maladies - Identification

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Maladies bactériennes
Salmonelloses
Shigelloses
Les salmonelles sont des entérobactéries, bacilles à Gram
négatif. Salmonella enterica provoque une salmonellose
digestive non typhoïdique. Elle est souvent responsable de
toxi-infections alimentaires collectives.
Maladie due à une entérobactérie du genre Shigella :
Shigella dysenterica, Shigella flexneri, Shigella sonnei,
Shigella hoydii.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les salmonelles étant des germes
fécaux tous les animaux sont concernés. Le réservoir humain
est essentiellement représenté par des porteurs sains.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : tube digestif, excréments.
Résistance des germes : détruits par l’ébullition, les désinfectants, la Javel.
Contamination : la contamination se fait par manuportage
lors de dissections, de manipulations, de contact avec les
viscères, les fèces, des instruments ayant été en contact
avec les animaux, la table de travail.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : la forme la plus courante est la gastro-entérite,
il s’agit d’une diarrhée aiguë fébrile. L’incubation est de 6 à
72 heures. Fièvre, céphalée, nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhée caractérisée par plus de 5 selles
par 24h. Les formes extra-digestives sont rares, elles peuvent
être : pleuropulmonaires, ostéo-articulaires, neuroméningées, abcès de la rate, cardiaques.
Diagnostic : le seul élément de certitude est l’isolement bactériologique : coproculture dans les formes digestives,
hémoculture dans les formes systémiques.
Thérapeutique : le traitement est d’abord symptomatique,
antithermique, les antidiarrhéiques sont contre-indiqués ou
à utiliser avec modération pour éviter un risque de surdosage, maintien de l’équilibre hydro-électrolytique au besoin
par perfusion intraveineuse. L’antibiothérapie à base de
fluoroquinolones raccourcit la durée de la diarrhée.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : tube digestif, excréments.
Résistance des germes : voir Salmonelloses.
Contamination : voir Salmonellose.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 2 à 5 jours. Syndrome dysentérique typique fait de selles glairosanglantes voire purulentes,
associé à une fièvre à 39-40°C, des douleurs abdominales
intenses, du ténesme et des épreintes. Il existe des formes
sévères avec manifestations neurologiques, convulsions,
troubles psychiques.
Diagnostic : repose sur l’isolement des germes par coproculture.
Thérapeutique : antibiothérapie par cotrimoxazole ou fluoroquinolones. Il existe des sources résistantes notamment
aux pénicillines A.
Prévention
voir Salmonelloses.
Prévention
Hygiène stricte, lavage des mains, port de gants, stérilisation
du matériel de dissection et du plan de travail, port de vêtements protecteurs. Ne pas fumer durant les dépouillage et
autopsie.
Taxidermie
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Campylobactériose
Maladie due à Campylobacter jejuni.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : oiseaux, volailles et nombreux autres
animaux.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : tube digestif, excréments.
Résistance des germes : voir salmonelloses.
Contamination : voir salmonelloses.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 1 à 3 jours. Syndrome diarrhéique accompagné de douleurs abdominales diffuses et
de fièvre. Les selles sont souvent teintées de sang du fait
d’ulcérations coliques.
Diagnostic : isolement du germe à la coproculture, hémoculture.
Thérapeutique : l’évolution est habituellement, spontanément favorable en quelques jours, elle peut être écourtée
par un macrolide ou une fluoroquinolone.
Prévention
voir salmonelloses.
Yersinioses
Yersinia enterocolitica et Yersinia pseudotuberculosis sont
des entérobactéries agents de zoonoses.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les rongeurs, le chat, le porc, le
mouton, les chèvres. Actuellement une épizootie touche le
cheptel bovin français.
Germes et mode de contamination
Résistance des germes : ces germes sont capables de se
multiplier à basse température.
Contamination : la contamination se fait habituellement par
voie digestive, par manuportage.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : syndrome diarrhéique accompagné de fièvre
et de douleurs abdominales le plus souvent de la fosse
iliaque droite donnant un syndrome pseudo-appendiculaire. Secondairement peut apparaître un syndrome postinfectieux qui se traduit par un érythème noueux ou une
oligo-arthrite inflammatoire. D’autres syndromes peuvent
apparaître : syndrome de Fiessing-Leroy-Reiter, sacro-iliite,
spondylarthrite ankylosante, Gougerot-Sjögren, myocardopéricardite, thyroïdite.
Diagnostic : coproculture, sérologie.
Thérapeutique : antibiothérapie reposant sur une cycline ou
une fluoroquinolone.
Prévention
voir salmonelloses.
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Taxidermie
Charbon
Le charbon ou anthrax en anglais, appelé aussi fièvre charbonneuse ou charbon bactérien est une maladie transmise
par Bacillus anthracis.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : la maladie affecte surtout les mammifères herbivores.
Symptômes chez l’animal : hémorragies, abattement, prostration, pertes de caillots de sang, mort subite. À l’autopsie, les lésions sont celles d’une septicémie accompagnée de trois lésions caractéristiques : le sang est noir,
incoagulable ; la rate est hypertrophiée ; l’hématurie est fréquente.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : les spores se trouvent sur la peau,
les poils, les morceaux d’os et dans le sang des animaux
malades.
Résistance des germes : les spores sont très résistantes,
notamment à la congélation. Les agents les plus efficaces
sont l’eau de Javel concentrée et les vapeurs chaudes de
Formol.
Contamination : à la suite de manipulation d’un cadavre
charbonneux ou de produits issus d’un animal charbonneux, elle peut s’opérer par voie buccale, respiratoire ou
cutanée.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 2-3 à une vingtaine de jours. Le
plus souvent la lésion reste localisée à la peau, elle se présente d’abord sous la forme d’une vésicule évoluant en pustule maligne avec escarre noirâtre, plus rarement sous la
forme d’un œdème. Dans les cas les plus graves, une septicémie peut évoluer sous formes pulmonaires ou gastrointestinales très rares.
Diagnostic : présence d’une pustule maligne, diagnostic
bactériologique, diagnostic allergique par intradermo-réaction. Lymphangite, adénite satellite, fièvre, imposent la réalisation d’hémocultures et la mise en route d’une antibiothérapie de première intention en fonction des circonstances.
Thérapeutique : antibiotiques, pénicilline G, streptomycine,
chloramphenicol.
Prévention
Port de Gants, de protège-nuque et de masque, se laver les
mains et se doucher lors de toutes manipulations suspectes.
Rouget du porc
Tularémie
Le Rouget est dû à une bactérie, Erysipelothrix rhusopathiae. C’est une maladie universellement répandue.
Maladie commune à l’homme, aux lagomorphes et à certains
rongeurs. Elle est due à Francisella tularensis.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : principalement le porc et les
autres suidés, mais aussi les mammifères marins, les
oiseaux (dindons), les poissons, les amphibiens et les
crustacés.
Symptômes chez l’animal : le porc est l’espèce la plus
fréquemment atteinte. On peut distinguer une forme
septicémique suraiguë où l’éruption cutanée n’a pas le
temps d’apparaître avant la mort. Plus fréquemment, on
rencontre un type aigu caractérisé par de la fièvre et surtout un exanthème localisé aux oreilles, au ventre et aux
faces internes des cuisses. Il existe également une forme
cutanée bénigne, chez les sujets jeunes, une forme chronique (endocardite-arthrite). Un aspect particulier du
caractère saprophyte du Rouget est sa présence sur la
peau des poissons, des grenouilles et des crustacés.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : le réservoir principal est constitué en
France à 95 % par le lièvre. Autres rongeurs.
Symptômes chez l’animal : assez vagues chez le lièvre, les
animaux sont souvent asthéniques et se laissent facilement
approcher. À l’autopsie, on constate une hypertrophie des
ganglions, une splénomégalie, la rate doublant ou triplant de
volume. Lésions nécrotiques des ganglions axillaires et inguinaux (foie, rate).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : dans les sécrétions et le sang
des animaux atteints.
Résistance des germes : radicalement détruits par les
agents désinfectants usuels.
Contamination : se fait par contact avec les porcs, inoculation accidentelle par blessure lors de la manipulation de viscères, de peau ou d’os de porcs, de moutons,
d’oiseaux, d’arêtes de poissons, de crustacés. Elle peut
se faire, également, par voie buccale.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : la forme de Rouget la plus fréquente chez
l’homme est une affection cutanée localisée (l’érysipéloïde de Baker-Rosenback) provoquée par une inoculation accidentelle et siégeant souvent sur un doigt ou sur
le dessus de la main. L’incubation est de 12 à 48 heures.
La symptomatologie se traduit, au niveau de la blessure,
par une zone érythémateuse, liliacée, au pourtour oedématié, avec sensation de brûlures. Il peut exister une
fébricule. La plaque poursuit son extension pendant 5 à
10 jours et l’évolution est souvent favorable, la guérison
s’obtenant au bout de 2 à 3 semaines. L’arthrite de voisinage est rare, les bactériémies avec endocardite sont
exceptionnelles. Une forme très rare est le Rouget cutané
généralisé, avec adénopathie volumineuse, fièvre, multiples localisations cutanées, douleurs articulaires. Un
Rouget septicémique, très rare, a une issue souvent
fatale.
