Conférence d`experts SFAR 2007 Prise en charge des NVPO

publicité
Principaux points de la
Conférence d’experts SFAR 2007
sur la prise en charge des NVPO
Gilles LEBUFFE
Pôle d’Anesthésie-Réanimation
Hôpital Huriez
CHRU de Lille
Quel est votre statut ?
1 Médecin anesthésiste-réanimateur
2 Interne en anesthésie-réanimation
3 IADE
4 Autres
Cas clinique

Une femme de 25 ans se présente en cs d’anesthésie
pour colectomie

Son IMC est de 30 kg/m²

Elle est non fumeuse


Elle a déjà été anesthésiée pour un curetage
sans problème particulier
Le protocole d’anesthésie envisagée est une AG
avec myorelaxation contrôlée par monitorage
Quelles sont les facteurs
de risque de NVPO?
1
2
3
4
5
6
7
8
Sexe féminin
Tabac
Utilisation des opiacés
Utilisation des myorelaxants
Utilisation de la néostigmine
Antécédents de migraine
Obésité
Phase du cycle menstruel
Facteurs de risque de Nausées
et Vomissements Postopératoires

Facteurs pris en compte



Indépendants
À partir d’analyses multivariées
Facteurs de risque bien établis

Liés au patient :




Sexe féminin
Non-fumeur
Antécédents de NVPO ou de mal de transport
Age
Facteurs de risque de Nausées
et Vomissements Postopératoires

Facteurs des risque bien établis

Liés à l’anesthésie :




Inhalation de gaz halogénés
Utilisation postopératoire de morphiniques
Protoxyde d’azote
Facteurs ayant possiblement une influence

Liés au patient :


Antécédents de migraine
Score ASA I ou II
Facteurs de risque de Nausées
et Vomissements Postopératoires

Facteurs ayant possiblement une influence

Liés à l’anesthésie :





Anesthésie générale vs locorégionale
Niveau d’hydratation pré et peropératoire
Utilisation d’une sonde nasogastrique
Néostigmine
Liés à la chirurgie :


Chirurgie gynécologique ou laparoscopique
Influence le risque de nausée
Facteurs de risque de Nausées
et Vomissements Postopératoires

Facteurs dont l’influence n’est plus reconnue

Liés au patient :



Obésité
Phase du cycle menstruel
Liés à l’anesthésie :


Utilisation d’un morphinique d’action courte
FiO2 élevée (80 %)
Facteurs de risque de Nausées
et Vomissements Postopératoires

Résumé :


Les facteurs de risques de NVPO les plus
importants sont liés au patient
Le risque induit par les facteurs liés au
patient s’exprime d’autant plus qu’ils sont
associés à :

une anesthésie générale par gaz halogénés
et à l’utilisation postop. de morphiniques
Cas clinique

Une femme de 25 ans se présente en cs d’anesthésie
pour colectomie

Son IMC est de 30 kg/m²

Elle est non fumeuse



Elle a déjà été anesthésiée pour un curetage
sans problème particulier
Le protocole d’anesthésie envisagée est une AG
avec myorelaxation contrôlée par monitorage
La patiente refuse toute ALR
Quelle est la valeur du score
d’Apfel pour cette patiente ?
1
0
2
1
3
2
4
3
5
4
6
5
7
6
Scores de prédiction
du risque de NVPO

Modèles de prédiction des NVPO :

Un seul facteur de risque ne suffit pas
scores de risque composites

Performance estimée par l’aire sous la
courbe ROC (Receiver Operating Curve) :

