Faut-il encore se faire vacciner

publicité
MÉDICAMENTS
19
LES FRANÇAIS ET LEURS MÉDICAMENTS
Faut-il encore se faire vacciner ?
La vaccination structure toute politique de santé publique.
Face au retour des maladies infectieuses et à l’émergence de
nouvelles pathologies, les vaccins apparaissent comme l’un
des axes majeurs de la recherche du progrès thérapeutique.
le chiffre
50
1
vaccins ou conjugaisons
de vaccins sont aujourd’hui
à la disposition
des Français.
Scrupuleusement mesurés et évalués, les risques liés à leur
utilisation sont très largement compensés par la protection
qu’ils assurent.
État des lieux
Pistes d’avenir
Les vaccins représentent la meilleure façon de
se prémunir contre des maladies potentiellement
dangereuses : poliomyélite, coqueluche, rougeole,
tuberculose, méningites… En simulant l’infection
et en préparant ainsi notre système immunitaire à
se défendre contre ces attaques, le vaccin permet
en effet de nous constituer une « cuirasse » contre
l’agent infectieux envahisseur.
Les vaccinations contre la diphtérie, le tétanos, la
poliomyélite sont obligatoires. Il est recommandé
de vacciner ses enfants contre la coqueluche, la
rougeole, les oreillons, la rubéole, l’hépatite B,
les infections à Hæmophilus influenzae type b
(Hib), le méningocoque C, les infections invasives
à pneumocoques et, pour les jeunes filles, le
papillomavirus.
Cependant, la France ne parvient pas à une
couverture vaccinale suffisante de sa population.
L’insuffisance de couverture vaccinale s’accentue
avec l’âge et reste plus marquée pour certains
vaccins (hépatite B, méningocoque C, HPV, ROR).
Seuls 40 % des enfants de 2 ans2 sont correctement
vaccinés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole
(ROR), alors que l’objectif était une couverture
vaccinale de 95 %, d’où une recrudescence des
cas de rougeole dans l’Hexagone.
Aujourd’hui, la vaccination est capable de prévenir
28 maladies infectieuses. Dans les années à venir
seront mis au point des vaccins contre l’herpès
et la dengue.
Les entreprises du médicament recommandent d’augmenter
la couverture vaccinale en France
Elles souhaitent l’application, de la loi de
santé publique de 2004 et l’amélioration de la
couverture vaccinale en France. Seul un fort taux
permet de contrôler les survenues de maladies
ou de les faire disparaître durablement, comme
c’est le cas pour de nombreuses pathologies
en France (poliomyélite, rougeole…).
Elles réaffirment l’utilité de se faire vacciner
contre des maladies infectieuses qui peuvent
entraîner des complications graves voire
mortelles. Or, l’intérêt des vaccins n’est pas
toujours apprécié à sa juste valeur car, dès
lors que la menace immédiate des maladies
disparaît, on a tendance à l’oublier. Toute
désaffection vis-à-vis de la vaccination,
tant que la maladie n’est pas totalement
éradiquée, expose rapidement à des
conséquences dramatiques comme l’illustre
la recrudescence des cas de rougeole et de
coqueluche en France.
Elles rappellent que l’intérêt de la vaccination
réside aussi dans l’acte de solidarité qu’elle
représente puisqu’en se vaccinant, on protège
aussi les autres.
Rougeole : 9 000 cas en France entre octobre 2010 et mars 2011 contre 40 cas
recensés en 2008. La raison : une vaccination et des rappels de vaccination
moins rigoureusement respectés.
(1) Dossier de presse. Leem, mars 2012. Ateliers vaccins « Pourquoi les rappels sont essentiels ». (2) Rapport de la Direction générale de la santé (DGS).
Publié à l’occasion de la conférence de presse « Mobilisons-nous pour la vaccination ! », 22 avril 2011.
100 QUESTIONS QUE L’ON NOUS POSE - JUIN 2012
Téléchargement