Diagnostic : il est évoqué en fonction du contexte professionnel (bouchers, pêcheurs, cuisiniers, employés
d’abattoirs, etc.). Le diagnostic clinique est facile, les
lésions cutanées étant caractéristiques, le diagnostic biologique est délicat.
Thérapeutique : le traitement fait appel à la pénicilline G
ou V ou à l’amoxicilline.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, urines, salives des animaux
atteints. Tiques sur animaux malades.
Résistance des germes : 40 jours sur les peaux, 4 mois sur les
cadavres. Germes rendus inactifs par les désinfectants
usuels, surtout le Formol.
Contamination : elle se fait lors de la manipulation d’un lièvre,
le germe traverse la peau, même saine. Les voies d’entrée les
plus fréquentes sont la voie cutanée et la voie conjonctivale.
Il est possible, plus rarement de se contaminer par voies
digestives et respiratoires en inhalant des poussières
souillées. L’inoculation peut aussi se faire par piqûres de
tiques.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de quelques heures à 15 jours. Les
symptômes sont brutaux : céphalée, fièvres et douleurs. La
phase d’état est dominée par une atteint ganglionnaire
importante en relation avec la porte d’entrée du germe, la
forme ulcéroganglionnaire brachiale après inoculation à la
main est la plus fréquente. Éruption cutanée, puis ulcération,
lymphadénite, fièvre, conjonctivite, pneumonie. Non traitée
l’adénopathie peut évoluer vers une phase suppurative, traînante pendant des mois.
Diagnostic : le diagnostic bactériologique est difficile. La
sérologie viendra a posteriori confirmer le diagnostic. La maladie devant être envisagée après un contact avec un lièvre.
Thérapeutique : antibiothérapie reposant sur la doxycycline
ou le thiamphénicol associé à un aminoside. Le drainage chirurgical de l’adénopathie est exceptionnel.
Prévention
Port de gants, de masque.
Prévention
Port de gants.
Taxidermie
117
Lymphoréticulose bénigne d’inoculation
ou maladie des griffes du chat
Elle est due à Bartonella henselae, plus rarement à Afipia
felis.
La maladie chez l’animal
Espèce concernée : le chat. Le germe peut se trouver aussi
sur des végétaux.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : griffes et tube digestif du chat.
Contamination : par griffures, morsures ou léchage de chat,
manipulation des viscères. Piqûre de puces de chat. Piqûre
végétale.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : l’incubation est de 7 à 60 jours. La maladie se
traduit par une ou plusieurs adénopathies dans le territoire
de drainage, volumineuses, fermes, indolores ou douloureuses, parfois fixées à la peau ou en voie de fistulisation. Il
n’y a pas ou peu de signes généraux. L’évolution spontanée
se fait vers la guérison, parfois sur plusieurs mois avec possibilité de fistulisation. Un érythème noueux peut apparaître.
Les formes systémiques sont exceptionnelles.
Diagnostic : il peut être évoqué sur l’aspect histologique
d’une adénopathie (coloration de Wharting-Starry), il sera
confirmé sur l’isolement du germe et sur sa sérologie.
Thérapeutique : le traitement antibiotique par cycline, fluoroquinolones ou rifampicine, est inconstamment efficace,
sa durée est d’au moins un mois. Les aminosides peuvent
être utilisés en 2e intention.
Prévention
Port de gants.
118
Taxidermie
Sodoku ou Fièvre de Haverhill
Le Sodoku est dû à Spirillum minus, Haverhillia multiformis,
Streptobacillus moniliformis.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les rongeurs (souris, cobaye et plus
particulièrement le rat) mais aussi les dindes d’élevage.
Symptômes chez l’animal : rat (pneumonie, lésions des
gencives), souris (forme aiguë, polyarthrite, gangrène, mort
en 1 à 3 jours ; forme chronique, conjonctivite, diarrhée,
paralysie, avortement), cobaye (lymphadénite cervicale
avec gros abcès à évolution chronique dans les ganglions
régionaux, ces abcès se vidangent spontanément à la surface de la peau).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : nasopharynx des animaux sains.
Résistance des germes : sensibles à l’ammonium quaternaire
et à l’eau de Jave.
Contamination : se fait par morsure de rats.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 2 à 14 jours. La maladie débute
par un syndrome grippal, éruption, lymphadénite régionale,
arthrite, myalgies, atteinte cardiaque.
Diagnostic : isolement des germes dans le sang ou dans le
liquide de ponction articulaire.
Thérapeutique : antibiothérapie par pénicilline G ou streptomycine.
Prévention
Port de gants, de masque, dératisation, ne pas fumer ou
manger durant le dépouillage ou l’autopsie.
Pasteurellose
Ornithose ou Psittacose
Maladie due à Pasteurella multocida, petit bacille à Gram
négatif.
Cette maladie est due à Chlamydia psittaci est responsable
d’une zoonose de distribution mondiale touchant les
oiseaux. Le nom de la maladie est lié au réservoir du germe :
psittacidés ou oiseaux domestiques. Il s’agit du même
germe, la psittacose est une variété d’ornithose plus virulente pour l’homme.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : le réservoir principal est animal (chat,
chien, autres mammifères, oiseaux) mais aussi le milieu
extérieur.
Germes et mode de contamination
Contamination : la contamination humaine se fait par morsure ou griffure animale ou par piqûre végétale.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : la plaie devient rapidement très douloureuse,
oedématisée, rouge avec écoulement de sérosité et de pus.
En l’absence de traitement, possibilité de lymphangite,
d’adénopathies locorégionales inflammatoires, d’arthrites
de voisinage, de phlegmon des gaines. Sur terrains fragilisés
(cirrhose...) risque de bactériémies avec localisations
secondaires viscérales. L’inoculation oculaire de germe
entraîne une conjonctivite avec adénopathie prétragienne.
Les complications tardives surviennent en l’absence de traitement. La forme subaiguë apparaît après une rémission de
durée variable : manifestations articulaires et troubles trophiques (syndrome algoneurodystrophique ) du membre
atteint. Érythème noueux.
Diagnostic : évoqué sur les circonstances de survenue, la
précocité et l’importance de la douleur disproportionnée à
celle de la plaie, l’isolement du germe dans le pus, les
hémocultures.
Thérapeutique : le traitement de première intention dans la
forme aiguë dure 10 jours et fait appel à la doxycycline,
avant l’âge de 8 ans à l’amoxicycline ou aux macrolides.
Éventuellement fluoroquinolones après 15 ans. Un traitement chirurgical est parfois indiqué (phlegmon des gaines,
cellulite). Dans les formes septicémiques, on a recours à l’amoxicilline ou à la doxycycline. Au stade d’algoneurodystrophie, l’antibiothérapie est en règle génèrale inefficace
Prévention
La prévention repose sur la doxycycline ou l’amoxicilline,
port de gants.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : pratiquement tous les oiseaux, les
oiseaux d’agrément (perroquets, perruches, tourterelles,
serins, canaris...), les pigeons d’élevages ou sauvages, les
volailles, les psittacidés sauvages.
Symptômes chez l’animal : l’ornithose la plus fréquente est
inapparente chez les oiseaux. La forme apparente, assez
rare, se présente chez les psittacidés sous forme digestive
(diarrhée éventuellement sanglante) et respiratoire.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : animal porteur, excréments d’oiseaux dans lesquels le germe peut survivre longtemps.
Contamination : la contamination se fait uniquement par
voie respiratoire par inhalation des poussières virulentes,
dans les locaux occupés par des oiseaux infectés ou lors
d’un dépouillage ou d’une autopsie.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 1 à 2 semaines. La maladie se
présente avec une manifestation respiratoire prédominante,
avec une forme bénigne pseudo-grippale et une forme
grave caractérisée par une pneumopathie accompagnée de
syndromes fébriles.
Diagnostic : pneumopathie à la suite d’une manipulation
d’oiseaux, inversion de la formule leucocytaire, diagnostic
bactériologique, diagnostic sérologique.
Thérapeutique : l’antibiothérapie repose sur les cyclines :
doxycycline ou minocycline. Leur efficacité est constante
même dans les formes graves ou la mortalité est de 1 %. En
l’absence de traitement, on peut atteindre une mortalité de
20 à 40 % chez des sujets âgés.
Prévention
Port de masque.
Taxidermie
119
Tuberculose
Brucellose (Fièvre de Malte, Mélitococcie)
Maladie commune à l’homme et à de nombreux animaux,
due des bacilles du genre Mycobacterium. Mycobacterium
bovis, Mycobacterium tuberculosis, Mycobacterium avium,
Mycobacterium africanum.
La Brucellose est une zoonose majeure due à Brucella melitensis, Brucella abortus bovis, Brucella abortus suis.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : tous les oiseaux, le bétail, les cervidés,
les animaux domestiques, les reptiles en captivité.
Symptômes chez l’animal : amaigrissement, taches blanches
ou jaunes sur le foie (oiseaux et reptiles), toux chronique,
lymphadénie (mammifères). Les manifestations cliniques
sont peu visibles. Tous les organes et les tissus peuvent être
atteints.
Germes et mode de contamination
Résistance des germes : bactéries acido-alcoolo-résistantes,
leur métabolisme est aérobie strict.
Contamination : en manipulant des animaux infectés.
