnelle et ou physique
Présence d ’alcoolisme parental
Règles familiales disciplines
Age du départ de la famille
Raison du départ
Relations affectives, maritales et sexuelles
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Orientation sexuelle (masculin vs féminin)
Nombre de ménages effectifs
Durée
Age lors de première relation sexuelle
Nombre et nature des relations sexuelles
Qualifier la nature des relations avec les partenaires
Présence de violence émotionnelle/physique
Infidélités
Nombre d’enfants
Fréquence des contacts maintenus avec ces derniers
Envoi, d ’argent, pension alimentaire, soutien financier avec la
famille
• Projet vs partenaire et enfants après la prison
Relations affectives, maritales et sexuelles
(suite)
• Liaison la plus significative aux yeux du sujet
• Relation au cours de laquelle il s’est senti le plus heureux
Comportements antisociaux
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Délit actuel, motif de l ’arrestation
Décrire les délits antérieurs
Age premier délit
Délit le plus grave, le moins grave
Délit « planifié » vs « coup de tête »
Motivation délits commis
Peine(s) proportionnelle(s) au(x) délits(s)
Personne à blâmer
Introductions de procédure(s) d ’appel ?
Usage de drogue/alcool
•
•
•
•
Age de la première prise de drogue
Consommation d’alcool lors des délits
Consommation de drogue lors des faits
Trafic de drogue
Généralités sur l ’état d ’esprit actuel
•
•
•
•
•
Regrets par rapport au passé non délictueux
Regrets par rapport au passé délictueux
Impact psychologique, bouleversement délits sur victimes
Mettre les gens en boîte est-il facile ?
Comment qualifier l’état d’esprit actuel ? Incidents
disciplinaires en détention ? Ressenti les visites des
membres de la famille
• Décès d ’un proche durant la détention ?
• Perspectives dans 10 ou 15 ans ?
Critères diagnostiques du trouble de personnalité antisociale (DSM-IV)
•
•
A.
Présence d'un mode généralisé de fonctionnement où le sujet ne manifeste pas de
préoccupations pour les droits d'autrui, allant même jusqu'à les transgresser, et ce, depuis l'âge de 15
ans. Ce mode généralisé de fonctionnement est perceptible à travers trois (ou plus) des critères
suivants:
(1) comportements qui traduisent un manquement aux normes sociales,
répétés susceptibles de conduire à une arrestation
comportements
(2) duplicité, perceptible par le biais de mensonges répétés, l'utilisation d'alias, ou le
fait de duper autrui à son propre profit ou son propre plaisir
(3) impulsivité ou incapacité de planifier à long terme
(4) irritabilité et agressivité, perceptibles par le biais de batailles physiques ou de
voies de fait
(5) absence de préoccupations pour sa propre sécurité ou celle d'autrui
(6) irresponsabilité soutenue, tel qu'indiqués par des comportements répétés
traduisant son incapacité à maintenir un emploi ou à honorer ses obligations
financières
4. Cadre conceptuel : Le DSM
Manuel diagnostique et statistique
de troubles mentaux
DSM IV
• Diagnostic principal
Motif premier de la consultation / évaluation
Souvent mais pas toujours issu de l’Axe I
(ex: trouble psychotique, dépression, anxiété etc..)
Combinaison fréquente entre l ’Axe I et II
• Diagnostic provisoire
Manque d ’informations pour le considérer
comme étant définitif
DSM IV
Description axiale
•
•
•
•
•
1*. Syndromes cliniques
2*. Troubles de la personnalité et retard mental
3*. Affections médicales générales (AMG)
4. Problèmes psychosociaux/environnement
5. Evaluation globale du fonctionnement
* diagnostic
DSM IV
Axes I et II
• 1. Syndromes cliniques
Ensemble des troubles à l ’exception de l’Axe II
(ex: Anxiété généralisée, trouble psychotique, dépression,
abus de substances, maniaco-dépression, trouble phobique
etc..)
• 2. Troubles de la personnalité et retard
mental
Axe II: Troubles de la
personnalité
Cluster A
• Paranoïaque
Méfiance soupçonneuse envahissante
• Schizoïde
Détachement social, restriction émotionnelle
• Schizotypique
Déficit social-interpersonnel, distorsions cognitives perceptuelles
Axe II : Troubles de la personnalité
(suite)
Cluster B
• Antisociale
Transgressions sociales fréquentes et persistantes
• Borderline
Instabilité des relations interpersonnelles, des affects et de l ’image
de soi
• Histrionique
Réponses émotionnelles excessives, besoin d’attention
• Narcissique
Besoin de pouvoir, d’admiration, image excessivement positive de
soi, manque d ’empathie
Axe II: Trouble de la personnalité
(suite)
Cluster C
• Evitante
Inhibition sociale, hypersensibilité au jugement négatif
• Dépendante
Besoin excessif d’être pris en charge
• Obsessionnelle-compulsive
Ordre, perfectionnisme, contrôle mental/social
• Personnalité non spécifique
Co-morbidité (%) du trouble de la personnalité
antisociale (Widiger & Corbitt, 1998)
60
50
40
52
30
37
20
21
10
13
0
Borderline
Histrionique
Narcissique
Paranoïaque
Axe I
•
•
•
•
•
•
•
•
Anxiété généralisée
Dépression majeure
Trouble bipolaire
Troubles psychotiques: ex: schizophrénie
Alcoolisme
Drogue
Stress aigu / Stress post traumatique
Somatisation
Co-occurrence Cluster A et les troubles
psychotiques
• Paranoïaque
Méfiance soupçonneuse envahissante
• Schizoïde
Détachement social, restriction émotionnelle
• Schizotypique
Déficit social-interpersonnel, distorsions cognitives
perceptuelles
Co-occurence Cluster B et Axe I
dépendance alcool et substance
• Antisociale
Transgressions sociales fréquentes et persistantes
• Borderline
Instabilité des relations interpersonnelles, des affects
et de l ’image de soi
• Histrionique
Réponses émotionnelles excessives, besoin
d’attention
• Narcissique
Besoin de pouvoir, d’admiration, image
excessivement positive de soi, manque d ’empathie
Co-occurrence Cluster C et les troubles anxieux,
humeur, alimentaires, somatiques
• Evitante
Inhibition sociale, hypersensibilité au jugement négatif
• Dépendante
Besoin excessif d’être pris en charge
• Obsessionnelle-compulsive
Ordre, perfectionnisme, contrôle mental/social
• Personnalité non spécifique
Modèles de relations entre les Axes I et II
•Indépendance
Chance, hasard
•Cause commune/ spectre
Variabilité de la présentation
symptomatologique alors que l ’étiologie et les
mécanismes d’actions sont communs
(schizotypique/schizophrénie)
Modèles de relations entre les Axes I et II
(suite)
• Prédisposition/complication
Un trouble spécifique précède et renforce un autre
trouble (obsessive/anxiété)
• Exacerbation
Effet additif et synergique
Distinction axiale I et II
• Temporalité: bref vs durable
ex: alcoolisme, dépression, anxiété
• Étiologie différente: Axe I : biologique
Axe II : psychosociale
• Efficacité de l’intervention médicamenteuse
vs non médicamenteuse (psy)
DSM IV
commentaires
• + Athéorique
• +/-Behaviorale (cf. Lee Robins)
• -Catégoriel et dichotomique vs
dimensionnel (Widiger, 1994)
DSM IV
commentaires :
• Les critiques de John Livesley (Canada,
1994)
• Temporalité: bref vs durable
• Etiologie différente
• Efficacité de l’intervention
médicamenteuse
vs non médicamenteuse (psy)
DSM IV: commentaires
• +/-Recouvrement et co-morbidité (cf cluster B)
• +/-Classificatoire, atomiste versus compréhension
psychopathologique
• -Enjeux éthiques/légaux: le cas de la personnalité
sadique (DSM3-R)
• La spécificité des diagnostics: la personnalité
antisociale
Evaluation
• Informelle
• fiabilité / validité réduite / fréquemment réalisée
• Questionnaire auto-rapporté
Ex : Version originale du SCID-II, First et al., 1997;
(version francaise: Cottraux et al., 1998).
N items= 119
Critère: oui /non
Seuils diagnostic: 1) absent, 2) en dessous du seuil, 3) présent
Sensibilité réduite, spécificité plus élevée
Evaluation DSM suite
• Interview structuré (Cottraux et al, 1998)
Critères auto-rapportés positifs
Mini DSM-IV
• Masson
M.I.N.I.
Mini International Neuropsychiatric
Interview
Version française:Y. Lecrubier, E. Weiller, T.
Hergueta, P. Amorim, L.I. Bonora, J.P. Lépine
Hôpital de la Salpétrière - Paris - France
1998
M.I.N.I.
Mini International Neuropsychiatric Interview
• Version anglaise: D. Sheehan, J. Janavs, R. Baker,
K.H. Sheehan, E. Knapp, M.. Sheehan (University of
south Florida, tampa, USA)
• Objectif : Entretien structuré qui permet d ’identifier les
troubles psychiatriques de l ’axe I du DSM IV
Caractéristiques
• Troubles psychiatriques évalués par modules:
– A. Episode dépressif majeur:
• « Au cours de ces deux dernières semaines, vous-êtes vous
senti(e) particulièrement triste, cafardeux(se), déprimé(e), la plupart
du temps au cours de la journée, et ce presque tous les jours? »
– B. Dysthymie:
• « Au cours des deux dernières années, vous-êtes vous senti(e)
triste, cafardeux(se), déprimé(e), la plupart du temps? »
– C. Risque suicidaire
• « Au cours du mois écoulé, avez-vous pensé qu ’il vaudrait mieux
que vous soyez mort(e), ou souhaité être mort? »
Caractéristiques : suite
– D. Episode (hypo-)maniaque
• « Avez-vous déjà eu une période où vous vous sentiez
tellement exalté(e) ou plein d ’énergie que cela vous a posé
des problèmes, ou que des personnes de votre entourage ont
pensé que vous n ’étiez pas dans votre état habituel? »
– E. Trouble panique
• « Avez-vous déjà eu à plusieurs reprises des crises ou des
attaques durant lesquelles vous vous êtes senti(e) subitement
très anxieux(se), très mal à l ’aise ou effrayé(e) même dans
des situations où la plupart des gens ne le seraient pas? »
– F. Agoraphobie
• - « Êtes-vous anxieux(se) ou particulièrement mal à l ’aise dans
des situations dont il est difficile ou gênant de s ’échapper ou
bien où il serait difficile d ’avoir une aide si vous paniquiez,
comme être dans une foule, dans une file d ’attente, être loin
de votre domicile ou seul à la maison, être sur un pont, dans
les transports en commun ou en voiture? »
Caractéristiques (suite)
– G. Phobie sociale
• « Au cours du mois écoulé, avez-vous redouté ou avez-vous été gêné
d ’être le centre de l ’attention ou avez-vous peur d ’être humilié(e)
dans certaines situations sociales comme par exemple lorsque vous
deviez prendre la parole devant un groupe de gens, manger avec des
gens ou manger en public, ou bien encore écrire lorsque l ’on vous
regardait? »
– H. Trouble obsessionnel compulsif
• « Au cours du mois écoulé, avez vous souvent eu des pensées ou des
pulsions déplaisantes, inappropriées ou angoissantes qui revenaient
sans cesse alors que vous ne le souhaitez pas, comme par exemple
penser que vous étiez sale ou que vous aviez des microbes, ou encore
que vous alliez frapper quelqu’un malgré vous, …? »
– I. Etat de stress post-traumatique (option)
• « Avez-vous déjà vécu, ou été le témoin ou eu à faire face à un
événement extrêmement traumatique, au cours duquel des personnes
sont mortes ou vous-même et/ou d ’autres personnes ont été
menacées de mort ou ont été grièvement blessées ou ont été atteintes
dans leur intégrité physique? »
Caractéristiques (suite)
– J. Dépendance alcoolique/Abus d ’alcool
• « Au cours des 12 derniers mois, vous est-il arrivé à plus de
trois reprises de boire, en moins de trois heures, plus que
l ’équivalent d ’une bouteille de vin (ou de trois verres d ’alcool
fort? »
– K. Troubles liés à une substance (non alcoolique)
• « Maintenant je vais vous montrer/vous lire une liste de
drogues et de médicaments et vous allez me dire si au cours
des 12 derniers mois, il vous est arrivé à plusieurs reprises de
prendre l ’un de ces produits dans le but de planer, de changer
votre humeur ou de vous défoncer? »
– L. Troubles psychotiques
• « Avez-vous déjà eu l ’impression que quelqu’un vous
espionnait, ou complotait contre vous, ou bien encore que l ’on
essayait de vous faire du mal? »
– M. Anorexie mentale
• « Combien mesurez-vous? Au cours du dernier mois, quel a
été votre poids le plus faible?
Caractéristiques (suite)
– N. Boulimie
• « Au cours de ces trois derniers mois, vous est-il arrivé d ’avoir des
crises de boulimie durant lesquelles vous mangiez de grandes
quantités de nourriture dans une période de temps limitée, c ’est à dire
en moins de deux heures? »
– O. Anxiété généralisée
• « Au cours des six derniers mois, vous êtes-vous senti(e),
excessivement préoccupé(e), inquiet(e), anxieux(se), pour des
problèmes de la vie de tous les jours, au travail/à l ’école, à la maison,
ou à propos de votre entourage, ou avez-vous eu l ’impression de vous
faire trop de souci à propos de tout et de rien? »
– P. Trouble de la personnalité antisociale (option)
• « Avant l ’âge de 15 ans, avez-vous fréquemment fait l ’école
buissonnière ou passé la nuit en dehors de chez vous? »
• « Depuis l ’âge de 15 ans, avez-vous fait des choses illégales (même si
vous n ’avez pas été pris) comme détruire le bien d ’autrui, voler,
vendre de la drogue ou commettre un crime? »
Caractéristiques (suite)
•
•
•
•
Chaque module peut-être administré séparément
120 questions
Catégorie de réponses: Dichotomiques (oui - non)
Passation: Pour chaque trouble psychiatrique, il y a une
ou plusieurs questions filtres permettant le dépistage des
symptômes. Des questions supplémentaires sont
posées si les réponses à ces quelques questions
s ’avèrent positives, permettant ainsi de valider ou
d ’invalider le diagnostic concerné.
• Durée de passation: +/- 15 minutes
• Mode de passation: en face à face
Caractéristiques (suite)
• Cotation:
– Toutes les réponses doivent être cotées.
– Le clinicien entoure, à droite de chacune des questions, soit oui,
soit non, en fonction de la réponse du patient
– A la fin de chaque module, une ou plusieurs boîte(s)
diagnostique(s) permet(tent) au clinicien d ’indiquer si les
critères diagnostiques sont atteints
Limites et intérêts
• - Ne permet pas de diagnostiquer les ATCD des troubles
• - Les réponses dichotomiques ne permettent pas
d ’évaluer la sévérité des symptômes
• +/- Peu adapté pour une passation en autoquestionnaire
• + Entretien d ’une durée de passation brève
• + Peut être utilisé par les cliniciens après une courte
formation
Mini et troubles psychiatriques
actuels dans les prisons françaises
• Rouillon, Durburcq, Fagnani & Falissard
(2007)
• N=799
• 39,2 %: syndrome Dépressif
• 31,2 % anxiété généralisée
• 23,9 %: toute psychose
• 18,4 %: abus/dépendance alcool
• 26,5 %: abus/dépendance drogue
•
Exemple de la personnalité
sadique (proposition DSM3-R)
Spitzer and al., 1991
• 18 % aucune utilité particulière
• 74 % description du pattern comportemental du
sujet
• 63 % prédiction du pattern comportemental
ultérieur du sujet
• 59 % à titre d’information lors de prise de décision
de justice
• 54 % utilité en matière de décisions thérapeutiques
• 54 % évaluation des compétences parentales
• 12 % utilisation par la Défense afin de nuancer la
responsabilité délictueuse du sujet
Spécificité et sensibilité des critères diagnostiques
de la personnalité sadique au DSM-III-R.
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
•
Taux de base Sensibilité Spécificité
1. A recouru à la cruauté ou à la violence physique dans l’intention de
dominer quelqu’un
51,3 (39)
0,41
0,92
2. Humilie et dégrade les gens en présence d’autrui
19,7 (15)
0,53
0,82
3. A maltraité ou puni de façon particulièrement dure quelqu’un qui était
sous ses ordres
47,4 (36)
0,53
1,00
4. S’amuse ou prend plaisir aux souffrances physiques ou psychologiques
d’autrui
28,9 (22)
0,73
0,94
5. A menti pour blesser ou faire souffrir autrui
13,2 (10)
0,50
0,79
6. Contraint les autres à faire ce qu’il veut en les effrayant
64,5 (49)
0,35
0,92
7. Restreint l’autonomie de ses proches
9,2 (7) 1,00
0,83
8. Est fasciné par la violence, les armes, les arts martiaux, les blessures
ou la torture.
9,2 (7)
1,00
0,73
Prévalence de troubles de la personnalité et de personnalité
sadique (N = 61, Tournai, 2002)
Antisociale
47,5
Sadique
27,9
Borderline
24,6
Paranoïaque
19,7
Narcissique
13,1
Obsessive-compulsive
9,8
Evitante
4,9
Dépressive
4,9
Schizoïde
3,3
Dépendante
3,3
Passive-aggressive
1,6
0
10
20
%
30
40
50
Personnalité sadique en défense
sociale
• Delescluse& Pham (2005)
• Encéphale
5. Les questionnaires de la personnalité
- Le Minnesota Multiphasic Personality
Inventory
Le MMPI-2
•
•
•
•
•
Créé en 1943 par Hathaway McKinley
Révisé en 1989
MMPI-2 Publié en France en 1996
Inventaire le plus utilisé en psychologie clinique
Auto-questionnaire
• Etalonnage français
• N= 1102 (472 hommes et 630 femmes
« normaux »)
• Age: 18 à 86 ans
• moyenne: 33, 71 ans
Le MMPI-2
• « Oui » , «Non », « Je sais pas »
(minimum).