Comprise entre 0.6 et 0.8
Scores de prédiction
du risque de NVPO

Recommandation

L’utilisation de scores de prédiction
simplifiés est recommandée pour estimer le
risque de NVPO d’un patient donné (G1+)
Scores de prédiction
du risque de NVPO
Facteurs de risque
Score d’Apfel
n=4
Score de
Koivuranta
n=5
Sexe féminin
oui
oui
Antécédent de cinétose
Antécédent de NVPO
oui
oui
oui
Non fumeur
oui
oui
Morphiniques postop.
oui
non
Durée > 60 min
non
oui
Quel est le risque de NVPO
chez cette patiente ?
1
10%
2
20%
3
30%
4
40%
5
60%
6
80%
Scores de prédiction
du risque de NVPO
Risque de NVPO
en fct. du n de facteurs
Score d’
Apfel
Score de
Koivuranta
0
<10%
17%
1
21%
18%
2
39%
42%
3
61%
54%
4
79%
74%
5
Pouvoir discriminant
87
(AUC ROC)
0,68 – 071
0,70 – 0,71
Parmi les agents suivants, quels sont ceux
pouvant être utilisés en prévention ?
1
AR-5HT3
2
Corticoïdes
3
Dropéridol
4
Métoclopramide
5
AR-H2
6
AR-NK1
Les différents AR-5HT3
et leurs spécificités

4 produits disponibles en France :
Ondansetron :
½ vie 3 h,
Granisetron :
½ vie 9-11 h,
Tropisetron : 1/2 vie 7 h,
poso
Dolasetron :
½ vie 7-9 h,
poso 4 mg
poso 0.3 mg
2 mg
poso 12.5 mg
Différences liées a la dégradation par le CYP450
AR-5HT3 dans
la prévention des NVPO



L’administration prophylactique systématique
des AR-5HT3 n’est pas recommandée (G 1-)
L’administration prophylactique d’un AR-5HT3
est recommandée en fin d’intervention
chez les patients à risque (G1+)
L’usage d’un AR-5HT3 est recommandé dans
le cadre de l’approche multimodale des NVPO (G1+)
AR-5HT3 dans
le traitement des NVPO établis


L’usage d’AR-5HT3 est recommandé dans
le traitement curatif de première intention
des NVPO (G1+)
L’échec de la prévention ou du traitement
dans les 6h après administration d’un AR-5HT3
impose le recours à un antiémétique
d’une autre classe
Corticostéroïdes


Le corticoïde le plus étudié dans la
prophylaxie des NVPO est, à ce jour,
la dexaméthasone
La dexaméthasone est recommandée :

dans la prophylaxie des patients à risque (G1+)
(Efficacité similaire aux AR-5HT3 et au dropéridol)
Corticostéroïdes

Chez les patients à haut risque,
l’association de dexaméthasone
à un AR-5HT3 et/ou du dropéridol
est recommandée (G1+)
Corticostéroïdes



La dose de dexamethasone intra-veineuse
recommandée est comprise entre 4 et 8 mg. (G1+)
La dexaméthasone doit être administrée à l’induction
de l’anesthésie pour prévenir les NVPO. (G1+)
L’administration répétée de dexaméthasone n’a pas
été évaluée dans cette indication et de ce fait n’est
pas recommandée. (G1-)
Dropéridol

Le dropéridol est recommandé:

Dans la prophylaxie des patients à risque (G1+)
(Efficacité similaire aux AR-5HT3 et à la
dexaméthasone)

Nb: extension de l’AMM de Juillet 2007

Dans le traitement (G2+) des NVPO
(Efficacité d’environ 50% similaire aux AR-5HT3)
Dropéridol

Chez les patients à haut risque, l’association du
dropéridol à un AR-5HT3 et/ou à la dexaméthasone
peut être recommandée. (G1+)


(association plus efficace que le dropéridol administré seul)
Le dropéridol est recommandé dans la prévention
des nausées-vomissements induits par la morphine
administrée en ACP. (G1+)
Dropéridol



Le dropéridol est généralement bien toléré
Le dropéridol est contre-indiqué dans les syndromes
du QT long congénitaux
L’administration sera prudente en cas de risque
d’allongement de l’intervalle QT = surveillance de l’ECG