Inoculation par voie cutanée, muqueuse, conjonctivale,
orale, respiratoire.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 1 à 3 mois. La primo-infection
tuberculeuse se manifeste par une fièvre modérée, un érythème noueux, une kératoconjonctivite phlycténulaire, une
pleurésie sérofibreuse liée à un chancre d’inoculation souspleural.
La tuberculose pulmonaire correspond à la dissémination par
voie bronchique des bacilles. Les régions atteintes en priorité
sont les lobes les mieux ventilés. Les symptômes sont : toux
prolongée, expectoration mucopurulente ou hémoptoïque,
douleurs thoraciques, amaigrissement, asthénie, fièvre
vespérale, sueurs nocturnes.
La tuberculose miliaire correspond à la dissémination hématogène du bacille vers différents organes. L’infection provoque la constitution de multiples granulomes de la taille
d’un grain de mil. Au stade d’état, elle entraîne une dyspnée
plus ou moins sévère, des signes neuroméningés, céphalées,
obnubilation pouvant aller au coma, troubles psychiques,
atteinte des nerfs crâniens, douleurs thoraciques, péricardites, douleurs abdominales.
L’infection des différents organes par voie hématogène ou
lymphatique peut se traduire par diverses localisations :
tuberculose ganglionnaire, tuberculose osseuse (mal de
Pott), pleurésies et péricardites, méningites, tuberculose
laryngée, tuberculose rénale, tuberculose génitale, tuberculose des surrénales.
Diagnostic : imagerie médicale, positivation de l’intradermoréaction à la tuberculine, isolement et identification de la
souche après prélèvement.
Thérapeutique : antituberculeux (rifampicine, isoniazide,
pyrazinamide, éthambutol) et pour les tuberculoses multirésistantes, fluoroquinolones.
Prévention
Port de gants, de masques. Prophylaxie médicale à base du
vaccin BCG. Chez l’homme, la protection vaccinale est
incomplète et peut être dépassée par une infestation massive. Certains sujets peuvent développer une BCGite.
120
Taxidermie
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les bovidés, les ovins, les caprins, les
porcs, les cervidés et le lièvre. En France, les ovins et les
caprins sont responsables de plus de 90 % des cas humains,
particulièrement dans le sud. La brucellose des bovins prédomine au nord d’une ligne allant du Pays basque à la Savoie.
La brucellose porcine est exceptionnelle en France ainsi que
celle transmise par d’autres espèces : chien, chat, rongeurs,
oiseaux, équidés et camélidés.
Symptômes chez l’animal : la brucellose se traduit essentiellement par l’avortement des femelles. Chez le mâle, elle se
manifeste par une atteinte de l’appareil génital (orchite des
deux testicules). Chez les deux sexes, on peut constater des
atteintes articulaires.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : appareil génital
Résistance des germes : les Brucella résistent bien aux basses
températures, elles sont sensibles à la lumière solaire, au
phénol, au formol et à l’ammonium quaternaire.
Contamination : elle se fait par contact direct, par voie
cutanée lors de la manipulation des animaux atteints, de leurs
viscères. Un quart des cas est dû à une contamination par
voie digestive lors de la consommation de produits laitiers.
Les voies conjonctivales et respiratoires sont exceptionnelles.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : Incubation de 8 à 21 jours maximums. Une
forme classique fréquente est constituée d’une phase septicémique pure (fièvre sudoro-algique, douleurs mobiles),
d’une localisation viscérale (orchi-épididymite, localisation
ostéo-articulaire). Il existe une forme chronique qui est liée à
la persistance de gîtes microbiens, mais elle peut entraîner à
la faveur d’un réveil infectieux des troubles graves. Il existe
aussi une forme grave avec trouble cardiaque, hépatique,
rénal, pulmonaire. Toutefois les formes mineures sont les plus
fréquentes, elles évoluent à bas bruits avec un état pseudogrippal, un état fébrile irrégulier avec localisation viscérale,
splénomégalie, hépatomégalie.
Diagnostic : il repose sur une fièvre sudoro-algique pour la
forme la plus classique. La confusion avec de nombreuses
maladies est fréquente pour la forme chronique. C’est surtout
le diagnostic biologique qui permet d’acquérir une certitude : mise en évidence des germes, recherche d’anticorps,
recherche de l’allergie.
Thérapeutique : antibiothérapie basée sur les cycline (doxycycline et minocycline). La rifampicine est moins régulièrement active, la streptomycine et les autres aminosides sont
considérés comme des adjuvants utiles sur les germes extracellulaires.
Prévention
Port de gants, de masque. Le vaccin Mérieux n’est plus disponible. La Brucellose est une maladie à déclaration obligatoire.
Leptospiroses
Méloidiose ou Pseudo-Morve
Les Leptospiroses sont des zoonoses dues à des spirochètes du genre
Leptospira.
Leptospira biflexa, Leptospira interrogans, Leptospira ictero-haemorragie, Leptospira grippotyphosa, Leptospira canicola, Leptospira australis, Leptospira pomona, Leptospira hallum;
Maladie exotique, localisée initialement en
Extrême-Orient, observée pour la première fois
en France en novembre 1975 au Jardin des
Plantes de Paris. L’agent est Pseudomonas pseudomallei ou Bacille de Withmore.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les réservoirs sont surtout les rongeurs, particulièrement le rat, mais aussi le chien, les animaux d’élevage, le porc, le
hérisson.
Symptômes chez l’animal : l’infection est souvent inapparente chez les
animaux, sauf chez le chien, où elle se traduit par une gastro-entérite
hémorragique grave, souvent mortelle.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : mammifères et oiseaux
(pigeons).
Symptômes chez l’animal : comparables à ceux
observés chez l’homme.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : appareil urinaire des animaux infectés, sols
humides, boues, eaux, souillés par l’urine des animaux.
Résistance des germes : résistants au froid, la survie des germes est favorisée par la chaleur. Sensible aux désinfectants usuels.
Contamination : les leptospires sont très répandus dans la nature. Les
réservoirs animaux sont très variés, mais ce sont surtout les rongeurs qui
jouent le rôle de réservoir universel. Les leptospires sont excrétés avec
l’urine des animaux et ils contaminent les sols humides, les boues et ils
y vivent parfaitement si le pH est basique. La transmission à l’homme est
dans 20 % des cas, en France, le fait de morsures de rats. Le reste est dû
de façon indirecte au contact avec des eaux souillées (rizières, eaux de
nettoyage d’abattoirs, égouts mais aussi lors des activités de loisirs
comme la baignade en eau douce, la pêche, le canotage). Les leptospires pénètrent par voie trans-cutanée (blessure) muqueuse,
conjonctivale ou par inhalation de gouttelettes ou aérosol de liquide
contaminé.
La maladie chez l’Homme
Symptômes :
1/ Leptospirose majeure ou ictéro-hémorragique
Incubation de 7 à 12 jours. Le début de la maladie est brutal avec une
fièvre à 39-40°C, accompagnée de frissons et d’abattements. La phase
prés-ictérique ou septicémique dure 4 à 5 jours. On note une température élevée, des douleurs musculaires, des troubles vasomoteurs, des
éruptions cutanées, des céphalées et des vomissements, des hémorragies mineures. La phase ictérique correspond à l’envahissement du foie
et du rein par les leptospires. L’ictère est jaune orangé.
2/ Leptospirose mineure
Les symptômes sont ici plus réduits, il n’y a pas d’ictère, subsistent
fièvre, trouble vasomoteur et méningé, atteinte rénale.
Diagnostic : syndrome d’infection à apparition brutale et présence d’un
ictère, mais seul le diagnostic expérimental permet de lever le doute.
Thérapeutique : la pénicilline G est administrée le plus tôt possible. En
cas d’allergie aux bêtalactamines les cyclines (doxycycline et minocycline) peuvent être utilisées. Un traitement symptomatique pourra être
associé spécifiquement à chaque complication : rééquilibration hydroélectrolytique, transfusion, immunoglobulines, échanges plasmatiques,
hémodialyse. Les formes graves nécessitent l’assistance respiratoire.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : animaux atteints et
sol.
Contamination : l’infection animale intéresse de
nombreuses espèces, mais le mode de contamination est rarement le fait d’une contamination directe, elle se fait plutôt par le sol et les
eaux souillées. Pour le taxidermiste, une blessure souillée par un animal malade peut être
une voie d’entrée du germe.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : il existe 3 formes, une forme septique rapidement mortelle, un ensemble de
formes localisées, caractérisées par des lésions
suppuratives, des formes inapparentes ou
latentes.
Thérapeutique : très efficace avec le chloramphénicol, les tétracyclines, le bactrim.
Prévention
Port de gants, de masque.
Prévention
Port de gants, de lunettes de masques, de bottes, de vêtement protecteur. Dératisation. Le vaccin anti-leptospire du groupe haemorrhagiae est
bien toléré, efficace il donne 98 % de positivité après 3 injections.
Taxidermie
121
Tétanos
Botulisme
Maladie due à Clostridium tetani Bacille tellurique anaérobie
strict à Gram positif, vivant dans le sol et les fèces humaines
et animales et émettant une toxine neurotrope.
