Monitorage du traumatisé grave en préhospitalier Eric Wiel (1), Agnès Ricard-Hibon (2) (1) SAMU Régional de Lille, Pôle de l’Urgence, UF Recherche Clinique - Enseignement du Pôle de l’Urgence, CHRU de Lille, 5 avenue Oscar Lambret 59037 Lille cedex (2) SMUR-SAR, CHU Beaujon, 100 boulevard du Général Leclerc 92110 Clichy. INTRODUCTION Le domaine du monitorage en médecine d’urgence est en pleine évolution. En 2006, un groupe d’experts de plusieurs sociétés savantes (SFAR, SAMU de France, SFMU et SRLF) a rédigé une conférence dont le but était de définir et d’évaluer, dans le cadre de la prise en charge préhospitalière des traumatisés graves, les indications, les non-indications, la balance bénéfice / risque, les impératifs de faisabilité et les difficultés éventuelles d’interprétation de chaque méthode de monitorage préconisée. Reprenant la littérature, on retrouve que 20 % des patients décédés présentaient une cause curable de décès – définissant le concept de mort évitable [1]. Le monitorage des traumatisés graves occupe une place privilégiée ce d’autant que l’examen clinique, souvent difficile dans ce contexte, peut être pris en défaut. Le monitorage réalisé de manière continue facilite la reconnaissance précoce des détresses vitales, mais aussi l’évolutivité spontanée ou sous traitement des lésions [2]. Il comporte cependant des contraintes d’ordre technologique mais aussi du fait du patient et des conditions d’utilisation en médecine d’urgence préhospitalière. La mise en place de ce monitorage ne doit pas allonger inutilement les délais de prise en charge, principalement pour les patients qui nécessitent un acte chirurgical et/ou de radiologie interventionnelle urgent. Il convient alors de savoir hiérarchiser les techniques de monitorage en fonction des lésions présentées par le patient et leur évolutivité afin d’éviter toute perte de chance [3, 4]. Cet exposé n’abordera pas le monitorage de la femme enceinte, ni de l’enfant en situation d'urgence. 1. Monitorage hémodynamique Les décès par choc hémorragique représentent une part importante de la mortalité post-traumatique. La surveillance électrocardioscopique est indispensa- 666 MAPAR 2008 ble. La tachycardie est le signe le plus précoce d’une hypovolémie, mais très peu spécifique de par son caractère multifactoriel [5]. En revanche, la survenue d’une bradycardie sera un signe d’alarme car souvent synonyme d’hypovolémie sévère avec risque d’arrêt cardiaque. La réalisation d’un ECG est recommandée en cas de traumatisme grave mais peut être différée jusqu’à l’arrivée aux Urgences. Il peut révéler une anomalie préexistante lorsque le traumatisme est apparu au décours d’une douleur thoracique ou d’une syncope. L’existence de troubles du rythme, de la conduction ou de la repolarisation peut révéler une contusion myocardique ou être le témoin d’une hyperactivité sympathique secondaire à l’hypoxie, la douleur, l’hypovolémie ou des anomalies électrolytiques. A contrario, un ECG normal n’exclut pas l’existence d’une contusion myocardique. L’existence d’un microvoltage diffus ou d’une alternance électrique peut faire évoquer une tamponnade cardiaque. Le monitorage de la PA est l’élément clé du monitorage hémodynamique du traumatisé grave [6]. La PA moyenne (PAM) est l’un des principaux déterminants de la perfusion viscérale. Elle est le plus souvent normale au début de la prise en charge d’un patient présentant une hypovolémie hémorragique en raison des mécanismes compensateurs mis en jeu. Ainsi plus que la valeur initiale, c’est son profil évolutif qui est important. La précision de sa mesure est donc fondamentale, mais varie en fonction de la méthode utilisée. Quelle que soit la méthode de mesure (non-invasive), il est important d’utiliser un brassard de taille adaptée au bras du patient et son positionnement correct sur le trajet artériel : 1) la méthode auscultatoire est inutilisable en cas de collapsus ou en cas d’environnement bruyant, 2) la technique palpatoire ne permet de