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Débuter une nutrition par sonde si indiquée, dans les 24H post-
opératoire. A
Commencer la nutrition par sonde avec un bas débit (ex : 10 à
maximum 20 ml/h) si intolérance digestive. C
La cible calorique peut être atteinte en 5 à 7 jours sans préjudice
pour le patient. C
Réévaluer régulièrement l’état nutritionnel durant l’hospitalisation et
chez les patients ayant bénéficié d'une nutrition péri – opératoire, si
nécessaire, continuer le support nutritionnel après la sortie de
l’hôpital.
C
Voie d’accès Il est recommandé de placer une jéjunostomie ou une sonde naso-
jéjunale chez tous les candidats à une nutrition par sonde après une
intervention chirurgicale abdominale majeure.
A
Lorsque les anastomoses réalisées au niveau du tube digestif sont
proximales, administrer la nutrition par sonde en aval de celles-ci. B
Considérer la pose d’une PEG (gastrectomie percutanée) si une
nutrition entérale est nécessaire pour plus de 4 semaines, ex :
traumatisme crânien sévère.
C
Formule
nutritionnelle Pour la plupart des patients, une solution standard avec des
protéines entières est appropriée. C
Utilisation préférentielle de la nutrition entérale contenant des
substrats immuno-modulateurs (arginine, oméga 3, nucléotides) en
péri – opératoire indépendamment du risque nutritionnel chez les
patients suivants:
- après chirurgie majeure pour cancer ORL (ex : laryngectomie,
pharyngectomie) ;
- après chirurgie majeure pour cancer gastrique (ex :
oesophagectomie, gastrectomie, duodénopancréatectomie) ;
après traumatisme majeur.
A
Chaque fois que possible, débuter avec cette formule 5 à 7 jours
avant la chirurgie et continuer pendant 5 à 7 jours après une
intervention chirurgicale non compliquée.
C
(Evolution résultats)
Sujet Recommandations pour la transplantation d’organe
Niveau
de preuve
Indication en pré-
transplantation La dénutrition est un facteur majeur influençant l’évolution clinique
après la transplantation. L’optimisation de l’état nutritionnel est donc
importante.
C
Lors de dénutrition, on utilise en complément des SNO ou la
nutrition par sonde. C
Une évaluation nutritionnelle régulière est indiquée lors des
contrôles en pré-transplantation (liste d’attente). C
Les recommandations pour le donneur vivant et le receveur sont les
mêmes que pour les patients en attente d’une chirurgie abdominale
majeure.
C
En post-
transplantation Introduction précoce de l’alimentation normale ou de la nutrition
entérale (SNO + sonde) après une transplantation cardiaque,
pulmonaire, hépatique, pancréatique, et rénale.
C
Même après une transplantation de l’intestin grêle, le support
nutritionnel peut être débuté précocement, mais doit être augmenté
très prudemment.
C
Un suivi nutritionnel avec conseils sur le long terme sont
recommandés chez tous les transplantés. C
Références : Weimann A., Braga M., Harsanyi L., Laviano A., Ljungqvist O., Soeters P. DGEM : Jauch K.W.,
Kemen M., Hiesmayr J.M., Horbach T., Kuse E.R., Vestweber K.H. ESPEN Guidelines on Enteral Nutrition: Surgery
including Organ Transplantation, Clinical Nutrition (2006) 25: 224-244
Groupe de travail: Transplantation: V. Viatte, P. Nardo, D. Ponard