Formulae Imperiales

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Précepte pour les marchands
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Formulae Imperiales n°37
Monumenta Germaniae Historica (MGH)
Formulae
Louis le Pieux
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Fils de Charlemagne
Empereur dès la mort de son père 814 (« cette
année-ci […] la quinzième » l. 4-5)
L'emploi de la 1ère personne du pluriel est une
marque de sa dignité impériale mais ne désigne que
lui même
Un débat historiographique
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En 1935 Henri Pirenne (dans Mahomet et
Charlemagne) affirme que sous le règne de la
dynastie carolingienne on assiste à un brutal
délaissement de la mer Méditerranée au profit de la
Mer du Nord.
Depuis de nombreux historiens ont remis en cause
en partie ou en totalité cette hypothèse en se basant
notamment sur la Numismatique.
Problématique
Dans quelles mesures ce document
peut il être exploité pour appréhender
les relations entre pouvoir et
marchands à l'époque carolingienne
mais
aussi
plus
généralement
l'économie du IXe siècle à travers
l'affrontement de ces deux points de
vue historiographiques ?
Plan
• I. L'organisation économique de l'Empire Carolingien
– A) La délégation des prérogatives impériales
– B) Le pouvoir législatif
• II. La protection des marchands
– A) Une protection judiciaire
– B) Une protection économique
– C) Une protection intéressée
• III. Les transformations économiques
– A) L'évolution du commerce
– B) Les negociatores
– C) D'une mer à l'autre
I . L'organisation économique de
l'Empire Carolingien
A) La délégation des prérogatives impériale

Un territoire plus vaste que l'Empire Romain
d'Occident.
 Une liste non-exhaustive de « l'administration
carolingienne ».
 Les missi principaux garants de l'ordre
carolingien.
 Un réseau théoriquement soumis au pouvoir
impérial mais dans les faits beaucoup plus
indépendant.
I . L'organisation économique de
l'Empire Carolingien
B) Le pouvoir législatif

En faisant jouer la rivalité entre les différentes
charges Louis s'assure une relative application
de la loi.
 La légitimation du pouvoir par le divin.
 L'Empereur s'accorde le privilège d'avoir le
monopole du pouvoir législatif mais celui ci est
souvent le résultat, comme c'est le cas ici, de
capitulaires issues des assemblées (plaid).
II . La protection des marchands
A) Une protection judiciaire

Le marchand, un étranger permanent.
 Une protection de la justice impériale,
l'Empereur devient juge en dernier recours.
 Défense de la propriété des marchands
nécessaire au bond fonctionnement d'une
économie commerciale.
II . La protection des marchands
B) Une protection économique

Interdiction de ban à l'encontre des marchands.
 Exonération du tonlieu, prémices d'un marché
du libre échange ?
– Signe d'une économie marchande en
développement.
– Le tonlieu impérial dans les principales
places commerciales du monde carolingien
(emperia) sont toutefois maintenues.
II . La protection des marchands
C) Une protection intéressée

L'encouragement du commerce a tout de même
pour but d'enrichir le pouvoir impérial.
 Le rôle du Palais comme symbole du pouvoir
et la sédentarisation de la dynastie
carolingienne implique une dépendance aux
échanges.
 Il est exclut de faciliter l'enrichissement de
familles puissantes de comtes.
 L'aristocratie et l'entourage impérial amateurs
de produits orientaux.
III . Les transformations économiques
A) Les negociatores

Une mention spécial est faite pour les
marchands juifs successeurs des syris des
siècles précédents. Le commerce avec l'Orient
continue.
 Ces marchands sont des « professionnels » (en
opposition
aux
colporteurs
itinérants)
commerces presque exclusivement avec le
Palais d'Aix.
 Nombreux marchands Lombards ou Frisons.
III . Les transformations économiques
B) L'évolution du commerce

Le commerce est presque exclusivement
maritime ou fluvial notamment au Nord (ex :
Frisons).
 Signe de reprise d'un commerce qui avait
ralentit à partir des Grandes Invasions,
l'Occident offre par exemple des esclaves en
quantité (Esclavonie).
 Importances de grands ports : Duurstede ou
Quentovic.
Les échanges dans l'Occident
carolingien
III . Les transformations économiques
C) D'une mer à l'autre

Incontestablement on assiste à un déplacement
du commerce vers les zones septentrionales
grâce à la Manche et la Mer du Nord.
 Cependant on ne peut négliger les échanges
encore relativement important avec l'Orient.
Conclusion
- Échanges réguliers avec le Nord comme le Sud
- Les historiens ont déjà analyser de nombreuses
sources écrites et le débat sur l'économie
carolingienne ne sera surement pas clos avant
d'avantage d'apports de la part de sciences associées
à l'Histoire comme l'Archéologie ou la
Numismatique.
- Les Vikings (commerçants notoires) n'ont fait que
suivre les routes marchandes pour leurs invasion des
décennies suivantes.
Monographies
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CONTAMINE (Philippe), BOMPAIRE (Marc),
LEBECQ (Stéphane), SARAZIN (Jean-Luc), « Le
premier Moyen-Age », L'économie médiévale,
Paris, Armand Colin, 2004, pp. 67-80.
FOURQUIN (Guy), « L'économie des temps
obscurs (Ve-Xe siècle), Histoire économique de
l'Occident médiéval, Paris, Armand Colin, 1979, pp.
89-93.
KAPLAN (Michel), PICARD (Christophe),
ZIMMERMANN (Michel), Le Moyen Age IVe – Xe
siècle, Paris, Bréal, 1994, 431p.
Articles


LEBECQ (Stéphane), « Dans l'Europe du Nord des Vlle-IXe
siècles : commerce frison ou commerce franco-frison ? »,
Annales. Économies, Sociétés, Civilisations, vol 41 n°2, 1986,
pp.
361377,[http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ahe
ss_0395-2649_1986_num_41_2_283280].
MORRISON (Karl F.), « Numismatics and Carolingian Trade: A
Critique of the Evidence », Speculum, vol 38 n°3, 1963, pp.
403-432,
[http://www.jstor.org/stable/2849168?seq=2&Search=yes&term=
carolingian&list=hide&searchUri=%2Faction%2FdoBasicSearch
%3FQuery%3Dcarolingian%26wc%3Don%26dc%3DHistory&it
em=1&ttl=2699&returnArticleService=showArticle&resultsServ
iceName=doBasicResultsFromArticle].
Cartes
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Dès ce soir cette présentation sera disponible en ligne
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