• 565 items
• Consistance interne varie de
• .87 (Pt) à .50 (M/F): hommes
• .88 (Pt) à .33 (M/F): femmes
• Fidèlité test-retest (3/4 semaines)
• .90 (Si) à .60 (Pa) : hommes
• .90 (Si) à .65 (Pa): femmes
Le MMPI-2: Les échelles cliniques
• 1. Hypocondrie: HS, 32 items
• Préoccupation excessive pour sa santé et son
corps. Associé à HY
• 2. Dépression: D, 57 items
• Humeur basse, inhibition psychomotrice,
pessimisme, tendance suicidaire. Associé à Pt.
Score plus élevé chez sujets âgé
• 3. Hystérie: HY, 60 items.
• Utilisation symptômes physiques lors difficultés.
Immaturité affective, suggestibilité, égocentricité.
Plus élevé chez les femmes.
Le MMPI-2: Les échelles cliniques
• 4. Déviation psychopathique, PD, 50
items.
Propension à l’amoralité, l’asocialité, tendance
délictueuse.
• 5. Masculinité, féminité MF, 56 items.
Intérêts de type féminin (hommes) et masculin
(femmes). Au départ échelle construite pour
évaluer les tendances homosexuelles.
Le MMPI-2 : les échelles cliniques suite
• 6. Psychasthénie, PT, 48 items.
• Syndrome obsessionnel, ruminations,
peurs,
sentiments de culpabilité. Associé aux
tendances névrotiques et à l‘ anxiété
généralisée.
• 7. Schizophrénie, SC, 78 items.
• Trouble psychotique, hallucination,
délire, désorganisation
comportementale.
Le MMPI-2
(les échelles cliniques suite)
• 8. Paranoia, Pa, 40 items
• Processus psychotiques mis en œuvre dans
l’organisation paranoiaque: Idées de persécution,
croyances illusoires, idées de grandeur, suspicion,
interprétation, rigidité.
• 9. Hypomanie, MA, 46 items
• Accélération psychomotrice, extraversion,
impulsivité. Pas nécessairement manie aiguë.
• 10. Introversion sociale, SI (pas connotation
psychiatrique), 69 items.
• Timidité, isolement, travail solitaire, manque
d’assertivité
Le MMPI-2
(les échelles cliniques complémentaires )
• Anxiété, A (Welsh)
Inhibition, hésitation, conformisme
• Force du moi, ES, (Baron)
Ressources personnelles, adaptabilité.
• Alcoolisme, MAC, (MacAndrew)
Dépendance en général et notamment
alcoolique.
Le MMPI-2 : Echelles de validité
• Echelle L: 15 items. Mensonge (ex: j’ai parfois envie de jurer)
• Echelle F: 60 items (banalités, 90% gens répondent dans le même
sens). Mesurer la tendance à répondre de manière
inhabituelle/atypique (réponse aléatoire, opposition, incompréhension).
• Echelle K: 30 items. Mesure l’apparence d’adaptation, la tendance à la
normalisation, tendance défensive.
• Echelle VRIN: Oui/non, échelle d ’incohérence. Paires d ’items
similaires
• Echelle TRIN: oui. échelle d ’acquiescement. Paires d ’items opposés .
Avantages/inconvénients du
MMPI
• + littérature abondante
• + interprétation type « profil » est aisée
• - Longueur passation
• - Double négation (ex: il ne m’arrive jamais de ne pas jurer)
• - Faible validité discriminante entre groupes psychopa
thologiques
• - ’’j’entends des voix, on influence mon esprit »
• -Echelles classiques de validité filtrent mal les protocoles
invalides (prison)
• -Pas compatible avec nosographie internationale
(ICD10;DSM-IV). Adaptation de Ben-Porath (Sloore, Rossi
& Pham, 2004)
Données échelle pd et psychologie légale
Lynn Richard. 2002. Racial and ethnic differences in
psychopathic personality. Personality and Individual
Differences, 2002.
Hall GC. 1989. WAIS-R and MMPI profiles of men who have
sexually assaulted children: evidence of limited utility. J
Personality Assessment.
Campanella et al. 2005. Neuroscience Letters.
Deux questionnaires de Théodore Millon
• The Millon Clinical Multiphasic Inventory
(MCMI-III): adultes (adaptation
francophone québecoise)
• The Millon Adolescent Clinical Inventory
(MACI): adolescents
(en cours en Belgique )
MCMI-III et MACI
+ Couvrent les syndromes cliniques et les
troubles de la personnalité
+ Compatibilité des définitions des axes 1 et
2 du DSM.
+ Passation aisée et rapide (30-50 ’)
+ Bons critères de validité
6. Les questionnaires mesurant une
dimension de la personnalité
6.1. Le questionnaire d’agression de
Buss et Perry
Population
• 1253 étudiants (usa) âgés de 18 à 20 ans
• 612 garçons, 641 filles
Présentation de l ’échelle
• Comporte 29 items
• Cotés sur une échelle en 5 points
de 1 (pas du tout) à 5 (tout à fait)
• Répartis en 4 facteurs
* Agression physique
* Agression verbale
* Colère
* Hostilité
1. Agression physique
1. Il m ’arrive de ne pas pouvoir contrôler l ’envie de
frapper quelqu ’un
2. Je peux en venir à frapper si on me provoque
suffisamment
3. Si on me frappe, je riposte
4. J ’en viens plus vite à la bagarre que la plupart des
gens
5. Si je dois être violent pour défendre mes droits, je le
ferai
6. Des gens m ’ont tellement mis à bout que j ’ai été
amené à me bagarrer
7. Il y a parfois des bonnes raisons qui poussent à
frapper
2. Agression verbale
1. Quand je ne suis pas d ’accord avec mes amis,
je le dis ouvertement
2. Je réalise souvent que je suis en désaccord
avec les gens
3. Quand les gens m ’embêtent, je peux leur dire
ce que je pense d ’eux
4. Je ne peux pas m ’empêcher de polémiquer
quand les gens ne sont pas d ’accord avec moi
5. Mes amis disent que je suis de nature
polémique
3. Colère
1. Je me calme aussi vite que je m ’énerve
2. Quand je suis frustré, mon irritation transparaît
3. Parfois, je me sens comme un baril de poudre
prêt à exploser
4. Je suis souvent d ’humeur inégale
5. Certains amis pensent que je suis une « tête
brûlée »
6. Je « pète les plombs » parfois sans raison
valable
7. J ’ai du mal à me dominer
4. Hostilité
1. Je suis parfois rongé de jalousie
2. J ’ai parfois un côté « ours »
3. Les gens veulent parfois me mettre des
barrières
4. Je me demande pourquoi je suis si amer
5. Des « amis » parlent sur mon dos
6. Je me méfie des gens que je ne connais pas et
qui se montrent trop amicaux
7. Je sens qu ’on rit parfois derrière mon dos
8. Je me demande ce que les gens veulent quand
ils sont trop gentils
Qualités psychométriques (1/2)
• Consistance interne
* Agression physique
* Agression verbale
* Colère
* Hostilité
* Score Total
.85
.72
.83
.77
.89
Qualités psychométriques (2/2)
• Fidélité : corrélations test / re-test (372
sujets)
* Agression physique
.80
* Agression verbale
.76
* Colère
.72
* Hostilité
.72
* Score Total
.80
Corrélations avec les délits
(Pham, N=210)
Délits
Physique Verbale
Colère
Hostilité
Total
Vol violence .26*
.12
.01
.07
.18*
Meurtre
-.09
-.09
-.13
-.13
-.14*
Coups
.17*
.19*
.09
.07
.18*
.07
.06
.08
.00
Delit sexuel -.12
6.2. L’alexithimie:
Définition
• (sans) lexis (mot) thymos (émotion)
• Nemiah & Sifneos (1970):
4 facteurs renvoient à la difficulté:
-identifier et décrire les émotions
-impressions liées aux sensations corporelles
-pensée symbolique/imagination
-style cognitif externe: pensée opératoire et concrète vs
émotions
Populations “alexithymiques”
• Patients psychosomatique (Sifneos,
1967)
• Bonne santé (Parker et al., 1989)
• Abus de substance (Taylor et al, 1990)
(mécanisme de compensation)
• Stress post traumatique
• Troubles alimentaires (Jimerson, 1994)
Etiologie
• Neurobiologique (Nemiah, 1975)
• Blocage influx nerveux aux aires “activation
somatique ” et celles “activation émotions”
(amygdale, Ledoux)
• Blocage transfert inter hémisphérique
(Parker, 1999)
• Traumatisme infantile affectant
développement émotionnel (Krystal, 1988)
• Milieu familial: expressions libre des émotions
(Barenbaum & James, 1994)
Questionnaire d’Alexithymie de Bermond-Vorst
• Difficulté à distinguer les états émotionnels
(Idf)
• Exprimer à autrui ces états
(exp)
• Appauvrissement de la vie imaginative
(imag)
• Style de pensée concret et opératoire
(oper)
• Faible réactivité émotionnelle
(réac)
Questionnaire d’Alexithymie de Bermond-Vorst
• Il m’est difficile de trouver les mots pour exprimer ce que je ressens. (idf)
• Souvent, avant de m’endormir, j’imagine des scénarios, des rencontres,
des dialogues (imag).
