format PowerPoint - Publications du ministère de la Santé et des

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1
Les injections multiples
dans le cadre de la pratique vaccinale au Québec
FORMATION
1
Importance, pertinence
et sécurité des
injections multiples
2
Communication
avec les parents
3
Moyens efficaces pour
diminuer l’anxiété et
la douleur chez l’enfant
4
Administration
d’injections multiples
5
Suggestions
organisationnelles
Direction générale
de la santé publique
Septembre (05-278-05)
2
Plan de la formation
Mise en contexte
Objectifs de la formation
Sources du contenu de la formation
Test
SECTION
1
2
SECTION 3
SECTION
4
SECTION 5
SECTION
Importance, pertinence et sécurité des injections
multiples
Communication avec les parents
Moyens efficaces pour diminuer l’anxiété et la
douleur chez l’enfant
Administration d’injections multiples
Suggestions organisationnelles
Réponses du test
Messages clés
3
Mise en contexte
 Les vaccinatrices font face à une augmentation du nombre
de vaccins à administrer
 Depuis 1996 au Québec, plusieurs vaccins se sont ajoutés
au calendrier régulier :
– 2e dose du vaccin contre la rougeole, la rubéole, et
les oreillons
– Vaccin conjugué contre le méningocoque à 12 mois
– Vaccin contre l’influenza (pour les enfants âgés de
6 à 23 mois)
– Vaccin conjugué contre le pneumocoque à
2-4-12 mois
 Pour compléter le calendrier vaccinal, les vaccinatrices
doivent donc faire plusieurs injections à l’enfant à la
même visite.
4
Mise en contexte
Calendrier 0-2 ans
Âge
Nombre
d’injections
Vaccins
Maladies
2 mois
2
DCaT-Polio-Hib + pneumocoque conjugué
6
4 mois
2
DCaT-Polio-Hib + pneumocoque conjugué
6
6 mois
1 ou 2*
DCaT-Polio-Hib + influenza*
6
12 mois
4 ou 5*
RRO + varicelle+ méningocoque C conjugué
+ pneumocoque conjugué + influenza*
7
18 mois
2 ou 3*
DCaT-Polio-Hib + RRO + influenza*
8
Total
12-14
6 vaccins différents
12 maladies
* Si le vaccin contre l’influenza est donné.
visées
5
Mise en contexte
 Les parents et les vaccinatrices peuvent
éprouver certaines craintes quant à :
– La douleur et la détresse de l’enfant
– L’efficacité et l’innocuité de l’administration de
plusieurs vaccins en une seule visite
– La surcharge du système immunitaire
 Selon le PIQ, on recommande clairement
d’administrer toutes les doses requises en une
seule visite*.
* Protocole d’immunisation du Québec, 4e édition, ministère de la Santé et des Services
sociaux, 2004.
6
Mise en contexte
 Dans le monde, les calendriers d’immunisation
comprennent souvent l’administration de nombreux
vaccins et d’injections multiples au cours d’une
même visite :
États-Unis :
– 12 à 14 injections dans les premiers 9 mois
– À l’âge de 2 - 4 mois : 4 injections à chaque visite
(DCaT-P + Hib + hépatite B + pneumocoque)
Ailleurs (PEV*) :
– 8 à 9 injections dans les premiers 9 mois
* Programme élargi de vaccination, Organisation mondiale de la santé.
7
Objectifs de la
formation
Objectif général
Permettre aux vaccinatrices travaillant auprès d’enfants
d’âge préscolaire d’appliquer les principes de pratique
optimale lors des consultations nécessitant des injections
multiples de vaccins.
8
Objectifs de la
formation
Objectifs spécifiques
À la fin de cette activité, la vaccinatrice sera en
mesure de :
 Apprécier, à partir de données probantes, la justification
des injections multiples de vaccins au cours d’une
même visite
 Expliquer aux parents le bien-fondé des injections
multiples
 Utiliser des moyens efficaces pour réduire l’anxiété et la
douleur chez l’enfant
9
Objectifs de la
formation
Objectifs spécifiques
 Sélectionner les pratiques d’injection appropriées à
l’administration des vaccins selon l’âge de l’enfant
 Choisir les modes d’organisation de travail facilitant
l’administration des injections multiples de vaccins
10
Sources du contenu
de la formation
Outil construit à partir :
 des données probantes tirées de la littérature scientifique*
 d’opinions d’experts
 de l’expérience de vaccinatrices qui ont intégré les
injections multiples à leur pratique depuis plusieurs années
–
–
–
–
CSSS (mission CLSC)
Cliniques pédiatriques
Cliniques Santé-voyage
Autres pays
* Voir la liste des ouvrages consultés dans le cahier du participant.