Toxi-infection due à Clostridium botulinum, bacille à Gram
positif anaérobie strict tellurique.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : tous les animaux sont concernés plus
particulièrement les artiodactyles et ceux en contact avec le
fumier.
Symptômes chez l’animal : les mêmes que chez l’homme,
spasmes musculaires et paralysie.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : fumiers, sol, poussières, matières
fécales, instruments contaminés.
Résistance des germes : les spores sont très résistantes, la
destruction est possible par les désinfectants usuels.
Contamination : piqûres, coupures, écorchures, griffures,
morsures d’animaux.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 3 à 30 jours, en moyenne 8
jours. Le premier symptôme est un trismus, contracture des
masséters bloquant l’ouverture de la mâchoire. La contracture s’étant à la face puis ou cou. Dans un deuxième temps,
la contracture se généralise, elle est responsable d’une
anoxémie par blocage spastique des muscles respiratoires
et spasme laryngé. La mort survient par asphyxie.
Diagnostic : pas de test biologique, le diagnostic est strictement clinique, pas de vaccination, trismus sans fièvre et
du fasciés caractéristique.
Thérapeutique : hospitalisation en réanimation en urgence,
nettoyage de la plaie, pénicilline G, immunoglobulines spécifiques, injections d’anatoxines, réanimation respiratoire
avec intubation ou trachéotomie, drogues décontracturantes (benzodiazépine, phénopéridine, curare), alimentation par sonde naso-gastrique, traitement anticoagulant prophylactique.
Prévention
Nettoyage de toutes plaies. Seule la vaccination protège
efficacement. Rappel à un an puis rappel tous les 10 ans,
pour les professions à risques tous les 5 ans.
122
Taxidermie
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : en cas d’eutrophisation de mares ou
d’étangs, les bactéries botuliques peuvent se multiplier
dans la vase. Les canards, mouettes et autres limicoles en
sont alors victimes.
Symptômes chez l’animal : animal prostré, atonique, le cou
est posé au sol en prolongement du corps dans une attitude typique.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : cavité générale de l’animal.
Résistance des germes : les germes sont détruits par la chaleur, mais la toxine botulique reste active.
Contamination : botulisme d’inoculation à l’occasion d’une
plaie, la toxine passe directement dans la circulation générale. La toxine botulique est la substance biologique la plus
toxique connue.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 5 h à 5 jours. La maladie, en cas de
contamination alimentaire, débute par des signes digestifs :
nausées, vomissements, douleurs abdominales, diarrhées.
La toxine bloque de façon spécifique et irréversible la transmission neuromusculaire en empêchant le relargage de
l’acétylcholine et en interférant avec le mouvement de l’ion
calcium. La toxine ne franchit pas la barrière cérébrale. Les
manifestations paralytiques sont bilatérales et symétriques,
associées à des troubles sécrétoires : presbytie aiguë par
paralysie de l’accommodation, mydriase, diplopie, sécheresse lacrymale, sécheresse buccale, tarissement des sécrétions salivaires, rétention d’urines, constipation, asthénie,
faiblesse musculaire, paralysie, paralysie respiratoire.
Diagnostic : la toxinémie est positive. Électromyographie.
Thérapeutique : hospitalisation en réanimation d’urgence.
Traitement symptomatique, humidification des muqueuses
et des yeux. Guanidine. Sérothérapie.
Prévention
Port de gants.
Fièvre Q
Fièvre boutonneuse méditerranéenne
Ou «query fever » est due à une bactérie à Gram négatif,
Cosiella burnetii, de la famille des Rickettsiaceae.
Elle est due à Rickettsia conorii bactérie intracellulaire stricte.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : animaux domestiques (ovins, caprins,
bovins et peut-être chats et lapins).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : animaux malades et leurs excréments, sols, pailles, fumiers, laines, peaux, fourrures.
Contamination : par inhalation d’aérosols contaminés, poussières et piqûres de tiques.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : il existe deux formes de maladie :
1/ Fièvre Q aiguë. La durée d’incubation est de 3 semaines.
Le début est caractérisé par un syndrome fébrile d’allure
pseudo-grippale avec frissons, sueurs, anorexie, asthénie,
myalgies et céphalée violentes frontales ou rétro-orbitales.
Se développe ensuite une hépatite fébrile ou une pneumopathie fébrile.
2/ Fièvre Q chronique. Sa principale manifestation est l’endocardite à hémoculture négative.
Diagnostic : Tout symptôme pseudo-grippal, toute pneumopathie, hépatite modérée ou fièvre nue prolongée non
expliquée doit bénéficier d’une sérologie de la fièvre Q en
particulier en cas de contact avec des animaux.
Thérapeutique : antibiothérapie à base de doxycycline.
Prévention
Un vaccin est en cours d’élaboration et devrait être bientôt
disponible pour les professions à risque. En attendant port
de gants, de masque, de vêtements protecteurs, utilisation
d’insecticides.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : le principal réservoir est constitué par
la tique brune du chien Rhipicephalus sanguineus. Les
tiques étant à la fois réservoir et vecteur. Le chien étant un
réservoir à tiques.
Germes et mode de contamination
Contamination : par piqûre de tiques.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : la piqûre de tique étant indolore celle-ci doit
rester fixée au moins 20 heures pour transmettre la maladie.
Sept jours plus tard les premiers signes apparaissent : fièvre
élevée (39°C), céphalées violentes, algies diffuses. Le site
de la piqûre se transforme en escarre d’inoculation « tâche
noire ». En 3 à 5 jours, la période d’état est atteinte, les
signes généraux s’amplifient, l’asthénie est majeure, hypotension et amaigrissement importants (10 % du poids corporel). Apparition de signes cutanéomuqueux, éruption
maculopapuleuse. Des signes extracutanés peuvent être
observés : insuffisance rénale, hépatomégalie, splénomégalie, hémorragies digestives, manifestations neurologiques,
coma, atteint des nerfs acoustiques, myocardite électrique,
bradycardie, complications trombo-embolitique, trombopénie, leucopénie, hyperleucocytose à polynucléaires. La
mort intervient dans 50 % des cas.
Diagnostic : fièvre éruptive, tache noire.
Thérapeutique : doxycycline, quinolones fluorées ; chez
l’enfant, josamycine.
Prévention
Éviter les piqûres de tiques, dépistage soigneux, utilisation
d’insecticides.
Taxidermie
123
Fièvres récurrentes
Maladie de Lyme
Dues à Borrelia recurrentis, Borrelia duttoni, Borrelia hispanica, Borrelia parkeri, Borrelia venezuelensis...
Ou Borréliose de Lyme, est due à des spirochètes à 7 flagelles : Borrelia burgdorferi, Borrelia garnii, Borrelia afzelii. Le
nom de cette maladie vient de la ville du Connecticut où
elle fut décrite pour la première fois, en fait, cette maladie
avait déjà été décrite en Europe depuis plusieurs dizaines
d’années.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : oiseaux, mammifères (rongeurs et
animaux domestiques) et comme vecteurs, poux et tiques.
Symptômes chez l’animal : fièvre chez les mammifères.
Germes et mode de contamination
Contamination : par piqûre de poux ou de tiques.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 2 à 8 jours. Le début est extrêmement brusque avec fièvre à 40-41°C, frissons, algies diverses, congestion de la face et injection conjonctivale
durant une semaine Puis succession de phases fébriles avec
céphalées et de phases d’apyrexie. Au 7e jour régression.
Au 14e jour récurrence fébrile durant 3 à 5 jours.
Diagnostic : essentiellement clinique. En période fébrile, il
est possible de mettre en évidence des Borrelia dans le
sang.
Thérapeutique : bêtalactamines, cyclines, phénicolés,
macrolides.
Prévention
Éviter les piqûres de tiques et de poux, dépistage soigneux,
utilisation d’insecticid.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : cervidés, bétail, rongeurs, chiens,
oiseaux, tiques.
Germes et mode de contamination
Contamination : la contamination se fait généralement par
piqûre de tique (Ixodes ricinus en Europe, Ixodes damini
ou Ixodes pacificus aux États-Unis). D’autres insectes ont été
incriminés dans la transmission : taons, mouches... En
France, la contamination humaine se fait entre le début du
printemps et la fin de l’automne, période d’activité maximale des tiques.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 3 à 30 jours. La phase primaire s’exprime essentiellement par une lésion cutanée au point d’inoculation : l’érythème chronique migrant de Lipschutz. Il
s’agit d’une petite macule ou papule rouge modérément
inflammatoire. La lésion va évoluer de façon centrifuge pour
atteindre un diamètre de 20 à 30 cm. La lésion présente une
bordure périphérique active, plus érythémateuse que le
centre qui peu à peu retrouve une couleur normale. La
phase secondaire survient de quelques semaines à mois
après la phase primaire. Il s’agit : de manifestations articulaires, arthralgies, de manifestations cardiaques, syncopes,
palpitations, dyspnée, douleurs thoraciques, de manifestations neurologiques et parfois de manifestations cutanées,
oculaires, ORL ou musculaires. Des mois ou des années
après peuvent apparaître des manifestations tertiaires : acrodermatite chronique atrophiante ou maladie de PickHerxheimer, lymphocytome cutané bénin, arthrite chronique du genou, atteintes médullaires ou cérébrale.
Diagnostic : il est avant tout clinique, l’isolement des Borrelia
restant difficile.