• Quand je suis troublé, je sais si je suis anxieux, ou bien triste, ou bien
fâché (idf).
• Quand il se produit quelque chose de tout à fait imprévu, je reste calme et
imperturbable (reac).
• Je me préoccupe peu de mes émotions.(ope)
• J’aime parler à autrui de mes émotions. (exp)
• Je passe peu de temps à rêvasser et à me laisser
emporter par mon imagination.
• Quand je suis tendu, je n’arrive pas à savoir quel
sentiment est en moi.
• Quand je vois quelqu’un pleurer à chaudes larmes,
cela ne me touche pas.
• Il faut s ’efforcer de comprendre ses émotions.
• Même à un ami, ou à une amie, je trouve difficile de
parler de mes sentiments.
• Je me sers souvent de mon imagination.
• Quand je me sens découragé, je comprends en
général d’où ça provient.
• Quand, autour de moi, des ami(e)s se disputent
violemment, cela me bouleverse.
• Quand j ’ai le cafard, je n ’ai pas envie d ’en rajouter
en cherchant à savoir pourquoi.
• Quand il s’agit de dire à quel point je me sens
cafardeux, j’arrive sans problème à trouver les mots
qu ’il faut pour cela.
• J’ai peu d’intérêt pour les histoires fantastiques et
magiques.
• Quand je me sens bien, je n’arrive pas à savoir si je
suis de bonne humeur, ou bien au comble de joie, ou
bien heureux.
• Souvent, je sens des émotions en moi sans raison.
• Quand je ne me sens pas bien dans ma peau,
j’essaie de comprendre pourquoi je me sens comme
ça.
• On me dit souvent que je dois parler davantage de
mes sentiments.
• Il m’arrive rarement de me laisser aller à mon
imagination.
• Il n’y a pas grand chose à comprendre aux émotions.
• Quand je suis bouleversé par quelque chose, je parle aux autre
de ce que je ressens.
• J’aime imaginer des histoires fantastiques et pleines de
fantaisie.
• Quand je ne me sens pas bien à l’intérieur de moi, je sais si j’ai
peur ou bien si je suis triste.
• Il m ’arrive souvent d ’être bouleversé par des événements
inattendus.
• Je trouve que l’on doit rester en contact avec ses sentiments.
• Je sais mettre des mots sur mes sentiments.
• Rêvasser à des affaires ou événements irréels, c’est perdre son
temps.
• Quand j ’en ai marre de moi-même, je n’arrive pas à savoir si je
suis triste, ou bien si j ’ai peur, ou bien si je suis malheureux.
• J ’accepte les déceptions sans émotion.
• Je trouve curieux que les autres analysent si souvent
leurs émotions.
• Quand je parle aux gens, c’est plutôt de mes activités
quotidiennes que de mes sentiments.
• Quand j’ai peu à faire, je passe du temps à rêvasser.
• Quand je suis d’excellente humeur, je sais si je suis
enthousiaste, ou bien gai, ou bien fou de joie.
• Quand je vois quelqu’un pleurer énormément, je sens
que je deviens triste.
• Quand je suis détendu, j ’ai besoin de savoir avec
précision d’où me vient cette sensation.
Score cognitif et affectif
Score cognitif
• Exprimer à autrui ces états (exp)
• Difficulté à distinguer les états émotionnels (Idf)
• Style de pensée concret et opératoire (oper)
Score affectif
• Appauvrissement de la vie imaginative (imag)
• Faible réactivité émotionnelle (réac)
BVAQ-B
Témoins
B3
Patientes
Moyenne
SD
Intervalle
Moyenne
SD
Intervalle
BVAQ-B
44,24
(9,15)
[21-73]
52,47
(11,11)
[26-80]
Affectif
17,08
(7,54)
[8-33]
19,12
(5,35)
[8-29]
Cognitif
27,16
(7,02)
[12-49]
33,35
(8,00)
[18-56]
B1
10,35
(3,95)
[4-20]
12,73
(4,09)
[4-20]
B2
8,58
(3,95)
[4-20]
10,58
(3,90)
[4-19]
B3
9,34
(2,81)
[4-19]
12,54
(3,44)
[5-20]
B4
8,50
(2,53)
[4-18]
8,54
(2,56)
[4-15]
B5
7,46
(2,67)
[4-17]
8,08
(3,08)
[4-16]
Toronto alexithymia scale: TAS-20
• Auteurs: Parker, Taylor & Bagby,1993;
Loas et al, 1995, 1996; Encéphale)
• 20 items
• Echelle à 5 points
• 3 facteurs:
• Difficulté à identifier les émotions
• Difficulté à décrire ses émotions
• Pensée concrète
Toronto alexithymia scale: TAS20
• Non alexithymiques: < = 44
• Intermédiaires: 44 <TAS-20<56
• Alexithymiques: >=56
Forensic psychopathy
Group 2 X TAS 3
25
24,53
20
19,47
15
19,4
16,89
15,35
15,75
10
5
0
Difficulty identifying
feelings
Controls
Difficulty describing
feelings to others
Psychopaths
Externally-oriented
thinking
TAS: F = 23.76, p = .00
TAS X Group: F = .27, p = .61
Group: F = 9.07, p = .01
• Olivier Luminet, Faculté Psychologie UCL
• « La psychologie des émotions »
• 2003. De Boeck Université.
6.3. Impulsivité:
Définitions
•
Eysenck (Eysenck & Eysenck, 1985 ; Eysenck, Easting & Pearson,
1984) : L’impulsivité est la caractéristique des sujets qui agissent sur le
moment sans prendre conscience des risques qu’ils prennent.
•
•
Barratt (1965) :
la préférence pour le hasard ; la recherche d’aventure ; un agir sans
réfléchir ; un évitement des tâches nécessitant patience et attention ;
un pattern de comportement très variable (p. ex. changer de plan
souvent, ne pas rester sur une seule tâche).
•
Dickman (1990), l’impulsivité désigne
la relation entre des pensées et des actions futures inadéquates
la tendance à moins réfléchir avant d’agir que la plupart des gens
présentant les mêmes capacités mentales
DSM-IV
• déficit d’attention de hyperactivité
répond avant la fin de la question, a du mal à
attendre son tour, interrompt les autres
• jeu pathologique (ex de critères: jouer des
sommes croissantes pour atteindre la degré
d’excitation désiré; agitation irritabilité lors
tentatives réduction)
• Trouble du contrôle des impulsions non
classées ailleurs: trouble explosif intermittant
Incapacité à résister à des impulsions
agressives, résultant en voies de faits,
destruction de biens.
Degré d’agressivité n’est pas proportionel à un
stress psychosocial
L’impulsivité a été étudiée dans différentes populations
pathologiques :









•
•
Personnalité antisociale et psychopathique
borderline
Jeu pathologique
Toxicomanie
Alcoolisme et addictions
Trouble des conduites
Idées suicidaires
Anorexie
Dépression et trouble bipolaire
Schizophrénie.