(Fc<55/min, hypokaliémie, ttt allongeant le QT
ou la conduction intracardiaque)
Dropéridol

Dose efficaces:



En prophylaxie des NVPO: 0,625 mg à 1,25 mg
Pour l’ACP: 0,015 à 0,050 mg de dropéridol par
mg de morphine (AMM: dose max 5mg/24h)
Il est recommandé d’utiliser la dose minimale
efficace de dropéridol. (G1+)
Dropéridol



Le panel d’expert n’est pas en mesure de
déterminer le moment optimal
d’administration du dropéridol
L’AMM retient l’administration 30 min
avant la fin de l’intervention
Le dropéridol pourrait être réadministré au
bout de 6 heures. (G2+)
Les antagonistes
de la Substance P ou AR-NK1



La SP joue un rôle central dans le mécanisme des NV
AR-NK1 agissent au niveau d’une voie finale
commune de l’émésis et possèdent un spectre
antiémétique plus large que celui des AR-5HT3 ,
AR dopaminergiques, anticholinergiques et
corticostéroïdes
Aux doses nécessaires pour NVPO:


Pas d’effet notable sur la douleur
Pas d’interférence significative avec les médicaments
métabolisés par le CYP3A4
Les antagonistes
de la Substance P ou AR-NK1


Le seul AR NK1 suffisamment étudié ce jour
et approuvé dans la prévention des NVPO
est l’aprépitant 40 mg per os administré
1 à 3 heures avant l’intervention
Aprépitant 40 mg PO (demi-vie de 9 à 12h)


Supérieur à l’ondansétron 4 mg iv
Alternative pour sujets à risque émétique élevé
Les antagonistes
de la Substance P ou AR-NK1



Recommandations :
L’aprépitant (40 mg per os 1 à 3 heures avant
l’intervention) peut être utilisé pour la prévention des
NVPO (G2+)
La tolérance et l’efficacité n’ayant pas été établies
chez l’enfant et l’adolescent, l’utilisation chez les
patients de moins de 18 ans n’est pas
recommandée (G1-)
Cas clinique

Une femme de 25 ans se présente en cs d’anesthésie
pour colectomie

Son IMC est de 30 kg/m²

Elle est non fumeuse



Elle a déjà été anesthésiée pour un curetage
sans problème particulier
Le protocole d’anesthésie envisagée est une AG
avec myorelaxation contrôlée par monitorage
La patiente refuse toute ALR
Quelle est la stratégie de prévention
la plus pertinente pour cette patiente ?
1
AR-5HT3 seul en début d’intervention
2
Déxaméthasone seul 4 mg en début d’intervention
3
Déxaméthasone 4 mg fin d’intervention et Dropéridol 1,25 mg
en début d’intervention
4
Dropéridol 1,25 mg en début intervention + AR-5HT3 en fin
d’intervention
5
Déxaméthasone 4 mg début d’intervention et Dropéridol
1,25 mg en fin d’intervention
Monothérapie préventive


L’efficacité antiémétique d’une intervention
thérapeutique isolée abaisse le risque relatif
de NVPO d’environ 30%
Recommandation (G2+)

Une mesure préventive isolée ne peut être
envisagée que:


pour les patients à risque de NVPO modéré, ou
s’il est possible d’assurer sans délai un traitement
curatif efficace
Combinaisons d’interventions


Les combinaisons des mesures antiémétiques
validées procurent des effets additifs sans
provoquer d’interactions indésirables
Recommandation (G2+)

La combinaison de deux interventions
peut être mise en oeuvre pour
la prévention des NVPO lorsque
le risque de base est moyen ou élevé
Prévention multimodale


Les approches multimodales combinant plusieurs
traitements de mécanismes
d’action différents, associés à d’autres mesures
susceptibles d’abaisser encore
le risque de NVPO, offrent plus d’avantages que 2
interventions isolées
Recommandation (G 1+) :

Une approche multimodale doit être proposée aux
patients à haut risque
Algorithmes de prevention des NVPO