Thérapeutique : bêtalactamines ou cyclines.
Prévention
Éviter les piqûres de tiques, dépistage soigneux, utilisation
d’insecticides.
124
Taxidermie
Peste
Zoonose des rongeurs transmissible à l’homme, elle est due au bacille de Yersin Yersinia
pestis. Elle a donné lieu à de grandes épidémies historiques et a beaucoup régressé. Des
foyers sauvages persistent encore dans de nombreuses régions du monde : Iran Kurdistan,
Inde, Népal, Afghanistan, Azerbaïdjan Russie, Asie centrale, Chine, Vietnam, Kenya,
Mauritanie, Madagascar, Java, Brésil, ouest des États-Unis.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : forme bubonique (rat noir et rat surmulot), forme sylvatique (marmotte du Tibet, mérione, spermophile, gerboises, gerbilles, écureuils terrestres). Beaucoup
plus rarement le chameau, le mouton, le chien, le chat, le mulet, le veau.
Symptômes chez l’animal : bubons, septicémie et mort.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : animaux contaminés et leurs puces.
Résistance des germes : les germes vivent quelques jours sur les peaux, mais ils peuvent se
maintenir durant 5 semaines dans les fèces desséchées. Ils restent actifs au froid. Ils sont
détruits par les désinfectants usuels et la lumière solaire.
Contamination : le cas le plus fréquent est dû à la piqûre de puce du rat, mais le taxidermiste pourra s’infecter par manipulation d’un animal malade. La puce de l’homme peut
également prendre le relais. Inhalation de poussières de matières fécales ou dépôts de
celle-ci sur des coupures.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de quelques heures à 5 jours. Le début de la maladie est brutal :
frissons, fièvre à 40°C, céphalée, vomissements. 48 heures après l’évolution se dessinent.
La peste se présente sous trois formes chez l’homme : bubonique, pulmonaire ou septicémique.
1/ La peste bubonique ou ganglionnaire est la plus fréquente. Le bubon qui correspond à
l’inflammation d’un ganglion satellite est toujours très douloureux, rouge, chaud et unique
(ganglion de l’aine ou de l’aisselle essentiellement). Les signes nerveux sont constants :
insomnies, délire, agitation...
2/ La peste pulmonaire est accompagnée de toux et d’émission de crachats mousseux
teintés de sang. La contamination par voie respiratoire conduit, après une incubation très
courte, à une pneumopathie invasive avec œdème lésionnel responsable d’une détresse
respiratoire aiguë.
3/ La peste septicémique emporte rapidement le malade, qui présente des signes nerveux.
Diagnostic : un diagnostic d’urgence est nécessaire de manière à mettre en place les
mesures préventives. Ponction ganglionnaire, examen des crachats, mise en culture, tests
sérologiques.
Thérapeutique : Y. pestis est naturellement résistant aux bêtalactamines, sensible aux aminosides, cyclines, quinolones, triméthoprime-sulfaméthoxazole, à la rifampicine.
Prévention
Port de gants, de masque, de vêtements de protection. Dératisation, utilisation d’insecticides. La peste exige une déclaration aux autorités sanitaires nationales et internationales.
Taxidermie
125
Maladies virales
Herpès des singes
L’Herpès simien B, virus à ADN, est très proche des virus
Herpès simplex (HSV) humains.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les singes, particulièrement les
macaques, les cercopitèques, les patas, les colobes,
les babouins et les chimpanzés.
Symptômes chez l’animal : maladie bénigne chez l’animal : vésicules et ulcères sur les muqueuses buccales et
la peau. On a signalé de rares cas de symptômes nerveux : encéphalite, léthargie, convulsions, hémiplégie,
paralysie, coma, mort.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : salive, sécrétions génitales,
viscères.
Résistance des germes : inactivés par la chaleur et par
l’éther. Le virus résiste très peu de temps dans le milieu
ambiant.
Contamination : par morsure ou griffure de singe. Par
blessure lors de la dissection ou de l’autopsie.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 2 à 14 jours. Le virus provoque
alors une encéphalomyélite diffuse rapidement fatale.
Céphalée, troubles du caractère, troubles phasiques,
troubles de la mémoire, obnubilation, coma, hémiplégie, mort par paralysie respiratoire.
Diagnostic : cytodiagnostic rapide, isolement viral, sérologie, antigénémie.
Thérapeutique : urgence thérapeutique traitée par l’aciclovir ou le ganciclovir.
Prévention
Port de gants, de masque, protection des avant-bras.
Tout animal reconnu infecté, porteur sain ou malade
doit être sacrifié.
Rage
Le virus rabique est un rhabdovirus du genre Lyssavirus.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : chiens, chats, renards, moufettes, loups,
mangoustes, chiroptères. Sont aussi réservoirs : les bovins, les
petits ruminants, cerfs, chevreuils, blaireaux, équins, rongeurs,
lagomorphes, poules.
Symptômes chez l’animal : comportement anormal, folie,
perte de toute prudence, bave, priapisme, paralysie, mort en
convulsions.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : salive des animaux malades. Système
nerveux, sang, glandes salivaires, surrénales, graisse, lait, urines,
fèces, larmes et mucus nasal, aérosols virulents (urine de
chauve-souris).
Résistance des germes : détruits par la chaleur, la lumière, les UV,
le savon, l’éther, l’ammonium quaternaire, l’eau de Javel, le
formol. Le virus résiste à la putréfaction, il est conservé par le
froid et la lyophilisation. La manipulation d’animaux morts est
dangereuse, le virus gardant toute sa virulence dans le cadavre
pendant un temps plus ou moins long.
Contamination : le plus souvent par morsure. Blessure, contact,
inhalation, ingestion.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : l’incubation est longue de 10 jours à plus d’un an,
en moyenne de 2 à 8 semaines. L’incubation est d’autant plus
courte que la blessure est rapprochée du système nerveux central ou touche une zone riche en terminaisons nerveuses. La maladie débute par de l’anxiété, des céphalées, de la fièvre puis
une phase d’excitation ou rage furieuse avec hallucinations,
convulsions, soif intense et spasme hydrophobique caractéristique, salivation exagérée, irrégularité cardiorespiratoire. Il existe
une forme paralytique, caractérisée par un syndrome paralytique ascendant de type Landry avec arrêt cardiorespiratoire.
Diagnostic : par immunofluorescence directe, la sérologie, l’observation de l’animal mordeur. Il est interdit de sacrifier un
animal suspect.
Thérapeutique : en cas de morsure ou blessure suspecte, si le
sujet n’est pas vacciné, vaccination curative à J-0, J-14, J-30 et
un rappel à J-90. Si le sujet est vacciné depuis plus d’un an et
moins de 3 ans, 3 injections à J-0, J-3, J-7. La rage déclarée est
toujours mortelle.
Prévention
Port de gants, de masques, vaccination préventive. La rage est
une maladie à déclaration obligatoire.
126
Taxidermie
Hépatite A
Le virus de l’hépatite A est un virus de la famille des
Picornaviridae. C’est un virus à ARN non enveloppé.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les singes.
Symptômes chez l’animal : l’infection est inapparente, pas
de cirrhose, pas d’hépatite chronique, très peu de mort.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, urines, fèces, salive, tube
digestif. Objets contaminés.
Résistance des germes : très résistants aux agents physiques.
Résistent au formol durant plusieurs jours. Sensibles à l’éther,
le chlore et la plupart des antiseptiques usuels. La congélation conserve le virus.
Contamination : par blessure, par voie orofécale, par le sang,
les sécrétions, les aérosols. Les mauvaises conditions d’hygiène favorisent la contamination.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 2 à 6 semaines. Elle est suivie
d’une phase pré-ictérique de 1 à 3 semaines, marquée par :
un syndrome d’allure grippale avec fièvre, céphalée, myalgies, arthralgie, urticaire, anorexie, nausées, asthénie, douleur de l’hypocondre droit. La phase ictérique se déclenche
alors : jaunisse, décoloration des selles, urines foncées. En
10 à 15 jours, l’ictère pâlit les selles et les urines redeviennent normales. La normalisation des signes biologiques
accompagne la guérison, celle-ci se fait toujours sans
séquelles, possibilité de rechute dans 1 à 2 % des cas. Les
formes fulminantes sont exceptionnelles. Il existe de nombreuses formes asymptomatiques et anictériques.
Diagnostic : isolement du virus, sérologie.
Thérapeutique : il n’existe pas de traitement spécifique.
Prévention
.
Maladie d’Armstrong
ou Chorioméningite lymphocytaire
Virus à ARN du groupe des Arenavirus.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : particulièrement les rongeurs
(cobaye, hamster, chinchilla, souris, rats...) mais aussi les
lagomorphes, les canidés et les primates.
Symptômes chez l’animal : la forme inapparente est la plus
fréquente et la plus dangereuse. Un élément de suspicion
est le retard de croissance et la somnolence des jeunes, les
pattes semblent plus longues par rapport au corps. La forme
apparente est une forme aiguë de la maladie : attaque
convulsive, paralysie de l’arrière-train, inappétence, poils
hérissés, conjonctivite séro-purulente, photophobie, déshydratation, diarrhée, parfois pneumonie ou méningite.
