Hilde_de_Reuse

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Helicobacter pylori, inflammation
chronique et cancer gastrique
Hilde de Reuse
([email protected])
Unité de Pathogenèse de
Helicobacter
Jusqu’en 1983, on pensait que l’estomac était un
organe stérile et que les ulcères de l’estomac
étaient causés par le stress
pH median de
l’estomac = 2
Anciennes observations de bactéries dans l’estomac...
1886 :
identification de bactéries spiralées
dans des lavages gastriques
humains par Walery Jaworski
(Université de Cracovie)
1893 : description de bactéries
spiralées dans l’estomac d’un
chien par Giulio Bizzozero
(Université de Padoue)
Ces observations ne montrent pas
que la bactérie cause une maladie
En 1983 - le travail exemplaire de deux médecins
australiens, R. Warren et B. Marshall
1) Analyse de biopsies de l’estomac de 135 patients souffrant de gastrite
et de biopsies de patients sains
=> identification d’une bactérie spiralée uniquement chez les patients
souffrant de gastrite
2) Culture de cette bactérie pure in vitro
3) Barry Marshall démontre l’un des postulats de Koch en avalant
une culture de cette bactérie qu’ils appellent Helicobacter pylori
2005: R. Warren et B. Marshall
Prix Nobel de Médecine
pour la démonstration du rôle de la bactérie Helicobacter pylori
dans le développement des maladies de l’estomac
La bactérie Helicobacter pylori
• Gram négatif
• Classe des epsilon protéobactéries
• Spiralée et fortement mobile
H. pylori colonise exclusivement
l’estomac des humains
et des primates non-humains
• Helicobacter pylori : chef de file d’un nouveau genre bactérien
Helicobacter pylori chef de file d’un nouveau genre bactérien
EspЏcesde Helicobacter ayant un tropisme prЋfЋrentielpour l'estomac
EspЏces
H™tes
"Candidatus Helicobacter bovis"
Bovins
"Candidatus Helicobacter heilmannii"
FЋlidЋssauvages, hommes
"Flexispira" taxon 7
Chiens
Helicobacter acinonychis
GuЋpards
Helicobacter baculiformis
Chats
Helicobacter bizzozeronii
Chiens, chats, hommes
Helicobacter cetorum
Dauphins, bЋlugas
Helicobacter cynogastricus
Chiens
Helicobacter felis
Chats, ch iens, guЋpards, hommes
Helicobacter mustelae
Furets
Helicobacter pylori
Hommes, primates non-hominiens
Helicobacter salomonis
Chiens, hommes
Helicobacter suis
Porcs, ho mmes, primates non-hominiens
"Helicobacter suncus"
Musaraigne
"Helicobacter winghamensis"
Hommes
EspЏcesde Helicobacter ayant un tropisme prЋfЋrentiel
pour l'intestin et/ou le foie
EspЏces
H™tes
"Flexispira" taxon 10
Primates non-hominiens
Helicobacter aurati
Hamsters
Helicobacter anseris
Oies
Helicobacter bilis
Souris, rats, hamsters, gerbilles, chiens,
chats, ov ins, porcs, hommes
Helicobacter brantae
Oies
Helicobacter canadensis
Hommes, oies
Helicobacter canis
Chiens, chats, hommes
Helicobacter cholecystus
Hamsters
Helicobacter cinaedi
Hommes, hamsters, chiens, chats,
renard s, macaque rhЋsus, rats
"Helicobacter colifelis"
Chats
Helicobacter equorum
Chevaux
Helicobacter fennelliae
Hommes, primates non-hominiens (?),
chiens (?)
Helicobacter ganmani
Souris
Helicobacter hepaticus
Souris, hommes (?)
