Maladies bactériennes Salmonelloses Shigelloses Les salmonelles sont des entérobactéries, bacilles à Gram négatif. Salmonella enterica provoque une salmonellose digestive non typhoïdique. Elle est souvent responsable de toxi-infections alimentaires collectives. Maladie due à une entérobactérie du genre Shigella : Shigella dysenterica, Shigella flexneri, Shigella sonnei, Shigella hoydii. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les salmonelles étant des germes fécaux tous les animaux sont concernés. Le réservoir humain est essentiellement représenté par des porteurs sains. Germes et mode de contamination Localisation des germes : tube digestif, excréments. Résistance des germes : détruits par l’ébullition, les désinfectants, la Javel. Contamination : la contamination se fait par manuportage lors de dissections, de manipulations, de contact avec les viscères, les fèces, des instruments ayant été en contact avec les animaux, la table de travail. La maladie chez l’Homme Symptômes : la forme la plus courante est la gastro-entérite, il s’agit d’une diarrhée aiguë fébrile. L’incubation est de 6 à 72 heures. Fièvre, céphalée, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée caractérisée par plus de 5 selles par 24h. Les formes extra-digestives sont rares, elles peuvent être : pleuropulmonaires, ostéo-articulaires, neuroméningées, abcès de la rate, cardiaques. Diagnostic : le seul élément de certitude est l’isolement bactériologique : coproculture dans les formes digestives, hémoculture dans les formes systémiques. Thérapeutique : le traitement est d’abord symptomatique, antithermique, les antidiarrhéiques sont contre-indiqués ou à utiliser avec modération pour éviter un risque de surdosage, maintien de l’équilibre hydro-électrolytique au besoin par perfusion intraveineuse. L’antibiothérapie à base de fluoroquinolones raccourcit la durée de la diarrhée. Germes et mode de contamination Localisation des germes : tube digestif, excréments. Résistance des germes : voir Salmonelloses. Contamination : voir Salmonellose. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 2 à 5 jours. Syndrome dysentérique typique fait de selles glairosanglantes voire purulentes, associé à une fièvre à 39-40°C, des douleurs abdominales intenses, du ténesme et des épreintes. Il existe des formes sévères avec manifestations neurologiques, convulsions, troubles psychiques. Diagnostic : repose sur l’isolement des germes par coproculture. Thérapeutique : antibiothérapie par cotrimoxazole ou fluoroquinolones. Il existe des sources résistantes notamment aux pénicillines A. Prévention voir Salmonelloses. Prévention Hygiène stricte, lavage des mains, port de gants, stérilisation du matériel de dissection et du plan de travail, port de vêtements protecteurs. Ne pas fumer durant les dépouillage et autopsie. Taxidermie 115 Campylobactériose Maladie due à Campylobacter jejuni. La maladie chez l’animal Espèces concernées : oiseaux, volailles et nombreux autres animaux. Germes et mode de contamination Localisation des germes : tube digestif, excréments. Résistance des germes : voir salmonelloses. Contamination : voir salmonelloses. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 1 à 3 jours. Syndrome diarrhéique accompagné de douleurs abdominales diffuses et de fièvre. Les selles sont souvent teintées de sang du fait d’ulcérations coliques. Diagnostic : isolement du germe à la coproculture, hémoculture. Thérapeutique : l’évolution est habituellement, spontanément favorable en quelques jours, elle peut être écourtée par un macrolide ou une fluoroquinolone. Prévention voir salmonelloses. Yersinioses Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis sont des entérobactéries agents de zoonoses. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les rongeurs, le chat, le porc, le mouton, les chèvres. Actuellement une épizootie touche le cheptel bovin français. Germes et mode de contamination Résistance des germes : ces germes sont capables de se multiplier à basse température. Contamination : la contamination se fait habituellement par voie digestive, par manuportage. La maladie chez l’Homme Symptômes : syndrome diarrhéique accompagné de fièvre et de douleurs abdominales le plus souvent de la fosse iliaque droite donnant un syndrome pseudo-appendiculaire. Secondairement peut apparaître un syndrome postinfectieux qui se traduit par un érythème noueux ou une oligo-arthrite inflammatoire. D’autres syndromes peuvent apparaître : syndrome de Fiessing-Leroy-Reiter, sacro-iliite, spondylarthrite ankylosante, Gougerot-Sjögren, myocardopéricardite, thyroïdite. Diagnostic : coproculture, sérologie. Thérapeutique : antibiothérapie reposant sur une cycline ou une fluoroquinolone. Prévention voir salmonelloses. 116 Taxidermie Charbon Le charbon ou anthrax en anglais, appelé aussi fièvre charbonneuse ou charbon bactérien est une maladie transmise par Bacillus anthracis. La maladie chez l’animal Espèces concernées : la maladie affecte surtout les mammifères herbivores. Symptômes chez l’animal : hémorragies, abattement, prostration, pertes de caillots de sang, mort subite. À l’autopsie, les lésions sont celles d’une septicémie accompagnée de trois lésions caractéristiques : le sang est noir, incoagulable ; la rate est hypertrophiée ; l’hématurie est fréquente. Germes et mode de contamination Localisation des germes : les spores se trouvent sur la peau, les poils, les morceaux d’os et dans le sang des animaux malades. Résistance des germes : les spores sont très résistantes, notamment à la congélation. Les agents les plus efficaces sont l’eau de Javel concentrée et les vapeurs chaudes de Formol. Contamination : à la suite de manipulation d’un cadavre charbonneux ou de produits issus d’un animal charbonneux, elle peut s’opérer par voie buccale, respiratoire ou cutanée. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 2-3 à une vingtaine de jours. Le plus souvent la lésion reste localisée à la peau, elle se présente d’abord sous la forme d’une vésicule évoluant en pustule maligne avec escarre noirâtre, plus rarement sous la forme d’un œdème. Dans les cas les plus graves, une septicémie peut évoluer sous formes pulmonaires ou gastrointestinales très rares. Diagnostic : présence d’une pustule maligne, diagnostic bactériologique, diagnostic allergique par intradermo-réaction. Lymphangite, adénite satellite, fièvre, imposent la réalisation d’hémocultures et la mise en route d’une antibiothérapie de première intention en fonction des circonstances. Thérapeutique : antibiotiques, pénicilline G, streptomycine, chloramphenicol. Prévention Port de Gants, de protège-nuque et de masque, se laver les mains et se doucher lors de toutes manipulations suspectes. Rouget du porc Tularémie Le Rouget est dû à une bactérie, Erysipelothrix rhusopathiae. C’est une maladie universellement répandue. Maladie commune à l’homme, aux lagomorphes et à certains rongeurs. Elle est due à Francisella tularensis. La maladie chez l’animal Espèces concernées : principalement le porc et les autres suidés, mais aussi les mammifères marins, les oiseaux (dindons), les poissons, les amphibiens et les crustacés. Symptômes chez l’animal : le porc est l’espèce la plus fréquemment atteinte. On peut distinguer une forme septicémique suraiguë où l’éruption cutanée n’a pas le temps d’apparaître avant la mort. Plus fréquemment, on rencontre un type aigu caractérisé par de la fièvre et surtout un exanthème localisé aux oreilles, au ventre et aux faces internes des cuisses. Il existe également une forme cutanée bénigne, chez les sujets jeunes, une forme chronique (endocardite-arthrite). Un aspect particulier du caractère saprophyte du Rouget est sa présence sur la peau des poissons, des grenouilles et des crustacés. La maladie chez l’animal Espèces concernées : le réservoir principal est constitué en France à 95 % par le lièvre. Autres rongeurs. Symptômes chez l’animal : assez vagues chez le lièvre, les animaux sont souvent asthéniques et se laissent facilement approcher. À l’autopsie, on constate une hypertrophie des ganglions, une splénomégalie, la rate doublant ou triplant de volume. Lésions nécrotiques des ganglions axillaires et inguinaux (foie, rate). Germes et mode de contamination Localisation des germes : dans les sécrétions et le sang des animaux atteints. Résistance des germes : radicalement détruits par les agents désinfectants usuels. Contamination : se fait par contact avec les porcs, inoculation accidentelle par blessure lors de la manipulation de viscères, de peau ou d’os de porcs, de moutons, d’oiseaux, d’arêtes de poissons, de crustacés. Elle peut se faire, également, par voie buccale. La maladie chez l’Homme Symptômes : la forme de Rouget la plus fréquente chez l’homme est une affection cutanée localisée (l’érysipéloïde de Baker-Rosenback) provoquée par une inoculation accidentelle et siégeant souvent sur un doigt ou sur le dessus de la main. L’incubation est de 12 à 48 heures. La symptomatologie se traduit, au niveau de la blessure, par une zone érythémateuse, liliacée, au pourtour oedématié, avec sensation de brûlures. Il peut exister une fébricule. La plaque poursuit son extension pendant 5 à 10 jours et l’évolution est souvent favorable, la guérison s’obtenant au bout de 2 à 3 semaines. L’arthrite de voisinage est rare, les bactériémies avec endocardite sont exceptionnelles. Une forme très rare est le Rouget cutané généralisé, avec adénopathie volumineuse, fièvre, multiples localisations cutanées, douleurs articulaires. Un Rouget septicémique, très rare, a une issue souvent fatale. Diagnostic : il est évoqué en fonction du contexte professionnel (bouchers, pêcheurs, cuisiniers, employés d’abattoirs, etc.). Le diagnostic clinique est facile, les lésions cutanées étant caractéristiques, le diagnostic biologique est délicat. Thérapeutique : le traitement fait appel à la pénicilline G ou V ou à l’amoxicilline. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, urines, salives des animaux atteints. Tiques sur animaux malades. Résistance des germes : 40 jours sur les peaux, 4 mois sur les cadavres. Germes rendus inactifs par les désinfectants usuels, surtout le Formol. Contamination : elle se fait lors de la manipulation d’un lièvre, le germe traverse la peau, même saine. Les voies d’entrée les plus fréquentes sont la voie cutanée et la voie conjonctivale. Il est possible, plus rarement de se contaminer par voies digestives et respiratoires en inhalant des poussières souillées. L’inoculation peut aussi se faire par piqûres de tiques. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de quelques heures à 15 jours. Les symptômes sont brutaux : céphalée, fièvres et douleurs. La phase d’état est dominée par une atteint ganglionnaire importante en relation avec la porte d’entrée du germe, la forme ulcéroganglionnaire brachiale après inoculation à la main est la plus fréquente. Éruption cutanée, puis ulcération, lymphadénite, fièvre, conjonctivite, pneumonie. Non traitée l’adénopathie peut évoluer vers une phase suppurative, traînante pendant des mois. Diagnostic : le diagnostic bactériologique est difficile. La sérologie viendra a posteriori confirmer le diagnostic. La maladie devant être envisagée après un contact avec un lièvre. Thérapeutique : antibiothérapie reposant sur la doxycycline ou le thiamphénicol associé à un aminoside. Le drainage chirurgical de l’adénopathie est exceptionnel. Prévention Port de gants, de masque. Prévention Port de gants. Taxidermie 117 Lymphoréticulose bénigne d’inoculation ou maladie des griffes du chat Elle est due à Bartonella henselae, plus rarement à Afipia felis. La maladie chez l’animal Espèce concernée : le chat. Le germe peut se trouver aussi sur des végétaux. Germes et mode de contamination Localisation des germes : griffes et tube digestif du chat. Contamination : par griffures, morsures ou léchage de chat, manipulation des viscères. Piqûre de puces de chat. Piqûre végétale. La maladie chez l’Homme Symptômes : l’incubation est de 7 à 60 jours. La maladie se traduit par une ou plusieurs adénopathies dans le territoire de drainage, volumineuses, fermes, indolores ou douloureuses, parfois fixées à la peau ou en voie de fistulisation. Il n’y a pas ou peu de signes généraux. L’évolution spontanée se fait vers la guérison, parfois sur plusieurs mois avec possibilité de fistulisation. Un érythème noueux peut apparaître. Les formes systémiques sont exceptionnelles. Diagnostic : il peut être évoqué sur l’aspect histologique d’une adénopathie (coloration de Wharting-Starry), il sera confirmé sur l’isolement du germe et sur sa sérologie. Thérapeutique : le traitement antibiotique par cycline, fluoroquinolones ou rifampicine, est inconstamment efficace, sa durée est d’au moins un mois. Les aminosides peuvent être utilisés en 2e intention. Prévention Port de gants. 118 Taxidermie Sodoku ou Fièvre de Haverhill Le Sodoku est dû à Spirillum minus, Haverhillia multiformis, Streptobacillus moniliformis. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les rongeurs (souris, cobaye et plus particulièrement le rat) mais aussi les dindes d’élevage. Symptômes chez l’animal : rat (pneumonie, lésions des gencives), souris (forme aiguë, polyarthrite, gangrène, mort en 1 à 3 jours ; forme chronique, conjonctivite, diarrhée, paralysie, avortement), cobaye (lymphadénite cervicale avec gros abcès à évolution chronique dans les ganglions régionaux, ces abcès se vidangent spontanément à la surface de la peau). Germes et mode de contamination Localisation des germes : nasopharynx des animaux sains. Résistance des germes : sensibles à l’ammonium quaternaire et à l’eau de Jave. Contamination : se fait par morsure de rats. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 2 à 14 jours. La maladie débute par un syndrome grippal, éruption, lymphadénite régionale, arthrite, myalgies, atteinte cardiaque. Diagnostic : isolement des germes dans le sang ou dans le liquide de ponction articulaire. Thérapeutique : antibiothérapie par pénicilline G ou streptomycine. Prévention Port de gants, de masque, dératisation, ne pas fumer ou manger durant le dépouillage ou l’autopsie. Pasteurellose Ornithose ou Psittacose Maladie due à Pasteurella multocida, petit bacille à Gram négatif. Cette maladie est due à Chlamydia psittaci est responsable d’une zoonose de distribution mondiale touchant les oiseaux. Le nom de la maladie est lié au réservoir du germe : psittacidés ou oiseaux domestiques. Il s’agit du même germe, la psittacose est une variété d’ornithose plus virulente pour l’homme. La maladie chez l’animal Espèces concernées : le réservoir principal est animal (chat, chien, autres mammifères, oiseaux) mais aussi le milieu extérieur. Germes et mode de contamination Contamination : la contamination humaine se fait par morsure ou griffure animale ou par piqûre végétale. La maladie chez l’Homme Symptômes : la plaie devient rapidement très douloureuse, oedématisée, rouge avec écoulement de sérosité et de pus. En l’absence de traitement, possibilité de lymphangite, d’adénopathies locorégionales inflammatoires, d’arthrites de voisinage, de phlegmon des gaines. Sur terrains fragilisés (cirrhose...) risque de bactériémies avec localisations secondaires viscérales. L’inoculation oculaire de germe entraîne une conjonctivite avec adénopathie prétragienne. Les complications tardives surviennent en l’absence de traitement. La forme subaiguë apparaît après une rémission de durée variable : manifestations articulaires et troubles trophiques (syndrome algoneurodystrophique ) du membre atteint. Érythème noueux. Diagnostic : évoqué sur les circonstances de survenue, la précocité et l’importance de la douleur disproportionnée à celle de la plaie, l’isolement du germe dans le pus, les hémocultures. Thérapeutique : le traitement de première intention dans la forme aiguë dure 10 jours et fait appel à la doxycycline, avant l’âge de 8 ans à l’amoxicycline ou aux macrolides. Éventuellement fluoroquinolones après 15 ans. Un traitement chirurgical est parfois indiqué (phlegmon des gaines, cellulite). Dans les formes septicémiques, on a recours à l’amoxicilline ou à la doxycycline. Au stade d’algoneurodystrophie, l’antibiothérapie est en règle génèrale inefficace Prévention La prévention repose sur la doxycycline ou l’amoxicilline, port de gants. La maladie chez l’animal Espèces concernées : pratiquement tous les oiseaux, les oiseaux d’agrément (perroquets, perruches, tourterelles, serins, canaris...), les pigeons d’élevages ou sauvages, les volailles, les psittacidés sauvages. Symptômes chez l’animal : l’ornithose la plus fréquente est inapparente chez les oiseaux. La forme apparente, assez rare, se présente chez les psittacidés sous forme digestive (diarrhée éventuellement sanglante) et respiratoire. Germes et mode de contamination Localisation des germes : animal porteur, excréments d’oiseaux dans lesquels le germe peut survivre longtemps. Contamination : la contamination se fait uniquement par voie respiratoire par inhalation des poussières virulentes, dans les locaux occupés par des oiseaux infectés ou lors d’un dépouillage ou d’une autopsie. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 1 à 2 semaines. La maladie se présente avec une manifestation respiratoire prédominante, avec une forme bénigne pseudo-grippale et une forme grave caractérisée par une pneumopathie accompagnée de syndromes fébriles. Diagnostic : pneumopathie à la suite d’une manipulation d’oiseaux, inversion de la formule leucocytaire, diagnostic bactériologique, diagnostic sérologique. Thérapeutique : l’antibiothérapie repose sur les cyclines : doxycycline ou minocycline. Leur efficacité est constante même dans les formes graves ou la mortalité est de 1 %. En l’absence de traitement, on peut atteindre une mortalité de 20 à 40 % chez des sujets âgés. Prévention Port de masque. Taxidermie 119 Tuberculose Brucellose (Fièvre de Malte, Mélitococcie) Maladie commune à l’homme et à de nombreux animaux, due des bacilles du genre Mycobacterium. Mycobacterium bovis, Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium avium, Mycobacterium africanum. La Brucellose est une zoonose majeure due à Brucella melitensis, Brucella abortus bovis, Brucella abortus suis. La maladie chez l’animal Espèces concernées : tous les oiseaux, le bétail, les cervidés, les animaux domestiques, les reptiles en captivité. Symptômes chez l’animal : amaigrissement, taches blanches ou jaunes sur le foie (oiseaux et reptiles), toux chronique, lymphadénie (mammifères). Les manifestations cliniques sont peu visibles. Tous les organes et les tissus peuvent être atteints. Germes et mode de contamination Résistance des germes : bactéries acido-alcoolo-résistantes, leur métabolisme est aérobie strict. Contamination : en manipulant des animaux infectés. Inoculation par voie cutanée, muqueuse, conjonctivale, orale, respiratoire. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 1 à 3 mois. La primo-infection tuberculeuse se manifeste par une fièvre modérée, un érythème noueux, une kératoconjonctivite phlycténulaire, une pleurésie sérofibreuse liée à un chancre d’inoculation souspleural. La tuberculose pulmonaire correspond à la dissémination par voie bronchique des bacilles. Les régions atteintes en priorité sont les lobes les mieux ventilés. Les symptômes sont : toux prolongée, expectoration mucopurulente ou hémoptoïque, douleurs thoraciques, amaigrissement, asthénie, fièvre vespérale, sueurs nocturnes. La tuberculose miliaire correspond à la dissémination hématogène du bacille vers différents organes. L’infection provoque la constitution de multiples granulomes de la taille d’un grain de mil. Au stade d’état, elle entraîne une dyspnée plus ou moins sévère, des signes neuroméningés, céphalées, obnubilation pouvant aller au coma, troubles psychiques, atteinte des nerfs crâniens, douleurs thoraciques, péricardites, douleurs abdominales. L’infection des différents organes par voie hématogène ou lymphatique peut se traduire par diverses localisations : tuberculose ganglionnaire, tuberculose osseuse (mal de Pott), pleurésies et péricardites, méningites, tuberculose laryngée, tuberculose rénale, tuberculose génitale, tuberculose des surrénales. Diagnostic : imagerie médicale, positivation de l’intradermoréaction à la tuberculine, isolement et identification de la souche après prélèvement. Thérapeutique : antituberculeux (rifampicine, isoniazide, pyrazinamide, éthambutol) et pour les tuberculoses multirésistantes, fluoroquinolones. Prévention Port de gants, de masques. Prophylaxie médicale à base du vaccin BCG. Chez l’homme, la protection vaccinale est incomplète et peut être dépassée par une infestation massive. Certains sujets peuvent développer une BCGite. 120 Taxidermie La maladie chez l’animal Espèces concernées : les bovidés, les ovins, les caprins, les porcs, les cervidés et le lièvre. En France, les ovins et les caprins sont responsables de plus de 90 % des cas humains, particulièrement dans le sud. La brucellose des bovins prédomine au nord d’une ligne allant du Pays basque à la Savoie. La brucellose porcine est exceptionnelle en France ainsi que celle transmise par d’autres espèces : chien, chat, rongeurs, oiseaux, équidés et camélidés. Symptômes chez l’animal : la brucellose se traduit essentiellement par l’avortement des femelles. Chez le mâle, elle se manifeste par une atteinte de l’appareil génital (orchite des deux testicules). Chez les deux sexes, on peut constater des atteintes articulaires. Germes et mode de contamination Localisation des germes : appareil génital Résistance des germes : les Brucella résistent bien aux basses températures, elles sont sensibles à la lumière solaire, au phénol, au formol et à l’ammonium quaternaire. Contamination : elle se fait par contact direct, par voie cutanée lors de la manipulation des animaux atteints, de leurs viscères. Un quart des cas est dû à une contamination par voie digestive lors de la consommation de produits laitiers. Les voies conjonctivales et respiratoires sont exceptionnelles. La maladie chez l’Homme Symptômes : Incubation de 8 à 21 jours maximums. Une forme classique fréquente est constituée d’une phase septicémique pure (fièvre sudoro-algique, douleurs mobiles), d’une localisation viscérale (orchi-épididymite, localisation ostéo-articulaire). Il existe une forme chronique qui est liée à la persistance de gîtes microbiens, mais elle peut entraîner à la faveur d’un réveil infectieux des troubles graves. Il existe aussi une forme grave avec trouble cardiaque, hépatique, rénal, pulmonaire. Toutefois les formes mineures sont les plus fréquentes, elles évoluent à bas bruits avec un état pseudogrippal, un état fébrile irrégulier avec localisation viscérale, splénomégalie, hépatomégalie. Diagnostic : il repose sur une fièvre sudoro-algique pour la forme la plus classique. La confusion avec de nombreuses maladies est fréquente pour la forme chronique. C’est surtout le diagnostic biologique qui permet d’acquérir une certitude : mise en évidence des germes, recherche d’anticorps, recherche de l’allergie. Thérapeutique : antibiothérapie basée sur les cycline (doxycycline et minocycline). La rifampicine est moins régulièrement active, la streptomycine et les autres aminosides sont considérés comme des adjuvants utiles sur les germes extracellulaires. Prévention Port de gants, de masque. Le vaccin Mérieux n’est plus disponible. La Brucellose est une maladie à déclaration obligatoire. Leptospiroses Méloidiose ou Pseudo-Morve Les Leptospiroses sont des zoonoses dues à des spirochètes du genre Leptospira. Leptospira biflexa, Leptospira interrogans, Leptospira ictero-haemorragie, Leptospira grippotyphosa, Leptospira canicola, Leptospira australis, Leptospira pomona, Leptospira hallum; Maladie exotique, localisée initialement en Extrême-Orient, observée pour la première fois en France en novembre 1975 au Jardin des Plantes de Paris. L’agent est Pseudomonas pseudomallei ou Bacille de Withmore. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les réservoirs sont surtout les rongeurs, particulièrement le rat, mais aussi le chien, les animaux d’élevage, le porc, le hérisson. Symptômes chez l’animal : l’infection est souvent inapparente chez les animaux, sauf chez le chien, où elle se traduit par une gastro-entérite hémorragique grave, souvent mortelle. La maladie chez l’animal Espèces concernées : mammifères et oiseaux (pigeons). Symptômes chez l’animal : comparables à ceux observés chez l’homme. Germes et mode de contamination Localisation des germes : appareil urinaire des animaux infectés, sols humides, boues, eaux, souillés par l’urine des animaux. Résistance des germes : résistants au froid, la survie des germes est favorisée par la chaleur. Sensible aux désinfectants usuels. Contamination : les leptospires sont très répandus dans la nature. Les réservoirs animaux sont très variés, mais ce sont surtout les rongeurs qui jouent le rôle de réservoir universel. Les leptospires sont excrétés avec l’urine des animaux et ils contaminent les sols humides, les boues et ils y vivent parfaitement si le pH est basique. La transmission à l’homme est dans 20 % des cas, en France, le fait de morsures de rats. Le reste est dû de façon indirecte au contact avec des eaux souillées (rizières, eaux de nettoyage d’abattoirs, égouts mais aussi lors des activités de loisirs comme la baignade en eau douce, la pêche, le canotage). Les leptospires pénètrent par voie trans-cutanée (blessure) muqueuse, conjonctivale ou par inhalation de gouttelettes ou aérosol de liquide contaminé. La maladie chez l’Homme Symptômes : 1/ Leptospirose majeure ou ictéro-hémorragique Incubation de 7 à 12 jours. Le début de la maladie est brutal avec une fièvre à 39-40°C, accompagnée de frissons et d’abattements. La phase prés-ictérique ou septicémique dure 4 à 5 jours. On note une température élevée, des douleurs musculaires, des troubles vasomoteurs, des éruptions cutanées, des céphalées et des vomissements, des hémorragies mineures. La phase ictérique correspond à l’envahissement du foie et du rein par les leptospires. L’ictère est jaune orangé. 2/ Leptospirose mineure Les symptômes sont ici plus réduits, il n’y a pas d’ictère, subsistent fièvre, trouble vasomoteur et méningé, atteinte rénale. Diagnostic : syndrome d’infection à apparition brutale et présence d’un ictère, mais seul le diagnostic expérimental permet de lever le doute. Thérapeutique : la pénicilline G est administrée le plus tôt possible. En cas d’allergie aux bêtalactamines les cyclines (doxycycline et minocycline) peuvent être utilisées. Un traitement symptomatique pourra être associé spécifiquement à chaque complication : rééquilibration hydroélectrolytique, transfusion, immunoglobulines, échanges plasmatiques, hémodialyse. Les formes graves nécessitent l’assistance respiratoire. Germes et mode de contamination Localisation des germes : animaux atteints et sol. Contamination : l’infection animale intéresse de nombreuses espèces, mais le mode de contamination est rarement le fait d’une contamination directe, elle se fait plutôt par le sol et les eaux souillées. Pour le taxidermiste, une blessure souillée par un animal malade peut être une voie d’entrée du germe. La maladie chez l’Homme Symptômes : il existe 3 formes, une forme septique rapidement mortelle, un ensemble de formes localisées, caractérisées par des lésions suppuratives, des formes inapparentes ou latentes. Thérapeutique : très efficace avec le chloramphénicol, les tétracyclines, le bactrim. Prévention Port de gants, de masque. Prévention Port de gants, de lunettes de masques, de bottes, de vêtement protecteur. Dératisation. Le vaccin anti-leptospire du groupe haemorrhagiae est bien toléré, efficace il donne 98 % de positivité après 3 injections. Taxidermie 121 Tétanos Botulisme Maladie due à Clostridium tetani Bacille tellurique anaérobie strict à Gram positif, vivant dans le sol et les fèces humaines et animales et émettant une toxine neurotrope. Toxi-infection due à Clostridium botulinum, bacille à Gram positif anaérobie strict tellurique. La maladie chez l’animal Espèces concernées : tous les animaux sont concernés plus particulièrement les artiodactyles et ceux en contact avec le fumier. Symptômes chez l’animal : les mêmes que chez l’homme, spasmes musculaires et paralysie. Germes et mode de contamination Localisation des germes : fumiers, sol, poussières, matières fécales, instruments contaminés. Résistance des germes : les spores sont très résistantes, la destruction est possible par les désinfectants usuels. Contamination : piqûres, coupures, écorchures, griffures, morsures d’animaux. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 3 à 30 jours, en moyenne 8 jours. Le premier symptôme est un trismus, contracture des masséters bloquant l’ouverture de la mâchoire. La contracture s’étant à la face puis ou cou. Dans un deuxième temps, la contracture se généralise, elle est responsable d’une anoxémie par blocage spastique des muscles respiratoires et spasme laryngé. La mort survient par asphyxie. Diagnostic : pas de test biologique, le diagnostic est strictement clinique, pas de vaccination, trismus sans fièvre et du fasciés caractéristique. Thérapeutique : hospitalisation en réanimation en urgence, nettoyage de la plaie, pénicilline G, immunoglobulines spécifiques, injections d’anatoxines, réanimation respiratoire avec intubation ou trachéotomie, drogues décontracturantes (benzodiazépine, phénopéridine, curare), alimentation par sonde naso-gastrique, traitement anticoagulant prophylactique. Prévention Nettoyage de toutes plaies. Seule la vaccination protège efficacement. Rappel à un an puis rappel tous les 10 ans, pour les professions à risques tous les 5 ans. 122 Taxidermie La maladie chez l’animal Espèces concernées : en cas d’eutrophisation de mares ou d’étangs, les bactéries botuliques peuvent se multiplier dans la vase. Les canards, mouettes et autres limicoles en sont alors victimes. Symptômes chez l’animal : animal prostré, atonique, le cou est posé au sol en prolongement du corps dans une attitude typique. Germes et mode de contamination Localisation des germes : cavité générale de l’animal. Résistance des germes : les germes sont détruits par la chaleur, mais la toxine botulique reste active. Contamination : botulisme d’inoculation à l’occasion d’une plaie, la toxine passe directement dans la circulation générale. La toxine botulique est la substance biologique la plus toxique connue. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 5 h à 5 jours. La maladie, en cas de contamination alimentaire, débute par des signes digestifs : nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées. La toxine bloque de façon spécifique et irréversible la transmission neuromusculaire en empêchant le relargage de l’acétylcholine et en interférant avec le mouvement de l’ion calcium. La toxine ne franchit pas la barrière cérébrale. Les manifestations paralytiques sont bilatérales et symétriques, associées à des troubles sécrétoires : presbytie aiguë par paralysie de l’accommodation, mydriase, diplopie, sécheresse lacrymale, sécheresse buccale, tarissement des sécrétions salivaires, rétention d’urines, constipation, asthénie, faiblesse musculaire, paralysie, paralysie respiratoire. Diagnostic : la toxinémie est positive. Électromyographie. Thérapeutique : hospitalisation en réanimation d’urgence. Traitement symptomatique, humidification des muqueuses et des yeux. Guanidine. Sérothérapie. Prévention Port de gants. Fièvre Q Fièvre boutonneuse méditerranéenne Ou «query fever » est due à une bactérie à Gram négatif, Cosiella burnetii, de la famille des Rickettsiaceae. Elle est due à Rickettsia conorii bactérie intracellulaire stricte. La maladie chez l’animal Espèces concernées : animaux domestiques (ovins, caprins, bovins et peut-être chats et lapins). Germes et mode de contamination Localisation des germes : animaux malades et leurs excréments, sols, pailles, fumiers, laines, peaux, fourrures. Contamination : par inhalation d’aérosols contaminés, poussières et piqûres de tiques. La maladie chez l’Homme Symptômes : il existe deux formes de maladie : 1/ Fièvre Q aiguë. La durée d’incubation est de 3 semaines. Le début est caractérisé par un syndrome fébrile d’allure pseudo-grippale avec frissons, sueurs, anorexie, asthénie, myalgies et céphalée violentes frontales ou rétro-orbitales. Se développe ensuite une hépatite fébrile ou une pneumopathie fébrile. 2/ Fièvre Q chronique. Sa principale manifestation est l’endocardite à hémoculture négative. Diagnostic : Tout symptôme pseudo-grippal, toute pneumopathie, hépatite modérée ou fièvre nue prolongée non expliquée doit bénéficier d’une sérologie de la fièvre Q en particulier en cas de contact avec des animaux. Thérapeutique : antibiothérapie à base de doxycycline. Prévention Un vaccin est en cours d’élaboration et devrait être bientôt disponible pour les professions à risque. En attendant port de gants, de masque, de vêtements protecteurs, utilisation d’insecticides. La maladie chez l’animal Espèces concernées : le principal réservoir est constitué par la tique brune du chien Rhipicephalus sanguineus. Les tiques étant à la fois réservoir et vecteur. Le chien étant un réservoir à tiques. Germes et mode de contamination Contamination : par piqûre de tiques. La maladie chez l’Homme Symptômes : la piqûre de tique étant indolore celle-ci doit rester fixée au moins 20 heures pour transmettre la maladie. Sept jours plus tard les premiers signes apparaissent : fièvre élevée (39°C), céphalées violentes, algies diffuses. Le site de la piqûre se transforme en escarre d’inoculation « tâche noire ». En 3 à 5 jours, la période d’état est atteinte, les signes généraux s’amplifient, l’asthénie est majeure, hypotension et amaigrissement importants (10 % du poids corporel). Apparition de signes cutanéomuqueux, éruption maculopapuleuse. Des signes extracutanés peuvent être observés : insuffisance rénale, hépatomégalie, splénomégalie, hémorragies digestives, manifestations neurologiques, coma, atteint des nerfs acoustiques, myocardite électrique, bradycardie, complications trombo-embolitique, trombopénie, leucopénie, hyperleucocytose à polynucléaires. La mort intervient dans 50 % des cas. Diagnostic : fièvre éruptive, tache noire. Thérapeutique : doxycycline, quinolones fluorées ; chez l’enfant, josamycine. Prévention Éviter les piqûres de tiques, dépistage soigneux, utilisation d’insecticides. Taxidermie 123 Fièvres récurrentes Maladie de Lyme Dues à Borrelia recurrentis, Borrelia duttoni, Borrelia hispanica, Borrelia parkeri, Borrelia venezuelensis... Ou Borréliose de Lyme, est due à des spirochètes à 7 flagelles : Borrelia burgdorferi, Borrelia garnii, Borrelia afzelii. Le nom de cette maladie vient de la ville du Connecticut où elle fut décrite pour la première fois, en fait, cette maladie avait déjà été décrite en Europe depuis plusieurs dizaines d’années. La maladie chez l’animal Espèces concernées : oiseaux, mammifères (rongeurs et animaux domestiques) et comme vecteurs, poux et tiques. Symptômes chez l’animal : fièvre chez les mammifères. Germes et mode de contamination Contamination : par piqûre de poux ou de tiques. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 2 à 8 jours. Le début est extrêmement brusque avec fièvre à 40-41°C, frissons, algies diverses, congestion de la face et injection conjonctivale durant une semaine Puis succession de phases fébriles avec céphalées et de phases d’apyrexie. Au 7e jour régression. Au 14e jour récurrence fébrile durant 3 à 5 jours. Diagnostic : essentiellement clinique. En période fébrile, il est possible de mettre en évidence des Borrelia dans le sang. Thérapeutique : bêtalactamines, cyclines, phénicolés, macrolides. Prévention Éviter les piqûres de tiques et de poux, dépistage soigneux, utilisation d’insecticid. La maladie chez l’animal Espèces concernées : cervidés, bétail, rongeurs, chiens, oiseaux, tiques. Germes et mode de contamination Contamination : la contamination se fait généralement par piqûre de tique (Ixodes ricinus en Europe, Ixodes damini ou Ixodes pacificus aux États-Unis). D’autres insectes ont été incriminés dans la transmission : taons, mouches... En France, la contamination humaine se fait entre le début du printemps et la fin de l’automne, période d’activité maximale des tiques. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 3 à 30 jours. La phase primaire s’exprime essentiellement par une lésion cutanée au point d’inoculation : l’érythème chronique migrant de Lipschutz. Il s’agit d’une petite macule ou papule rouge modérément inflammatoire. La lésion va évoluer de façon centrifuge pour atteindre un diamètre de 20 à 30 cm. La lésion présente une bordure périphérique active, plus érythémateuse que le centre qui peu à peu retrouve une couleur normale. La phase secondaire survient de quelques semaines à mois après la phase primaire. Il s’agit : de manifestations articulaires, arthralgies, de manifestations cardiaques, syncopes, palpitations, dyspnée, douleurs thoraciques, de manifestations neurologiques et parfois de manifestations cutanées, oculaires, ORL ou musculaires. Des mois ou des années après peuvent apparaître des manifestations tertiaires : acrodermatite chronique atrophiante ou maladie de PickHerxheimer, lymphocytome cutané bénin, arthrite chronique du genou, atteintes médullaires ou cérébrale. Diagnostic : il est avant tout clinique, l’isolement des Borrelia restant difficile. Thérapeutique : bêtalactamines ou cyclines. Prévention Éviter les piqûres de tiques, dépistage soigneux, utilisation d’insecticides. 