L’évolution se fait vers la mort ou la guérison totale. À l’autopsie, on découvre un œdème pulmonaire, une dégénérescence hépatique et une splénomégalie.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : les jeunes infectés in utero multiplient le virus dans tous les organes pendant toute leur vie,
ils contaminent alors continuellement leur environnement.
Cependant le hamster n’est plus contagieux au bout de 12
semaines après sa naissance.
Résistance des germes : peu résistants aux conditions
ambiantes, le virus est inactivé par les UV, le formol et l’éther.
Contamination : morsures, manipulation de cadavres, voies
orales, respiratoires, cutanée.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : la durée de l’incubation n’est pas connue.
Syndrome grippal : fièvre, céphalées, myalgies, asthénie,
nausées, maux de gorge, arthralgies. L’évolution se fait spontanément vers la guérison. Il existe des possibilités d’évolution vers la méningite avec séquelles neurologiques définitives. Cette infection est particulièrement grave chez la
femme enceinte : avortement, malformation ou mort du
nouveau-né.
Diagnostic : isolement du virus à partir du sang, sérologie. Le
diagnostic sérologique ou viral n’est fait que par l’Institut
Pasteur à Paris.
Thérapeutique : pas de traitement spécifique.
Prévention
Port de gants, de masque. Abattage immédiat des animaux
suspects ou contaminés.
Taxidermie
127
Arboviroses françaises
Virus Nil West (Midi de la France)
Encéphalite européenne à tiques (Alsace, Lorraine)
Virus Tahyna (Camargue)
Virus Avalon (Bretagne)
Fièvre des trois jours (Europe)
Looping ill (Europe)
Les arbovirus (abréviation de arthropod born virus) sont des
virus entretenus dans la nature par transmission de vertébrés
à vertébrés par l’intermédiaire d’arthropodes hématophages.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : mammifères, oiseaux.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Contamination : par piqûres d’insectes, de tiques. Un risque
d’inoculation par blessure est envisageable.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : après une incubation de 1 à 10 jours, en
moyenne 7 apparaît un syndrome d’allure grippale plus ou
moins accentué : fièvre, céphalées, arthromyalgies. Dans la
majorité des cas, la symptomatologie tourne court mais parfois apparaissent des signes plus spécifiques. En France
domine actuellement en Alsace-Lorraine la méningo-encéphalite européenne à tiques. Elle début par un syndrome
pseudo-grippal, un tiers des patients développent alors une
méningo-encéphalite létale dans 2 à 3 % des cas ou laissant
des paralysies séquellaires dans 10 à 20 % des cas.
Diagnostic : au cours des arboviroses, leuconeutropénie et
thrombopénie sont fréquentes. Isolement du virus à partir
du sang, sérologie.
Prévention
Éviter les piqûres d’arthropodes, port de gants, de vêtement de protection. Un vaccin contre l’encéphalite européenne à tiques bénéficie en France d’une autorisation temporaire d’utilisation.
128
Taxidermie
Encéphalites équines
de l’Est et de l’Ouest Encéphalite équine du Vénézuela
Les virus des encéphalites équines sont des arbovirus à ARN.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : équidés, rongeurs, singes, oiseaux
sauvage.
Symptômes chez l’animal : chez les chevaux (fièvre, perte
d’équilibre, atteinte encéphalique), chez les singes
(léthargie, anorexie, paralysie des membres postérieurs),
chez les oiseaux (tremblement ataxie, paralysie).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : sensibles à la chaleur, ils se conservent très bien à la congélation.
Contamination : par piqûre de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : fièvre, anorexie, dépression, encéphalite. La
mort survient dans 70 à 80 % des cas. L’encéphalite équine
Est-américaine est plus grave que celle Ouest-américaine
dont le taux de mortalité est de 30 %. Les survivants présentent en général de graves séquelles.
Diagnostic : sérologie, isolement du virus.
Prévention
Éviter les piqûres d’arthropodes. Un vaccin efficace existe
aux États-Unis.
Fièvre de Mayaro
Maladie de la forêt de Kyasanur
Arbovirus du groupe des alphavirus, de la famille des
Togaviridae. Il est étroitement apparenté au virus de la fièvre
de Seliki. Le virus Uruma de Bolivie est considéré comme une
souche du virus de Mayaro.
Le nom de cette arbovirose découverte en 1955, vient de la
forêt de Kyasanur située au sud-ouest de l’Inde. Elle est due
à un flavivirus de la famille des Togaviridae.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : oiseaux, rongeurs, singes.
Symptômes chez l’animal : infection latente, inapparente,
non mortelle.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : bétail, singes, rongeurs, insectivores
Symptômes chez l’animal : le plus souvent inapparente.
Fièvre avec anorexie, encéphalite avec syndrome hémorragique. Le bétail ne semble pas affecté par cette maladie.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : sensibles à la chaleur, bien
conservés par la congélation.
Contamination : piqûre de moustique. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : sensibles à la chaleur, résistants à la
congélation.
Contamination : par piqûre de tiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : syndrome grippal de courte durée : fièvre de
3 jours, céphalées, myalgies, arthralgies avec œdème des
articulations, congestion conjonctivale avec photophobie,
parfois éruption cutanée. Aucun décès dû à la fièvre de
Mayaro n’a encore été déclaré.
Diagnostic : sérologie, isolement du virus.
Thérapeutique : symptomatique, antipyrétique non-salicylé,
analgésique, antivomitif.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 8 jours. Début brutal avec fièvre
durant 6 à 11 jours, céphalées, myalgies, anorexie, insomnies, bradycardie, hypotension, leucopénie, atteintes gastrointestinales et bronchiques. Il peut se produire une éruption
cutanée pouvant aller jusqu’à l’escarre hémorragique. Il y a
ensuite rémission de la fièvre durant 9 à 21 jours puis rechute
durant 2 à 12 jours avec symptômes nerveux : raideur de la
nuque, confusion mentale, coma mortel dans 40 % des cas.
Diagnostic : isolement du virus à partir du sang, sérologie.
Thérapeutique : symptomatique.
Prévention
Port de gants, de vêtements protecteurs.
Prévention
Port de vêtement de protection, de gants. Un vaccin est en
cours d’élaboration.
Taxidermie
129
Virus Chikungunya
Dengue
Arbovirose découverte en Tanzanie et en Ouganda en 1953,
son nom vient du Souahéli, « chikungunya » signifiant marcher courbé ; Elle est appelée aussi : « le mal qui casse les
os ». Elle est due à un alphavirus à ARN de la famille des
Togaviridae.
Arbovirus à ARN du genre flavivirus, de la famille des
Togaviridae.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : singes, oiseaux, rongeurs, bétails, chiroptères, reptiles.
Symptômes chez l’animal : infection inapparente.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : sensibles à la chaleur, résistants à la
congélation.
Contamination : piqûres de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 4 à 7 jours. Puis montée brusque
de la fièvre durant 2 à 5 jours avec céphalées, rachialgies,
arthralgies, conjonctivite et parfois hémorragies. Apparition
d’un érythème diffus non prurigineux réapparaissant tous les
3 à 7 jours. Les arthralgies peuvent persister durant plusieurs
mois à plusieurs années avec tuméfactions et raideurs. La
convalescence est très longue avec asthénie intense et
impossibilité de concentration intellectuelle. Aucun cas
mortel de fièvre chikungunya n’a été officiellement déclaré.
Diagnostic : difficile, isolement du virus, sérologie.
Thérapeutique : aucun traitement actuellement connu.
Prévention
Éviter les piqûres. Port de gants, de vêtements protecteurs.
Le vaccin n’est pas actuellement disponible.
De nombreuses autres maladies sont dues à des arbovirus,
elles déclenchent des syndromes pseudo-grippaux pouvant évoluer en Encéphalites ou en fièvres hémorragiques.
Elles sont encore mal connues. On relèvera notamment :
l’encéphalite japonaise B, l’Encéphalite de la vallée de la
Murray, le Verno Estival Russe ou de la Taïga, le virus Sindbis,
la Fièvre à tique du Colorado, l’Encéphalite de Saint-Louis,
l’Encéphalite Californienne, le virus O’Nyongnyong.
130
Taxidermie
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : singes.
Symptômes chez l’animal : infection inapparente.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : très sensibles à la chaleur, résistants
à la congélation.
Contamination : piqûre de moustique. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation 5 à 8 jours. Apparition brutale de la
fièvre avec frissons, céphalée rétro-orbitale, photophobie,
myalgies, arthralgies, nausée, vomissement affections de la
gorge. 3 à 4 jours plus tard un érythème généralisé peut se
déclarer, lymphadénite. La fièvre biphasée dure 5 à 7 jours.
Il existe une forme grave ou dengue hémorragique. La maladie débute comme une dengue normale puis, apparaissent des symptômes hémorragiques, une insuffisance circulatoire, hypotension, choc. Le patient guérit ou meurt entre
le 5e et le 7e jour. La mortalité peut atteindre 10 à 20 %.
Diagnostic : isolement du virus, sérologie.
Thérapeutique : aucune.
Prévention
Port de gants, de vêtements protecteurs.
Fièvre jaune ou Vomito negro
Arbovirose due au virus Amaril, virus à ARN enveloppé.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : singes, marsupiaux, rongeurs, insectivores, insectes.
