Personne de confiance

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Loi relative aux droits des
malades et à la fin de vie
du 22 avril 2005
Dite loi « Léonetti »
Peut-on décider des conditions de sa fin de vie ?
Le contexte de
La loi du 22 avril 2005 relative aux
droits des malades et à la fin de vie
• Des conditions du décès de Vincent Humbert le 29 septembre 2003.
• Création le 15 octobre 2003 d’une commission parlementaire.
• Rapport parlementaire le 30 juin 2004.
• Loi votée par l’assemblée nationale à l’unanimité le 22 avril 2005.
Un triple objectif
1. Renforcement des droits du
malade.
2. Rassurer le médecin
3. Reconnaissance des droits
spécifiques des patients en fin
de vie.
Un double cadre
1. Législatif : modification du
code de la santé publique.
2. Réglementaire : modification
du code de déontologie
médical.
Le refus de l’obstination déraisonnable
Le refus de l’acharnement thérapeutique
« Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable
lorsqu’ils apparaissent :
• Inutiles
• Disproportionnés
• N’ayant d’autre effet que le seul
maintien artificiel de la vie
Article 1er
Ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris »
« Le médecin doit respecter la volonté de la personne après
l’avoir informée des conséquences de son choix »
Article 3
Le refus de l’obstination déraisonnable et la possibilité d’arrêter ou de ne
pas entreprendre des investigations, des soins inutiles,
tout en assurant la qualité de vie du patient.
Une clarification du principe du
« double effet » article 2
« Si le médecin constate qu’il ne peut soulager la souffrance d’une personne, en phase
avancée ou terminale d’une affection grave et incurable, quelle qu’en soit la cause,
qu’en lui appliquant un traitement qui peut avoir pour effet secondaire d’abréger sa
vie, il doit en informer le malade…. »
Exemple de la
morphine chez un
patient douloureux
objectif
• Calmer la douleur
• Apaiser le patient
risque
• Précipiter légèrement
le décès
Le risque est très faible si les produits sont bien utilisés
Rapport risques/bénéfices
Pourquoi est-ce
acceptable ?
L’intention est clairement de soulager
L’obtention du soulagement ne passe pas par la mort
Respecter l’heure de la mort : ni la devancer, ni la retarder
Article 4
situation 1
pour tous les patients
Patient en capacité
de s’exprimer
Patient NON en capacité
de s’exprimer
Article 5
• Le médecin doit respecter la volonté de la
personne malade.
• Il peut faire appel à un autre membre du corps
médical.
• Le malade doit réitérer sa décision après un
délai raisonnable.
• Respect d’une procédure collégiale.
• Consultation
Modification code de déontologie
Personne de confiance, à défaut famille
Proches le cas échéant
Les directives anticipées
La décision motivée de limitation ou d’arrêt de traitement
est inscrite dans le dossier médical.
La personne de confiance
Qui peut être une
personne de confiance ?
• Un parent
• Un proche
• Le médecin traitant ou autre
Pourquoi une personne de confiance ?
Pour être consultée et donner l’avis qui aurait pu être celui du patient
• Si le patient est hors d’état d’exprimer sa volonté
• Si le patient est hors d’état de recevoir l’information nécessaire
Comment être désignée « personne de confiance » ?
• Désignation faite par écrit et révocable à tout moment
• Proposer lors de chaque hospitalisation pour la durée du séjour
Son statut est renforcé
par la loi
Son avis est moins important que les
directives anticipées
Son avis prévaut sur tout avis non médical
si patient en fin de vie
Article 7
Les directives anticipées
Article 8
Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées
« pour le cas où elle serait un jour
hors d’état d’exprimer sa volonté »
« Indiquent les souhaits de la personne sur la fin de vie »
• Limitation – arrêt de traitement.
• Exemple: dans le cadre de ma pathologie, je ne
souhaiterai pas de trachéotomie.
« Elles sont révocables à tout moment »
À condition qu’elles aient été établies « moins de trois
ans avant l’état d’inconscience »
Le médecin doit en tenir compte pour toute décision, elles ne
s’imposent pas au médecin mais « elles sont prises en considération »
Elles priment sur l’avis
• De la personne de confiance
• La famille
• Les proches
Article 4
situation 1
pour tous les patients
Patient en capacité
de s’exprimer
Patient NON en capacité
de s’exprimer
Article 5
• Le médecin doit respecter la volonté de la
personne malade.
• Il peut faire appel à un autre membre du corps
médical.
• Le malade doit réitérer sa décision après un
délai raisonnable.