Les algorithmes sont utiles pour l’application
efficace des stratégies antiémétiques
Nous manquons de preuves pour dire qu’un
algorithme est supérieur aux autres,
quel que soit le type de patients
Le facteur le plus important dans tous les algorithmes
est le nombre d’antiémétiques administrés
Cas clinique

Un garçon âgé de 5 ans se présente avec ses parents en cs
d’anesthésie dans le cadre d’une intervention pour son
strabysme

Le bloc s’annonce complexe d’après le courrier du chirurgien

Il n’a jamais été anesthésie

Il pèse 20 kg

L’examen clinique est sans particularité

Une AG est programmée
Combien de facteurs
de risque a ce garçon?
1
0
2
1
3
2
4
3
5
4
Incidence des NVPO
en chirurgie pédiatrique


Plus élevée que chez l’adulte
Incidence globale des VPO de l’ordre de 30 %
(tous types de chirurgie et tous âges confondus)

NPO plus difficiles à étudier que chez l’adulte

Chirurgies à risque:


strabisme, hernie, amygdalectomie, neurochirurgie.
Pas de différence entre les deux sexes avant la
puberté
Facteurs de risque de NVPO


Identification souhaitable pour mise en place
d’une stratégie préventive
Principaux facteurs de risque reconnus , spécifiques,
et indépendants :





Age supérieur à 3 ans
Antécédents personnels ou familiaux de NVPO / mal des transports
Durée de chirurgie supérieure à 30 min
Chirurgie du strabisme
Autres facteurs de risque comparables à l’adulte (anesthésie)
Facteurs de risque de NVPO
Points
Incidence des
1
NVPO
(%)
1
1
POV Risk (%)
1
80
60
40
20
0
0
0...4
1
2
3
4
Number
of Risk
n facteurs
deFactors
risque
Quelle est la stratégie de prévention
la plus pertinente pour ce garçon?
1
Ondansétron 1 mg IV en fin d’intervention
2
Déxaméthasone 3 mg en début d’intervention
3
Ondansétron 1 mg IV fin d’intervention
+ Déxaméthasone 3 mg fin d’intervention
4
Dropéridol 0,4 mg en début d’intervention
5
Dropéridol 0,4 mg en début intervention
+ Ondansétron 1 mg en fin d’intervention
Stratégie thérapeutique (1)

Très largement extrapolée de celle de l’adulte

Patients à faible risque: pas de prophylaxie (G 1-)

Patients à risque modéré ou élevé:

Réduire autant que possible le risque de base, par une technique
anesthésique peu émétisante (G2+)



Réduction des morphiniques périopératoires : ALR
Éviction des halogénés et du N2O: TIVA au propofol
Privilégier les associations d’interventions > à monothérapies (G2+)
Stratégie thérapeutique (2)
Associat° 1ère intent°: AR 5HT3 + dexaméthasone (G2+)
Posologies recommandées en monothérapie :
Kovac et al, 2007 (Pediatric Drugs; 9(1): 47-69)* et Henzi et al, 2000 (Can J. Anaesth, 47 (6): 537-53)ª
Molécules
Posologie en µg/kg (IV)
Dose maximale en mg (IV)
Dropéridolª
20 à 50
1,25
Dexaméthasone*
150
5
Ondansetron*
50 à 100
4
Dolasetron*
350
12,5
Granisetron*
40
0,6
Tropisetron*
100
2
Traitement des NVPO établis
ou de leur récidive

PEC extrapolée de celle de l’adulte,
recommandations: (G2+)






Sans prophylaxie: préférer les associations aux
monothérapies
Si échec de prophylaxie: utiliser une autre classe
d’antiémétiques que celle(s) de la prophylaxie
Si récidive des NVPO:
ne pas réadministrer la dexaméthasone
Itération possible pour les autres classes après 6h
Utiliser le dropéridol en cas d’échec des autres classes et
seulement si le patient est hospitalisé
Pharmacoéconomie