11
Pré-test
Questions 1 à 4 :
vrai ou faux
1
Donner plusieurs injections de vaccins lors d’une
même visite n’augmente pas significativement la
fréquence, l’intensité ou la gravité des
manifestations cliniques.
2
Comme plusieurs vaccins se sont ajoutés au
calendrier régulier de vaccination, on sollicite
davantage le système immunitaire d’un enfant
qu’avec la vaccination qui avait cours dans les
années 1980.
12
Pré-test
Questions 1 à 4 :
vrai ou faux
3
Les parents ont beaucoup plus de réticence à
ce que leur enfant reçoive plusieurs injections à la
même visite que les vaccinatrices.
4
Je dois recommander clairement les injections
multiples aux parents.
13
Pré-test
5
6
Lequel de ces énoncés est faux :
a)
La vaccination est la cause la plus fréquente de
la douleur iatrogénique chez le jeune enfant.
b)
Environ 25 % des enfants âgés de 15-18 mois
présentent des symptômes d’anxiété importante
au moment de la vaccination.
c)
Environ 45 % des enfants âgés de 4-6 ans
présentent des symptômes d’anxiété importante
au moment de la vaccination.
d)
Les nourrissons gardent en mémoire la douleur
ressentie lors de la vaccination.
Nommez deux méthodes démontrées efficaces
pour réduire la douleur ou l’anxiété chez
l’enfant vacciné.
14
Pré-test
Questions 7 à 9 :
vrai ou faux
7
L’aspiration est nécessaire avant l’injection
d’un produit immunisant.
8
Il est préférable d’administrer les injections IM
dans le muscle deltoïde chez les enfants
âgés de 18 mois.
9
Je suis à l’aise d’administrer plus de deux
injections à un bébé lors d’une même visite.
15
1
Importance, pertinence
et sécurité des
injections multiples
16
1
Objectif spécifique
À la fin de cette section, la vaccinatrice sera en
mesure d’apprécier, à partir de données
probantes, la justification des injections multiples
de vaccins au cours d’une même visite.
17
1
Éléments de contenu
Dans cette section, nous aborderons les notions
concernant :
 La justification des injections multiples et
l’établissement d’un calendrier vaccinal
 L’importance d’offrir les vaccins au bon moment
(respect du calendrier vaccinal)
 L’efficacité et la sécurité de cette pratique
18
1
Établissement d’un calendrier
vaccinal
Pour établir un calendrier vaccinal, il faut tenir
compte des facteurs suivants :
 Vulnérabilité de l’enfant et risque d’acquisition de
la maladie
 Risque de complications de la maladie
 Immunogénicité des vaccins en fonction de l’âge
 Interaction entre la réponse du système
immunitaire et la présence d’anticorps maternels
19
1
Risque d’acquisition et de
complications de la maladie
Il faut donner le bon produit au bon moment afin de
fournir la protection requise lorsque le risque de la
maladie ou de ses complications est le plus élevé :
 Risque d’infections invasives à pneumocoque plus
élevé avant l’âge de 1 an
 Complications de la coqueluche et hospitalisations
plus fréquentes avant l’âge de 6 mois
20
1
Incidence (taux par
100 000 personnes-années)
Incidence des infections invasives à pneumocoque
selon le groupe d’âge, Canada, 1997-1998*
120
114,2
100
82,9
80
60
33,6
40
19,2
20
13,3
5,1
0
< 1 an
1 an
2 ans
3 ans
4 ans
Petit G., De Wals P., Law B., et al., Epidemiological and economic burden of pneumococcal
diseased in canadian children, Can. J. Inf. Dis. 14(4) 215-20, 2003.