TOC
Impulsivité: le cas de la
psychopathie
Echelle de psychopathie de Hare (PCL-R)
Item 14. Impulsivité
(le comportement est souvent impulsif, irréfléchi et peu préparé
mentalement)
- ne réfléchit pas les conséquences de ses actions
- fréquentes ruptures dans les relations
- change souvent d’emploi
- change souvent de lieux de résidence (parfois sans prévenir
personne)
- délits commis “ spontanément ” par “ coup de tête ”
- se décrit comme quelqu’un qui évolue “ au petit bonheur la
chance ”
Type of errors at Porteus Maze test
(Pham et al, 2003)
35
30
25
20
Quantitative errors
Qualitative errors
15
10
5
0
Psychopaths (N=18)
Controls (N=18)
Number of errors at D-II test
(Pham et al., 2003)
40
35
30
25
20
15
10
5
0
Psychopaths (=18)
Controls (N=18)
Performances at Tower of London test
(Pham et al., 2003)
30
25
20
Movements
Subsequent time
15
10
5
0
Psychopaths (N=18)
Controls (N=18)
Le test de la tour de Londres
BIS
Barratt Impulsivity Scale
Données psychométriques
Historique de la BIS
• Première version en 1959
• BIS 5 : 4 facteurs
–
–
–
–
Cognitif
Impulsivité
Recherche d’aventure (extraversion)
Prise de risque
• Sélection des items pour mesurer le plus
possible l’impulsivité tout en s’éloignant au
maximum des dimensions proches comme la
recherche de sensations, la prise de risque et
l’extraversion, pour augmenter la validité
convergente
Barratt (1988)
BIS-10 : 34 items
• Barratt définit a priori trois dimensions :
– Impulsivité motrice, 11 items: agir sans réflexion
– Impulsivité cognitive, attentionnelle 11
items : décisions cognitives rapides
– Difficulté de planification, 12 items: orienté
dans le présent, un manque de projection et de
clairvoyance
• Analyses factorielles ultérieures n’ont pas
permis d’extraire de manière univoque un
facteur cognitif
• L’auteur évoque la possibilité d’une
mauvaise appréciation par les sujets de
cette sous-dimension de l’impulsivité
Cotation des items
• Echelle de type Lickert en 4 points
– Jamais, rarement
– Occasionnellement
– Souvent
– Toujours, presque toujours
Baylé et al., 2000
Validation de la version française
de la BIS-10
Population
–N = 280 population générale
–Age : 18-79 ; Moy=36,9 ;
SD=13,4
Score global et aux sous-échelles d’impulsivité de Barratt
(BIS-10) en fonction du sexe et de l’age
Moyenne +/- écart-type
ANCOVA
F ajusté
sur l'âge
P
Total
n = 280
Femmes
n = 161
Hommes
n = 119
Impulsivité
motrice
16,3 ± 8,3
16,4 ± 8,0
16,0 ± 8,0
0,01
ns
Impulsivité
cognitive
19,3 ± 6,2
20,4 ± 6,0
18,0 ± 6,0
10,10
0,0017
Difficulté de
planification
20,1 ± 7,5
20,2 ± 7,0
19,9 ± 7,0
0,02
ns
Score global
55,8 ± 17,5
51,1 ±18,0
54,0 ± 17,0
1,15
ns
ns = non significatif
Coefficient de corrélation entre âge et scores
aux échelles de la BIS-10
Total
Femmes
Hommes
Impulsivité
motrice
-0,36
P < 10-4
-0,29
P < 10-3
-0,46
P < 10-4
Impulsivité
cognitive
-0,04
ns
-0,05
ns
-0,012
ns
Difficulté de
planification
-0,34
P < 10-4
-0,29
P < 10-3
-0,41
P < 10-4
Score global
-0,33
P < 10-4
-0,24
P < 0,003
-0,45
P < 10-4
Comparaison des scores moyens d’impulsivité cognitive
dans la population répartie en 2 classes d’âges
Classe d'âge
Hommes
Femmes
P
< 33 ans
n = 57
19,1 ± 6,9
n = 86
20,2 ± 5,9
0,32 (ns)
> 33 ans
n = 62
19,3 ± 6,2
n = 75
20,6 ± 6,6
0,0005
P
0,051 (ns)
0,68 (ns)
Corrélations avec le score total
Impulsivité motrice
r=.64, p<.001
Impulsivité cognitive
r=.49, p<.001
Difficulté de planification
r=.84, p<.001
Corrélations entre
les sous-échelles
IM
DP
.50, p<.001
IC
.54, p<.001
IC
.29, p<.001
Analyse factorielle
• ACP : 9 premiers facteurs expliquent
55,6% de la variance
• ACP2 : 3 facteurs de second ordre
correspondant bien globalement aux
dimensions proposées par Barratt.
• FI : items concernant une action
(Impulsivité motrice)
• FII : items concernant la pensée et la
réflexion
(Impulsivité cognitive)
• FIII : items relatifs à la prévoyance
(Impulsivité Non Planification)
Consistance interne
• Alpha Cronbach
• Score total : .82
• IM : .79
• IC : .56
• NP : .64
Patton, Stanford & Barratt, 1995
Révision de la BIS-10 et analyse factorielle
•anglais
Population
• 412 étudiants
• 248 participants psychiatriques
– Troubles substances (N=164)
– Troubles psychiatriques divers (N=84)
• 73 détenus de prison
• Résultats
– Abandon de 4 items (19,26,27,29) :
pas suffisamment discriminatifs et moins
corrélés au score total
– ACP sur les 30 items :
• 6 facteurs de 1er ordre
• 3 facteurs de 2d ordre
–Impulsivité attentionnelle (8 items)
–Impulsivité motrice (11 items)
–Impulsivité Non planification (11
items)
Corrélations entre les facteurs
de 2d ordre
• Intercorrélations pour les 3 facteurs :
– De .46 à .53 (p<.0001)
• Score total – facteurs
– Corrélations significatives avec les 3 facteurs
• Score totaux BIS-10 et BIS-11 : r=.98,
p<.0001
Structure factorielle de second ordre
de la BIS-11
Facteur I
Facteur 6
.74
Facteur 1
.66
Facteur 5
-.30
Facteur 2
.39
Facteur 4
.00
Facteur 3
.39
% Variance
28.0
totale
Facteur II
-.16
.02
.84
.65
-.06
.25
18.9
Facteur III
.07
.03
.14
-.21
.91
.50
17.1
Statistiques descriptives et consistance interne
pour le score total à la BIS-11
Males
Females
Total group
Group
M
SD
M
SD
M
SD
Cronbach's
alpha
Baylor
undergraduates
64.94d
10.19
63.32 b, c
10.16
63.82 b, c
10.17
.82
Substance-abuse
patients
69.00 d
10.21
69.78 a
10.51
69.26 a
10.28
.79
General psychiatric
patients
69.74 d
11.54
72.78 a
13.43
71.37 a
12.61
.83
Prison inmates
76.30 a, b, c 11.86
.80
Note. – Baylor undergraduates (m 130, f 279); Substance-abuse patients (m110, f54): general psychiatry patients (m 39,
f45); prison inmates (m73). The BIS-11 total score is the sume of the scores for each of the 30 items.
a
Differs significantly from Baylor Undergraduates (p < .05)
b
Differs significantly from Substance Abuse Patients (p < .05)
c
Differs significantly from General Psychiatry Patients (p < .05)
d
Differs significantly from Prison Inmates (p < 0.05)
Comparaison entre les groupes
avec la BIS-11
Score total : F(3,657):27.49, p<.0001
Etudiants < groupes psychiatriques<
prisons
6.4.Le modèle en 5 facteurs
142
6.4. Le modèle en 5 facteurs
1. Historique
• 1961: Tupes et Christal
Psychologues de l’armée de l’air des Etats-Unis.
Découverte de la théorie des 5 facteurs, à partir de réanalyses.
• Fin des 70’: Goldberg
Confirmation du modèle des 5 facteurs (MCF) de Tupes et Christal.
Référence : J-P. Rolland, 2004.
143
1.1. Contenu
•
•
•
•
•
Ouverture à l’expérience
Consciencieux (point de caractère)
Extraversion
Agréabilité
Névrosisme
Référence : J-P. Rolland, 2004.
144
1.2 Origine
• La théorie des 5 facteurs prend sa source dans « la
psychologie des traits »:
« Idée qu’il existe chez les gens des caractéristiques
relativement stables qui influencent de façon particulière
leurs comportements et leurs expériences » (J-P.
Rolland, 2004).
145
• Costa et Mc Crae (1978 et 1988):
- « Les différences inter-individuelles des traits de
personnalité sont stables,
- Les traits permettent de prédire des années à l’avance
les caractéristiques comme la créativité, le caractère
heureux, etc. »
Référence : J-P. Rolland, 2004.
146
1.3 Définition des 5 facteurs
• Ouverture vers l’expérience
Recherche active des expériences nouvelles.
Un score élevé signifie une forte curiosité, une imagination
active, etc. Une curiosité non seulement envers son
univers intérieur, mais également envers l’univers
extérieur.
147
• Caractère Consciencieux (Vs Impulsivité)
- Versant dynamique
« Fixation de buts, d’objectifs, anticipation, planification …»
- Versant contrôle des conduites
« Contrôle de soi : Possibilité de privilégier un objectif
lointain par rapport à la satisfaction immédiate d’un désir
ou d’une impulsion».
148
• Extraversion (Vs Introversion)
« Système de régulation de la sensibilité à la
« récompense » et de contrôle de la production
d’émotions et de cognitions « positives » ».
149
• Agréabilité (Vs Antagonisme)
Référence à la nature des relations avec autrui, plus
particulièrement à leur tonalité: empathie, bienveillance,
chaleur, cynisme, indifférence, hostilité.
Un score élevé signifie un être altruiste.
150
• Névrosisme (Vs Stabilité émotionnelle)
« Système de perception de la « menace », réelle ou
symbolique, et de réactivité à cette « menace ».
Système de contrôle de la production d’émotions et de
cognitions « négatives » ».
Référence : J-P. Rolland, 2004.
151
1.4 Instruments d’évaluation
• 1.4.1 NEO-PI (1985)
1.4.1.1 Origine
Création du NEO-PI par Costa et McCrae
- 1985 : Ils ont trouvé dans leurs analyses les facteurs
« Névrosisme », « Extraversion », et « Ouverture à
l’expérience ».
Afin de créer leur échelle, ils y ajoutent les mesures
suivantes : « caractère agréable » et « caractère
consciencieux ».
-> NEO-PI-R (1992)
Référence : J-P. Rolland, 2004.
152
Questionnaire de personnalité
– Analyse factorielle
– Cattell et Eysenck: traits de personnalité
– Travaux Norman: 5 facteurs stables
– McCrae & Costa: « Big Five »
•
•
•
•
•
Névrosisme
Extraversion
Ouverture
Agréabilité
Conscience
153
• 1.4.1.2 Composition du NEO-PI-R
- Les 5 facteurs
- 6 facettes (traits) par facteur
154
Neuroticism, Extraversion et Openness –
Personnality Inventory – Revised (1992)
• Névrosisme
• Ouverture
N1 Anxiété
N2 Hostilité-colère
N3 Dépression
N4 Timidité sociale
N5 Impulsivité
N6 Vulnérabilité
• Extraversion
O1 Aux rêves
O2 À l’esthétique
O3 Aux sentiments
O4 Aux actions
O5 Aux idées
O6 Aux valeurs
• Agréabilité
E1 Chaleur
E2 Grégarité
E3 Assertivité
E4 Activité
E5 Recherche de sensations
E6 Emotions positives
A1 Confiance
A2 Droiture
A3 Altruisme
A4 Compliance
A5 Modestie
A6 Sensibilité
• Conscience
C1 Compétence
C2 Ordre
C3 Sens du
devoir
C4 Recherche
de réussite
C5 Autodiscipline
C6 Délibération
155
• 1.4.1.3 Domaines d’application du NEO-PI-R
-
Evaluation professionnelle
Recrutement
Développement personnel
Orientation professionnelle
Cadre de recherche
Référence : J-P. Rolland, 2004.
156
• 1.4.1.4 Qualités psychométriques du NEO-PI-R
- Validité : Analyses factorielles conformes au modèle des
5 facteurs décrits par ses auteurs.
Evaluée avec l’hétéro-évaluation du NEO-PI, et les critères
diagnostiques du DSM-III R.
Référence : M. Bouvard, 2009.
157
« Les facteurs du NEO-PI peuvent rendre compte des
troubles de la personnalité avec des groupes
différents. » (Martine Bouvard)
Exemple : « Le névrosisme semble caractéristique de la
personnalité borderline, évitante, dépendante ».
Remarque : « La dimension « Ouverture » semble peu
corrélée aux troubles de la personnalité ».
158
• Effet de l’âge
Peu d’influence sur les domaines (facteurs)
• Effet du sexe
Tendance des femmes : note plus élevée au
« Névrosisme » et « l’Agréabilité »
Référence : M. Bouvard, 2009.
159
- Validité convergente
• Avec le questionnaire D5D (Description en 5 dimensions
de la personnalité) de Rolland, évaluant lui aussi les 5
facteurs.
-> Corrélations allant de .59 à .77, pour les domaines
identiques.
Référence : M. Bouvard, 2009.
160
- Fidélité :
La consistance interne
• des domaines varie de .86 à .92.
• des facettes varie de .56 à .81.
Fidélité test-retest (3 ans ou 6 ans) satisfaisante, variant de
.63 à .83.
Référence : M. Bouvard, 2009.
161
Validation française sur base d’un échantillon de 801 sujets
(J-P. Rolland, 1998).
- Validité : Analyses factorielles conformes au modèle des
5 facteurs décrits par ses auteurs.
- Validité discriminante
« La version française du NEO-PI-R corrèle négativement
avec le test d’attention concentrée de Brickenkampf. »
- Fidélité : La consistance interne des domaines varie de
.83 à .90.
Référence : M. Bouvard, 2009.
162
• 1.4.1.5 Forme et passation
• forme :
- Auto évaluation
• 240 items (descriptions du comportement) répartis en
30 facettes. Soit 48 items par dimension.
• Cotation :
Echelle de type lickert à 5 points allant de « Sont
fortement en désaccord » à « sont fortement en
accord ».
Référence : M. Bouvard, 2009.
163
• Temps de passation :
30 à 45 minutes.
• Omissions :
Maximum de 40 items.
• Correction :
Profil de personnalité (représentation
graphique)
164
• 1.4.2 D5D (J.-P. Rolland & J.-L. Mogenet, 1994)
Evaluation des 5 dimensions principales, identiques au
NEO-PI-R
- Objectifs
1. « Comparaison du moi réel (ce que je suis ou pense
être) avec le moi idéal (ce que je voudrais être) »
2. « Aide au recrutement »
Référence : M. Bouvard, 2009.
165
11 séries de 5 adjectifs , chacun évaluant
une des 5 dimensions. Soit, un total de 55
items, dont 11 adjectifs pour chacune des
dimensions du modèle en 5 facteurs.
166
• Passation :
Pour chacune des dimensions, 5 critères.
La personne doit cocher le critère se rapprochant le plus de
sa personnalité (cote 5) et celui qui s’en éloigne le plus
(cote 1).
Dans les 3 critères restant, la personne choisit celui qui la
décrit le mieux (cote 4) et celui qui la décrit le moins bien
(cote 2).
Référence : M. Bouvard, 2009.
167
• Qualités psychométriques :
- Validité
• Effet de genre : Différences significatives entre les
hommes et les femmes (notes plus élevées) pour les
dimensions bienveillance, stabilité, et ouverture.
- Fidélité
•
•
-
Consistance interne : .70 à .82
Fidélité test-retest :
Version papier : .81 à .87
Version informatique : .78 à .90
Référence : M. Bouvard, 2009.
168
• 1.4.3 BFI Big Five Inventory
(John et al. 1990, cités par Plaisant, Srivastava,
Mendelsohn, Debray, & John, 2005)
Fondé sur les 5 facteurs.
- Buts de son élaboration
• Brièveté : petit nombre d’items, temps de passation très
court.
• Facilité de compréhension du questionnaire.
Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn,
Debray, & John, 2005.
169
• Contenu
44 items sous forme de courtes phrases décrivant
chacune un aspect de la personnalité.
Sélection sur base de travaux empiriques antérieurs
: jugements d’experts et analyses factorielles.
Ex :
- « Est bavard »
- « A tendance à critiquer les autres »
- « Travaille consciencieusement »
Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn,
Debray, & John, 2005.
170
Chacun des items peut refléter un pôle de
chaque dimension :
- positif,
- négatif.
Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn,
Debray, & John, 2005.
171
- Passation
Par qui :
• les patients,
OU
• les professionnels.
2 formes :
• auto-questionnaire,
• description des autres.
Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn,
Debray, & John, 2005.
172
• Cotation
Quantification sur une échelle à 5 points des
caractéristiques de la personnes, et ce
pour les deux formes du test.
Une note est donnée pour chacune des 5
grandes dimensions/ facteurs.
Référence : Plaisant, Srivastava, Mendelsohn,
Debray, & John, 2005.
173
7. L’évaluation du stress
traumatique
• « Ceux qui savent ne parlent pas
• Et ceux qui parlent ne savent rien »
• Lao Tseu
7.1. Le DSM-IV (APA, 1994)
F43.0 {308.3} Etat de stress aigu
A. Le sujet a été exposé à un événement traumatique
dans lequel les deux éléments suivants étaient
présents :
(1) le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à un
événement ou à des événements durant lesquels des
individus ont pu mourir ou être très gravement blessés
ou bien ont été menacés de mort ou de grave blessure
ou bien durant lesquels son intégrité physique ou celle
d’autrui a pu être menacée
(2) la réaction du sujet à l’événement s’est traduite par une
peur intense, un sentiment d’impuissance ou d’horreur.
NB. Chez les enfants, un comportement désorganisé ou
agité peut se substituer à ces manifestations.
B.
Durant l’événement ou après avoir vécu
l’événement perturbant, l’individu a présenté trois
(ou plus) des symptômes dissociatifs suivants :
(1) un sentiment subjectif de torpeur, de détachement
ou une absence de réactivité émotionnelle
(2) une réduction de la conscience de son
environnement (par ex. « être dans le brouillard »)
(3) une impression de déréalisation
(4) une dépersonnalisation
(5) une amnésie dissociative (par ex. incapacité à se
souvenir d’un aspect important du traumatisme)
C. L’événement traumatique est constamment revécu,
de l’une (ou de plusieurs) des manières suivantes :
images, pensées, rêves, illusions, épisodes de flashback récurrents, ou sentiment de revivre l’expérience, ou
souffrance lors de l’exposition à ce qui peut rappeler
l’événement traumatique
D. Evitement persistant des stimulus qui éveillent la
mémoire du traumatisme (par ex. pensées, sentiments,
conversations, activités, endroits, gens)
E. Présence de symptômes anxieux persistants ou bien
manifestations d’une activation neurovégétative (p. ex.
difficultés lors du sommeil, irritabilité, difficultés de
concentration, hypervigilance, réaction de sursaut
exagérée, agitation motrice)
•
La perturbation entraîne une détresse cliniquement
significative ou une altération du fonctionnement
social, professionnel ou dans d’autres domaines
importants ou altère la capacité du sujet à mener à
bien certaines obligations comme obtenir une
assistance nécessaire ou mobiliser des ressources
personnelles en parlant aux membres de sa famille de
l’expérience traumatique
G. La perturbation dure un minimum de deux jours et
maximum de quatre semaines et survient dans les
quatre semaines suivant l’événement traumatique
H. La perturbation n’est pas due aux effets
physiologiques directs d’une substance (p.ex. une
substance donnant lieu à abus, un médicament) ou
une affection médicale générale, n’est pas mieux
expliquée par un Trouble psychotique bref et n’est
pas uniquement une exacerbation d’un trouble
préexistant de l’Axe I ou de l’Axe II
• An acute stress disorder diagnosis
required the presence of at least
• 3 dissociative symptoms and
• 1 symptom of reexperiencing, avoidance,
marked arousal, and distress or
impairment
• according to DSM-IV (5,10).
F43.1 {309.81} Etat de stress post-traumatique
A.