Poste de dépenses le + important:
travail infirmier (60-80 %)

1 NVPO: ≈ 25 min en + en SSPI

Coût vomissement: 1,75 x coût nausée

Vomissements: 3 x plus de risque
d'hospitalisation des chirurgies ambulatoires
Pharmacoéconomie
Ø prophylaxie si risque élevé:
 coûts > coût du ttt prophylactique
Prophylaxie administrée à patients
sélectionnés:  coûts et  satisfaction
Incidence NVPO < 30% ou Ø coût en + si
séjour  en SSPI: ttt prophylactique n'a
plus rapport coût-efficacité +
Intégration des facteurs locaux



Il est recommandé d'utiliser un algorithme
pour la prise en charge des NVPO (Grade 1+)
Il est recommandé d'adapter cette prise en
charge aux situations locales ou particulières
(Grade 1+)
Il est recommandé de considérer les
contraintes locales péri opératoires (G1+)
Intégration des facteurs locaux


Cette démarche peut s'inscrire dans le cadre
général d'un programme qualité institutionnel
(G2+)
Approches (problème, processus, référentiel…)
et méthodes pour la mise en place d’un PAQ

guides publiés par l'ANAES
http://www.has-sante.fr
Démarche qualité
dans la gestion des NVPO :
L’exemple du C.H.U.
de Lille
Avez-vous déjà entrepris
une démarche qualité ?
1 Non
2 Oui
3 Non concerné
Avez-vous déjà entrepris
une démarche qualité ?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
NON
40 %
23 %
60 %
48 %
33%
OUI
47 %
76 %
35 %
41 %
Non
concerné
11 %
0%
5%
9%
Toulouse
Marseille
40% 49%
35%
52%
47%
53% 47%
54%
43%
18%
6%
9%
3%
Nice
Lyon
3%
Comment considérez-vous l’EPP?
Une contrainte supplémentaire imposée
1 par le gouvernement
Une réelle opportunité d’améliorer
2 sa pratique
Une méthodologie inadaptée à la pratique
3 médicale
Comment considérez-vous l’EPP?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
Nice
Lyon
Toulouse
Marseille
Contrainte
34 %
45 %
26 %
19 %
8%
61%
25%
11%
9%
Opportunité
58 %
45 %
64 %
61 %
85 %
33
%
63%
86%
70%
6%
9%
8%
19 %
6%
4%
11%
2%
20%
Méthodo
inadaptée
Qualité : définition

Qualité




Actes délivrés au patient en lui assurant le meilleur résultat
en terme de santé
Conformément à l’état actuel de la science médicale
Au meilleurs coût pour un même résultat
Démarche qualité désormais formalisée par l’EPP


Comporte l’analyse de la pratique professionnelle en
référence à des recommandations et selon une méthode
validée par l’HAS
Inclut la mise œuvre et le suivi d’actions d’amélioration
des pratiques
Actions d’EPP

Pour être qualifiée d’EPP, une action devra satisfaire





Un enjeu d’amélioration de la qualité
L’analyse d’une pratique
La prise en compte de références validées
La mesure des résultats
Tout en s’intégrant dans l’activité quotidienne du
médecin dont le niveau d’engagement sera évalué
Méthodologie générale
d’une approche EPP