mesurer que la PAS, 3) le doppler permet de mesurer les PA systoliques même en cas d’état de choc, 4) la méthode oscillométrique, la plus utilisée, permet une mesure intermittente automatique de la PAM mais n’est pas fiable en cas d’hypotension, de frissons, d’arythmie, de mobilisation du patient. Cette dernière présente néanmoins l’intérêt d’une mémorisation des chiffres de PA, de la fréquence cardiaque et offre une possibilité d’alarmes. La méthode de référence reste la mesure invasive de la PA (en privilégiant la voie fémorale) [7]. Elle permet d’obtenir une mesure fiable et continue même en cas d’hypotension sévère ou de mobilisation du patient ; sa mise en place dès la phase préhospitalière ne doit pas excéder 10 min. Sa mise en place précoce, dès la phase préhospitalière, pourrait entraîner un gain de temps sur la prise en charge globale pré- et intrahospitalière. Elle nécessite un apprentissage préalable et un entraînement régulier [3]. L’évaluation de l’état circulatoire du patient traumatisé grave ne se limite pas à la mesure de la PA. Le fréquent recours à l’utilisation des vasopresseurs dans le choc hémorragique devrait amener à monitorer le débit cardiaque dans un but d’optimisation thérapeutique. Les techniques de Doppler œsophagien permettent une évaluation non invasive et continue du débit cardiaque à partir de la mesure de la vélocité dans l’aorte descendante et du calcul de la surface aortique à partir d’un normogramme ou d’une mesure directe [8]. L’écho-doppler semble réalisable en préhospitalier et intéressant pour la détection et l’optimisation d’un état hémodynamique précaire bien que non encore validé dans ce contexte. L’échographie a démontré sa supériorité par rapport à l’examen clinique dans la recherche des épanchements intra-péritonéaux, pleuraux et péricardiques. L’échographie selon la technique FAST (Focused Abdominal Sonography for Trauma) (recherche d’épanchements à partir de 4 incidences : loge de Morrisson, Urgences 667 cul de sac de Douglas, loge spléno-rénale, péricarde) est un examen rapide, réalisable en moins de 5 minutes et totalement non invasif [9, 10]. Il permet d’améliorer le triage des patients en cas de victimes multiples [11]. L’existence d’un épanchement de grande abondance chez un patient hémodynamiquement instable peut permettre d’orienter celui-ci directement vers le bloc opératoire. A l’inverse, l’absence d’épanchement intrapéritonéal et pleural chez un patient choqué doit faire rechercher une autre cause d’hémorragie ou une hypotension d’une autre origine. Son utilité reste à valider. Une étude a montré que les performances des urgentistes après formation [12] sont comparables à celle des radiologues [3]. 2. Monitorage de la température La mesure de la température en préhospitalier est recommandée car elle peut être une aide au diagnostic et/ou à la thérapeutique ou amener à des actions préventives. L’hypothermie, fréquente chez le polytraumatisé, est associée à une forte mortalité. Cependant, chez le traumatisé crânien grave, l’intérêt d’une hypothermie thérapeutique reste débattu. La valeur normale de la température interne varie selon les différents sites de mesure. La température de référence est celle de l’artère pulmonaire qui se situe entre 37 et 37,5°C. La mesure de la température tympanique (patient non intubé) ou œsophagienne (patient intubé) est préférée sauf en cas d’hypothermie majeure où la voie oesophagienne est contre-indiquée en raison des risques de fibrillation ventriculaire [3]. La mesure au niveau buccal ou axillaire ne doit plus être utilisée. 