L’EXPRESSION DE LA VOLONTE DES MALADES EN FIN DE VIE
Les soins palliatifs sont des soins actifs et complets
dispensés à des personnes dont la maladie ne
répond plus au traitement curatif.
Leur objectif est de soulager toutes les formes de
douleurs, physiques, psychologiques, sociales et
spirituelles et les autres symptômes, afin d’obtenir la
meilleure qualité de vie pour des patients atteints
d’une maladie grave évolutive ou en phase terminale.
Les soins palliatifs et l’accompagnement de la fin de
la vie sont interdisciplinaires et s’adressent à chaque
malade en tant que personne, à sa famille et à ses
proches.
Quels en sont les grands principes ?
Respecter la dignité du malade
Tout faire pour le confort du patient
en privilégiant le soulagement de sa douleur, même
si cela peut entraîner son décès. C’est ce que l’on
appelle la règle éthique du double effet.
S’interdire de provoquer intentionnellement la
mort. L’euthanasie est interdite en France.
Accompagner la personne malade dans son
projet de fin de vie, grâce à la possibilité de le
formaliser dans des « directives anticipées ».
Appliquer le principe de non-obstination
thérapeutique . C’est le droit d’interrompre ou de
ne pas entreprendre des traitements, dans des
circonstances bien particulières.
Et si vous anticipiez vos volontés ?
Les directives anticipées
Ecrire ses directives anticipées, c’est faire con-
naître ses désirs quant aux questions relatives à
l’arrêt ou à la limitation des traitements en cours.
Rédigées sur papier libre, les directives doivent
être datées, signées et authentifiées par le nom,
le prénom, la date et le lieu de naissance de la
personne malade.
Cet écrit prévaut sur tout autre avis non médical,
y compris sur celui de la personne de confiance.
En cas d’impossibilité d’écrire soi-même, il
faut prévoir la présence de deux témoins
Si la personne malade n’a plus la possibilité
d’écrire, tout en restant capable d’exprimer sa
volonté, elle peut faire appel à deux témoins ,
dont la personne de confiance, pour attester que
l’écrit correspond à la véritable expression de sa
volonté libre et éclairée.
Les témoins indiquent leur nom sur une attesta-
tion jointe à la directive anticipée.
Durée de validité
Les directives anticipées peuvent être modifiées
à tout moment, partiellement ou totalement.
Elles sont révocables à tout moment. Elles doi-
vent être datées de moins de trois ans avant
l’état d’inconscience de la personne.
Choisissez une aide pour dialoguer
avec le corps médical
La personne de confiance
Toute personne peut demander à être accompa-
gnée par une personne de confiance dans ses
démarches de santé, dans le but de mieux com-
prendre ce qui se dit.
Dans le cas où votre état de santé ne vous per-
mettrait pas de donner votre avis ou de faire part
de vos décisions, le médecin consultera en priorité
la personne de confiance. En aucun cas, la per-
sonne de confiance ne peut décider à la place du
patient ou avoir accès au dossier médical.
Qui peut être désigné ?
C’est une personne majeure que vous choisirez
parmi votre entourage en qui vous avez toute con-
fiance. Il peut s’agir d’un parent, d’un proche mais
aussi de votre médecin traitant. Vous pouvez
changer d’avis à tout moment et, soit annuler votre
désignation, soit remplacer la désignation d’une
personne par une autre.
En cas d’hospitalisation
La désignation doit se faire par écrit, avant votre
hospitalisation, au moment de votre admission ou
au cours de votre hospitalisation. La désignation
écrite remise au médecin sera placée dans votre
dossier médical.
Durée de cette désignation
Cette désignation sera valable pour la durée de
l’hospitalisation ou plus longtemps, si vous le sou-
haitez. Elle sera révocable à tout moment.
La règle éthique du double effet
Le « double effet » d’un traitement est évoqué
avec le patient et son entourage lorsqu’il est
question d’appliquer à la personne malade un
traitement qui peut en même temps soulager un
symptôme mais avoir pour effet secondaire
d'abréger sa vie.
LES SOINS PALLIATIFS,
QU’EST-CE QUE C’EST ?
Deux lois régissent le droit des patients hospitalisés :
la loi du 4 mars 2002 relatives aux droits des malades et à la qualité du système de santé
la loi Léonetti du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie.