Traitement de la dépression Cours du 10 mars 2008 Sébastien Simard, M.Ps. Psychologue Chargé de cours à l’Université Laval Psycho-oncologue, Hôpital Laval, Institut universitaire de cardiologie et de pneumologie Plan 1) 2) 3) 4) Critères diagnostiques Épidémiologie Évaluation Thérapie cognitive-comportementale • • • Activation comportementale Restructuration cognitive Modification des schémas de base • Prévention de la rechute Épisode dépressif majeur Au moins 5 des symptômes suivants pendant 2 semaines presque tous les jours, toute la journée (au moins item 1 ou 2) 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. Humeur dépressive Diminution marquée de l’intérêt ou du plaisir Perte ou gain significatif de poids ou de l’appétit Insomnie ou hypersomnie Agitation ou ralentissement psychomoteur Fatigue ou perte d’énergie Sentiment de dévalorisation ou culpabilité excessive Diminution de la concentration ou indécision marquée Pensées de mort, idées suicidaires ou tentative de suicide Trouble dépressif majeur A. Présence d’un épisode dépressif majeur B. N’est pas mieux expliqué par un trouble psychotique ou délirant C. Jamais eu d’épisode maniaque, hypomaniaque ou mixte. Sévérité (léger, moyen, sévère) Caractéristiques (catatonique, mélancolique, atypique, postpartum) Évolution (rémission partielle/complète, chronique, saisonnier) Fréquence (isolé ou récurrent) Épidémiologie Prévalence à vie: 10% à 25% chez les femmes et 5% à 12% chez les hommes Début (moyenne 30 ans): chez les jeunes (20 à 30 ans) chez les plus âgés (50 à 60 ans) Récurrence: 60% deuxième, 70% troisième, 90% … Trouble bipolaire: 5 à 10% Condition médicale: 20-25%; diabète, infarctus, AVC, cancer Aspects familiaux: 1,5 à 3 fois plus chez parents biologiques Événements psychosociaux: souvent le précipitant Épidémiologie Comorbidité: Suicide (15% en meurt) Trouble lié à une substance Trouble panique, TOC Trouble alimentaire Troubles de personnalité (état limite). Diagnostic Différentiel: Trouble bipolaire Dû à une affection médicale (hypothyroïdie, sclérose en plaques) Induit par une substance Trouble dysthymique Trouble schizo-affectif et autres troubles délirants Démence Conséquences Risque suicidaire élevé Comorbidité avec toxicomanie et troubles anxieux Problèmes de santé (ex: prise de poids) Problèmes interpersonnels (famille, travail, etc.) Préjugés envers la maladie mentale Support social inadéquat Niveau de stress élevé suite à un épisode Niveau de fonctionnement diminué Évaluation 1. Entrevue initiale (histoire des troubles actuels et passés, histoire personnelle et sociale, histoire médicale); 2. Évaluation diagnostique (ADIS, SCID) 3. Évaluation médicale (étiologie ou prédisposition) 4. Auto-enregistrement 5. Questionnaires d’auto-évaluation 6. Tests comportementaux Observation directe en situation Attitude lors des séances Évaluation psychométrique Entrevue structurée : Structured Clinical Interview for DSM-IV (SCID-IV) Symptômes dépressifs : Hamilton Rating Scale for Depression (HRSD) Beck Depression Inventory (BDI-II) Grille d’auto-enregistrement Autres symptômes Beck Hopelessness Scale (BHS) Beck Anixety Inventory (BAI) Global Assessment of Functioning Scale (GAF) Social Adjustment Scale – Self Report (SAS-SR Traitements de la dépression Biologiques Pharmacologie problèmes d’adhérence et d’abandon, toxicité importante, risque de suicide, rechute Psychothérapies supportées empiriquement Thérapie Cognitivo-Comportementale Thérapie Interpersonnelle TCC de la dépression Développée spécifiquement pour le traitement de la dépression par Beck et al. (1979) Utilisée seule ou en combinaison avec la pharmacothérapie pour traiter la dépression et prévenir les rechutes Plus de 80 études empiriques ont démontré l’efficacité de la TCC pour la dépression (APA, 2000) Plusieurs