5-9 ans
Âge
21
1
Immunogénicité des vaccins
en fonction de l’âge
 La capacité d’un individu d’un âge donné à
développer une réponse immunitaire est
fonction de :
– la maturité du système immunitaire : le nourrisson,
plusieurs doses d’un même vaccin peuvent être requises
pour assurer une protection complète
– l’interférence avec les anticorps maternels : on
n’administre pas le RRO avant l’âge d’un an
22
1
Conséquences si tous les vaccins requis
ne sont pas administrés à la même visite
 L’enfant se retrouve sans protection au moment où
le risque de la maladie est le plus élevé
 L’enfant court le risque de ne pas recevoir toutes
les doses de vaccins nécessaires :
– plus le nombre de visites augmente, moins il est probable
que la vaccination soit complétée. Ne pas administrer les
doses requises au cours de la même visite constitue une
occasion manquée
23
1
Conséquences si tous les vaccins requis
ne sont pas administrés à la même visite
 L’anxiété de l’enfant augmente au lieu de diminuer
– Un enfant qui a éprouvé récemment de la douleur lors d’une
intervention médicale ou une injection risque davantage de
ressentir une plus grande anxiété au moment d’une
vaccination subséquente*
 Le nombre d’épisodes de réactions secondaires
mineures augmente (ex. : fièvre, douleur)
* Taddio et autres, Lancet, 1995.
24
1
Conséquences si tous les vaccins requis
ne sont pas administrés à la même visite
 Le nombre de visites pour le parent et l’enfant
augmente
– Cela nécessite de la part du parent plus de temps,
d’argent et de déplacement, il risque aussi de ne pas
obtenir un rendez-vous à temps
 La charge pour le système de santé est accrue
– Les services de santé ont de la difficulté à respecter le
calendrier régulier, entraînant des délais importants
dans la vaccination de l’ensemble des enfants
25
1
Plusieurs injections :
est-ce aussi efficace?
 Les vaccins sont donnés de façon combinée ou
simultanée seulement s’il est prouvé que la
réponse immunitaire est comparable ou aussi
bonne que s’ils étaient administrés séparément*
 Il n’y a pas de contre-indication à administrer
simultanément les vaccins prévus au calendrier
régulier
* Gregson et autres, Immunol Allergy Clin N Am, 2003.
26
1
Plusieurs injections :
est-ce aussi sécuritaire?
 Lors des essais cliniques pour l’homologation
des nouveaux vaccins, on documente
systématiquement les manifestations cliniques
de l’administration simultanée ou combinée des
vaccins
 La combinaison ou l’injection simultanée sera
recommandée seulement si cela n’augmente
pas de manière significative la fréquence,
l’intensité ou la gravité des manifestations
cliniques
27
1
Plusieurs injections :
est-ce aussi sécuritaire?
 Tous les vaccins ne peuvent être combinés
comme on le fait pour le DCaT-Polio-Hib
 Il faut donc donner plus d’une injection le même
jour et parfois plus d’une injection dans le même
site
 Une étude a démontré qu’il n’y a pas plus d’effets
secondaires lorsqu’on administre 2 vaccins
(hépatite B et méningocoque) dans le même site
que dans des sites différents*
* Pielak. 6th Canadian Immunization Conference, 2004.
28
1
Capacité du système immunitaire
à réagir à l’administration de
plusieurs vaccins
 Le système immunitaire de l’enfant est sollicité
tous les jours par des milliers d’antigènes
 Sa capacité à réagir serait 1 000 fois supérieure
à ce qui est requis par les vaccins
 Les vaccins ne représentent qu’une très petite
fraction des agents infectieux auxquels il est
exposé
29
1
Antigènes administrés en 1960, 1980 et 2000*
Vaccins
1960
1980
2000
Variole
~ 200
Diphtérie
1
1
1
Tétanos
1
1
1
Coqueluche
~ 3 000
~ 3 000
2-5 (acellulaire)
Polio
15
15
15
Rougeole
10
10
Oreillons
9
9
Rubéole
5
5
Hib
2
Varicelle
69
Pneumocoque
8
Hépatite B
1
TOTAL
~ 3 217
Adapté de Offit et autres, Pediatrics, 2002.
~ 3 041
123-126
30
1
Vaccins multiples : y a-t-il des effets
secondaires possibles à long terme?
 Le domaine de la vaccination est soumis à de
nombreuses études et à une surveillance
continue
 Un groupe d’experts a analysé l’ensemble des
données de la littérature*. Selon les preuves
épidémiologiques et cliniques, il n’y a pas de
relation de cause à effet entre les multiples
immunisations et le risque accru de certaines
maladies (autres infections et diabète de type 1).
