Par sonde Département de Médecine interne Service d’Endocrinologie, Diabétologie et Nutrition U n i t é de N u t r i t i o n Recommandations sur le support nutritionnel en oncologie non chirurgicale Résumé 1 Rue Micheli-du-Crest 24 CH - 1211 Genève 14 - Tél secrétariat 022 372 93 49 - Fax 022 372 93 63 E-mail: [email protected] - tél. 022 372 93 45 Sujet Recommandations pour l’oncologie non chirurgicale Niveau de preuve Général L’évaluation nutritionnelle des patients atteints de cancer devrait être C réalisée systématiquement et l’intervention nutritionnelle débutée immédiatement en cas de déficit. C Aucune étude n’a mis en évidence que la nutrition stimulait la croissance tumorale : actuellement il n’y a pas d’arguments pour ne pas nourrir un patient cancéreux. Indications - Si présence d’une dénutrition ou probable incapacité à C s’alimenter pendant plus de 7 jours : démarrer le support nutritionnel de suite. - Si prévision d’apports alimentaires inférieurs à 60 % des besoins C énergétiques pendant plus de 10 jours : mise en place d’un support nutritionnel ayant pour objectif de couvrir le déficit protéino-énergétique. - Toute perte de poids relevante doit être compensée ou B stabilisée à l’aide d’un support nutritionnel . Périopératoire - Les patients avec un risque opératoire sévère doivent bénéficier A d’un support nutritionnel pendant 10 à 14 jours avant toute chirurgie majeure même si l’opération doit être retardée pour cela. Pendant une radio - Une prise en charge nutritionnelle préventive et adaptée est A ou chimiothérapie nécessaire afin d’éviter l’interruption de la radiothérapie liée à une perte pondérale . C - La nutrition entérale par sonde ( NE ) systématique n’est pas indiquée pendant la radiothérapie. Pendant une - La NE par sonde systématique durant la chimiothérapie n’a pas C chimiothérapie d’effet sur la réponse tumorale à la chimiothérapie ou sur les effets indésirables de la chimiothérapie : la NE par sonde n’est donc pas utile . Pendant une greffe - La NE par sonde ,systhématique ,n’est pas recommandée . C de moelle osseuse En cas de prises orales diminuées , une nutrition parentérale est préférable à une NE par sonde dans certaines situations : par :ex. si , à la mise en place d’une sonde gastrique , risque augmenté d’hémorragie et d’infections associées chez des patients immunodéprimés ou thrombocytopéniques. Patient en ttt palliatif - Prescrire la NE par sonde afin de minimiser la perte de poids C aussi longtemps que le patient l’accepte et que la phase terminale n’a pas débutée . - En phase terminale : assurer des apports nutritionnels minimaux B dans le but de réduire la sensation de faim et de soif. - Des apports liquidiens minimaux éviteront des états B confusionnels liés à la déshydratation. - Une hydratation sous-cutanée ,à l’hôpitâl ou à la maison , peut C favoriser l’administration et le transport des médicaments. Application - Préférer la voie digestive à chaque fois que c’est possible . A - De préférence, administrer la NE par sonde préopératoire avant C l’admission à l’hôpital. Voie d’accès - La NE est recommandée si présence d’une tumeur obstructive C ORL ou oesophagienne,interférant avec la déglutition ou si probabilité d’apparition de mucite importante. Pendant la chimio ou - La NE peut-être administrée par sonde nasogastrique ou par C radiothérapie gastrostomie ou jéjunostomie - Préférence pour une gastrostomie percutanée endoscopique C (PEG) lors de mucite orale ou œsophagienne induites par la radiothérapie. 2 Rue Micheli-du-Crest 24 CH - 1211 Genève 14 - Tél secrétariat 022 372 93 49 - Fax 022 372 93 63 E-mail: [email protected] - tél. 022 372 93 45 Formule nutritionnelle Général - Périopératoire - Pendant une transplantation de moelle osseuse Traitement médicamenteux - - - - - Utiliser des solutions nutritives standards Il n’y a pas de certitude clinique montrant une amélioration du statut nutritionnel ou de la capacité physique concernant l’adjonction d’acides gras oméga 3 dans les solutions nutritives. Il est improbable que les acides gras oméga 3 prolongent la survie lors de cancers avancés. Utiliser une NE préopératoire de préférence avec des solutions immunostimulatrices (arginine, acides gras oméga 3, nucléotides) pendant 5 à 7 jours chez tous les patients devant subir une chirurgie abdominale majeure, indépendamment de leur status nutritionnel. Il n’est pas recommandé d’administrer des solutions contenant de la glutamine ou des acides gras oméga 3 ( acide éicosapentaénoïque ) En présence d’une inflammation systémique, des traitements pharmacologiques sont recommandés en plus des interventions nutritionnelles pour moduler la réponse inflammatoire. Chez les patients cachectiques , des stéroïdes ou des progestatifs sont recommandés pour améliorer l’appétit, moduler les anomalies métaboliques et prévenir la péjoration de la qualité de vie. Administrer des stéroïdes pour une courte période permet de profiter de leurs avantages et non des effets secondaires indésirables. Ne pas oublier le risque trombogénique durant les traitements par progestatifs. C C A C C A C C (Evolution résultats) Référence : J. Arends, G. Bodoky, F. Bozzetti, K. Fearon, M. Muscaritoli, G. Selga, M.A.E. van Bokhorst-de van der Schueren, M. von Meyenfeldt, DGEM : G. Zürcher, R. Fietkau, E. Aulbert, B. Frick, M. Holm, M. Kneba, H.J. Mestrom, A. Zander : ESPEN Guidelines on Enteral Nutrition : Non-surgical oncology ; Clinical Nutrition ; 2006 : Vol.25, 245-259. Traductrion française : L. Karsegard, O. Ferlay, P. Rigoli Version du 27.09.2006 3 Rue Micheli-du-Crest 24 CH - 1211 Genève 14 - Tél secrétariat 022 372 93 49 - Fax 022 372 93 63 E-mail: [email protected] - tél. 022 372 93 45