Helicobacter marmotae
Marmotte, chats
Helicobacter mastomyrinus
Souris, mastomys
Helicobacter mesocricetorum
Hamsters
"Helicobacter muricola"
Souris sauvages
Helicobacter muridarum
Rats, sour is
Helicobacter pametensis
Oiseaux, porcs, chats
Helicobacter pullorum
Volailles, hommes
Helicobacter rodentium
Souris
Helicobacter trogontum
Rats, porcs, ovins
Helicobacter typhlonius
Souris
"Helicobacter sp. Bird-B"
Oiseaux
"Helicobacter sp. Bird-C"
Oiseaux
"Helicobacter sp. cotton-top tamarins"
Cotton-top tamarins
Infections par
Helicobacter pylori
- très forte prévalence, la moitié de la population humaine mondiale
- fortes disparités géographiques (niveau socio-économique)
Epidémiologie de l’infection par
Helicobacter pylori
Mode de transmission :
- inter-humaine
- acquisition par voie oro-orale
- acquisition au cours de la petite enfance
- transmission le plus souvent intrafamiliale
- infection persiste souvent toute la vie
Prévalence des infections à H. pylori
Dans les pays occidentaux => l’incidence diminue
- 66 % de la population de l’âge de 60 ans est infectée
- 22 % de la population de l’âge de 20 ans est infectée
Effet cohorte
Pathologies associées à l’infection par H. pylori
<1a
Infection par H. pylori
20-30a
Gastrite chronique
(100%)
Asymptomatique
(80%)
Gastrite atrophique
Dyspepsie
fonctionnelle Ulcères gastriques
ou duodénaux (10%)
(5-10%)
30-50a
Métaplasie intestinale
Lymphome
du MALT
(0.3%)
Dysplasie
Adénocarcinome (1-3%)
65-80a
Facteurs de l’environnement
et mode de vie de l’hôte
Caractéristiques génétiques
de l’hôte
Polymorphismes des cytokines pro-inflammatoires
-> TNF et IL1 β (puissant inhibiteur de la sécrétion
acide gastrique)
Risque accru
d'atrophie gastrique
et d'adénocarcinome
Génotype de la bactérie
(îlot de pathogénicité Cag, VacA-s1m1)
Traitements des infections
à Helicobacter pylori
• Trithérapie de 7 jours : combinaison de deux antibiotiques parmi (Amoxicilline,
clarithromycine, tétracycline, métronidazole)
+ inhibiteur de Pompe à Protons (IPP)
• Nouveaux traitements (90% éradication)
- séquentiel
- IPP, Tetracycline, Metronidazole, Bismuth
• Apparition préoccupante de souches résistantes
Souches isolées de 530 biopsies (2004-2007, France)
26% clarithromycineR
61% métronidazoleR
0% amoxicillineR
(Raymond et al. Helicobacter 2010)
Helicobacter pylori
et cancer gastrique
1994 : reconnaissance internationale de H. pylori comme
oncogène de classe I
par l’agence internationale de recherche sur le cancer (IARC)
Cancers associés aux infections
Nombre total de cancers attribuables aux infections en 2002 :
- 1.9 million de cas dans le monde
- 18% de l’ensemble des cancers
Principaux agents impliqués :
Bactérie :
Virus :
Helicobacter pylori 5.5%
Papilloma Virus humains 5.2%
Virus des Hépatites B & C 4.9%
Virus d’Epstein-Barr 1%
VIH & HHV8 0.9%
HTL Virus 0.03%
Parasites du foie : 0.02%
cancers gastriques
(Parkin, Int J Cancer 2006)
Le cancer gastrique en chiffre
• 600 000 nouveaux cas/an dans le monde
• 2ème cause de mortalité par cancer dans le monde
(2/3 des cas dans pays en voie de développement)
• 800 000 morts par an dans le monde
• En France : 6 000 nouveaux cas/an
• Survie à 5 ans : 10-15 %
• Cancers gastriques associés à H. pylori
90 % des lymphomes gastriques de type MALT
71 % des adénocarcinomes gastrique distaux (de type intestinal ou diffus)
- Suivi longitudinal sur 10 ans de 1526 patients japonais
• Sur les 280 patients non-infectés par H. pylori ou infectés et traités
aucun n’a développé de cancer
• Sur 1246 patients infectés par H. pylori *
36 patients ont développé un cancer (2,9%)
* 4,7 % Dyspeptiques
3,5 % Ulcères gastriques
2,2 % Polypes gastriques
0 % Ulcères duodénaux
Uemura et al. N. Engl. J. Med. (2001)
Comment l’infection par H. pylori conduit au cancer gastrique ?