études démontrent que l’efficacité de la TCC est comparable à celle des antidépresseurs Meilleur maintien des gains avec TCC Principes de la TCC Formulation cognitive, en évolution constante, des problèmes de la personne Une bonne alliance thérapeutique est essentielle L’emphase est mise sur la collaboration et la participation active (patient et thérapeute) Orientée vers l’atteinte d’objectifs et la résolution de problèmes L’emphase initiale est sur le présent Principes de la TCC (suite) Approche psychoéducative favorisant l’autonomie et la prévention de la rechute Limitée dans le temps (court terme – 5 à 20 séances) Approche structurée (sessions) Enseigne à la personne à identifier, évaluer et répondre à ses pensées et croyances erronées Utilise une variété de techniques pour modifier les pensées, émotions et comportements (jeux rôle, exposition, visualisation) Composantes de la TCC Analyse fonctionnelle Formulation de cas Structure des séances de la thérapie Activation comportementale Restructuration cognitive Modification des schémas Prévention de la rechute Analyse fonctionnelle (un exemple) Ce n’est pas les événements qui affectent comment on se sent, mais bien l’interprétation que l’on en fait Modèle comportemental SORC S = Situation (déclencheurs externes ou internes) O = Organisme (pensées, croyances, schémas) R = Réponses (émotions, comportements, physiques) C = Conséquences (environnement, individu) Chaque problème ou situation générant une émotion intense peut être analysé de cette façon Formulation cognitive (Beck, 1995) Données pertinentes à l’enfance Cadet de 3 enfants. Parents alcooliques qui lui disaient qu’il n’était pas désiré, une erreur. Étiqueté comme un mouton noir. Frère était favorisé. Milieu extrêmement pauvre. Blâmé pour les problèmes financiers. Bonne réussite scolaire. Père s’est suicidé Croyance fondamentales « Je suis mauvais, pas aimable » « Je suis incompétent/impuissant » Assomption/Règles « Si je travaille très dur pour être agréable, les autres ne verront pas ma méchanceté et vont m’accepter. » « Si je ne suis pas d’accord, les autres vont me rejeter » Situation 1 : Médication ne fonctionne pas Situation 2 : Son enfant le critique Situation 3 : Pas d’argent pour payer les factures Pensée automatique : « Je suis un échec même en tant que patient » Pensée automatique : « Je suis un père terrible» Pensée automatique : « J’ai encore tout gâché» Signification de la P.A. : « Je suis mauvais, je suis un échec » Signification de la P.A. : « Je suis mauvais, sans valeur » Signification de la P.A. : « Je suis mauvais » Émotion « Tristesse, désespoir » Émotion « Tristesse, solitude » Émotion « Culpabilité, tristesse » Comportement Évite les rendez-vous pharmaco Comportements Pleure, s’éloigne de son enfant Comportement Évite de régler les problèmes Structure des séances Expliquer au patient la structure des rencontres Retour sur la dernière semaine (5 minutes) Établir l’agenda (devoirs + 1 ou 2 items) Retour sur les devoirs Travail sur les items de l’agenda Faire des synthèses périodiques Établir le devoir de la semaine Synthèse de la séance et feedback du patient Activation comportementale L’objectif est d’amener le patient à : Augmenter les activités ayant un impact positif sur l’humeur Diminuer les activités ayant un impact négatif sur l’humeur L’activation comportementale amène une : Amélioration de l’humeur Augmentation de l’énergie et diminution de la fatigue Augmentation de la motivation Amélioration de la capacité à penser Horaire d’activités Première étape essentielle d’un traitement de la dépression Permet l’analyse de l’impact de diverses activités sur l’humeur Peut également permettre de mieux discriminer les activités importantes des activités non importantes Auto-enregistrement des activités Faire noter