* Institute of medicine, Immunization safety review : Multiple immunizations and immune dysfunction, Washington,
National Academy Press, 2002.
31
2
Communication
avec les parents
32
2
Objectif spécifique
À la fin de cette section, la vaccinatrice sera en
mesure d’expliquer aux parents le bien-fondé
des injections multiples.
33
2
Éléments de contenu
Dans cette section, nous aborderons les notions
suivantes :
 Écouter le parent
 Lui donner l’information pertinente
 Lui recommander cette pratique
 Adopter des stratégies gagnantes
 Adopter une attitude convaincante
34
2
Exercice de réflexion
personnelle
 Veuillez élaborer une stratégie personnelle
facilitant la communication avec les parents
d’enfants à vacciner (5 minutes)
 Puis, discutez de cette stratégie avec vos
collègues de table (de 5 à 10 minutes)
35
2
Écouter le parent
 Pour bien comprendre ses interrogations
(reformuler au besoin)
 Pour mieux cerner ses craintes, ses barrières
et ses croyances
(lui demander s’il a des questions ou des doutes)
 Pour mieux répondre à ses questions
(lui donner des réponses courtes et précises)
36
2
Lui donner l’information
pertinente
 Rappeler au parent qu’il est important que son
enfant reçoive les vaccins au moment indiqué pour
avoir une protection optimale
 L’aviser des conséquences du report de la
vaccination : l’enfant se retrouve sans protection
pendant cette période. À noter qu’un délai est
possible si un autre rendez-vous est fixé
37
2
Lui donner l’information
pertinente
 Traiter de la sécurité et de l’efficacité de cette
pratique :
– compatibilité des différents vaccins
– manifestations cliniques non augmentées
– système immunitaire non surchargé
– efficacité des vaccins non diminuée
– pratique recommandée par le PIQ et utilisée depuis
longtemps dans plusieurs milieux
38
2
Lui donner l’information
pertinente
 Parler des avantages de cette pratique :
– protection vaccinale optimale au bon moment
– expérience de la douleur et de l’anxiété de l’enfant
mieux tolérée que si vaccination étalée sur plusieurs
visites
– apparition des manifestations cliniques en un seul
épisode plutôt qu’à chaque visite
– bénéfices pour le parent (ex. : temps, argent, déplacements)
39
2
Lui donner l’information
pertinente
 S’y prendre à l’avance :
– profiter des occasions où il est question de vaccination
pour traiter du bien-fondé des injections multiples
(ex. : rencontres prénatales, visites postnatales, premiers
rendez-vous chez la vaccinatrice ou chez le médecin)
– avoir de la documentation sur ce sujet dans les endroits
fréquentés par les parents
40
2
Lui recommander cette pratique
 Informer le parent en vue d’un consentement
éclairé ne signifie pas être neutre !!!
 En tant que professionnel de la santé, il faut
recommander l’administration de tous les
vaccins au moment opportun
 Par la suite, c’est le choix du parent
41
2
Adopter des stratégies gagnantes
 Être convaincu des bienfaits, de l’innocuité et
de la faisabilité de cette pratique
 Être préparé et outillé :
– maîtriser les fondements de cette pratique
– avoir en main la documentation disponible
 Être à l’aise dans l’action
42
2
Adopter une attitude convaincante
 Plusieurs études ont montré que la réticence aux
injections multiples est plus marquée chez les
vaccinatrices que chez les parents*
 La réticence des parents peut être atténuée par une
vaccinatrice convaincue**
 De nombreuses études font la démonstration que le
rôle du professionnel de la santé est déterminant
dans la décision du parent
* Halperin et autres, Pediatr Infect Dis J, 1998. Woodin et autres, Arch Pediatr Adolesc Med, 1995.
** Bartlett et autres, Aust Fam Physician, 1999.
43
2
Jeu de rôles
Consignes :
 Observez bien ce jeu de rôles.
 Quels éléments importants retenez-vous de
cette entrevue?
 Y apporteriez-vous des correctifs?
Si oui, lesquels?
44
3
Moyens efficaces pour
diminuer l’anxiété et la
douleur chez l’enfant
45
3
Objectif spécifique
À la fin de cette section, la vaccinatrice sera en
mesure d’utiliser des moyens efficaces pour
réduire l’anxiété et la douleur chez l’enfant.