Processus très long (>40 ans) multifactoriel - mécanismes encore mal compris.
• H. pylori provoque une réponse inflammatoire chronique au niveau des cellules épithéliales
de la muqueuse gastrique => conduit à des lésions de l'ADN (espèces réactives de l'oxygène
et de l'azote).
• H. pylori provoque l'augmentation de l'enzyme AID, une cytidine deaminase responsable de
l"editing" d'ADN => génère l'accumulation de mutations dans TP53.
(Matsumoto et al. Nature Med 2007)
• L'infection par H. pylori diminue l'expression de certaines enzymes
de réparation de l'ADN. (Machado et al, Clin. Canc Res 2009)
• H. pylori exprime des facteurs de virulence dont les activités
augmentent le risque d'oncogenèse (VacA et CagA).
Activités de la cytotoxine VacA
Domaine
autotransporteur
Séquence signal
s
i
s1 s2
i1
m
i2
m1
m2
Vacuolisation
Affaiblissement des
jonctions intracellulaires
Formes plus fréquemment associées
avec le cancer gastrique
p33
p55
Libération cytochrome C
Induction de
l'apoptose
Activité immuno-suppressive :
évasion de la réponse
immunitaire adaptative
(D'après Polk and Peek,
Nature Reviews Cancer, 2010)
Integrin ß2
Inhibition de la
fusion phagosome-lysosome
Macrophages
Altération de la
capacité à présenter
les antigènes
Lymphocytes B
Inhibition de l'activation
et de la prolifération
Cellules T
IL-2
L'îlot de pathogénicité Cag
cagA
30 gènes
- Ilot Cag : acquis par transfert horizontal de gènes,
40 kb
H. pylori
Membrane interne
présent dans :
• 50 % des souches européennes
• >95% des souches asiatiques
- souches Cag+ = facteur de risque pour le cancer
gastrique :
cancer => 95% Cag+
gastrite non-atrophique => 40 % Cag+
- Contient 22 gènes requis pour la synthèse d'un
système de sécrétion de type IV (SST4)
Membrane externe
Cellule
épithéliale
CagA,
une molécule pro-oncogène
injectée par le SST4 Cag
H. pylori
récepteur
intégrines 5 ß1
Cellule
épithéliale
CagA
SRC
ABL
SST4
fragments de PG
Viala et al.
Nature Immunol. 2004
Activation de NF-kB
=> Stimulation de la
transcription de la cytokine
pro-inflammatoire IL-8
P
Nod1
CagA
SHP2
CSK
P
ß-catenin
- Remaniement du cytosquelette
(augmentation de la mobilité et élongation cellulaire)
- Prolifération cellulaire
CagA
Hyperprolifération
et différentiation
aberrante
ZO-1
CagA
JAM
Perturbation
- des jonctions serrées et adhérentes
- de la polarité cellulaire
Polk and Peek,
Rôle(D'après
du SST4
Cag dans la transformation des cellules épithéliales gastriques
Nature Reviews Cancer, 2010)
Effet de l’éradication de H. pylori sur le
développement du cancer gastrique
• Traitement du MALT: 80 % de régression après éradication de H. pylori
• Effet bénéfique de l'éradication de H. pylori sur l'évolution des lésions pré-néoplasiques
(Méta-analyse par Rokkas et al. Helicobacter 2007)
Atrophie gastrique
Gastrite chronique
Amélioration dans l'antre et le corps
Atrophie gastrique
Métaplasie intestinale
Aucune amélioration
Point de
“non-retour” ?