124 Taxidermie Peste Zoonose des rongeurs transmissible à l’homme, elle est due au bacille de Yersin Yersinia pestis. Elle a donné lieu à de grandes épidémies historiques et a beaucoup régressé. Des foyers sauvages persistent encore dans de nombreuses régions du monde : Iran Kurdistan, Inde, Népal, Afghanistan, Azerbaïdjan Russie, Asie centrale, Chine, Vietnam, Kenya, Mauritanie, Madagascar, Java, Brésil, ouest des États-Unis. La maladie chez l’animal Espèces concernées : forme bubonique (rat noir et rat surmulot), forme sylvatique (marmotte du Tibet, mérione, spermophile, gerboises, gerbilles, écureuils terrestres). Beaucoup plus rarement le chameau, le mouton, le chien, le chat, le mulet, le veau. Symptômes chez l’animal : bubons, septicémie et mort. Germes et mode de contamination Localisation des germes : animaux contaminés et leurs puces. Résistance des germes : les germes vivent quelques jours sur les peaux, mais ils peuvent se maintenir durant 5 semaines dans les fèces desséchées. Ils restent actifs au froid. Ils sont détruits par les désinfectants usuels et la lumière solaire. Contamination : le cas le plus fréquent est dû à la piqûre de puce du rat, mais le taxidermiste pourra s’infecter par manipulation d’un animal malade. La puce de l’homme peut également prendre le relais. Inhalation de poussières de matières fécales ou dépôts de celle-ci sur des coupures. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de quelques heures à 5 jours. Le début de la maladie est brutal : frissons, fièvre à 40°C, céphalée, vomissements. 48 heures après l’évolution se dessinent. La peste se présente sous trois formes chez l’homme : bubonique, pulmonaire ou septicémique. 1/ La peste bubonique ou ganglionnaire est la plus fréquente. Le bubon qui correspond à l’inflammation d’un ganglion satellite est toujours très douloureux, rouge, chaud et unique (ganglion de l’aine ou de l’aisselle essentiellement). Les signes nerveux sont constants : insomnies, délire, agitation... 2/ La peste pulmonaire est accompagnée de toux et d’émission de crachats mousseux teintés de sang. La contamination par voie respiratoire conduit, après une incubation très courte, à une pneumopathie invasive avec œdème lésionnel responsable d’une détresse respiratoire aiguë. 3/ La peste septicémique emporte rapidement le malade, qui présente des signes nerveux. Diagnostic : un diagnostic d’urgence est nécessaire de manière à mettre en place les mesures préventives. Ponction ganglionnaire, examen des crachats, mise en culture, tests sérologiques. Thérapeutique : Y. pestis est naturellement résistant aux bêtalactamines, sensible aux aminosides, cyclines, quinolones, triméthoprime-sulfaméthoxazole, à la rifampicine. Prévention Port de gants, de masque, de vêtements de protection. Dératisation, utilisation d’insecticides. La peste exige une déclaration aux autorités sanitaires nationales et internationales. Taxidermie 125 Maladies virales Herpès des singes L’Herpès simien B, virus à ADN, est très proche des virus Herpès simplex (HSV) humains. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les singes, particulièrement les macaques, les cercopitèques, les patas, les colobes, les babouins et les chimpanzés. Symptômes chez l’animal : maladie bénigne chez l’animal : vésicules et ulcères sur les muqueuses buccales et la peau. On a signalé de rares cas de symptômes nerveux : encéphalite, léthargie, convulsions, hémiplégie, paralysie, coma, mort. Germes et mode de contamination Localisation des germes : salive, sécrétions génitales, viscères. Résistance des germes : inactivés par la chaleur et par l’éther. Le virus résiste très peu de temps dans le milieu ambiant. Contamination : par morsure ou griffure de singe. Par blessure lors de la dissection ou de l’autopsie. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 2 à 14 jours. Le virus provoque alors une encéphalomyélite diffuse rapidement fatale. Céphalée, troubles du caractère, troubles phasiques, troubles de la mémoire, obnubilation, coma, hémiplégie, mort par paralysie respiratoire. Diagnostic : cytodiagnostic rapide, isolement viral, sérologie, antigénémie. Thérapeutique : urgence thérapeutique traitée par l’aciclovir ou le ganciclovir. Prévention Port de gants, de masque, protection des avant-bras. Tout animal reconnu infecté, porteur sain ou malade doit être sacrifié. Rage Le virus rabique est un rhabdovirus du genre Lyssavirus. La maladie chez l’animal Espèces concernées : chiens, chats, renards, moufettes, loups, mangoustes, chiroptères. Sont aussi réservoirs : les bovins, les petits ruminants, cerfs, chevreuils, blaireaux, équins, rongeurs, lagomorphes, poules. Symptômes chez l’animal : comportement anormal, folie, perte de toute prudence, bave, priapisme, paralysie, mort en convulsions. Germes et mode de contamination Localisation des germes : salive des animaux malades. Système nerveux, sang, glandes salivaires, surrénales, graisse, lait, urines, fèces, larmes et mucus nasal, aérosols virulents (urine de chauve-souris). Résistance des germes : détruits par la chaleur, la lumière, les UV, le savon, l’éther, l’ammonium quaternaire, l’eau de Javel, le formol. Le virus résiste à la putréfaction, il est conservé par le froid et la lyophilisation. La manipulation d’animaux morts est dangereuse, le virus gardant toute sa virulence dans le cadavre pendant un temps plus ou moins long. Contamination : le plus souvent par morsure. Blessure, contact, inhalation, ingestion. La maladie chez l’Homme Symptômes : l’incubation est longue de 10 jours à plus d’un an, en moyenne de 2 à 8 semaines. L’incubation est d’autant plus courte que la blessure est rapprochée du système nerveux central ou touche une zone riche en terminaisons nerveuses. La maladie débute par de l’anxiété, des céphalées, de la fièvre puis une phase d’excitation ou rage furieuse avec hallucinations, convulsions, soif intense et spasme hydrophobique caractéristique, salivation exagérée, irrégularité cardiorespiratoire. Il existe une forme paralytique, caractérisée par un syndrome paralytique ascendant de type Landry avec arrêt cardiorespiratoire. Diagnostic : par immunofluorescence directe, la sérologie, l’observation de l’animal mordeur. Il est interdit de sacrifier un animal suspect. Thérapeutique : en cas de morsure ou blessure suspecte, si le sujet n’est pas vacciné, vaccination curative à J-0, J-14, J-30 et un rappel à J-90. Si le sujet est vacciné depuis plus d’un an et moins de 3 ans, 3 injections à J-0, J-3, J-7. La rage déclarée est toujours mortelle. Prévention Port de gants, de masques, vaccination préventive. La rage est une maladie à déclaration obligatoire. 126 Taxidermie Hépatite A Le virus de l’hépatite A est un virus de la famille des Picornaviridae. C’est un virus à ARN non enveloppé. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les singes. Symptômes chez l’animal : l’infection est inapparente, pas de cirrhose, pas d’hépatite chronique, très peu de mort. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, urines, fèces, salive, tube digestif. Objets contaminés. Résistance des germes : très résistants aux agents physiques. Résistent au formol durant plusieurs jours. Sensibles à l’éther, le chlore et la plupart des antiseptiques usuels. La congélation conserve le virus. Contamination : par blessure, par voie orofécale, par le sang, les sécrétions, les aérosols. Les mauvaises conditions d’hygiène favorisent la contamination. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 2 à 6 semaines. Elle est suivie d’une phase pré-ictérique de 1 à 3 semaines, marquée par : un syndrome d’allure grippale avec fièvre, céphalée, myalgies, arthralgie, urticaire, anorexie, nausées, asthénie, douleur de l’hypocondre droit. La phase ictérique se déclenche alors : jaunisse, décoloration des selles, urines foncées. En 10 à 15 jours, l’ictère pâlit les selles et les urines redeviennent normales. La normalisation des signes biologiques accompagne la guérison, celle-ci se fait toujours sans séquelles, possibilité de rechute dans 1 à 2 % des cas. Les formes fulminantes sont exceptionnelles. Il existe de nombreuses formes asymptomatiques et anictériques. Diagnostic : isolement du virus, sérologie. Thérapeutique : il n’existe pas de traitement spécifique. Prévention . Maladie d’Armstrong ou Chorioméningite lymphocytaire Virus à ARN du groupe des Arenavirus. La maladie chez l’animal Espèces concernées : particulièrement les rongeurs (cobaye, hamster, chinchilla, souris, rats...) mais aussi les lagomorphes, les canidés et les primates. Symptômes chez l’animal : la forme inapparente est la plus fréquente et la plus dangereuse. Un élément de suspicion est le retard de croissance et la somnolence des jeunes, les pattes semblent plus longues par rapport au corps. La forme apparente est une forme aiguë de la maladie : attaque convulsive, paralysie de l’arrière-train, inappétence, poils hérissés, conjonctivite séro-purulente, photophobie, déshydratation, diarrhée, parfois pneumonie ou méningite. L’évolution se fait vers la mort ou