les activités quotidiennes et le niveau (%) de déprime et de plaisir Révision et dégagement de conclusions: • Quelles activités amènent le plus et le moins de déprime et de plaisir? • Activités sur- et sous- représentées (vie balancée?) • Repérer les distorsions cognitives interférant avec les activités plaisantes Auto-enregistrement des activités Heure Matin Après-midi Soir Activités réalisées Lever à 9h Prépare à aller skier Ski Ski Ski Dîner avec gens dans chalet Retour à la maison TV TV TV Cuisine Mange seule TV Appelle amie (30 min) Déprime (%) Plaisir (%) 100% 100% 20% 0% 0% 70% 35% 60% 70% 10% 40% 70% 70% 40% 60% 10% 15% 50% Planification d’activités plaisantes Planifier des activités à des heures précises Le point de départ dépend du niveau de base Peut demander au patient de prédire le niveau de déprime et de plaisir à l’avance, puis d’indiquer le niveau réel Horaire des activités Heure 8h00 9h00 10h00 11h00 12h00 13h00 14h00 15h00 16h00 17h00 18h00 19h00 20h00 21h00 22h00 Activités planifiées Activités réalisées Déprime (%) Plaisir (%) Modèle cognitif (Beck) Croyances de base Croyances intermédiaires Situation Pensées automatiques Réactions Émotionnelle Comportementale Physiologique Identification des pensées automatiques Auto- enregistrement Situation Pensées automatiques Émotions (%) Quelle pensée ou image vous est venue l’esprit dans la situation? Quelle pensée ou image vous est venue à l’esprit lorsque vous ressentiez l’émotion? Autres stratégies : • Pratique en imagination • Suggestions Pensées automatiques Elles sont automatiques, soudaines et répétitives; Elles sont souvent exagérées ou du moins inutiles; Elles semblent vraies; Elles perpétuent le malaise ou les problèmes. Note. Des pensées positives peuvent être toutes aussi irréalistes. Le but n’est pas de trouver des pensées positives mais plutôt réalistes. Pensées typiques de la dépression Soi Le monde Le futur Je suis bon à rien C’est trop compliqué Il n’y a aucune façon de m’en sortir Je suis stupide C’est trop fatiguant Il y aura toujours quelque chose qui ne fonctionnera pas C’est de ma faute si je suis ainsi, car je suis lâche Personne ne me comprend Je vais souffrir tout le temps Je suis faible comparé aux autres La vie est plate Je ne m’en sortirai pas Restructuration cognitive 1) Déterminer l’événement ou la situation; 2) Identifier les pensées, croyances ou attitudes associées à cet événement ou à cette situation; 3) Identifier les réactions émotionnelles ressenties dans cette situation et évaluer leur intensité; 4) Confronter les pensées et les reformuler en les remplaçant réalistes; par des pensées alternatives plus 5) Réévaluer les émotions ressenties face à l’événement ou à la situation interprétation. en fonction de la nouvelle Restructuration cognitive Situation Pensées automatiques Émotions (%) Pensées rationnelles Émotions (%) Questions clés Ai-je des preuves que cette pensée est vraie? Comment une autre personne verrait la situation? Y a-t-il une autre façon de voir la situation? Est-ce que mon jugement est basé sur des impressions ou des faits? Au pire, si cette pensée était vraie, quelles en sont les conséquences réelles? Exemple de restructuration cognitive Situation Pensées automatiques Donne une conférence et voit un auditeur bailler « Les gens me trouvent ennuyante. Je vais être la risée du département. » Émotions (%) Anxiété 80% Déprime 90% Pensées rationnelles Émotions (%) « Ce n’est pas parce qu’une personne baille que je suis totalement inintéressante; cette personne peut bailler pour une autre raison .» « D’autres personnes semblent être intéressées. » Anxiété 20% « Même si c’était vrai que cette conférence est ratée, cela ne veut pas dire que je vais rater toutes les prochaines ». Déprime 0% Distorsions cognitives Le tout ou rien : « Ma vie