Le sujet a été exposé à un événement
traumatique dans lequel les deux éléments
suivants étaient présents :
(1) le sujet a vécu, a été témoin ou a été confronté à
un événement ou à des événements durant lesquels
des individus ont pu mourir ou être très gravement
blessés ou bien ont été menacés de mort ou de
grave blessure ou bien durant lesquels son intégrité
physique ou celle d’autrui a pu être menacée
(2) la réaction du sujet à l’événement s’est traduite
par une peur intense, un sentiment d’impuissance ou
d’horreur. NB. Chez les enfants, un comportement
désorganisé ou agité peut se substituer à ces
manifestations.
B. L’événement traumatique est constamment revécu,
de l’une (ou de plusieurs) des façons suivantes :
répétitifs et envahissants de l’événement
provoquant un sentiment de détresse et comprenant des images,
des pensées ou des perceptions. NB. Chez les jeunes enfants
peut survenir un jeu répétitif exprimant des thèmes ou des
aspects du traumatisme.
(2) Rêves répétitifs de l’événement provoquant un sentiment de
détresse. NB. Chez les enfants, il peut y avoir des rêves
effrayants sans contenu reconnaissable
(3) Impression ou agissements soudains « comme si »
l’événement traumatique allait se reproduire (incluant le
sentiment de revivre l’événement, des illusions, des
hallucinations, et des épisodes dissociatifs (flash-back), y
compris ceux qui surviennent au réveil ou au cours d’une
intoxication). NB. Chez les jeunes enfants, des reconstitutions
spécifiques du traumatisme peuvent survenir.
(1) souvenirs
(4) Sentiment intense de détresse psychique lors de
l’exposition à des indices internes ou externes
évoquant ou ressemblant à un aspect de l’événement
traumatique en cause
(5)Réactivité physiologique lors de l’exposition à des
indices internes ou externes pouvant évoquer ou
ressembler à un aspect de l’événement traumatique
en cause
C. Evitement persistant des stimulus associés au
traumatisme et émoussement de la réactivité
générale (ne préexistant pas au traumatisme),
comme en témoigne la présence d’au moins trois
des manifestations suivantes :
(1) efforts pour éviter les pensées, les sentiments ou
les conversations associés au traumatisme
(2) efforts pour éviter les activités, les endroits ou les
gens qui éveillent des souvenirs du traumatisme
(3) incapacité de se rappeler d’un aspect important
du traumatisme
(4) réduction nette de l’intérêt pour des activités
importantes ou bien réduction de la participation à
ces mêmes activités
(5) sentiment de détachement d’autrui ou bien de
devenir étranger par rapport aux autres
(6) restriction des affects (p. ex. incapacité à
éprouver des sentiments tendres)
(7) sentiment d’avenir « bouché » ( p. ex. pense ne
pas pouvoir faire carrière, se marier, avoir des
enfants, ou avoir un cours normal de la vie)
D. Présence de symptômes persistants traduisant
une activation neurovégétative (ne préexistant
pas au traumatisme) comme en témoigne la
présence d’au moins deux des manifestations
suivantes :
(1) difficultés d’endormissement
interrompu
(2) irritabilité ou accès de colère
(3) difficultés de concentration
(4) hypervigilance
(5) réaction de sursaut exagéré
ou
sommeil
E. La perturbation (symptômes des critères B,C,
et D) dure plus d’un mois
F.
La perturbation entraîne une souffrance
cliniquement significative ou une altération du
fonctionnement social, professionnel, ou d’autres
domaines importants.
Spécifier si :
• Aigu : si la durée des symptômes est de moins de
trois mois
• Chronique : si la durée des symptômes est de trois
mois ou plus
Spécifier si :
• Survenue différée : si le début des symptômes
survient au moins six mois après le facteur de stress
Stress et cerveau
Rétrécissement de la taille de l’hippocampe (Rausch, 1998)
Voir aussi synthèse:
Bremner, J. D. (2002). Does stress damage the brain? Norton
Edition.
Le cerveau basal
7.2. Le SASRQ
Auto-questionnaire de stress aigu
• Stanford Acute Stress Reaction Questionnaire
(Cardena, Classen, Koopman & Spiegel, 1996)
• Auto-questionnaire
• Traduction française : Katz et al.(1997)
Dissociation
• J’avais perdu toute notion du temps
• J’étais lent ou ralenti
• Je ne me ressentais plus exactement comme avant (je ne
savais plus exactement qui j’étais)
• Je me suis ressenti comme étranger à moi-même
• J’avais des problèmes pour me souvenir de détails
importants concernant l’événement traumatique
• J’ai été surpris d’apprendre que certains événements ne
s’étaient pas produits comme je les avais vécus
• Je me sentais distant par rapport à mes propres émotions
• Ma tête était vide (ou j’étais comme dans un trou noir)
• J’ai eu de larges périodes d’amnésie concernant
l’événement traumatique
• Je me sentais étranger ou détaché des autres personnes
Reviviscence
• J’avais, de façon répétée, des rêves désagréables
concernant l’événement traumatique
• Je me sentais mal lorsque j’étais exposé à des
événements qui me rappelaient un aspect de l’événement
traumatique
• J’avais des réactions physiques lorsque j’étais exposé à
des souvenirs de l’événement traumatique
• J’avais des souvenirs répétés et non désirés à propos de
l’événement traumatique
• Soudainement, je ressentais ou agissais comme si
l’événement allait se reproduire
• J’avais le sens aigu que l’événement était encore en train
de se produire
Anxiété et hyperexcitation
• J’avais du mal à trouver le sommeil ou à rester
endormi
• Je me sentais agité
• Je sursautais pour la moindre chose depuis
l’événement traumatique
• J’étais hypervigilant (ou dans une attente anxieuse)
• Je me sentais irritable ou victime d’explosions de
colère
• J’ai connu des difficultés de concentration
Evitement
• J’essayais d’éviter les sensations qui me rappelaient
l’événement
• J’essayais d’éviter les activités qui me rappelaient
l’événement traumatique
• J’essayais d’éviter les conversations qui me rappelaient
l’événement traumatique
• J’essayais d’éviter les pensées en rapport avec
l’événement traumatique
• J’évitais les contacts avec des personnes qui me
rappelaient l’événement traumatique
• J’essayais de me tenir éloigné de tout lieu qui pouvait
me rappeler l’événement traumatique
Inadaptation
• J’étais moins performant dans mon travail ou dans les
actes nécessaires à la vie civile
• L’événement traumatique a provoqué des difficultés dans
mes relations avec les autres
• Total :
/ 150
• Quelle a été la durée en jours des
symptômes les plus douloureux ?
Aucun…un…deux…trois…quatre…cinq
ou plus
Cotation des items
– Lickert scale ( 6 points : 0-5)
• Total : 0-150
– Evaluation dichotomique :
• 0-2 : 0
• 3-5 : 1
Consistance interne du SASRQ
Population
Victimes d’abus
sexuels
Secouristes /
urgentistes
Victimes
d’inondations graves
Alpha
.93
(.78 - .86 pour les sous-échelles)
.80
(.64 - .98 pour les sous-échelles)
.95
(.82 - .88 pour les sous-échelles)
Tableau de Cardena, et al. (2000)
Validité de construit (1/2)
• Cardena et al (1997) :
– Secouristes urgentistes :
le groupe exposé à l’opération de sauvetage
lors d’ un crash d’avion, présentait des scores
au SASRQ significativement supérieurs au
groupe non exposé à l’opération de
sauvetage
Validité de construit (2/2)
• Cardena (1998)
– Vétérans de la guerre du Golf avec PTSD
rapportaient des scores significativement
plus élevés au SASRQ que le groupe
contrôle
Validité convergente (1/2)
• Cardena (non publié, cité dans Cardena et
al., 2000)
– Secouristes urgentistes
– SASRQ – IES (scores totaux) :
• r (41)=.79 (p<.001) pour le groupe exposé aux
opérations de sauvetage
• r (93)=.76 (p<.001) pour le groupe non exposé
Validité convergente (2/2)
• Waelde et al., cités dans Cardena et al.,
2000
– Victimes d’inondations graves
– Corrélation SASRQ – PDEQ (dissociation
péritraumatique) : r (72) =.72, p<.001
Validité prédictive (1/3)
• Classen et al. (1998)
– Fusillade dans un building
– Les participants qui présentaient tous les
critères de l’ESA au SASRQ présentaient une
symptomatologie PTSD plus importante, sur
un follow-up de 7 mois (analyses en
régression)
Validité prédictive (2/3)
• Grieger, et al. (2000)
– Secouristes urgentistes (crash avion)
– Les deux individus qui rencontraient les
critères de l’ESA au SASRQ étaient les seuls
à remplir les critères de PTSD ultérieurement
Validité prédictive (3/3)
• McGarvey et al., 1998
– Patients : cancer
– Diagnostic d’ESA au SASRQ : associé à
une probabilité plus élevée d’avoir des
idéations suicidaires et des comportements
associés (quitter son emploi, dépenser
plus d’argent que ce qu’il est normal, etc.)
7.3. L’IES-R
Auto-questionnaire de stress post traumatique
Impact of Event Scale-Revised
L’IES-R
Impact of Event Scale. Horowitz, Wilner & Alvarez
(1979).