3. Monitorage respiratoire En dehors de la surveillance clinique, le monitorage respiratoire repose essentiellement sur le monitorage de la saturation pulsée en oxygène (SpO2), et chez les patients ventilés, sur le monitorage des paramètres ventilatoires (spirométrie expirée, pressions) et la capnographie. L’oxymètre de pouls mesurant la SpO2 permet une détection plus précoce et plus fiable de l’hypoxémie par rapport à l’évaluation clinique [13]. Les critères décisionnels amenant à la réalisation d’une intubation trachéale prennent en compte les valeurs de SpO2, notamment chez le patient traumatisé. En cas de difficultés d’intubation, l’utilisation de la SpO2 semble limiter la survenue et la durée des épisodes d’hypoxémie sévère [14]. En association avec le capnographe, l’oxymètre de pouls contribue également à la détection de divers incidents de ventilation mécanique. Il a été montré que la SpO2 est un facteur pronostique de gravité en traumatologie, permettant d’intégrer ce paramètre dans le triage des patients [2]. Cependant, cette technique présente des limites. Il existe des difficultés liées à la détection de l’hémoglobine. La carboxyhémoglobine, la sulfhémoglobine ou la méthémoglobine ne vont pas pouvoir être différenciées de l’oxyhémoglobine et de l’hémoglobine réduite. Leur présence donne une valeur de SpO2 faussement rassurante, sous-estimant une désaturation réelle [15]. L’existence d’une hypoperfusion periphérique liée à une hypovolémie, une hypotension majeure ou une hypothermie, et les artéfacts de mouvements (tremblements, frissons, vibrations) peuvent perturber le signal [15]. Ainsi, la valeur de SpO2 ne peut être interprétée correctement que lorsqu’elle est associée à la visualisation d’une courbe de phléthysmographie de bonne qualité. Son intérêt 668 MAPAR 2008 est faible à la phase initiale du choc, mais réside surtout dans l’appréciation de l’efficacité du traitement avec la récupération d’un signal de pouls. Elle constitue donc aussi un monitorage circulatoire. Le site de mesure digital semble être le plus performant. Il existe une variation moyenne de plus ou moins 4 % entre SpO2 et SaO2. Ainsi, un seuil de SpO2 au moins égal à 94 % doit être ciblé pour détecter toutes les SaO2 < à 90 %. La précision est réelle pour des valeurs de SaO2 > 90 %, mais l’imprécision augmente en cas de désaturation importante (SaO2 < 80 %) [3]. La surveillance d’un patient sous ventilation mécanique invasive (VMI) est avant tout clinique (inspection, auscultation, surveillance de la sonde d’intubation, paramètres vitaux). Le monitorage de la pression du ballonnet est nécessaire pour limiter les complications trachéales liées à l’intubation. Un réglage et une surveillance de la spirométrie expiratoire indiquant les volumes réellement reçus par le patient et non ceux délivrés par le respirateur, et des alarmes notamment de pression inspiratoire maximale (≈ 40 cm d’H2O) et minimale doivent être systématiques [16]. Le monitorage de la capnographie est essentiel en préhospitalier et nécessaire lors de la réalisation d’une intubation endotrachéale [3, 17]. C’est la méthode de référence pour détecter l’intubation œsophagienne, en dehors de l’arrêt cardiaque. Différentes études retrouvent qu’elle détecte le positionnement endotrachéal de la sonde d’intubation dans 33 % à 100 % des cas et une intubation œsophagienne dans 97 % à 100 % des cas. Si du CO2 expiré est détecté, la probabilité d’un bon positionnement de la sonde est de 100 %. A l’inverse, en l’absence de CO2 expiré, la probabilité d’une intubation œsophagienne est de 10 %. Sa mise en place dès les manœuvres de pré-oxygénation au ballon auto-remplisseur à valve unidirectionnelle ou autre moyen est souhaitable. Le monitorage continu de la PETCO2 (capnographie) avec courbe (capnogramme) est un élément de sécurité incontournable pour la surveillance du patient ventilé. Une parfaite connaissance sémiologique du capnogramme est requise. La capnographie permet d’optimiser rapidement et de façon non invasive la ventilation en préhospitalier. Elle devrait être idéalement associée à une mesure des gaz du sang (GDS) dès la phase préhospitalière [18]. En effet, en situation de médecine d’urgence, l’interprétation des données chiffrées doit être prudente en particulier chez les patients en état critique où la PaCO2 ne peut être directement déduite de la PETCO2. Chez le traumatisé grave les variations de la PETCO2 ne reflètent les variations de la PaCO2 que dans 40 % des cas et dans 27 % des cas, les 2 paramètres varient en sens opposé [19]. En plus d’être un monitorage respiratoire, la surveillance continue de la PETCO2 permet également d’avoir un reflet indirect de l’hémodynamique du patient, notamment du débit cardiaque [20]. Elle permet de guider les manœuvres de réanimation en cas d’arrêt cardiaque. Les valeurs de PETCO2 ont aussi une valeur pronostique chez les patients traumatisés graves. 