entière est un échec ». La généralisation à outrance : « Si j’échoue cette conférence, cela fait de moi une piètre conférencière ». Le rejet de positif : « J’ai obtenu cet emploi parce qu’ils n’ont pas pu trouver quelqu’un de mieux ». La conclusion hâtive : « Elle ne m’a pas salué à mon arrivée, elle m’en veut pour quelque chose ». L’exagération et la minimisation : « J’ai fait une erreur. Tout le monde va me trouver ridicule. » Les “dois” (doit) et “devrais” (devrait) : « Je dois tout réussir pour valoir quelque chose ». « Un mari devrait toujours être attentionné. » L’étiquetage : « Je suis une ratée ». « C’est un salaud ». La personnalisation : « C’est ma faute si ma fille est malheureuse en amour ». Outils utiles à la restructuration Grilles (voir manuel) Liste des erreurs de logique Liste des questions-clés Conseils pratiques: Démarche par découverte (poser des questions); Mettre la personne sur la piste. Ne pas donner de réponse toute faite; Écrire pour faciliter l’apprentissage et l’autonomie; Favoriser la recherche d’information et les tests comportementaux (à l’action); Inviter la personne à valider ses pensées auprès des autres pour lui permettre de découvrir qu’il existe d’autres manières de penser; La restructuration est un apprentissage naturel en accéléré (pratique); Ébranler les pensées alternatives pour aller plus loin. Attention! Ne vous placez pas dans un rôle d’argumentation Identification des schémas Structures cognitives profondes à travers lesquelles nous interprétons les événements Ces schémas négatifs (soi, autres, monde, futur) sont activés par des événements et se traduisent par des pensées automatiques Méthode pour identifier les schémas Histoire familiale et événements marquants Observation des grilles de restructuration cognitive Technique de la flèche descendante Caractéristiques des schémas A priori sur soi, les autres et son environnement Auto-persuasion et résistance Dysfonctionnel Déclenché par certains changements de l’environnement Produit des niveaux élevés d’affect quand ils sont activés Interaction entre le tempérament et les expériences développementales dysfonctionnelles avec les personnes significatives Schémas de Young & Klosko (Je réinvente ma vie - 1993) 1. Sentiment d’abandon 2. Méfiance et abus 3. Carence affective 4. Sentiment d’exclusion 5. Dépendance 6. Vulnérabilité 7. Sentiment d’imperfection 8. Sentiment d’échec 9. Assujettissement 10.Exigences élevées 11.Sentiment que tout nous est dû Modification des schémas Plusieurs techniques, à court terme ou long terme, peuvent être utilisées Exemple, utilisation d’un Positif Data Log Identifier le schéma négatif Formuler un schéma alternatif et plus nuancé Noter à tous les jours les preuves supportant ce schéma Croyances de base Déduction à partir d’un échantillon de pensées automatiques. Technique de la flèche descendante : Pensée automatique « Les gens me trouvent ennuyante » Qu’est-ce que cela veut dire pour toi? « Si je ne réussis pas à captiver tout le monde, c’est que je suis une piètre conférencière » Qu’est-ce que ça veut dire à propos de toi? « Que je suis incompétente ». Maintien des gains et prévention de la rechute Maintien des gains: Réviser les apprentissages Identifier les réussites Renforcer les acquis (coffre aux trésors, récompenses) Redéfinir de nouveaux objectifs (court, moyen et long terme) Prendre les symptômes comme un signal et non un problème Espacer les dernières rencontres et prévoir des séances de relance Prévention rechute: Dresser une liste des techniques les plus efficaces Identifier les causes possible de rechute Déterminer des stratégies pour faire face à la rechute Désamorcer les conséquences du retour des symptômes Fabriquer une trousse de premiers soins Contre indication ? Sévérité Caractéristique psychotique