• Auto questionnaire de 15 items:
• Intrusion (7 items)
• Evitement (8 items)
• Pas de symptômes d’hyperactivité
neurovégétative
• Weiss & Marmar (1997) : IES-R: ajoutent 7
items relatifs à l’hyperactivité neurovégétative
et 1 item lié à l ’intrusion
IES-R
• 22 items, évalués en référence à un
événement
• Intrusion (rêves à propos de
l’événement): 8 items
• Évitement et « numbing » (efforts pour
éviter les souvenirs de l’événement): 8
items
• Hyperactivité neurovégétative (se sentir
sur ses gardes): 6 items
Items de l’IES-R
1. Chaque souvenir m’a ramené les sensations éprouvées
lors de l’événement (I)
2. J’avais des difficultés à rester endormi(e) (Hy)
3. D’autres choses m’ont fait penser à l’événement (I)
4. Je me suis senti(e) en colère ou irritable (Hy)
5. J’ai évité de me laisser bouleverser lorsque j’y pensais
ou que je me rappelais l’événement (Ev)
6. J’ai pensé à l’événement quand je n’en avais pas
l’intention (I)
7. J’ai eu l’impression que cela n’avait pas eu lieu ou n’avait
pas été réel
8. Je suis resté(e) à l’écart de ce qui me le rappelait
9. Des images à ce sujet ont fait irruption dans mon esprit
10. J’étais agité(e) et je sursautais facilement
11. J’ai essayé de ne pas y penser
12. J’ai pris conscience que cela me faisait quelque chose
mais que je ne savais pas y faire face
13. Mes sentiments à ce sujet étaient comme engourdis
14. Je me suis surpris(e) à agir ou à ressentir comme si
j’étais replongé(e) à ce moment-là
15. J’avais des difficultés à trouver le sommeil
16. J’avais de fortes bouffées de sensations à propos
de cet événement
17. J’ai essayé d’enlever cet événement de ma
mémoire
18. J’avais des difficultés de concentration
19. Les souvenirs de l’événement ont provoqué en moi
des réactions physiques, comme de la transpiration,
des difficultés à respirer, des nausées ou des
battements de cœur
20. J’ai fait des rêves à propos de cet événement
21. Je me sentais en éveil ou sur mes gardes
22. J’ai essayé de ne pas en parler
Cotation des items
• Echelle de type Lickert à 5 points (0 – 4):
• 0: pas du tout
• 4: très souvent
• En référence aux 7 derniers jours
• Score total entre 0 et 88
• Un score de 22 serait un indice de la présence d’un
stress traumatique (Brunet et al., texte inédit)
Brunet et al. (2003)
Can J Psychiatry, 48 (1)
• traduction de l’IES-R en français et
validation
• Participants : 224 femmes enceintes,
interrogées après la crise sociale liée au
verglas survenue au Québec en 1998
(catastrophe naturelle)
Descriptives
M
SD
Min-Max
Intrusion
5.7
5.4
0-24
Evitement
3.9
5.2
0-26
Hyperactivité
Total
2.3
3.6
0-18
11.8
12.4
0-58
Corrélations
Intrusion
Evitement
Evitement
.62
Hyperactivité
Score total
.69
.56
.90
.86
Toutes les corrélations sont significatives à 0.01
Hyperactivité
.83
Consistance interne
Echelle
Alpha Cronbach
Intrusion
.86
Evitement
.86
Hyperactivité
.81
Total
.93
Validité convergente
• IES-R et General Health Questionnaire
(Mesurant la mauvaise santé générale :
somatisation, anxiété, dépression, inadaptation
sociale)
Intrusion
r = .28
Evitement
r = .27
Hyperactivité
r = .44
Total
r = .37
Toutes les corrélations : p<.01
Structure factorielle
• Modèle à trois facteurs (56 % variance
expliquée)
– Hyperactivité
– Evitement
– Intrusion
• 19 items sur ces trois facteurs (3 items –7, 19 et
20- ne saturaient sur aucun des trois facteurs)
8. Evaluation des fonctions
intellectuelles
Considérations générales pour les échelles
d’intelligence de type Weschler
Conceptions de l’intelligence
• “Capacité complexe ou globale de l’individu d’agir
dans un but déterminé, de penser rationnellement et
d’avoir des rapports efficaces avec son
environnement” (Wechsler, 1944).
• ...est fonction non pas seulement du nombre mais de
la combinaison/configuration des aptitudes…
• Qualité émergente
• Epreuves multiples, diversifiées nécessaires mais ne
suffisent pas à mesurer toutes les facettes de l’intelligence
• Chaque épreuve mesure probablement plusieurs aptitudes
à la fois
• Des facteurs non intellectuels, les traits de personnalité
influent sur performances intellectuelles
• Abandon de la notion de l’âge mental: performances
intellectuelles déclinent progressivement à l’âge adulte
• Echelles doivent être situées dans le cadre d’une
évaluation globale
• Passation individuelle est plus valide
Les épreuves d’évaluation des
capacités intellectuelles (QI)
• WPPSI-R:
3 ans-7 ans
• WISC-R:
6 ans-16 ans
• WAIS-R, WAIS III: 17ans-79 ans
Historique
• David Wechsler s’aperçoit que « le QI est un indicateur
imparfait du comportement adaptatif de l’individu et qu’il
est toujours influencé par des variations comme la
personnalité, la motivation et les opportunités éducatives
dont a bénéficié la personne. Comme ces indicateurs ne
peuvent être éliminés de nos mesures, il est important
de concevoir les tests comme des outils cliniques qui
demandent nécessairement un travail d’observation,
d’analyse et d’interprétation de la part des
psychologues. » (Grégoire, J. 2004).
Les différents Quotients
Intellectuels
• QIT (Quotient Intellectuel Total)
Il mesure le facteur g (intelligence globale)
• QIV (Quotient Intellectuel Verbal)
Dépend principalement de la culture du
sujet.
• QIP (Quotient Intellectuel de Performance)
Dépend dans une moindre mesure de la
culture.
WAIS-R
•
-
Mesure des Quotients Intellectuels
QIT
QIV
QIP
WAIS-III
• Mesure des
- Quotients Intellectuels
• QIT (Intelligence globale)
• QIV (Intelligence verbale)
• QIP (Intelligence visuo-spatiale)
- Indices
• ICV (Indice de Compréhension Verbale)
• IOP (Indice d’Organisation Perceptive)
• IMT (Indice de Mémoire de Travail)
• IVT (Indice de Vitesse de Traitement)
Les indices ont été construits sur des bases empiriques
plus solides que les différents QI.
Les épreuves verbales
•
•
•
•
•
•
Vocabulaire
Similitudes
Arithmétique
Mémoire des chiffres
Information
Compréhension
Les épreuves de performance
•
•
•
•
•
Complètement d’images
Code
Cubes
Matrices
Arrangement d’images
Passation : Forme complète
• 11 subtests
- 7 subtests verbaux
- 7 subtests de performance
Passation : Forme abrégée
• 2 subtests :
- Epreuve verbale : Vocabulaire
-> Inconvénient chez une personne ayant un retard
mental.
- Epreuve de performance : Cubes
-> Avantage chez une personne ayant un retard mental
-> Inconvénient chez une personne après 45 ans
• Utilisation du manuel pour chacun des
subtests
• Outils de passation + chronomètre
Tous contenus dans la mallette de la WAIS.
Cotation
• Livret : « Profil »
- Additionner les points obtenus par le sujet
à chaque subtest = notes brutes pour
chaque subtest.
- Rapporter les notes brutes de chaque
subtest en notes standard (tableaux dans
le manuel de passation et de cotation).
• Le QIV s’obtient par l’addition des notes
standard des 7 épreuves verbales
•
Le QIP s’obtient par l’addition des notes
standard des 7 épreuves de performance.
• Le QIT s’obtient par l’addition du QIV et
du QIP.
QI Moyen= 100, EC= 15
• Dispersion des notes aux différentes épreuves
• Ecart entre les QI verbal et performance (12)
• Stress lié à la rapidité de réponses (épreuves de
performances en sont plus affectées par rapport aux
verbales )
De la WAIS-R à la WAIS-III
Les scores à la WAIS-III sont généralement
plus précis et inférieurs à ceux de la
WAIS-R !
Evolution des scores au fil des
années
Hypothèse de Flynn (1999) :
- Gain de .30 points par an pour les
épreuves de performance
- Gain de .22 points par an pour les
épreuves verbales
QIT : Elévation intermédiaire entre ces
deux valeurs !
Après 10 ans
• 3 points en plus au QIP
• 2.2 points en plus au QIV
-> 2.6 points en plus au QIT selon Flynn !
Erreur-type de mesure à la
WAIS-III
• Intervalle de Confiance centré sur le score
observé :
- QIT : - 4.52 - + 4.52
- QIV : - 4.77 - + 4.77
- QIP : - 7.18 - + 7.18
Reference
• Grégoire, J. (2004). L’examen clinique de l’intelligence de l’adulte.
Chapitre 4: La Wechsler Adult Intelligence Scale, 3ème édition
(WAIS-III), pp. 149 – 218. Pratiques psychologique, Mardaga.
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