Choix du sujet en rapport avec une action d’amélioration

Analyse du processus et des pratiques de soins

Identification des recommandations

Diagnostic de l’existant

Plan d’amélioration

Mesure des résultats

Suivi et maintien des résultats
Méthode de résolution des problèmes :
Une approche adaptée pour les médecins
d’un secteur d’activité
Problème: différence entre la situation actuelle
et la situation attendue
• Déterminer le problème (1ère phase) sur un échantillon significatif
• Identifier les causes à l’origine du problème (+/- analyse multivariée)
• Proposer des solutions
 Validation d’un score de risque et/ou
 Etablir une procédure de prise en charge
• Diffusion de l’information et des résultats
• Mesurer l’impact des actions d’amélioration (Seconde évaluation, 2ème phase)
• Diffusion des résultats
• Evaluation de la pérennité de la démarche (3ème phase)
Considérez-vous qu’une démarche qualité
est compliquée à mettre en œuvre ?
1 Non
2 Oui
3 Non concerné
Considérez-vous qu’une démarche qualité
est compliquée à mettre en œuvre ?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
Nice
Lyon
Toulouse
Marseille
NON
26 %
9%
43 %
30 %
47 %
25 %
11 %
31%
32%
OUI
69 %
87 %
45 %
65 %
50 %
72 %
86 %
66%
61%
4%
3%
10 %
4%
2%
1%
2%
2%
5%
Non
concerné
Phase 1:
Positionnement du problème
1ère Phase
Observationnelle






Score d’Apfel
Chirurgie
Prophylaxie
Evaluation NVPO
précoces + tardifs
Acupan
SNG
1ère Phase - Population


395 patients
Facteurs de risque d’Apfel :

50% de femmes

10,6% d’ATCD de NVPO et/ou de mal des transports

27,3% de NON tabagiques

52,9% ont des morphiniques en POST opératoire
SOIT :
fréquence (%)

45,1
50
Score d’Apfel Moyen = 1,86
25,3
25
19,7
7,1
2,8
0
0
1
2
3
4
Score d’Apfel
1ère Phase
Chirurgie et technique anesthésique

Chirurgie





Digestive : 47,8%
Vasculaire : 3,5%
Endocrinologie : 27,8%
Urologique : 21%
Anesthésie


99,5% des AG sous halogénés
98,7 % des AG avec protoxyde d’azote
1ère Phase : Prophylaxie

Prophylaxie NVPO : 7,3%



Pas de consensus local
Zophren® 4mg en fin de bloc
Protocoles non optimaux :



Zophren® 8mg en fin de bloc
Zophren® 8mg + Droleptan® 1mg
en fin de bloc
Dexamethasone® 8mg
+ Zophren® 4mg en fin de bloc
Score
d’Apfel
Prévention
NVPO (%)
0
0
1
2
2
3
3
13
4
81,8
A votre avis quelle est l’incidence
des NVPO dans votre structure ?
1
< 10 %
2
10 à 20 %
3
20 à 40 %
4
40 à 60 %
5
> 60 %
A votre avis quelle est l’incidence
des NVPO dans votre structure ?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
Nice
Lyon
Toulouse
Marseille
< 10%
21 %
0%
7%
6%
5%
20 %
15 %
19%
13%
10 à 20%
44 %
41 %
25 %
41%
33 %
52 %
52 %
41%
47%
20 à 40%
28 %
34 %
43 %
34%
55 %
18 %
27 %
25%
36%
40 à 60%
4%
24 %
22 %
11%
5%
7%
4%
11%
0%
> 60%
0%
0%
1%
4%
0%
1%
0%
2%
2%
1ère Phase : Incidence NVPO


NVPO : 39,2%
SSPI
H24
Nausées>3
23,3%
13,5%
Vomissements
12,4%
5,6%
Facteurs de risques dans notre population :




Sexe féminin [OR = 2,37 - p < 0,001]
NON tabagique [OR = 1,66 - p < 0,05]
Morphiniques POSTopératoires [OR = 1,85 - p<0,02]
Sonde Naso Gastrique [OR = 1,76 - p<0,04]
1ère Phase : Synthèse

Population « type »

NVPO fréquents : 39,2% (jusque 39,9% dans la population sans prophylaxie)

ATCD de NVPO et/ou mal des transports :


Pas un FdR de NVPO mais puissance insuffisante
FdR de NVPO dans notre population :

SNG, à prendre en compte pour la prophylaxie?!