46
3
Éléments de contenu
Dans cette section, nous aborderons les notions
suivantes :
 L’importance de réduire la douleur et l’anxiété
chez l’enfant
 Les méthodes ayant fait leurs preuves
47
3
Est-il important de réduire la douleur
ou l’anxiété chez l’enfant ?
OUI
 La vaccination est la cause la plus fréquente de
la douleur iatrogénique chez l’enfant*
– Environ 90 % des 15-18 mois et 45 % des 4-6 ans présentent
des symptômes d’anxiété importante au moment de la
vaccination
 Les nourrissons ressentent la douleur et la
gardent en mémoire
– Il a été prouvé qu’une expérience douloureuse récente lors
d’une intervention médicale augmente la probabilité d’une
plus grande détresse au moment de la vaccination**
* Ipp M, 2005
48
3
Est-il important de réduire la douleur
ou l’anxiété chez l’enfant ?
OUI
 De ce fait
– Il importe d’administrer toutes les doses prévues à la
même visite
– Il importe de connaître les méthodes pour réduire la
douleur et l’inconfort
49
3
Est-il important de réduire la douleur
ou l’anxiété chez l’enfant ?
OUI
 La douleur est un phénomène subjectif influencé par :
–
–
–
–
l’âge de l’individu
le niveau d’anxiété
des expériences antérieures
des caractéristiques culturelles
 Ces éléments doivent être pris en considération dans
le choix des méthodes utilisées
 Aucune méthode n’est efficace à 100 %
Centers for Disease Control and Prevention, The Pink Book, 2005.
50
3
Exercice en sous-groupes
 Énumérez différents moyens que vous utilisez
pour réduire l’anxiété et la douleur chez les
enfants que vous vaccinez
 Échangez sur l’efficacité de ces moyens dans
votre pratique
51
3
Méthodes ayant fait leurs preuves
Stratégies
cognitives
Interventions
pharmaceutiques
Avant
Attitude
parents et
vaccinatrices
Anesthésiques
topiques
Au moment
Attitude
parents et
vaccinatrices
Vaccination
Après
Analgésiques oraux
Analgésiques oraux
Autres
interventions
Interventions
de la vaccinatrice
Interventions
des parents
52
3
Choix des méthodes en fonction
de l’âge de l’enfant*
De façon générale, on préférera :
 Les méthodes pharmaceutiques chez les plus
jeunes
 Les stratégies cognitives (attitude et
distraction) chez les plus âgés
* American Academy of Pediatrics, Red Book, 2003.
53
3
Avant la vaccination
Stratégies cognitives attitude des
parents et des vaccinatrices
 Parler de la valeur accordée aux vaccins
 Préparer l’enfant à la maison au préalable
 Ne jamais utiliser la vaccination comme une
punition
 Inclure les parents dans la procédure pour
réconforter l’enfant
54
3
Avant la vaccination
Interventions pharmaceutiques
 Anesthésiques topiques :
– crème ou timbre EMLA (2,5 % lidocaïne et 2,5 %
prilocaïne) ou gel Ametop (4 % amethocaïne)
– efficace mais non recommandée de façon
systématique
– peut être utile dans certains cas (enfant très anxieux
et parent qui a compris les consignes expliquées au
préalable)
55
3
Avant la vaccination
Interventions pharmaceutiques
 Avantages de cette méthode (produits EMLA
et Ametop)
– Efficace pour diminuer la douleur et sans effet sur
l’immunogénicité pour les vaccins suivants :
MMR-II (EMLA)*
Priorix (Ametop)**
Pentacel (EMLA)***
Recombivax HB (EMLA)***
* Halperin SA et autres, J. Pediatr, 2000.