• Respect d’une procédure collégiale
•Consultation
Modification code de déontologie
Personne de confiance, à défaut famille
Proches le cas échéant
Les directives anticipées
La décision motivée de limitation ou d’arrêt de traitement
est inscrite dans le dossier médical.
Article 6
situation 2
pour les patients en fin de vie
Patient en capacité
de s’exprimer
Article 8-9
• Le médecin doit respecter la volonté de la
personne malade.
Lui proposer une prise en charge palliative
« Le médecin peut décider de limiter ou d’arrêter un traitement,
inutile, disproportionné ou n’ayant d’autre objet que la seule
prolongation artificielle de la vie de cette personne »
Patient NON en capacité
de s’exprimer
• Respect d’une procédure collégiale
• Consultation
Personne de confiance (prioritaire),
famille à défaut; Proches le cas échéant
Les directives anticipées
La décision motivée de limitation ou d’arrêt de traitement
est inscrite dans le dossier médical.
Conclusion
• Inscription dans la loi.
• Développement des soins palliatifs.
• Refus très clair de l’acharnement thérapeutique.
• Définition de procédures plus claires et plus lisibles.
• Renforce le droit des malades
 Refus de l’obstination déraisonnable
 Meilleure définition des directives anticipées
 Meilleure définition de la personne de confiance
 Plus grande prise en compte de l’avis du patient
 Inscription dans le dossier médical.
Nécessite une réflexion sur ce que l’on souhaite ou
souhaiterait dans une situation
où l’on ne pourrait plus s’exprimer
Expression de la volonté des malades
en capacité de s’exprimer
• Le médecin doit respecter la volonté de la personne
malade.
• Il peut faire appel à un autre membre du corps médical.
• Le malade doit réitérer sa décision après un délai
raisonnable.
Patient non en
fin de vie
Patient en fin de vie
• Le médecin doit respecter la volonté de la personne
malade.
La décision est inscrite dans le dossier médical.
Lui proposer une prise en charge palliative
Définition de la fin de vie ?
Absence de notion de délai raisonnable en fin de vie ?
Expression de la volonté des malades
en incapacité de s’exprimer
• Respect d’une procédure collégiale
Patient non en
fin de vie
• Consultation
Personne de confiance, famille à défaut
Proches le cas échéant
Les directives anticipées
Patient en fin de vie
Dans ce cas l’avis de la personne
de confiance prime !! (décrets
d’application)
• Prise de décision par le médecin
qui prend en charge le patient
La décision est inscrite dans le dossier médical.
Lui proposer une prise en charge palliative
En application de la
Loi du 22 avril 2005
Décrets du 7 février 2006 :
n°2006-119 relatif aux directives anticipées
n°2006-120 relatif à la procédure collégiale
n°2006-122 relatif au contenu du projet
d’établissement ou de service social ou
médico-social en matière de soins palliatifs
Décrets du 7 février 2006 :
n°2006-119 relatif aux directives anticipées
Expression de la volonté relative à la fin de vie
Document écrit
Daté et signé par l’auteur,
identifié par nom,
prénom date et lieu de naissance
Pour 3 ans , renouvelables, modifiables, valides ultérieurement,
accessibles au médecin en cas de besoin, conservées par
l’auteur, ou la personne de confiance, le médecin traitant …
Patient en
incapacité d’écrire
Devant 2 témoins, dont la personne de confiance,
Attestant d’une expression libre et éclairée
Le médecin peut attester par écrit
de cette expression libre et éclairée
Décrets du 7 février 2006 : n°2006-120
relatif à la procédure collégiale
En décision de limiter ou d’arrêter les traitements dispensés à
un patient en incapacité de s’exprimer : obligation de
procédure collégiale.
Concertation avec l’équipe de soins
Décision médicale
Prise en compte des
directives anticipées
Sur avis motivé d’un médecin consultant,
sans lien hiérarchique
Avis de la personne de confiance,
et de la famille
Mineur/majeur protégé :
avis des titulaires de l’autorité
Décision motivée : avis recueillis, nature et sens des concertations au sein de l’équipe
et motifs de décision sont inscrits dans le dossier du patient.
Décret du 7 février 2006
n°2006-122
Relatif au contenu du projet d’établissement
ou de service social ou médico-social en
matière de soins palliatifs :
«le projet d’établissement ou de service définit l’ensemble
des mesures propres à assurer les soins palliatifs, y
compris dans les plans de formation du personnel ».
«le projet comporte les actions de coopération
nécessaires à la réalisation».
«la démarche est élaborée par le directeur, et le médecin
coordinateur, en concertation avec les professionnels
intervenant».
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