Soins palliatifs et droits des malades 11 octobre 2011 - Versailles Conférence-débat Définition des concepts généraux ‣ Limitation et arrêt des traitements ‣ Euthanasie ‣ Acharnement thérapeutique ‣ Soins palliatifs Limitation ou arrêts des traitements ‣ Limitation ou arrêt des traitements : C’est le fait d’arrêter, de ne pas majorer ou de ne pas mettre en place, un ou des traitements. Ce n’est pas un abandon de soins. L’objectif est de servir la qualité de vie du patient. Acharnement thérapeutique = Obstination déraisonnable « Les actes de prévention, d’investigation ou de soins ne doivent pas, en l’état des connaissances médicales, faire courir [à toute personne] de risques disproportionnés par rapport au bénéfice escompté. Ces actes ne doivent pas être poursuivis par une obstination déraisonnable. Lorsqu’ils apparaissent inutiles, disproportionnés ou n’ayant d’autre effet que le seul maintien artificiel de la vie, ils peuvent être suspendus ou ne pas être entrepris. Dans ce cas, le médecin sauvegarde la dignité du mourant et assure la qualité de sa vie en dispensant les soins palliatifs. » (Art. L1110-5 et 10 du code de la santé publique) Toute décision médicale doit servir la sécurité, la qualité de vie et l’efficacité des soins. Euthanasie Administration volontaire, à la demande d’une personne incurable, d ’ un produit mettant rapidement fin à sa vie, afin d ’ abréger ses souffrances. Tout acte visant à provoquer délibérément la mort d’un sujet. L’arrêt ou la limitation des traitements NE CONSTITUE PAS une pratique euthanasique. Soins Continus – Soins Palliatifs Diagnostic de la maladie grave Évolution malgré le traitement Signes d’aggravation Décès du patient ‣SOINS SPÉCIFIQUES Objectif : guérison ou rémission prolongée Accompagner les proches ‣SOINS PALLIATIFS Objectif : confort et qualité de vie Dépistage des besoins du patient (physiques et psychosociaux) par coordination pluriprofessionnelle Recherche des sources d ’ inconfort (évaluation régulière des symptômes) Le droit des malades et des personnes en fin de vie Lois du 4 Mars 2002 et du 22 Avril 2005 : ‣ La personne de confiance ‣ Les directives anticipées La personne de confiance Toute personne majeure peut désigner par écrit une personne de confiance. C’est un droit et non une obligation. La personne de confiance est le porte-parole des souhaits du patient. ‣ Il est conseillé de choisir une seule personne de confiance, ‣ Celle-ci peut être un parent, un proche ou le médecin traitant, ‣ Elle est révocable à tout moment. La personne de confiance peut accompagner le patient dans son parcours de soins. Elle est consultée au cas où le patient serait hors d’état d’exprimer sa volonté. Personne de confiance : loi 2002 Toute personne majeure peut désigner une personne de confiance qui peut être un parent, un proche ou le médecin traitant, et qui sera consultée au cas où elle-même serait hors d'état d'exprimer sa volonté et de recevoir l'information nécessaire à cette fin. Cette désignation est faite par écrit. Elle est révocable à tout moment. Lors de toute hospitalisation dans un établissement de santé, il est proposé au malade de désigner une personne de confiance Personne de confiance : loi 2005 Lorsqu'une personne, en phase avancée ou terminale d'une affection grave et incurable, quelle qu'en soit la cause et hors d'état d'exprimer sa volonté, a désigné une personne de confiance l'avis de cette dernière, sauf urgence ou impossibilité, prévaut sur tout autre avis non médical, à l'exclusion des directives anticipées, dans les décisions d'investigation, d'intervention ou de traitement prises par le médecin. Directives anticipées Toute personne majeure peut rédiger des directives anticipées pour le cas où elle serait un jour hors d’état d’exprimer sa volonté. ‣ Les directives anticipées indiquent les souhaits de la personne relatifs à sa fin de vie concernant les conditions de la limitation ou de l’arrêt des traitements. ‣ Elles sont rédigées sur un document libre, daté et signé par la personne (en cas d’impossibilité d’écrire ou de signer, elles peuvent être rédigées par deux témoins). ‣ La durée de validité est de 3 ans. Elles sont renouvelables par simple décision de confirmation et modifiables ou résiliables à tout moment. Schéma décisionnel (1) Personne malade en phase avancée ou terminale En état d’exprimer sa volonté Hors d’état d’exprimer sa volonté Schéma décisionnel (2) Traitement pour soulager la souffrance ‣ Information du malade ‣ Information de la personne de confiance, famille, proches… ‣ Procédure inscrite au dossier médical En état d’exprimer d exprimer sa volonté Arrêt du maintien artificiel de la vie ‣Information du malade sur les conséquences de son choix Décision de limitation ou arrêt de traitement par le patient (LATA) Patients en fin de vie ‣ Information du malade sur les conséquences de son choix ‣ Malade doit réitérer sa demande ‣ Respect de la volonté du malade ‣ Respect de la volonté du malade ‣ Décision inscrite au dossier médical ‣ Décision inscrite au dosser médical Schéma décisionnel (3) Décision médicale d’investigation, intervention ou traitement Hors d’état d état d’exprimer d exprimer sa volonté ‣ Consultation des directives anticipées ‣ Consultation de la personne de confiance ‣ SAUF urgence ou impossibilité Arrêt du maintien artificiel de la vie LATA Patients en fin de vie ‣ Respect de la « procédure collégiale » ‣ Consultation des directives anticipées ‣ Consultation de la personne de confiance, famille ou des proches… ‣ Décision motivée ‣ Décision inscrite au dosser médical Patient en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable Incapable d’exprimer sa volonté Ce que dit la loi Possibilité de limitation ou d’arrêt d’un traitement jugé inutile, disproportionné ou n’ayant d’autre objet que la seule prolongation artificielle de la vie Respect de la procédure collégiale : Concertation avec l’équipe Avis de 1 ou 2 médecins Directives anticipées Personne de confiance Décision inscrite dans le dossier médical Soins palliatifs M E, 83 ans, démence, grabataire, non communicant. Impossibilité d’alimentation car fausses routes à répétition (pneumopathie) La famille: demande gastrostomie. Mais, la gastrostomie n’empêche pas pneumopathie d’inhalation (PNP) Décision: pas de gastrostomie compte tenu de l’évolution clinique, démence, dénutrition Après avis personne de confiance, équipe soignante, médecin traitant, médecin de la maison de retraite, gériatre de l’hôpital et du réseau Epsilon Décision soins de conforts adaptation tt antalgique Décès du patient 10 jours (PNP) Patiente en phase avancée ou terminale d’une affection grave et incurable Capable d’exprimer sa volonté Ce que dit la loi Me X, 91 ans, décompensation cardiaque avec perte d’autonomie, confinée chez elle depuis 4 ans Anémie qui se majore avec grande Le patient décide de ce fatigue, essoufflement. La patiente ne qui relève pour lui de souhaite pas de transfusion, veut l’obstination déraisonnable rester au domicile; Le médecin respecte sa volonté après l’avoir informé des conséquences de son choix Patiente réitère sa décision après information médecin traitant + réseau Epsilon sur les conséquences d’une non transfusion La décision est inscrite dans le dossier médical Respect de son choix, soins de conforts et accompagnement de la patiente et de son entourage. => décès 1mois plus tard au domicile, entourée de ses filles et petite fille Des soins palliatifs sont dispensés