la guérison totale. À l’autopsie, on découvre un œdème pulmonaire, une dégénérescence hépatique et une splénomégalie. Germes et mode de contamination Localisation des germes : les jeunes infectés in utero multiplient le virus dans tous les organes pendant toute leur vie, ils contaminent alors continuellement leur environnement. Cependant le hamster n’est plus contagieux au bout de 12 semaines après sa naissance. Résistance des germes : peu résistants aux conditions ambiantes, le virus est inactivé par les UV, le formol et l’éther. Contamination : morsures, manipulation de cadavres, voies orales, respiratoires, cutanée. La maladie chez l’Homme Symptômes : la durée de l’incubation n’est pas connue. Syndrome grippal : fièvre, céphalées, myalgies, asthénie, nausées, maux de gorge, arthralgies. L’évolution se fait spontanément vers la guérison. Il existe des possibilités d’évolution vers la méningite avec séquelles neurologiques définitives. Cette infection est particulièrement grave chez la femme enceinte : avortement, malformation ou mort du nouveau-né. Diagnostic : isolement du virus à partir du sang, sérologie. Le diagnostic sérologique ou viral n’est fait que par l’Institut Pasteur à Paris. Thérapeutique : pas de traitement spécifique. Prévention Port de gants, de masque. Abattage immédiat des animaux suspects ou contaminés. Taxidermie 127 Arboviroses françaises Virus Nil West (Midi de la France) Encéphalite européenne à tiques (Alsace, Lorraine) Virus Tahyna (Camargue) Virus Avalon (Bretagne) Fièvre des trois jours (Europe) Looping ill (Europe) Les arbovirus (abréviation de arthropod born virus) sont des virus entretenus dans la nature par transmission de vertébrés à vertébrés par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages. La maladie chez l’animal Espèces concernées : mammifères, oiseaux. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Contamination : par piqûres d’insectes, de tiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. La maladie chez l’Homme Symptômes : après une incubation de 1 à 10 jours, en moyenne 7 apparaît un syndrome d’allure grippale plus ou moins accentué : fièvre, céphalées, arthromyalgies. Dans la majorité des cas, la symptomatologie tourne court mais parfois apparaissent des signes plus spécifiques. En France domine actuellement en Alsace-Lorraine la méningo-encéphalite européenne à tiques. Elle début par un syndrome pseudo-grippal, un tiers des patients développent alors une méningo-encéphalite létale dans 2 à 3 % des cas ou laissant des paralysies séquellaires dans 10 à 20 % des cas. Diagnostic : au cours des arboviroses, leuconeutropénie et thrombopénie sont fréquentes. Isolement du virus à partir du sang, sérologie. Prévention Éviter les piqûres d’arthropodes, port de gants, de vêtement de protection. Un vaccin contre l’encéphalite européenne à tiques bénéficie en France d’une autorisation temporaire d’utilisation. 128 Taxidermie Encéphalites équines de l’Est et de l’Ouest Encéphalite équine du Vénézuela Les virus des encéphalites équines sont des arbovirus à ARN. La maladie chez l’animal Espèces concernées : équidés, rongeurs, singes, oiseaux sauvage. Symptômes chez l’animal : chez les chevaux (fièvre, perte d’équilibre, atteinte encéphalique), chez les singes (léthargie, anorexie, paralysie des membres postérieurs), chez les oiseaux (tremblement ataxie, paralysie). Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : sensibles à la chaleur, ils se conservent très bien à la congélation. Contamination : par piqûre de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. La maladie chez l’Homme Symptômes : fièvre, anorexie, dépression, encéphalite. La mort survient dans 70 à 80 % des cas. L’encéphalite équine Est-américaine est plus grave que celle Ouest-américaine dont le taux de mortalité est de 30 %. Les survivants présentent en général de graves séquelles. Diagnostic : sérologie, isolement du virus. Prévention Éviter les piqûres d’arthropodes. Un vaccin efficace existe aux États-Unis. Fièvre de Mayaro Maladie de la forêt de Kyasanur Arbovirus du groupe des alphavirus, de la famille des Togaviridae. Il est étroitement apparenté au virus de la fièvre de Seliki. Le virus Uruma de Bolivie est considéré comme une souche du virus de Mayaro. Le nom de cette arbovirose découverte en 1955, vient de la forêt de Kyasanur située au sud-ouest de l’Inde. Elle est due à un flavivirus de la famille des Togaviridae. La maladie chez l’animal Espèces concernées : oiseaux, rongeurs, singes. Symptômes chez l’animal : infection latente, inapparente, non mortelle. La maladie chez l’animal Espèces concernées : bétail, singes, rongeurs, insectivores Symptômes chez l’animal : le plus souvent inapparente. Fièvre avec anorexie, encéphalite avec syndrome hémorragique. Le bétail ne semble pas affecté par cette maladie. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : sensibles à la chaleur, bien conservés par la congélation. Contamination : piqûre de moustique. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : sensibles à la chaleur, résistants à la congélation. Contamination : par piqûre de tiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. La maladie chez l’Homme Symptômes : syndrome grippal de courte durée : fièvre de 3 jours, céphalées, myalgies, arthralgies avec œdème des articulations, congestion conjonctivale avec photophobie, parfois éruption cutanée. Aucun décès dû à la fièvre de Mayaro n’a encore été déclaré. Diagnostic : sérologie, isolement du virus. Thérapeutique : symptomatique, antipyrétique non-salicylé, analgésique, antivomitif. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 8 jours. Début brutal avec fièvre durant 6 à 11 jours, céphalées, myalgies, anorexie, insomnies, bradycardie, hypotension, leucopénie, atteintes gastrointestinales et bronchiques. Il peut se produire une éruption cutanée pouvant aller jusqu’à l’escarre hémorragique. Il y a ensuite rémission de la fièvre durant 9 à 21 jours puis rechute durant 2 à 12 jours avec symptômes nerveux : raideur de la nuque, confusion mentale, coma mortel dans 40 % des cas. Diagnostic : isolement du virus à partir du sang, sérologie. Thérapeutique : symptomatique. Prévention Port de gants, de vêtements protecteurs. Prévention Port de vêtement de protection, de gants. Un vaccin est en cours d’élaboration. Taxidermie 129 Virus Chikungunya Dengue Arbovirose découverte en Tanzanie et en Ouganda en 1953, son nom vient du Souahéli, « chikungunya » signifiant marcher courbé ; Elle est appelée aussi : « le mal qui casse les os ». Elle est due à un alphavirus à ARN de la famille des Togaviridae. Arbovirus à ARN du genre flavivirus, de la famille des Togaviridae. La maladie chez l’animal Espèces concernées : singes, oiseaux, rongeurs, bétails, chiroptères, reptiles. Symptômes chez l’animal : infection inapparente. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : sensibles à la chaleur, résistants à la congélation. Contamination : piqûres de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 4 à 7 jours. Puis montée brusque de la fièvre durant 2 à 5 jours avec céphalées, rachialgies, arthralgies, conjonctivite et parfois hémorragies. Apparition d’un érythème diffus non prurigineux réapparaissant tous les 3 à 7 jours. Les arthralgies peuvent persister durant plusieurs mois à plusieurs années avec tuméfactions et raideurs. La convalescence est très longue avec asthénie intense et impossibilité de concentration intellectuelle. Aucun cas mortel de fièvre chikungunya n’a été officiellement déclaré. Diagnostic : difficile, isolement du virus, sérologie. Thérapeutique : aucun traitement actuellement connu. Prévention Éviter les piqûres. Port de gants, de vêtements protecteurs. Le vaccin n’est pas actuellement disponible. De nombreuses autres maladies sont dues à des arbovirus, elles déclenchent des syndromes pseudo-grippaux pouvant évoluer en Encéphalites ou en fièvres hémorragiques. Elles sont encore mal connues. On relèvera notamment : l’encéphalite japonaise B, l’Encéphalite de la vallée de la Murray, le Verno Estival Russe ou de la Taïga, le virus Sindbis, la Fièvre à tique du Colorado, l’Encéphalite de Saint-Louis, l’Encéphalite Californienne, le virus O’Nyongnyong. 130 Taxidermie La maladie chez l’animal Espèces concernées : singes. Symptômes chez l’animal : infection inapparente. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : très sensibles à la chaleur, résistants à la congélation. Contamination : piqûre de moustique. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation 5 à 8 jours. Apparition brutale de la fièvre avec frissons, céphalée rétro-orbitale, photophobie, myalgies, arthralgies, nausée, vomissement affections de la gorge. 3 à 4 jours plus tard un érythème généralisé peut se déclarer, lymphadénite. La fièvre biphasée dure 5 à 7 jours. Il existe une forme grave ou dengue hémorragique. La maladie débute comme une dengue normale puis, apparaissent des symptômes hémorragiques, une insuffisance circulatoire, hypotension, choc. Le patient guérit ou meurt entre le 5e et le 7e jour. La mortalité peut atteindre 10 à 20 %. Diagnostic : isolement du virus, sérologie. Thérapeutique : aucune. Prévention Port de gants, de vêtements protecteurs. Fièvre jaune ou Vomito negro Arbovirose due au virus Amaril, virus à ARN enveloppé. La maladie chez l’animal Espèces concernées : singes, marsupiaux, rongeurs, insectivores, insectes. Symptômes chez l’animal : inapparents ou atteinte hépatorénale. Fièvre, tremblements, léthargie, vomissement, ictère, hémorragies multiples, la mort survient en 2 jours. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : sensibles à la chaleur, aux solvants des lipides. Contamination : par piqûre de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. Contamination par voie trans-ovarienne, on retrouve le virus dans les moustiques mâles. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 3 à 6 jours. La maladie débute par un accès thermique avec frissons, céphalées, rachialgies dorso-lombaires durant 3 à 4 jours. Une courte période de rémission et suivie par une deuxième phase de fièvre, il se déclenche alors une hépatonéphrite hémorragique : ictère, hypotension, décompensation rénale. Le nom de vomitonegro est dû aux hémorragies buccales et gastro-intestinales. Dans les cas foudroyants, le malade meurt entre le troisième et le septième jour. Passé dix jours, les chances de guérison sont plus grandes. Diagnostic : clinique, isolement du virus, sérologie. Thérapeutique : uniquement symptomatique et souvent illusoire : réhydratation, protection hépatique, antivomitifs, transfusion, vitamine K1, analeptiques cardio-vasculaires, parfois corticoïdes. Fièvre hémorragique Crimée-Congo Arbovirose à nairovirus à ARN enveloppé. Cette maladie sévit en Afrique, Asie, Europe de l’Est, Portugal, France, Grèce, Hongrie, Turquie, Albanie... La maladie chez l’animal Espèces concernées : bovins, ânes, chevaux (?), moutons, chèvres, cochons, chameaux, lagomorphes, insectivores, rongeurs, chats, genettes. Les oiseaux semblent être responsables de la dissémination du virus par le transport du virus et de tiques porteuses. Symptômes chez l’animal : l’infection est asymptomatique pour la majorité des animaux. Hémorragies. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang. Résistance des germes : le virus est très fragile. Sensible aux UV, à la chaleur, aux solvants aux détergents... Résistant à la congélation, à la lyophilisation. Contamination : par piqûre de tiques, sang, sécrétions oronasales, carcasses, tissus de tiques infectées, matériel contaminé. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 3 à 7 jours. Forte fièvre, céphalées, myalgies douleurs abdominales, hémorragies digestives, vomissements. Le taux de mortalité est de 15 %. Durant la convalescence peuvent apparaître des atteintes nerveuses et/ou une alopécie. Diagnostic : isolation de virus, sérologie. Thérapeutique : symptomatique. Prévention Port de gants, de vêtements protecteurs. Pas de vaccin actuellement disponible. Prévention Port de gants. Vaccination antiamarile. Taxidermie 131 Fièvre hémorragique avec syndrome rénal Fièvre hémorragique de Corée Fièvre hémorragique épidémique de Hantaan- Fièvre Songo Cette pathologie est importante dans certaines régions françaises (Nord-Est, Ardennes...) Elle est due au virus Hantaan du genre Hantavirus. Virus à ARN. Elle est endémique dans un rayon de 100 km autour de Reims, à Paris, en HauteSavoie, des cas ont été signalés dans le Massif Central, le Midi, en Région lyonnaise. La maladie chez l’animal Espèces concernées : rongeurs (rats, souris, campagnols, mulots), insectivores. Symptômes chez l’animal : infection chronique asymptomatique. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, sécrétions, urines, fèces Résistance des germes : stables de -20 à +4°C, inactivés à 37°C, conservation 5 ans à -60°C. Contamination : par contact direct, aérosols, morsures, manuportage. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 15 jours. Syndrome pseudogrippal, fièvre, myalgie, céphalées, accompagné de troubles digestifs, diarrhée, et de protéinurie. Par la suite peuvent apparaître des troubles hémorragiques avec insuffisance rénale aiguë. L’évolution peut alors se faire vers le décès. Diagnostic : sérodiagnostic. Thérapeutique : aucune. Prévention Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs. Dératisation. Maladie de Marburg - Fièvre hémorragique africaine - Maladie du singe vert Virus à ARN enveloppé, de la famille des Filoviridae. En 1967, des singes provenant d’Ouganda furent importés pour des laboratoires de Belgrade, Francfort et Marburg. 31 personnes furent atteintes de la maladie, il y eut 7 morts. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les primates ne semblent pas constituer un réservoir naturel pour ce virus mais être des hôtes accidentels. Le réservoir est inconnu à ce jour. Symptômes chez l’animal : porteur latent. Germes et mode de contamination Résistance des germes : inactivés par la chaleur, l’éther, les UV, les solvants et les désinfectants usuels. Contamination : le mode de transmission est inconnu dans la nature, peut-être les moustiques. Au laboratoire : par le matériel contaminé, les aérosols, le sang et les organes des animaux, les piqûres d’arthropodes éventuels, le manuportage, les blessures et les excoriations. Le virus passe particulièrement les muqueuses des voies respiratoires. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 4 à 9 jours. Pharyngite brusque avec fièvres, céphalées, prostration, arthralgie, myalgies, vomissement, diarrhées. Puis suit une éruption maculopapuleuse, des hémorragies gastro-intestinales des épitaxis, une atteinte hépatique et d’autres hémorragies. Peuvent apparaître d’autres complications : atteinte du système nerveux central, myocardite, broncho-pneumonie, œdème des jambes, orchite. La mort dans 29 % des cas intervient par CIVD. La convalescence est longue. Diagnostic : clinique, sérologie. Thérapeutique : pas de traitement spécifique. Traitement symptomatique : maintien de l’équilibre électrolytique, réhydratation, transfusion, plasma, plaquettes, héparine. Prévention Port de gants, de masque, de lunettes, de vêtements protecteurs. Déclaration obligatoire. 132 Taxidermie Fièvre hémorragique à virus Ebola Due à un filovirus à ARN, il existe des biotypes différents : Ebola Zaïre ou Mayinga, Ebola Soudan et Ebola Reston. La maladie chez l’animal Espèces concernées : singes, rongeurs. Le réservoir n’est pas connu, le virus tue les primates trop rapidement pour que ceux-ci constituent un bon réservoir. Symptômes chez l’animal : Ebola Reston : splénomégalie, anorexie, léthargie, hémorragies des divers organes. Ebola Zaïre : atteinte cérébrale, hépatomégalie, hémorragies souscutanées, hémorragies intestinales, hémorragie interne généralisée, les singes meurent exsangues, yeux vitreux, écoulement sanguin nasal. Germes et mode de contamination Localisation des germes : salive, urines, fèces, sang, organes... Résistance des germes : sensibles aux solvants, aux antiseptiques. Résistent à 50°C, conservé par la congélation. Contamination : par voies aériennes, aérosol, matériel non stérile, contact avec les animaux, morsures, sang, liquides physiologiques, blessures... La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 7 jours. Puis fièvre céphalées, hémorragies. Ebola Zaïre létalité de 90 %. Ebola Soudan létalité de 53 à 88 %. Diagnostic : isolement du virus à partir du sang ou du foie, sérologie. Ces analyses doivent être réservées à des laboratoires de type P4. Thérapeutique : pas de traitement efficace. Sérum de convalescent, interféron, héparine(?), transfusions, plaquettes... Prévention Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs. Pas de vaccin. Le risque de transmission à l’homme et les conséquences pathologiques d’un nouveau germe sont actuellement imprévisibles, de nouveaux germes et de nouvelles pathologies peuvent émerger dans chaque espèce de singes. Fièvres hémorragiques à Virus Junin et virus Machupo Dues à des arénovirus, elles sévissent en Argentine et en Bolivie. La maladie chez l’animal Espèces concernées : rongeurs sauvages et péridomestiques. Symptômes chez l’animal : maladie asymptomatique. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, urines, sécrétions. Contamination : par contact avec l’animal, blessures, aérosols, manuportage. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 10 à 15 jours. Début progressif avec syndrome pseudo-grippal, nausées, vomissements. Au 5e jour un syndrome hémorragique peut survenir et dans les formes graves un état de choc entraîne la mort vers le 10e jour. Diagnostic : isolement du virus à partir du sang et de la rate, sérologie. Thérapeutique : le plasma immun de convalescent a été le seul traitement permettant de réduire la mortalité en cas de fièvre à virus Junin. Prévention Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs. Fièvre hémorragique à Virus Lassa Due à un arénovirus, elle sévit en Afrique de l’Ouest et au Soudan. La maladie chez l’animal Espèces concernées : rats péri-domestiques. Symptômes chez l’animal : maladie asymptomatique. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, urines. Contamination : par contact, aérosol, morsures, blessures. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 7 à 17 jours. Syndrome d’allure grippale puis pharyngite douloureuse avec exsudats blanchâtres, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs thoraciques, toux. Dans les formes graves, à la deuxième semaine, surviennent des œdèmes de la face, du cou, des signes hémorragiques, et éventuellement myocardite, pneumopathie interstitielle, insuffisance rénale. Diagnostic : isolation du virus à partir de sang, sérologie. Thérapeutique : traitement symptomatique, ribavirine. Prévention Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs. Taxidermie 133 Maladie de Newcastle - Maladie de Ranikhet Les « grippes » - Influenza - Pestes aviaires Ou pseudo-peste aviaire. Elle est due à un paramyxovirus à ARN. Les virus grippaux aviaires sont des virus Influenza de même type A que ceux des grippes humaines, équines et porcines. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les poulets et les dindes d’élevages mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages et domestiques : pintades, cailles, faisans, perdrix, pigeons... Symptômes chez l’animal : congestion de la trachée, conjonctivite, hémorragies. L’oiseau est prostré, anorexique, les plumes sont ébouriffées. Germes et mode de contamination Localisation des germes : oiseaux malades, sécrétions respiratoires et fientes constituent les principales matières virulentes. Résistance des germes : sensibles à l’éther, l’alcool, les solutions de soude, l’ammonium quaternaire. Contamination : contact avec les oiseaux, blessures, aérosols. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 1 à 4 jours. Conjonctivite unilatérale, larmoiements, hypertrophie des ganglions pré-auriculaires. La maladie évolue vers la guérison ou se complique d’une infection généralisée de type pseudo-grippal durant quelques jours. Diagnostic : isolation du virus à partir des sécrétions conjonctivales ou du rhino-pharynx. Thérapeutique : traitement symptomatique. Prévention Port de gants, de masque, de lunettes de vêtements protecteurs. La maladie chez l’animal Espèces concernées : tous les oiseaux, les mustélidés, les ruminants, les carnivores domestiques, les pinnipèdes, les cétacés, les primates, les chiroptères. Les oiseaux et le porc constituant les principaux réservoirs. Symptômes chez l’animal : oiseaux (troubles respiratoires, diarrhées, chute du taux de ponte, hémorragies, mort subite), chevaux (fièvre, troubles respiratoires), porc (troubles respiratoires, anorexie). Germes et mode de contamination Localisation des germes : tous les organes et les tissus sont virulents, sécrétions respiratoires, fèces. Résistance des germes : peu résistants dans le milieu ambiant, 4 jours à 22°C, 30 jours à 0°C, 40 jours dans les fientes. Contamination : par contact direct, par inhalation d’aérosols. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation courte, parfois inférieure à 24 heures. Fièvre, frissons, céphalées, myalgie, sueurs, anorexie, asthénie. Parfois, complications pulmonaires, cardiaques, neurologiques. Diagnostic : le diagnostic expérimental permet de connaître la souche virale. Thérapeutique : symptomatique, antipyrétiques, analgésiques, antibiothérapie en cas de complications bactériennes. Prévention Port de gants de masques. Vaccination anti-grippale. 134 Taxidermie Maladies fongiques Mycoses superficielles Infections de l’épiderme, des ongles, des muqueuses, des cheveux ou des poils, dues à des champignons. Certains sont d’origine zoophile (Microsporum canis, Trichophyton mentagrophytes, Trichophyton verrucosum). La maladie chez l’animal Espèces concernées : chats, chiens, cobayes, hamsters, lapins, bovins. Germes et mode de contamination Localisation des germes : peau, muqueuses. Contamination : par contact direct, manuportage. La maladie chez l’Homme Symptômes : mycoses de la peau glabre, lésions prurigineuses, macules érythémateuses à aspect vésiculeux, hyperkératosique, squameux. Périonyxis et onyxis. Teignes tondantes et teignes suppurées. Diagnostic : clinique et prélèvements. Thérapeutique : antifongiques, éventuellement antibiothérapie associée. Prévention Port de gants. Taxidermie 135 Maladies parasitaires Toxoplasmose Leishmanioses Parasitose cosmopolite due à un protozoaire, Toxoplasma gondii. Dues à des protozoaires du genre Leishmania. En France, la maladie due à Leishmania infantum est endémique en Corse, sur la Côte d’Azur, en Provence, dans le LanguedocRoussillon, les Cévennes et les rives du Rhône. La maladie chez l’animal Espèces concernées : les félidés, les rongeurs, le bétail (bœuf, mouton, porc). Germes et mode de contamination Localisation des germes : les ookystes infectants se trouvent dans les fèces et l’intestin des félidés. Les kystes de bradyzoïtes sont contenus dans les muscles des autres animaux. Résistance des germes : détruits à 67°C, par la congélation, la salaison (tannage). Contamination : par manuportage d’ookystes, par consommation de viande contenant des bradyzoïtes, mal cuite. La maladie chez l’Homme Symptômes : toxoplasmose acquise. La primo-infection est asymptomatique, on relève : fièvre modérée, asthénie, polyadénopathie cervicale, énanthème buccal, légère splénomégalie, l’évolution est bénigne. Il existe des formes graves à atteintes multiviscérales, potentiellement mortelles. La forme la plus courante de toxoplasmose acquise se présente sous forme de choriorétinite. Chez la femme enceinte, le passage de tachyzoïtes de la mère à l’enfant au cours de la grossesse occasionne une toxoplasmose congénitale à haut risque pour l’enfant. Diagnostic : sérologie. Thérapeutique : spiramycine, clindamycine, pyriméthamine, sulfadiazine, sulfadoxine, adjonction d’acide folinique, corticoïdes. Prévention Port de gants. Ne pas fumer, ne pas manger durant les manipulations. 136 Taxidermie La maladie chez l’animal Espèces concernées : essentiellement le chien, les canidés sauvages, les rongeurs. Germes et mode de contamination Localisation des germes : sang, viscères. Contamination : assurée par un phlébotome. La maladie chez l’Homme Symptômes : il existe deux formes 1/ Leishmaniose cutanée ou bouton d’orient. Papule rouge carmin s’étendant en surface et s’enfonçant en profondeur, puis s’ulcérant en son centre et se couvrant d’une croûte. Cette lésion typique, ulcéro-croûteuse, entourée d’un bourrelet rouge est insensible à toute antibiothérapie, le plus souvent elle évolue sur plusieurs mois vers la guérison, laissant une cicatrice indélébile. Parfois, elle peut se compliquer de métastases cutanées. 2/ Leishmaniose viscérale ou kala azar. Débute comme la forme cutanée, mais très discrète, de là, les formes amastigotes diffusent vers le foie, la rate, les ganglions, la moelle osseuse. S’en suivent fièvre, pâleur, amaigrissement, importante splénomégalie, hépatomégalie, adénopathies. L’évolution spontanée est mortelle en quelques mois. Diagnostic : mise en évidence directe du parasite par prélèvements. Thérapeutique : antimoniés pentavalents, diamidine, amphotéricine bêta, allopurinol, interféron gamma. Prévention Port de gants, de vêtements protecteurs. Insecticide, élimination des chiens infectés. Echinococcoses Gale Dues à 2 petits ténias : Echinococcus granulosus ou ténia du chien pour l’échinococcose hydatique et Echinococcus multilocularis ou ténia du renard pour l’échinococcose alvéolaire. L’homme n’est qu’un hôte accidentel. Ectoparasitose causée le plus souvent par un acarien, Sarcoptes scabiei hominis. De nombreux sarcoptes animaux sont susceptibles de causes des gales : Sarcoptes scabiei ovis, equi, cati, cameli... La maladie chez l’animal Espèces concernées : canidés, rongeurs, bétails. Germes et mode de contamination Localisation des germes : tube digestif, fèces. Contamination : par manuportage. La maladie chez l’Homme Symptômes : hépatomégalie, kyste du foie, du poumon, pseudo-tumeur du poumon, manifestations allergiques, urticaire, œdème de Quincke. Diagnostic : clinique, imagerie médicale, sérologie; Thérapeutique : radical et donc chirurgical, albendazole, mébendazole. Prévention Port de gants. Élimination des chiens infectés. La maladie chez l’animal Espèces concernées : chats, chiens, moutons, cheval, chameau... Symptômes chez l’animal : la femelle du sarcopte creuse un tunnel dans la couche cornée de la peau et y pond. Sa salive est à l’origine d’une inflammation prurigineuse. Le grattage est souvent source de surinfection. Germes et mode de contamination Localisation des germes : peau. Contamination : par contact direct. La maladie chez l’Homme Symptômes : incubation de 5 jours à un mois. Prurits interdigitaux, des plis, aisselles, avant-bras, ombilic, ceinture, fesses, verge, face interne des cuisses. Le dos et le visage sont épargnés. Diagnostic : à l’examen, on observe : des sillons sinueux tatoués de crasse, des vésicules perlées, des nodules scabieux et des chancres scabieux siégeant sur le gland et le fourreau de la verge de grande valeur diagnostique. Les lésions de grattage modifient l’aspect et induisent des surinfections, de l’eczéma. Recherche et prélèvement du parasite. Thérapeutique : scabicides, pyréthrinoïdes. Antibiothérapie en cas de surinfection. Prévention Port de gants, de vêtements protecteurs. Ce documentaire fait entrer le spectateur dans les coulisses de la Grande Galerie de l’Évolution et dans les parcs zoologiques. Il présente les différentes étapes de la naturalisation sans laquelle il serait impossible aujourd’hui d’admirer les espèces disparues et par là même de mesurer la nécessité de la préservation des espèces animales. Réalisé par Éric Garnier, ce film a bénéficié des conseils techniques de Jacques Maigret et Pierre-Yves Gagnier du Muséum national d’Histoire naturelle. Pub. Loic gagnié N/B Taxidermie 137