4. Monitorage neurologique La gravité des traumatismes crâniens (TC) est liée d’une part aux lésions cérébrales immédiates et d’autre part aux agressions secondaires d’origine systémique (ACSOS) dont la fréquence est particulièrement élevée à la phase précoce. Le score de Glasgow (GCS) est le score de référence utilisé pour évaluer Urgences 669 la gravité des TC, notamment le Glasgow moteur. Cependant, son interprétation pronostique peut être rendue difficile par la présence d’une hypoxie, d’une hypotension et d’une intoxication associée. Il doit être complété par un examen neurologique répété dans le temps. Ainsi, à la phase précoce, un traumatisme crânien est qualifié de «grave» si le GCS est inférieur ou égal à 8 et si le malade a les yeux fermés après restauration des fonctions vitales ; «modéré» si le GCS est compris entre 9 et 12 ; «léger» si le GCS est supérieur ou égal à 13 [21]. La prévention des ACSOS passe avant tout par la prévention et le traitement des épisodes d’hypotension et d’hypoxie. Le maintien d’une PaCO2 entre 35 et 40 mmHg est également recommandé. 4.1.Place du doppler transcrânien L’objectif prioritaire de la réanimation des TC graves est le maintien du débit sanguin cérébral (DSC) et surtout de l’adéquation entre celui-ci et la demande en oxygène du cerveau. Comme la mesure du DSC n’est pas possible en pratique clinique, seule la pression de perfusion cérébrale (PPC) est surveillée. La mesure de la PPC nécessite la pose d’un capteur de pression intracrânienne (PIC). En préhospitalier, le seul moyen de s’assurer de l’adéquation de l’objectif de PAM choisi est de mesurer la vélocité dans l’artère cérébrale moyenne (ACM) à l’aide du Doppler transcrânien (DTC). Il permet par ailleurs de calculer l’index de pulsatilité qui reflète également la vasoconstriction cérébrale. Le DTC pourrait permettre un traitement plus précoce des patients à risque et un meilleur suivi de l’efficacité des thérapeutiques administrées. Bien que facile à réaliser, le DTC demande une bonne connaissance théorique et pratique. Une évaluation reste nécessaire avant de pouvoir envisager de l’utiliser dès la phase préhospitalière [22]. 4.2.Place de la surveillance de l’indice bispectral (BIS) Le BIS est couramment utilisé pour ajuster les doses d’hypnotiques en fonction de la profondeur de sédation souhaitée pouvant être mesurée, entre autre, par le score de Ramsay. L’administration de morphinique seule n’a pas d’effet direct sur la valeur du BIS. C’est un monitorage non invasif basé sur l’analyse spectrale de l’enregistrement électroencéphalographique. Son utilisation est actuellement limitée par la non connaissance des valeurs du BIS en cas d’atteinte anatomique cérébrale ou métabolique [23]. Son utilisation en médecine préhospitalière reste à valider. 5. Monitorage biologique L’amélioration technologique a abouti à la miniaturisation et à la simplification des appareils autorisant la réalisation d’analyses biologiques en préhospitalier. Le dosage de la glycémie et le dosage répété de l’hémoglobine (Hémocue®) sont incontournables chez le traumatisé grave [24]. La mesure des gaz du sang (GDS) chez le patient victime d’un TC grave permet une adaptation des paramètres ventilatoires plus précise que lorsque celle-ci est réalisée à partir de la mesure de l’ETCO2 [25]. L’utilisation de dispositifs embarqués d’analyse biologique est soumise à une réglementation très précise dans laquelle le biologiste hospitalier joue un rôle clé puisqu’il est seul responsable du respect des procédures qualité et de la maintenance des appareils. 670 MAPAR 2008 6.Quel monitorage en intervention secondaire ? Les transferts intra- et inter-hospitaliers peuvent être motivés soit par la réalisation d’un geste thérapeutique urgent ou d’un examen diagnostique soit par la nécessité d’accéder à un plateau technique adapté à l’état du patient. La notion de patient non transférable doit être abandonnée, le transfert des patients traumatisés graves devant être réalisé à chaque fois que le bénéfice attendu pour le patient est supérieur au risque pris à le laisser sur place. Par conséquent, des moyens de plus en plus sophistiqués pourront être mis en œuvre de façon à pouvoir assurer ces transferts avec le maximum de sécurité. Une aggravation du pronostic des patients traumatisés graves a été imputée à l’absence de monitorage. Le choix des techniques de monitorage va dépendre de plusieurs facteurs : la gravité du patient, le type de transfert (intra- ou inter-hospitalier et notamment de la durée prévisible du transfert), la nécessité d’un acte chirurgical ou radiologique urgent et le type de vecteur. Le monitorage contribue à stabiliser le patient avant transfert ou en cours de transfert lorsque celui-ci est urgent. En principe, le transport d’un patient traumatisé grave s’effectue avec le même monitorage que celui nécessaire en réanimation ou en Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV). Lorsque le pronostic vital du patient est engagé à court terme, le monitorage doit se limiter au minimum indispensable. Dans ce contexte de traumatisme grave, l’équipement comprend au minimum un électrocardioscope, un monitorage non invasif de la PA, une SpO2, une capnographie (indispensable chez le patient ventilé), un monitorage de la température ainsi qu’une surveillance de l’hémoglobine. Les paramètres respiratoires doivent être au mieux ajustés en fonction des GDS effectués sous ventilation. Le monitorage invasif de la PA se justifie par la gravité du patient et par la durée prévisible du transfert, en particulier chez le patient présentant un TC grave et/ou une hémorragie. Le monitorage de la pression intracrânienne (PIC) ou du débit cardiaque sera autant que possible poursuivi en raison du risque d’aggravation en cours de transfert. En cas de patient instable, la réalisation lors du transport d’une échographie abdominale et pleurale peut être une aide à la décision d’orientation et/ou de traitement. Enfin, le monitorage de la curarisation (train de quatre) est souhaitable lorsque les patients sont curarisés par des curares non dépolarisants. Conclusion L’objectif de la prise en charge préhospitalière du patient traumatisé grave est la reconnaissance rapide de la triade de détresses vitales ventilatoire, circulatoire et neurologique. L’examen clinique de ces patients est souvent pris en défaut expliquant la place privilégiée du monitorage dans ce contexte. Le monitorage doit être adapté à la situation clinique et ne pas faire perdre de temps dans la prise en charge globale. Son but est une reconnaissance et la stabilisation de ces fonctions vitales par un traitement approprié autorisant l’évacuation vers l’établissement d’accueil le mieux adapté dans les meilleures conditions et les meilleurs délais dans le cadre d’une stratégie dynamique d’optimisation. Urgences 671 Références bibliographiques [1] Cayten GC, Stahl WM, Agarwal N, et al. Analyses of preventable death by mechanism of injury among 13 500 trauma admissions. Ann Surg 1991;214:510-21 [2] Riou B, Carli P, Thicoïpé M, Atain-Kouadio P. Comment évaluer la gravité ? Actualités en réanimation préhospitalière 2002. Société Française d’Editions Médicales, 2003:115-128 [3] SFAR, conférence d’expert. Le monitorage du patient traumatisé grave en préhospitalier. Ann Fr Anesth Réanim 2006 : www.sfar.org. [4] Ammirati C. Stratégie de prise en charge extrahospitalière d’un polytraumatisé. 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