** O’Brien L, Pediatrics, 2004.
*** Halperin BA et autres, Pediatr Infect Dis J., 2002.
56
3
Avant la vaccination
Interventions pharmaceutiques
 Inconvénients :
– efficacité et immunogénicité non documentées avec d’autres
vaccins
– produit Ametop non homologué pour utilisation en
immunisation
– produit cher (ex. : tube de 1,5 gm d’Ametop  7 $)
– application au moins 30 minutes (Ametop) ou 60 minutes
(EMLA) avant injection
– risque de mauvaise application par le parent (faire une
démonstration au préalable)
– risque de surdosage, surtout avec la crème
– irritation cutanée fréquente
57
3
Au moment de la vaccination
Stratégies cognitives : attitude des parents
et des vaccinatrices
 Distraction de l’enfant avec ou sans
suggestion, par exemple :
– lui faire souffler de l’air (bulles de savon) durant la
vaccination
– lui raconter une histoire
– le bercer ou le cajoler
– lui permettre, lorsque c’est possible, de faire des
choix (ex. : choix du bras)
 Empathie des vaccinatrices et information
58
3
Au moment de la vaccination
Interventions pharmaceutiques :
acétaminophène (15 mg/kg)*
 Efficacité démontrée lorsque utilisé en prophylaxie
dans le contexte de la vaccination contre la
coqueluche
– L’acétaminophène réduit significativement l’apparition de
fièvre, de malaises et de réactions locales**. La posologie
recommandée en prophylaxie est de 1 dose de 15 mg/kg,
suivie de 2 doses, 4 et 8 heures plus tard.
 Efficacité non démontrée en prophylaxie lorsque
utilisé pour d’autres vaccinations
* L’aspirine ne doit pas être utilisée. L’efficacité de l’ibuprofène en prophylaxie n’a pas été étudiée.
** M. Ipp et autres, Pediatr Infect Dis J, 1987.
59
3
Au moment de la vaccination
Interventions de la vaccinatrice :
pression au site d’injection
 Application au site d’injection IM d’une pression
de 10 secondes avant et après l’injection
– À l’opposé, un massage du site après l’injection
augmente la réaction inflammatoire, donc la douleur
et l’enflure
 Tapotement léger du site d’injection pour
stimuler les terminaisons nerveuses avant
l’injection
60
3
Au moment de la vaccination
interventions de la vaccinatrice :
technique d’injection adéquate
 Une bonne technique d’injection IM réduit les réactions
locales pour la raison suivante : les vaccins contenant
des sels d’aluminium administrés par erreur par voie SC
ou ID peuvent causer, au site d’injection, une irritation,
une induration, un changement dans la coloration de la
peau, de l’inflammation et la formation de granulome
 Pour une injection IM, le choix de la longueur de l’aiguille
est important pour éviter d’administrer par erreur le
vaccin par voie SC ou ID. Il n’y a pas de risque à
administrer le produit trop profondément en utilisant une
aiguille plus longue*
* Ipp et autres, Pediatr Infect Dis J, 1987.
61
3
Au moment de la vaccination
Interventions des parents :
 Allaitement maternel
 Contact « peau à peau »
 Sucette
62
3
Après la vaccination
Interventions pharmaceutiques
On peut administrer de l’acétaminophène ou
de l’ibuprofène*. Cela permet de réduire la
fièvre et les malaises liés à la vaccination
après leur survenue.
* L’aspirine ne doit pas être utilisée.
63
3
Des vaccins
bons pour la
santé et…
des piqûres
qui font
moins mal
64
4
Administration d’injections
multiples
65
4
Objectif spécifique
À la fin de cette section, la vaccinatrice sera en
mesure de sélectionner les pratiques d’injection
appropriées à l’administration des vaccins
selon l’âge de l’enfant.
66
4
Éléments de contenu
Dans cette section, nous aborderons les notions
suivantes :
 Le nombre d’injections pouvant être donné lors
d’une même séance de vaccination
 Les vaccins pouvant être donnés dans un
même site
 Les sites à privilégier pour les enfants
67
4
Exercices en
sous-groupe
Julie, 6 mois, vient pour
recevoir 3 vaccins :
hépatite B, influenza
et DCaT-Polio-Hib.
Dans quels sites allez-vous
les donner ?
68
4
CD :
influenza (IM)
CG :
DCaT-Polio-Hib (IM)
2,5 cm
CG :
hépatite B (IM)
69
4
Sites possibles d’injections multiples chez l’enfant
de moins de 12 mois
CD :
CD :
: CG
: CG
70
4
Rose, 2 ans, vient pour recevoir
5 vaccins : varicelle, influenza,
RRO, pneumocoque conjugué
et DCaT-Polio-Hib.
Dans quels sites allez-vous les
donner ?