Symptômes chez l’animal : inapparents ou atteinte hépatorénale. Fièvre, tremblements, léthargie, vomissement, ictère,
hémorragies multiples, la mort survient en 2 jours.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : sensibles à la chaleur, aux solvants
des lipides.
Contamination : par piqûre de moustiques. Un risque d’inoculation par blessure est envisageable. Contamination par
voie trans-ovarienne, on retrouve le virus dans les moustiques mâles.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 3 à 6 jours. La maladie débute
par un accès thermique avec frissons, céphalées, rachialgies
dorso-lombaires durant 3 à 4 jours. Une courte période de
rémission et suivie par une deuxième phase de fièvre, il se
déclenche alors une hépatonéphrite hémorragique : ictère,
hypotension, décompensation rénale. Le nom de vomitonegro est dû aux hémorragies buccales et gastro-intestinales.
Dans les cas foudroyants, le malade meurt entre le troisième
et le septième jour. Passé dix jours, les chances de guérison
sont plus grandes.
Diagnostic : clinique, isolement du virus, sérologie.
Thérapeutique : uniquement symptomatique et souvent illusoire : réhydratation, protection hépatique, antivomitifs,
transfusion, vitamine K1, analeptiques cardio-vasculaires,
parfois corticoïdes.
Fièvre hémorragique Crimée-Congo
Arbovirose à nairovirus à ARN enveloppé. Cette maladie sévit en Afrique, Asie, Europe de l’Est, Portugal,
France, Grèce, Hongrie, Turquie, Albanie...
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : bovins, ânes, chevaux (?), moutons,
chèvres, cochons, chameaux, lagomorphes, insectivores,
rongeurs, chats, genettes. Les oiseaux semblent être responsables de la dissémination du virus par le transport du virus
et de tiques porteuses.
Symptômes chez l’animal : l’infection est asymptomatique
pour la majorité des animaux. Hémorragies.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang.
Résistance des germes : le virus est très fragile. Sensible aux
UV, à la chaleur, aux solvants aux détergents... Résistant à la
congélation, à la lyophilisation.
Contamination : par piqûre de tiques, sang, sécrétions oronasales, carcasses, tissus de tiques infectées, matériel
contaminé.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 3 à 7 jours. Forte fièvre, céphalées, myalgies douleurs abdominales, hémorragies digestives, vomissements. Le taux de mortalité est de 15 %.
Durant la convalescence peuvent apparaître des atteintes
nerveuses et/ou une alopécie.
Diagnostic : isolation de virus, sérologie.
Thérapeutique : symptomatique.
Prévention
Port de gants, de vêtements protecteurs. Pas de vaccin
actuellement disponible.
Prévention
Port de gants. Vaccination antiamarile.
Taxidermie
131
Fièvre hémorragique avec syndrome rénal
Fièvre hémorragique de Corée
Fièvre hémorragique épidémique
de Hantaan- Fièvre Songo
Cette pathologie est importante dans certaines régions françaises (Nord-Est, Ardennes...) Elle est due au virus Hantaan
du genre Hantavirus. Virus à ARN. Elle est endémique dans
un rayon de 100 km autour de Reims, à Paris, en HauteSavoie, des cas ont été signalés dans le Massif Central, le
Midi, en Région lyonnaise.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : rongeurs (rats, souris, campagnols,
mulots), insectivores.
Symptômes chez l’animal : infection chronique asymptomatique.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, sécrétions, urines, fèces
Résistance des germes : stables de -20 à +4°C, inactivés à
37°C, conservation 5 ans à -60°C.
Contamination : par contact direct, aérosols, morsures,
manuportage.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 15 jours. Syndrome pseudogrippal, fièvre, myalgie, céphalées, accompagné de troubles digestifs, diarrhée, et de protéinurie. Par la suite peuvent apparaître des troubles hémorragiques avec
insuffisance rénale aiguë. L’évolution peut alors se faire vers
le décès.
Diagnostic : sérodiagnostic.
Thérapeutique : aucune.
Prévention
Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs.
Dératisation.
Maladie de Marburg - Fièvre hémorragique
africaine - Maladie du singe vert
Virus à ARN enveloppé, de la famille des Filoviridae. En
1967, des singes provenant d’Ouganda furent importés
pour des laboratoires de Belgrade, Francfort et Marburg. 31
personnes furent atteintes de la maladie, il y eut 7 morts.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les primates ne semblent pas constituer un réservoir naturel pour ce virus mais être des hôtes
accidentels. Le réservoir est inconnu à ce jour.
Symptômes chez l’animal : porteur latent.
Germes et mode de contamination
Résistance des germes : inactivés par la chaleur, l’éther, les
UV, les solvants et les désinfectants usuels.
Contamination : le mode de transmission est inconnu dans
la nature, peut-être les moustiques. Au laboratoire : par le
matériel contaminé, les aérosols, le sang et les organes des
animaux, les piqûres d’arthropodes éventuels, le manuportage, les blessures et les excoriations. Le virus passe particulièrement les muqueuses des voies respiratoires.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 4 à 9 jours. Pharyngite brusque
avec fièvres, céphalées, prostration, arthralgie, myalgies,
vomissement, diarrhées. Puis suit une éruption maculopapuleuse, des hémorragies gastro-intestinales des épitaxis,
une atteinte hépatique et d’autres hémorragies. Peuvent
apparaître d’autres complications : atteinte du système nerveux central, myocardite, broncho-pneumonie, œdème
des jambes, orchite. La mort dans 29 % des cas intervient
par CIVD. La convalescence est longue.
Diagnostic : clinique, sérologie.
Thérapeutique : pas de traitement spécifique. Traitement
symptomatique : maintien de l’équilibre électrolytique,
réhydratation, transfusion, plasma, plaquettes, héparine.
Prévention
Port de gants, de masque, de lunettes, de vêtements protecteurs. Déclaration obligatoire.
132
Taxidermie
Fièvre hémorragique à virus Ebola
Due à un filovirus à ARN, il existe des biotypes différents :
Ebola Zaïre ou Mayinga, Ebola Soudan et Ebola Reston.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : singes, rongeurs. Le réservoir n’est
pas connu, le virus tue les primates trop rapidement pour
que ceux-ci constituent un bon réservoir.
Symptômes chez l’animal : Ebola Reston : splénomégalie,
anorexie, léthargie, hémorragies des divers organes. Ebola
Zaïre : atteinte cérébrale, hépatomégalie, hémorragies souscutanées, hémorragies intestinales, hémorragie interne
généralisée, les singes meurent exsangues, yeux vitreux,
écoulement sanguin nasal.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : salive, urines, fèces, sang,
organes...
Résistance des germes : sensibles aux solvants, aux antiseptiques. Résistent à 50°C, conservé par la congélation.
Contamination : par voies aériennes, aérosol, matériel non
stérile, contact avec les animaux, morsures, sang, liquides
physiologiques, blessures...
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 7 jours. Puis fièvre céphalées,
hémorragies. Ebola Zaïre létalité de 90 %. Ebola Soudan
létalité de 53 à 88 %.
Diagnostic : isolement du virus à partir du sang ou du foie,
sérologie. Ces analyses doivent être réservées à des laboratoires de type P4.
Thérapeutique : pas de traitement efficace. Sérum de
convalescent, interféron, héparine(?), transfusions, plaquettes...
Prévention
Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs. Pas de
vaccin. Le risque de transmission à l’homme et les conséquences pathologiques d’un nouveau germe sont actuellement imprévisibles, de nouveaux germes et de nouvelles
pathologies peuvent émerger dans chaque espèce de
singes.
Fièvres hémorragiques à Virus Junin
et virus Machupo
Dues à des arénovirus, elles sévissent en Argentine et en
Bolivie.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : rongeurs sauvages et péridomestiques.
Symptômes chez l’animal : maladie asymptomatique.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, urines, sécrétions.
Contamination : par contact avec l’animal, blessures, aérosols, manuportage.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 10 à 15 jours. Début progressif
avec syndrome pseudo-grippal, nausées, vomissements.
Au 5e jour un syndrome hémorragique peut survenir et dans
les formes graves un état de choc entraîne la mort vers le 10e
jour.
Diagnostic : isolement du virus à partir du sang et de la rate,
sérologie.
Thérapeutique : le plasma immun de convalescent a été le
seul traitement permettant de réduire la mortalité en cas de
fièvre à virus Junin.
Prévention
Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs.
Fièvre hémorragique à Virus Lassa
Due à un arénovirus, elle sévit en Afrique de l’Ouest et au
Soudan.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : rats péri-domestiques.
Symptômes chez l’animal : maladie asymptomatique.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, urines.
Contamination : par contact, aérosol, morsures, blessures.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 7 à 17 jours. Syndrome d’allure
grippale puis pharyngite douloureuse avec exsudats blanchâtres, nausées, vomissements, diarrhée, douleurs thoraciques, toux. Dans les formes graves, à la deuxième semaine,
surviennent des œdèmes de la face, du cou, des signes
hémorragiques, et éventuellement myocardite, pneumopathie interstitielle, insuffisance rénale.
Diagnostic : isolation du virus à partir de sang, sérologie.
Thérapeutique : traitement symptomatique, ribavirine.