Métaplasie intestinale
Dysplasie
Adénocarcinome
Conclusions
•
Helicobacter pylori : une bactérie de découverte récente responsable de diverses
pathologies de l'estomac chez l'homme.
•
H. pylori colonise de manière persistante la moitié de la population humaine mondiale
(800 000 morts/an).
•
H. pylori = la seule bactérie reconnue comme oncogène de classe 1 (MALT et
adénocarcinome).
•
Adénocarcinome apparaît après des décades d'infection par H. pylori
– mutagenèse de l'ADN des cellules hôtes (inflammation, AID).
– diminution de l'expression de facteurs de réparation de l'ADN.
– expression de facteurs de virulence (VacA et Cag) qui augmentent le risque d'oncogenèse.
•
L'éradication de H. pylori fait régresser le MALT et elle est bénéfique pour l'évolution des
lésions pré-oncogènes.
H. pylori possède des propriétés uniques
qui lui permettrent de survivre
et de se multiplier à long terme dans
l’estomac, un organe pourtant hostile...
Barrière chimique : acidité
pH médian : 2
pH 4.5-6
Barrière physique :
mucus très épais
pH neutre
cellules
épithéliales
Adapté de Tortora, Funke and Case "Microbiology, an
introduction" editeur Pearson
Barrière biologique :
réponse immunitaire
Barrière immunologique
Motifs Lewis : mimétisme moléculaire
Immuno-suppression
Barrière physique : mucus très épais
Forme spiralée pour pénétrer dans le mucus
Flagelles pour se déplacer dans le mucus
Barrière chimique : pH très acide
H+
H+
H+
H+
Uréase
2 NH3 + CO2
H+
NH2-C-NH2 + H2O
=
H+
O
NH4+
Urease : un facteur de virulence
majeur de H. pylori
- Enzyme essentielle pour la résistance à l'acidité,
indispensable à la colonisation de modèles animaux
- Urease : 10% protéines totales de H. pylori
- Uréase de H. pylori, la plus active de toutes les uréases
décrites (Km=0,2-0,5 mM)
- Au niveau des cellules épithéliales gastriques de l'hôte
- l'ammoniac produit par H. pylori est cytotoxique
- la présence d'ammoniac accélère l'induction de l'apoptose induite
par la cytokine TNF
Urease : une métalloenzyme à nickel
Ni2+
24 nickel ions par complexe actif
d'uréase [(UreA-UreB)3]4
Uréase :
une arme à double tranchant
- à pH acide : activité indispensable à la survie de H. pylori
- à pH neutre : production d'ammoniac délétère car conduit
à un pH alcalin toxique pour H. pylori
Ni2+
Tests de la réponse de H. pylori à l'acidité in vitro
2x108 bact./ml
PBS pH 7.0
H. pylori
PBS pH 2
+ 10mM urée
PBS pH 7.0
+ 10mM urée
37°C - 1 H
pH
Compte-viable des bactéries
Incubation sans urée
pH initial
9
8
pH = 77
6
5
4
3
pH = 22
1
0
Incubation avec urée
pH initial
pH final
pH = 7
108 CFU/ml
pH = 2
0
1 H1
9
8
pH = 7
6
5
4
3
pH = 22
1
0
pH final
Toxique
pH = 9
pH = 6.5
108 CFU/ml
0
1 H1
Nécessité pour la bactérie de contrôler son activité uréase
Plusieurs niveaux de contrôle de
l'activité uréase chez H. pylori
Identification de mécanismes originaux