71
4
BD :
pneumocoque
conjugué (IM)
2,5 cm
BD :
varicelle (SC)
CD :
influenza (IM)
BG :
DCaT + Polio-Hib (IM)
2,5 cm
BG :
RRO (SC)
72
4
Sites possibles d’injections multiples chez l’enfant
de 12 mois et plus
BD :
BD :
CD :
CD :
: BG
: BG
: CG
: CG
73
4
Vidéo sur
la pratique
d’injections
multiples
lors
d’une
même
séance de
vaccination
Cliquer sur le carré noir
pour activer le film
74
4
Sites à privilégier chez l’enfant
 Injections IM :
– moins de 12 mois : vaste externe
– 12 mois et plus :
deltoïde (2 injections IM si
le muscle le permet)
L’injection dans le vaste externe chez l’enfant qui
marche cause souvent une douleur musculaire qui
entraîne une boiterie
 Injections SC :
– tiers moyen de la face latéropostérieure du bras
– région du muscle deltoïde
75
4
Sites d’injections multiples
1 injection IM et
1 injection SC
2 injections IM
2,5 cm
2 injections IM
76
4
Ordre d’administration des vaccins
Si possible :
 Administrer les vaccins qui sont moins douloureux
en premier :
– Menjugate
– Influenza
– Pentacel
 Administrer les vaccins les plus douloureux en
dernier :
– RRO
– Varicelle
– Prevnar
77
4
Ne pas aspirer
 Il n’est pas nécessaire d’aspirer avant l’injection
d’un vaccin
Sources :
Protocole d’immunisation du Québec (PIQ)
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Advisatory Commitee on Immunization Practices (ACIP)
American Academy of Pediatry
 Inconvénients de l’aspiration
– Pour être efficace, elle doit durer de 5 à 10 secondes
– L’injection demande plus de temps
– La période de stress de l’enfant augmente
– La douleur lors de l’injection augmente
– Il faut jeter le matériel et recommencer si du sang monte
dans la seringue
78
4
Inscription au dossier
Exemples :
Vaste externe : haut de la cuisse droite : hCD ou CDh
bas de la cuisse gauche : bCG ou CGb
Deltoïde :
haut du deltoïde droit : hDD ou DDh
bas du deltoïde gauche : bDG ou DGb
haut du bras droit : hBD ou BDh
bas du bras gauche : bBG ou BGb
79
5
Suggestions
organisationnelles
80
5
Objectif spécifique
À la fin de cette section, la vaccinatrice sera en
mesure de choisir les modes d’organisation de
travail facilitant l’administration des injections
multiples de vaccins.
81
5
Éléments de contenu
Dans cette section, nous aborderons les notions
suivantes :
 L’importance de se donner un environnement
et des méthodes de travail
 L’importance d’établir sa propre routine
82
5
Partage d’expérience
Avez-vous expérimenté des méthodes de travail
facilitant la pratique des injections multiples?
83
5
Suggestions sur le lieu
de vaccination
 On préférera recevoir l’enfant et
le parent dans un bureau fermé
plutôt que dans une salle (pleurs
des enfants) où se trouve tout le matériel
nécessaire à la vaccination
 On peut aussi recevoir l’enfant et le parent dans
un bureau fermé, mais avec une salle adjacente
où l’on préparera les vaccins, en l’absence de
l’enfant
84
5
Suggestions pour la rencontre
avec le parent et l’enfant
La vaccinatrice :
 Accueille le parent et l’enfant
 Vérifie le carnet de vaccination et le dossier de
l’enfant
 Renseigne le parent sur les vaccins que l’enfant
recevra, les indications, les contre-indications, les
avantages et les réactions possibles aux vaccins
 Répond aux questions du parent
85
5
Suggestions pour
l’acte vaccinal
La vaccinatrice :
 Prépare l’ensemble des vaccins
immédiatement avant leur
administration
 Utilise un plateau à compartiments avec
seringues identifiées (ex. : autocollants de
couleurs distinctes)
86
5
Suggestions pour
l’acte vaccinal
 Installe l’enfant sur le parent afin qu’il soit maintenu
et se sente en sécurité
 Administre les vaccins le plus rapidement possible
en tenant compte du bien-être de l’enfant
 Inscrit les vaccins dans le carnet de vaccination et
le dossier de l’enfant
87
5
Routine
 Chaque vaccinatrice établit sa propre routine,
ce qui :
– diminue le risque d’erreur
– augmente la rapidité
 Voici des exemples de routines :
–
–
–
–
préparer les vaccins selon une séquence préétablie
mettre le même vaccin à la même place dans le plateau
administrer le même vaccin dans le même site d’injection
inscrire les vaccins de la même façon dans le
carnet et le dossier
88
5
Modes d’organisation
des équipes
 Ne vous gênez pas pour faire des essais et
présenter des suggestions à votre établissement.