Prévention
Port de gants, de masque, de vêtements protecteurs.
Taxidermie
133
Maladie de Newcastle - Maladie de Ranikhet
Les « grippes » - Influenza - Pestes aviaires
Ou pseudo-peste aviaire. Elle est due à un paramyxovirus à
ARN.
Les virus grippaux aviaires sont des virus Influenza de même
type A que ceux des grippes humaines, équines et
porcines.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les poulets et les dindes d’élevages
mais aussi de nombreuses espèces d’oiseaux sauvages et
domestiques : pintades, cailles, faisans, perdrix, pigeons...
Symptômes chez l’animal : congestion de la trachée,
conjonctivite, hémorragies. L’oiseau est prostré, anorexique,
les plumes sont ébouriffées.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : oiseaux malades, sécrétions respiratoires et fientes constituent les principales matières virulentes.
Résistance des germes : sensibles à l’éther, l’alcool, les solutions de soude, l’ammonium quaternaire.
Contamination : contact avec les oiseaux, blessures,
aérosols.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 1 à 4 jours. Conjonctivite unilatérale, larmoiements, hypertrophie des ganglions pré-auriculaires. La maladie évolue vers la guérison ou se complique
d’une infection généralisée de type pseudo-grippal durant
quelques jours.
Diagnostic : isolation du virus à partir des sécrétions
conjonctivales ou du rhino-pharynx.
Thérapeutique : traitement symptomatique.
Prévention
Port de gants, de masque, de lunettes de vêtements
protecteurs.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : tous les oiseaux, les mustélidés, les
ruminants, les carnivores domestiques, les pinnipèdes, les
cétacés, les primates, les chiroptères. Les oiseaux et le porc
constituant les principaux réservoirs.
Symptômes chez l’animal : oiseaux (troubles respiratoires,
diarrhées, chute du taux de ponte, hémorragies, mort
subite), chevaux (fièvre, troubles respiratoires), porc (troubles respiratoires, anorexie).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : tous les organes et les tissus sont
virulents, sécrétions respiratoires, fèces.
Résistance des germes : peu résistants dans le milieu
ambiant, 4 jours à 22°C, 30 jours à 0°C, 40 jours dans les
fientes.
Contamination : par contact direct, par inhalation d’aérosols.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation courte, parfois inférieure à 24
heures. Fièvre, frissons, céphalées, myalgie, sueurs, anorexie, asthénie. Parfois, complications pulmonaires, cardiaques, neurologiques.
Diagnostic : le diagnostic expérimental permet de connaître
la souche virale.
Thérapeutique : symptomatique, antipyrétiques, analgésiques, antibiothérapie en cas de complications bactériennes.
Prévention
Port de gants de masques. Vaccination anti-grippale.
134
Taxidermie
Maladies fongiques
Mycoses superficielles
Infections de l’épiderme, des ongles, des muqueuses, des
cheveux ou des poils, dues à des champignons. Certains
sont d’origine zoophile (Microsporum canis, Trichophyton
mentagrophytes, Trichophyton verrucosum).
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : chats, chiens, cobayes, hamsters,
lapins, bovins.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : peau, muqueuses.
Contamination : par contact direct, manuportage.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : mycoses de la peau glabre, lésions prurigineuses, macules érythémateuses à aspect vésiculeux,
hyperkératosique, squameux. Périonyxis et onyxis. Teignes
tondantes et teignes suppurées.
Diagnostic : clinique et prélèvements.
Thérapeutique : antifongiques, éventuellement antibiothérapie associée.
Prévention
Port de gants.
Taxidermie
135
Maladies parasitaires
Toxoplasmose
Leishmanioses
Parasitose cosmopolite due à un protozoaire, Toxoplasma
gondii.
Dues à des protozoaires du genre Leishmania. En France, la
maladie due à Leishmania infantum est endémique en Corse,
sur la Côte d’Azur, en Provence, dans le LanguedocRoussillon, les Cévennes et les rives du Rhône.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : les félidés, les rongeurs, le bétail
(bœuf, mouton, porc).
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : les ookystes infectants se trouvent
dans les fèces et l’intestin des félidés. Les kystes de bradyzoïtes sont contenus dans les muscles des autres animaux.
Résistance des germes : détruits à 67°C, par la congélation,
la salaison (tannage).
Contamination : par manuportage d’ookystes, par consommation de viande contenant des bradyzoïtes, mal cuite.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : toxoplasmose acquise. La primo-infection est
asymptomatique, on relève : fièvre modérée, asthénie, polyadénopathie cervicale, énanthème buccal, légère splénomégalie, l’évolution est bénigne. Il existe des formes graves
à atteintes multiviscérales, potentiellement mortelles. La
forme la plus courante de toxoplasmose acquise se présente sous forme de choriorétinite. Chez la femme enceinte,
le passage de tachyzoïtes de la mère à l’enfant au cours de
la grossesse occasionne une toxoplasmose congénitale à
haut risque pour l’enfant.
Diagnostic : sérologie.
Thérapeutique : spiramycine, clindamycine, pyriméthamine,
sulfadiazine, sulfadoxine, adjonction d’acide folinique,
corticoïdes.
Prévention
Port de gants. Ne pas fumer, ne pas manger durant les
manipulations.
136
Taxidermie
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : essentiellement le chien, les canidés
sauvages, les rongeurs.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : sang, viscères.
Contamination : assurée par un phlébotome.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : il existe deux formes
1/ Leishmaniose cutanée ou bouton d’orient. Papule rouge
carmin s’étendant en surface et s’enfonçant en profondeur,
puis s’ulcérant en son centre et se couvrant d’une croûte.
Cette lésion typique, ulcéro-croûteuse, entourée d’un bourrelet rouge est insensible à toute antibiothérapie, le plus
souvent elle évolue sur plusieurs mois vers la guérison, laissant une cicatrice indélébile. Parfois, elle peut se compliquer de métastases cutanées.
2/ Leishmaniose viscérale ou kala azar. Débute comme la
forme cutanée, mais très discrète, de là, les formes amastigotes diffusent vers le foie, la rate, les ganglions, la moelle
osseuse. S’en suivent fièvre, pâleur, amaigrissement, importante splénomégalie, hépatomégalie, adénopathies.
L’évolution spontanée est mortelle en quelques mois.
Diagnostic : mise en évidence directe du parasite par
prélèvements.
Thérapeutique : antimoniés pentavalents, diamidine,
amphotéricine bêta, allopurinol, interféron gamma.
Prévention
Port de gants, de vêtements protecteurs. Insecticide, élimination des chiens infectés.
Echinococcoses
Gale
Dues à 2 petits ténias : Echinococcus granulosus ou ténia du
chien pour l’échinococcose hydatique et Echinococcus
multilocularis ou ténia du renard pour l’échinococcose
alvéolaire.
L’homme n’est qu’un hôte accidentel.
Ectoparasitose causée le plus souvent par un acarien,
Sarcoptes scabiei hominis. De nombreux sarcoptes animaux sont susceptibles de causes des gales : Sarcoptes
scabiei ovis, equi, cati, cameli...
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : canidés, rongeurs, bétails.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : tube digestif, fèces.
Contamination : par manuportage.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : hépatomégalie, kyste du foie, du poumon,
pseudo-tumeur du poumon, manifestations allergiques,
urticaire, œdème de Quincke.
Diagnostic : clinique, imagerie médicale, sérologie;
Thérapeutique : radical et donc chirurgical, albendazole,
mébendazole.
Prévention
Port de gants. Élimination des chiens infectés.
La maladie chez l’animal
Espèces concernées : chats, chiens, moutons, cheval, chameau...
Symptômes chez l’animal : la femelle du sarcopte creuse un
tunnel dans la couche cornée de la peau et y pond. Sa
salive est à l’origine d’une inflammation prurigineuse. Le
grattage est souvent source de surinfection.
Germes et mode de contamination
Localisation des germes : peau.
Contamination : par contact direct.
La maladie chez l’Homme
Symptômes : incubation de 5 jours à un mois. Prurits interdigitaux, des plis, aisselles, avant-bras, ombilic, ceinture,
fesses, verge, face interne des cuisses. Le dos et le visage
sont épargnés.
Diagnostic : à l’examen, on observe : des sillons sinueux
tatoués de crasse, des vésicules perlées, des nodules scabieux et des chancres scabieux siégeant sur le gland et le
fourreau de la verge de grande valeur diagnostique. Les
lésions de grattage modifient l’aspect et induisent des
surinfections, de l’eczéma. Recherche et prélèvement du
parasite.
Thérapeutique : scabicides, pyréthrinoïdes. Antibiothérapie
en cas de surinfection.
Prévention
Port de gants, de vêtements protecteurs.
Ce documentaire fait entrer le spectateur dans les coulisses de la
Grande Galerie de l’Évolution et dans les parcs zoologiques.
Il présente les différentes étapes de la naturalisation sans laquelle il
serait impossible aujourd’hui d’admirer les espèces disparues et par
là même de mesurer la nécessité de la préservation des espèces animales. Réalisé par Éric Garnier, ce film a bénéficié des conseils techniques de Jacques Maigret et Pierre-Yves Gagnier du Muséum
national d’Histoire naturelle.
Pub. Loic gagnié
N/B
Taxidermie
137
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