Comorbidité Description d’un cas clinique: Modification des croyances de base Femme dans la quarantaine, mariée, une fille, travaille comme secrétaire, vient de retourner au travail après le traitement pour un 2ième cancer. Motif de consultation: Déprime, anxiété au travail, agressivité envers la famille et les collègues de travail. Diagnostic (DSM-IV) Axe I : 309.28 Trouble d’adaptation avec humeur mixte : aigu. Axe II : 301.4 Trouble de personnalité obsessionnel-compulsif Traits histrioniques Axe III : Cancer du sein CARTE COGNITIVE Éléments de l’histoire personnelle pertinents Patiente perçoit que mère préfère sa soeur. Soeur est meilleure à l’école et la patiente est souvent comparée à celle-ci. | Croyance(s) de base Personne ne m’aime. | Règles, croyances, assomptions Si les gens m’aimaient vraiment, ils me feraient des faveurs et me donneraient plus d’attention. | Stratégies compensatoires Boude et devient agressive pour attirer l’attention. Dévotion excessive au travail Situation 1 Fête de ma soeur, ma mère veut lui acheter une bague. Situation 2 Ma collègue revient d’un congé de maladie et obtient des faveurs. Situation 3 Je réalise que plus personne ne me parle de mon cancer. Pensée négative « Elle va acheter une plus belle bague que la mienne. « Cette fête est plus importante que la mienne. » Pensée négative « Elle a plus de faveurs que j’en ai eu quand je suis revenue ». Pensée négative « Les gens s’en foutent si je meurs ». Signification de la pensée négative Personne ne m’aime. Signification de la pensée négative Personne ne m’aime. Signification de la pensée négative Personne ne m’aime. Émotion Déprime 100% Colère 50% Comportement Boude, résistance passive, agressivité. Émotion Déprime 60% Colère 90% Comportement Boude, agressivité, dévotion au travail. Émotion Déprime 100% Comportement Se plaint, boude. Stratégies pour modifier les croyances intermédiaires et de base Preuves et contre-preuves de la croyance Avantages/inconvénients de la croyance Tests comportementaux Restructurer les souvenirs passés Imaginer que c’est quelqu’un d’autre qui a cette croyance : que lui dirait-il (elle)? Agir comme s’il (elle) n’avait pas cette croyance GRILLE DE MODIFICATION DES CROYANCES DE BASE Ancienne croyance de base : Personne ne m’aime. À quel point croyez-vous en cette ancienne croyance de base présentement? (0-100) : 90% Nouvelle croyance de base : Les personnes les plus importantes pour moi m’aiment, mais à leur façon. À quel point croyez-vous en cette nouvelle croyance présentement? (0-100) 100% Preuves qui contredisent mon ancienne croyance de base et supportent la nouvelle croyance de base Ma mère s’inquiète pour ma santé; elle m’a visité à l’hôpital à tous les jours et m’a appelé régulièrement durant mon congé; elle n’aurait pas fait cela si elle ne m’aimait pas. Mon mari aussi s’inquiète pour moi. Il fait tout pour me faire plaisir; c’est signe qu’il m’aime. Au bureau, je suis celle en qui on a le plus confiance pour parler de choses confidentielles. Ma fille m’aime. C’est à moi qu’elle raconte le plus ses choses et avec moi qu’elle aime le plus passer son temps. Elle essaie toujours de m’aider dans la maison. Preuves qui supportent mon ancienne croyance de base mais en adoptant une perspective plus réaliste (rationnelle) Une de mes collègues ne m’aime pas, MAIS c’est normal de ne pas être aimée par tout le monde. En plus, c’est moi qui est désagréable avec elle. Ma mère est plus proche de ma soeur, c’est à elle qu’elle demande toujours de l’aide MAIS c’est peut-être parce c’est aînée de la famille et qu’elle est plus calme que moi. Aussi, c’est surtout moi que ma mère appelle la fin de semaine pour faire des activités. Au bureau, on me donne toujours plus de travail qu’aux autres, MAIS c’est parce que je suis bonne dans ce que je fais.