Vous êtes les expertes de la vaccination.
– La contribution d’infirmières auxiliaires
– La création d’une équipe de vaccinatrices prenant en
charge toute la vaccination. Ce modèle est en fonction
dans un CSSS (mission CLSC) et connaît du succès
89
Réponses du pré-test
1
2
Donner plusieurs injections de vaccins lors
d’une même visite n’augmente pas
significativement la fréquence, l’intensité ou
la gravité des manifestations cliniques.
Vrai
Comme plusieurs vaccins se sont ajoutés
au calendrier régulier de vaccination, on
sollicite davantage le système immunitaire
d’un enfant qu’avec la vaccination qui avait
cours dans les années 1980.
Faux
90
Réponses du pré-test
3
4
Les parents ont beaucoup plus de réticence
à ce que leur enfant reçoive plusieurs
injections à la même visite que les
vaccinatrices.
Je dois recommander clairement les
injections multiples aux parents.
Faux
Vrai
91
Réponses du pré-test
5
Lequel de ces énoncés est faux :
a)
b)
c)
d)
La vaccination est la cause la plus fréquente de
la douleur iatrogénique chez le jeune enfant.
Vrai
Environ 25 % des enfants âgés de 15-18 mois
présentent des symptômes d’anxiété importante
au moment de la vaccination.
Faux
Environ 45 % des enfants âgés de 4-6 ans
présentent des symptômes d’anxiété importante
au moment de la vaccination.
Vrai
Les nourrissons gardent en mémoire la douleur
ressentie lors de la vaccination.
Vrai
92
Réponses du pré-test
6
Nommez deux méthodes démontrées
efficaces pour réduire la douleur ou l’anxiété
chez l’enfant vacciné.
Plusieurs
réponses
possibles
7
L’aspiration est nécessaire avant l’injection
d’un produit immunisant.
Faux
93
Réponses du pré-test
8
9
Il est préférable d’administrer les injections
IM dans le muscle deltoïde chez les enfants
âgés de 18 mois.
Vrai
Je suis à l’aise d’administrer plus de deux
injections à un bébé lors d’une même visite.
Votre
réponse
94
Messages clés
Importance, pertinence
et sécurité des
injections multiples
La non-administration de tous les
vaccins requis au cours d’une même
visite pourrait causer un préjudice à
l’enfant.
Communication
avec les parents
La vaccinatrice écoute et informe les
parents, et leur recommande de
respecter le calendrier de vaccination
pour que leur enfant soit bien protégé.
95
Messages clés
Moyens efficaces pour
diminuer l’anxiété et la
douleur chez l’enfant
Il est important de réduire l’anxiété et la
douleur chez l’enfant vacciné. Pour ce
faire, des méthodes efficaces peuvent
être utilisées.
Administration
d’injections multiples
Il est possible et sécuritaire d’administrer
deux vaccins dans un même site.
Suggestions
organisationnelles
La pratique des injections multiples est
facilitée par des méthodes de travail et
un environnement organisationnel
adaptés.
96
Vous êtes les expertes
de la vaccination !!!
97
Cette présentation
a été préparée par :
Ghislaine Béchamp
Lina Perron
Direction de santé publique Abitibi-Témiscamingue
Direction de santé publique de la Montérégie
Nicole Boulianne
Lucie St-Onge
Institut national de santé publique du Québec
Direction générale de santé publique, MSSS
Marie-Claude Gagnon
Marie-Soleil Sauvé
Direction des communications, MSSS
Direction de santé publique de Montréal
Martin Labelle
Gisèle Trudeau
Faculté de médecine, Université de Montréal
Direction générale de santé publique, MSSS
Monique Landry
Direction générale de santé publique, MSSS
Production : OSE Design
Coordination : Direction générale de la santé publique
98
Remerciements
Au CHU Sainte-Justine
– Clinique des maladies infectieuses
– Clinique de santé internationale
– Direction des communications
Aux personnes qui apparaissent sur
les photos et les séquences vidéos
de la présentation.
À tous les professionnels de santé
publique qui ont commenté l’outil.
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