- Accessibilité de son substrat, l'urée
- Transport de son co-facteur, le nickel
- Incorporation du nickel dans son site actif
- Stockage du nickel
Urée
H+
UreI
Canal à urée
Urée
P
ureA ureB
ureI ureE ureF ureG ureH
Sous-unités
catalytiques
Protéines accessoires
Ni2+
UreHEFG
(UreA-UreB)6
Construction d'un mutant de H. pylori DureI
-> activité uréase identique à celle de la souche sauvage (sur des lysats)
Skouloubris et al. Infect & Immun 1998
Bury-Moné et al. Mol Microbiol 2001 et 2004
Incubation avec urée
pH initial
9
8
pH = 77
6
5
4
3
pH = 22
1
0
pH final
pH initial
pH = 9
pH = 6.5
108 CFU/ml
0
1 H1
Souche de H. pylori sauvage
9
8
pH = 77
6
5
4
3
pH = 2
1
0
pH final
pH = 9
pH = 2.5
105 CFU/ml
0
1 H1
Mutant de H. pylori DureI
UreI est nécessaire pour la survie de H. pylori à pH acide en présence d'urée
Démonstration du transport de l'urée à pH acide par UreI dans un système
hétérologue (oocytes de Xénopes) Weeks et al. 2001
Inoculation par voie orogastrique
de 109 bactéries
(souche SS1)
0
1
2
3
4 semaines
108
107
(CFU/g estomac)
Charge bactérienne
Sacrifice
109
106
105
104
103
H. pylori sauvage
102
H. pylori DureI
Contrôle négatif
101
0
0
2
7
10
14
20
28 jours
Compte-viable
(Skouloubris et al. I&I 1998)
La protéine UreI est essentielle pour la colonisation
d'un modèle animal par H. pylori
H+
H+
H+
H+
H+
H+
H+
H+
UreI
Urée
H+
NH4+
NH3 + CO2
Uréase
Urée
H+
UreI = canal à urée dans la membrane interne
de la bactérie ouvert uniquement à pH acide
(cible thérapeutique - brevet)
Plusieurs niveaux de contrôle de
l'activité uréase chez H. pylori
Identification de mécanismes originaux
- Accessibilité de son substrat, l'urée
- Transport de son co-facteur, le nickel
- Incorporation du nickel dans son site actif
L'acquisition des métaux par les bactéries
pathogènes au sein de leur hôte
est un élément de virulence
Nickel
Il est essentiel pour Helicobacter pylori de se
procurer du nickel dans l’estomac de son hôte
Acquisition du nickel par H. pylori
Environnement gastrique :
- complexe et varié
- biodisponibilité des ions métalliques ?
Concentration du nickel dans le corps
humain est très faible : 2-11 nM
MI
ME
?
Ni2+
NixA
Comment le nickel est-il
transporté à travers la membrane
externe (ME) ?
Aucune source d'énergie
disponible au niveau de la ME
Le complexe TonB/ExbB/ExbD fournit de l'énergie pour le
transport à travers la membrane externe (ME) en utilisant la
force proto-motrice de la membrane interne (MI)
Transporteur
Substrate-binding
site
dépendant de
TonB = TBDT
ME
Substrats du système TonB :
• Fer chélaté (sidérophores)
• Cobalamin, vitamine B12 (cofacteur cobalt)
MI
Modified from Braun & Braun
La machinerie ExbB/ExbD/TonB est impliquée
dans le transport du fer chez H. pylori
Question: est-ce que TonB est
requis pour le transport
énergisé du nickel ?