Prophylaxie des NVPO trop peu utilisée et pas optimale (efficacité, coût)

Acupan : 28,1% des patients, pas un FdR de NVPO
Phase 2 : Mise en place et
évaluation d’une procédure
d’amélioration
STRATEGIE DE PREVENTION DES NAUSSEES
ET VOMISSEMENTS POST OPERATOIRES
(NVPO)
Etiquette du patient
Investigateurs : C.Mayeur, G.Lebuffe, B.Vallet
2ème Phase
-
Score ASA : 1 – 2 – 3 – 4 ?
Index de Masse Corporelle : ---------------- kg/m2
Score d’IOT : ----------------Score d’Apfel modifié :
Sexe féminin
1
NON tabagique
1
ATCD NVPO et/ou mal des transports
1
Utilisation de morphiniques en POST opératoire 1
Sonde Nasogastrique en POST opératoire
Interventionelle

Stratégie de
prophylaxie

Score d’Apfel modifié

SNG
A
B
C
D
-
Evaluation NVPO
précoces + tardifs
Stratégie
0
rien
1
rien
2
A
3
A+B
4
A+B+C
5
A+B+C+D
Stratégies de prophylaxie anti-émétique :
Thérapeutique
Dose
Modalités d’administration
Dexamethasone/Soludécadron®
4 mg
IVD - à l’induction
Droperidol/Droleptan®
1,25 mg
IVD - à l’induction
En remplacement des halogénés - seringue auto-pulsée (50ml)
Propofol/Diprivan®
SANS N2O - FiO2 50 – 80%
Ondansetron/Zophren®
4 mg
IVD – 20 min avant le réveil
Nom (en toutes lettres) : ---------------------------------------------------------------Coelioscopie ? OUI/NON
Utilisation d’halogénés ? OUI/NON
Utilisation de protoxyde d’azote ? OUI/NON
Utilisation de morphiniques ? OUI/NON
Utilisation de la stratégie de prévention des NVPO prévue : OUI/NON
Si NON, pourquoi ? -------------------------------------------------
-