Kristine SCHAUER
Mesures du contenu intracellulaire en nickel par la technique de
"Inductively Coupled Plasma Mass Spectrometry" (ICP-MS)
µmol Ni2+ /g prot
pH 7
pH 5
Ni2+
mutant ∆exbB-exbD-tonB
+ mutant complémenté
• A pH 7, peu de nickel accumulé indépendamment de TonB
• A pH 5, augmentation de l'accumulation du nickel, dépend de TonB
Identification du transporteur TonB-dépendant
FrpB4
 présente les caractéristiques d'un TBDT
 localisée dans la membrane externe
(Ernst et al. 2006 J. Bact)
 régulée par NikR en réponse au nickel
(Muller et al. 2011 NAR)
Mutant ∆frpB4, même phénotype que
le mutant ∆exbB-D-tonB
Modified from Braun & Braun
Conséquences du transport du nickel
TonB-dépendant sur l'activité uréase
pH 7
A pH 7, accumulation du nickel
TonB-indépendante
=> activation de l'uréase
pH 5
A pH 5, à des faibles doses de nickel
=> Machinerie ExbB/ExbD/TonB + FrpB4
nécessaires à l'activité uréase
Première démonstration d'un transport du nickel à travers la ME
par un mécanisme dépendant de la machinerie TonB
Nickel
H+
ME
• FrpB4 = Transporteur de
nickel dépendant de TonB
FrpB4
• Transport de nickel est activé
à pH acide
TonB
H+
ExbB
MI
ExbD
NixA
• Activation de l'uréase à pH
acide par l'apport de nickel
PMF
Schauer et al. Molec Microbiol (2007)
Uréase
Schauer, Rodionov et al. TIBS (2008)
Plusieurs niveaux de contrôle de
l'activité uréase chez H. pylori
Identification de mécanismes originaux
- Accessibilité de son substrat, l'urée
- Transport de son co-facteur, le nickel
- Incorporation du nickel dans son site actif
Incorporation du nickel dans l'uréase
par des complexes protéiques
• Carte génomique d'interaction protéiques par paires (Y2H)
Nature (2001), Mol Microbiol (2001), NAR (2003)
• Purification de complexes protéiques par la technique TAP,
Tandem Affinity Purification (Kerstin STINGL)
• Purification de complexes multiprotéiques à partir de l'organisme
d'origine
=> Meilleure spécificité des
complexes (moins de faux positifs)
Recherche de complexes protéiques
associés à l'uréase chez H. pylori par TAP
Identification de deux
populations de complexes
- un complexe enzymatique actif
associé à des enzymes du
métabolisme de NH3
- un complexe d'incorporation du
nickel partagé avec celui de
l'hydrogénase (distribution du nickel)
Urease
Complexes protéiques
pour l'incorporation du
nickel
Hydrogenase
Ni2+
FrpB4
TonB-ExBD
Nouveaux mécanismes pour
l'acquisition du nickel,
activés à bas pH
NixA
Ni2+
Complexes protéiques
pour l'incorporation
du nickel
Urée
H+
Urée
UreI
Urease
H+
Canal à urée activé
à pH acide
Hydrogenase
Helicobacter pylori
est une bactérie fascinante !
- il reste beaucoup d’aspects de sa virulence à comprendre
- elle constitue un bon système d’étude
* pour comprendre les processus qui conduisent au cancer
* pour identifier de nouveaux mécanismes ou de nouvelles
fonctions dont certains peuvent être communs à d’autres
bactéries pathogènes
Pour en savoir plus sur H. pylori
http://www.helicobacter.fr./
Sylvie AUBERT
ERL3526
Julien GALLAUD
Daniel VINELLA
Yulia REDKO
Karine ANGER
Valérie MICHEL
Eliette TOUATI
Julien FERNANDES
Hilde DE REUSE
Unité Pathogenèse de Helicobacter
Mireille FERRAND
Mécénat
Janssen
ODYSSEY-Re
Laboratoire de Chimie et Biologie des
Métaux (CEA/CNRS Grenoble)
Christelle BALHAWANE
Isabelle MICHAUD-SORET
Groupe de Cristallographie
Macromoléculaire (ESRF Grenoble), now at
IBCP Lyon
Cyril DIAN
Laurent TERRADOT
Burnham Institute, La Jolla USA
Dmitry RODIONOV
Laboratoire de Cristallographie et
Cristallogenèse des Protéines
(CEA/CNRS Grenoble)
Christine CAVAZZA
Laboratoire CEA de Cadarache
DSV/IBEB/SBVME/LB3M
Pierre RICHAUD
Génopole IP
(Proteopole)
Pascal LENORMAND
Jean-Claude ROUSSELLE
Abdelkader NAMANE
MERCI POUR
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