1
TOTAL
Nbre de FdR
Durée totale de l’anesthésie : -------------------------------Si utilisation de diprivan® : nombre de seringues utilisées ? --------------
Antalgiques : - Morphiniques : OUI/NON
- Acupan® : OUI/NON
NAUSEES*
SSPI (sortie salle de réveil)
Salle (24 heures après l’intervention)
VOMISSEMENTS
OUI/NON
OUI/NON
SNG ?
OUI/NON
OUI/NON
* Sur une échelle de 0 à 10, notation, par le patient, de la pire nausée ressentie durant la période étudiée.
-
Si NVPO : Ondansetron/Zophren® 4 mg à renouveller / 8 heures si besoin
Utilisation d’un traitement de secours des NVPO ? OUI/NON
Lequel ? -------------------------
Stratégie de prévention des nausées
et vomissements post-opératoires (NVPO)
SCORE MODIFIE D’APFEL
Sexe féminin
1
NON tabagique
1
ATCD de NVPO et/ou mal des transports
1
Utilisation de morphiniques en POST opératoire
1
Sonde nasogastrique en POST opératoire
1
TOTAL
Nbre de
FdR
Stratégie
0
Rien
1
Rien
2
A
3
A+B
4
A+B+C
5
A+B+C+D
TRAITEMENT PREVENTIF
Molécule
Dose
Modalités d’administration
A
Droperidol (Droleptan®)
1,25mg
À l’induction
B
Déxaméthasone
(Soludécadron®)
4 mg
À l’induction
C
Propofol (Diprivan®)
D
Ondansetron (Zophren®)
En remplacement des halogénés - seringue auto-pulsée
(50ml)
SANS N2O - FiO2 50 – 80%
4mg
20 min avant la fin de l’intervention
Caractéristiques de la population
Phase 1 (n=395)
Phase 2 (n=428)
p
Sexe féminin (%)
50
57
0,05
ATCD NVPO et/ou mal des
transports (%)
10,6
19,1
0,001
Non fumeurs (%)
27,3
25,8
NS
Morphine postop (%)
52,9
54,7
NS
SG (%)
26,5
23
NS
Halogénés (%)
99,5
86,9
0,001
N2O (%)
98,7
75,1
0,001
Type de chirurgie
60
50
phase 1 (n=395)
47,1 47,7
phase 2 (n=428)
%
40
27,8
30
21
19,4
24,3
20
10
0
4,1
1,9
Digestif
Urologie
Thyroide
Vasculaire
Score d’Apfel modifié
Score d’Apfel Moyen phase 2 = 2,28 vs phase 1 = 1,86 :
p=0,001
60
50
45,1
phase 1 (n=395)
phase 2 (n=428)
40
%
31,1
30
32,2
25,3
19,7
18,6
20
10,4
10
7,1
5,9
2,8
1,9
0
0
1
2
3
4
5
Incidence des nausées en SSPI
100
Phase 1 (n=395)
Phase 2 (n=428)
90
80
70
Phase 1: 24,4% vs Phase 2: 6,2%
%
60
50
40
30
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
Score numérique
7
8
9
10
Incidence des nausées à H24
100
Phase 1 (n=395)
Phase 2 (n=428)
90
80
70
%
60
Phase 1: 13,4% vs Phase 2: 4,3%
50
40
30
20
10
0
0
1
2
3
4
5
6
Score numérique
7
8
9
10
Incidence des vomissements
P=0,001
14
12,4
Phase 1 (n=395)
Phase 2 (n=428)
12
%
10
8
5,6
6
3,7
4
2,3
2
0
SSPI
H24
Phase 3 :
Evaluation de la pérennité
de la démarche
NVPO : avantage et coût d’un algorithme thérapeutique
Partie II : sujet à risque et NVPO tardifs
Odin et al. Ann Fr Anesth Réanim 2004
NVPO, démarche qualité et EPP :
Synthèse




Profiter des outils de démarche qualité pour évaluer
sa pratique
Intérêt de choisir des thématiques pour lesquelles
des recommandations de haut grade sont accessibles
La communication est le garant de l’acceptabilité
de l’évaluation et de la mise en place des protocoles
Nécessité d’une évaluation à distance pour vérifier
l’acceptabilité et le bon usage du protocole
Au terme de cet EPU, pensez-vous que
l’EPP pour les NVPO est nécessaire
dans votre structure ?
1 Non
2 Oui
3 Non concerné
Au terme de cet EPU, pensez-vous
que l’EPP pour les NVPO est nécessaire
dans votre structure ?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
Nice
Lyon
Toulouse
Marseille
NON
35 %
25 %
16 %
19%
11%
20%
26%
17%
26%
OUI
60 %
74 %
81 %
78%
86 %
76 %
71 %
76%
71%
Non
concerné
4%
0%
2%
2%
2%
2%
2%
6%
2%
Au terme de cet EPU, pensez-vous que
l’EPP pour les NVPO est trop compliquée
à réaliser dans votre structure ?
1 Non
2 Oui
3 Non concerné
Au terme de cet EPU, pensez-vous que
l’EPP pour les NVPO est trop compliquée
à réaliser dans votre structure ?
Nancy
Nantes
Lille
Limoges
Clermont
Ferrand
Nice
Lyon
Toulouse
Marseille
NON
64 %
60 %
71 %
83%
84%
79%
68%
76%
64%
OUI
32 %
40 %
28 %
10%
13%
19%
17%
23%
33%
Non
concerné
3%
0%
0%
5%
5%
1%
13%
0%
2%
Principaux points de la
Conférence d’experts SFAR 2007
sur la prise en charge des NVPO
Gilles LEBUFFE
Pôle d’Anesthésie-Réanimation
Hôpital Huriez
CHRU de Lille
Téléchargement